Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le
il y a 7 minutes, Christian Girard a dit :

Comme quoi ce n'est pas si simple de comprendre le jour du dépassement. 😉


Si tous les grands medias en ont parlé et l'ont expliqué, c'est que c'est assez simple et je pense que la plupart des gens (qui ont écouté) ont dû comprendre l'idée. Mais de là à ce qu'ils appliquent ça sur leur consommation, c'est pas gagné... il y a parfois du chemin entre les oreilles et le cerveau...

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le

Pour ma par j'ai compris l'idée depuis longtemps je te rassure. 🙂

 

Melvin conteste certains points car il considère que cette date n'est pas "scientifique", regardons ce qu'en dit Wiki (je graisse ce qui chagrine Melvin selon moi) :

Citation

 

Le jour du dépassement, ou jour du dépassement de la Terre (en anglais : Earth Overshoot Day), correspond à la date de l’année où l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an (ressources renouvelables). Passé cette date, calculée chaque année par l'ONG américaine Global Footprint Network, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves naturelles de la Terre (ressources non renouvelables à l'échelle de temps humaine).

Le calcul est dérivé de celui de l’empreinte écologique globale, concept développé par Mathis Wackernagel, président de Global Footprint Network.

En 2017, l'ONG a estimé cette date au 2 août.

Le concept de jour de dépassement est contesté.

 

 

Melvin doit à mon avis tiquer sur cette formule (qui donne un "look" scientifico-mathématique) :
 

Citation

 

4cde98505f965799ef923b9ded0d032765cb55eb

 

 

Melvin doit (à mon avis) également tiquer sur les calculs permettant d'évaluer l'empreinte écologique mais également sur ceci :

Citation

Chaque année, Global Footprint Network annonce la date du jour du dépassement selon la méthodologie et les données disponibles pour son étude. Cette méthodologie change régulièrement afin de prendre en compte de nouveaux éléments, rendant inadéquate la comparaison entre les années sur la seule base des archives médias.

Source et suite :https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_du_dépassement

 

À propos de l'empreinte écologique :

Citation

 

L'empreinte écologique est un indicateur et un mode d'évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature. Plus précisément, elle mesure les surfaces alimentaires productives de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu'un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne.

Le calcul de l'empreinte écologique d'une entité ou d'un territoire répond à une question scientifique précise, et non à tous les aspects de la durabilité, ni à toutes les préoccupations environnementales. L'empreinte écologique aide à analyser l'état des pressions sur l'environnement sous un angle particulier, en partant de l'hypothèse que la capacité de régénération de la Terre pourrait être le facteur limitant pour l'économie humaine si elle continue à surexploiter ce que la biosphère est capable de renouveler. Une métaphore souvent utilisée pour l'exprimer est le nombre de planètes nécessaires à une population donnée si son mode de vie et de consommation était appliqué à l'ensemble de la population mondiale.

La Journée internationale de l'empreinte écologique est célébrée le 3 mai.

 

Source et suite :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_écologique

 

Voilà, j'ai laissé parlé le Melvin qui chuchote en moi (il existe aussi un Kristo, un Shiva et beaucoup d'autres hein !, qui se bousculent dans ma tête...).

Publié le
il y a 20 minutes, Christian Girard a dit :

Melvin conteste certains points car il considère que cette date n'est pas "scientifique", regardons ce qu'en dit Wiki (je graisse ce qui chagrine Melvin selon moi) :


Melvin, sors de ce corps !

 

il y a 20 minutes, Christian Girard a dit :

Melvin doit à mon avis tiquer sur cette formule (qui donne un "look" scientifico-mathématique) :

il y a 20 minutes, Christian Girard a dit :

4cde98505f965799ef923b9ded0d032765cb55eb

Melvin doit (à mon avis) également tiquer sur les calculs permettant d'évaluer l'empreinte écologique

 

Je comprends qu'on puisse se poser des questions, non pas sur la formule qui est très simple, mais sur le calcul de B et de E, évidemment.

B est expliqué là https://fr.wikipedia.org/wiki/Biocapacité

E est expliqué là : https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_écologique

Donc, maintenant à vous, Melvin et Melvin, de dire en quoi les calculs de ces deux valeurs seraient faux.

  • Haha 1
Publié le (modifié)

Quelques éléments intéressants ici : "Jour du dépassement" : pourquoi vit-on désormais à crédit ?

notre empreinte écologique est supérieure à la biocapacité de la Terre, à ce que notre planète est en mesure de nous offrir. Précisément, cette biocapacité est estimée à 12,2 milliards d'hectares globaux, alors que nous usons l'équivalent de 20 milliards d'hectares annuellement. C'est 1,7 fois plus. 

Il nous faudrait donc, selon l'institut de recherche américain, 1,7 Terre pour pouvoir supporter entièrement notre mode de vie.

Ce chiffre de 1.7 (nombre de planètes terre qu'on consomme) permet de calculer le jour : 365 / 1.7 et des poussières = 213 soit le 1er août.

Rappelons que si tout le monde consommait comme un français moyen, il faudrait 3 planètes et non 1.7.
 

2018_Past_Overshoot_DaysFr-1024x642.png

Modifié par Kristo
Publié le (modifié)

Tout d'abord, merci à Christian qui, au cours de ces derniers messages, a si bien joué les candides en posanrt les bonnes questions; je me retrouve tout à fait dans les interrogations que tu as formulées, Christian. Merci enfin à Kristo qui a joué le jeu et répondu point par point. Toutefois, le sujet est toujours aussi confus en ce qui me concerne et puis vous m'avez complètement paumé à J =(B/E)*365. Reprenons (et tant pis si je fais mon boulet) : 

Citation

[...] je te demande de me dire à quoi correspond ce banquier auquel tu te réfères lorsqu'il s'agit de comprendre ce qu'il représente dans la Nature, car selon moi la Nature ne peut pas utiliser une sorte de planche à billets pour produire des ressources virtuelle. Si le banquier ne représente rien dans l'analogie c'est que l'analogie est fausse. 

Mais la réponse n'est pas du tout claire : 

Citation

Le banquier prête des ressources qui ne sont plus renouvelables. C'est expliqué dans la définition de jour du dépassement. Il n'existe pas ce banquier, c'est une analogie. On prend directement les ressources de la planète, sans avoir à demander à un banquier, et la planète ne peut pas l'empêcher car elle manque de gros bras.

Et donc : 

Citation

 

Du coup tu serais d'accord avec Melvin car c'est ce qu'il dit, si la Nature prête encore c'est que le  "jour du dépassement" n'a pas été atteint.

 

 

 

Mais a priori non car : 

Citation

[...]  là si la nature est épuisée ce serait le "jour de l'épuisement",

 

Citation

Comme quoi ce n'est pas si simple de comprendre le jour du dépassement. 😉

Je ne te le fais pas dire car à ce stade, je n'ai toujours pas compris :$ .

Citation

Si tous les grands medias en ont parlé et l'ont expliqué, c'est que c'est assez simple et je pense que la plupart des gens (qui ont écouté) ont dû comprendre l'idée. Mais de là à ce qu'ils appliquent ça sur leur consommation, c'est pas gagné... il y a parfois du chemin entre les oreilles et le cerveau...

Je suis désolé mais non et je vais finir par faire mon Melvin, en employant exactement les mêmes arguments que je me suis appliqué à lui opposé, lui qui est climatosceptique : vu de ma fenêtre, encore une fois, les médias nous assènent des vérités qui n'en sont peut-être pas. En effet, si nous avons atteint la fin des ressources terrestres pour l'année, cela signifie qu'il faut attendre que les ressources se reconstituent pour pouvoir en profiter de nouveau. Par conséquent, si l'on considère les ressources maritimes, plus de poissons (sur-pêche), les ressources d'énergie fossile, plus de pétrole, les ressources agricoles, plus de récoltes (terres arables appauvries), etc. Or les mêmes qui regardent leurs récoltes viticoles évoluer en fonction du climat, les plongeurs qui constatent une augmentation des déchets dans les océans  ou votre serviteur qui se lamente de la disparition des rouge-gorges (ou plus récemment de celle de la chouette qui avait élu domicile dans le bois en face de chez lui mais bon, je ne pense pas qu'elle soit dead, juste qu'elle a déménagé. Mais quand même), ceux-là donc constatent bien qu'au mois de septembre et ce, jusqu'à la fin de l'année, il y aura encore du cabillaud frais sur l'étal du poissonnier, du gasoil à la pompe chez Auchan et des fruits et légumes de saison chez le primeur.  Jour du dépassement, mon oeil.

En revanche, que ces ressources s'épuisent, que les réserves de pétrole, par exemple,  comptent aujourd'hui des millions de barils et seulement quelques centaines d'ici 30 ans, ça je le comprends tout à fait et j'en suis intimement convaincu. De même qu'il y ait encore du cabillaud frais sur l'étal de mon poissonnier en décembre mais plus du tout d'ici 15 ans en raison de la sur-pêche et de la non-reconstitution des "stocks" (quelle vilain mot pour évoquer un être vivant) et donc de l'extinction de l'espèce, ça aussi j'en suis également persuadé. Mais alors le coup du dépassement... Tel que vous l'évoquez, je ne comprends toujours pas bien le concept (même en ayant lu l'article de "La Nouvelle République" donné en lien par Kristo).

Modifié par Woody
  • Merci 1
Publié le
il y a 7 minutes, Woody a dit :

De même qu'il y ait encore du cabillaud frais sur l'étal de mon poissonnier en décembre mais plus du tout d'ici 15 ans en raison de la sur-pêche et de la non-reconstitution des "stocks" (quelle vilain mot pour évoquer un être vivant) et donc de l'extinction de l'espèce, ça aussi j'en suis également persuadé. Mais alors le coup du dépassement... Tel que vous l'évoquez, je ne comprends toujours pas bien le concept (même en ayant lu l'article de "La Nouvelle République" donné en lien par Kristo).


Si tu as compris que tu n'auras plus de cabillaud dans quelques années car l'espèce sera éteinte, tu as compris le concept de jour du dépassement...

Si le jour du dépassement était le 31 décembre, cela n'arriverait pas. Les ressources consommées dans l'année se reconstitueraient pour l'année suivante. Puisque le jour du dépassement est avant la fin de l'année et qu'on continue à consommer, cela veut dire tout simplement que les ressources n'ont pas le temps de se reconstituer et donc s'épuisent.

J= (B/E) * 365 correspond à dire que si E > B alors on est mal.
(la pression exercée envers les ressources naturelles dépasse la capacité à renouveler ces ressources)

Publié le
il y a 19 minutes, Kristo a dit :

Si le jour du dépassement était le 31 décembre, cela n'arriverait pas. Les ressources consommées dans l'année se reconstitueraient pour l'année suivante.

Comprends toujours pas. Le 31 décembre on arrive au bout des ressources et le 1er janvier les compteurs seraient remis à zéro ? Comme ça. Ben on n'a qu'à faire pareil le lendemain du jour du dépassement...

il y a 19 minutes, Kristo a dit :

Puisque le jour du dépassement est avant la fin de l'année et qu'on continue à consommer, cela veut dire tout simplement que les ressources n'ont pas le temps de se reconstituer et donc s'épuisent.

Aaahhh, ça je comprends et cela devient ainsi un peu plus clair. Bon, je crois que j'ai compris. La symbolique concrète (c'est pas mal ça comme concept, hein xD ) du jour du dépassement m'échappe toujours mais dans les grandes lignes, le principe est somme toute assez évident.

Merci encore à toi, Kristo, et à Christian pour vos efforts pédagogiques ;) .

  • Merci 1
Publié le
Il y a 11 heures, Kristo a dit :

Si tu as compris que tu n'auras plus de cabillaud dans quelques années car l'espèce sera éteinte, tu as compris le concept de jour du dépassement...

Si le jour du dépassement était le 31 décembre, cela n'arriverait pas.

Ben non. [Mode mauvaise foi on, quoique...]. On pourrait très bien imaginer un cas de figure où le jour du dépassement tomberait un 31 décembre alors que le cabillaud aurait disparu des océans. Le jour du dépassement ne dépend pas QUE du cabillaud et une espèce peut disparaître sans nuire irrémédiablement à l'ensemble de la biodiversité et des possibilités de régénération planétaire. (J'aime bien parfois pousser Kristo dans ses retranchements.) [Mode taquin off]

Publié le (modifié)
Il y a 22 heures, Woody a dit :

Aaahhh, ça je comprends et cela devient ainsi un peu plus clair.

En gros, il faut  que les hommes n'utilisent en un an que les "ressources que la planète est capable de régénérer en un an". C'est la recherche d'un équilibre.

Si les hommes utilisent en six mois les "ressources que la planète est capable de régénérer en un an", le jour du dépassement commence début juillet.

Néanmoins (c'est ce qui est difficile à comprendre pour Melvin me semble-t-il) ça n'empêche pas de continuer à utiliser les ressources restantes (celles que la planète ne peut pas régénérer en un an) durant les six derniers mois mois de l'année... ce qui aggrave le déficit, le déséquilibre. 

L'année suivante, et sans modifications des activités humaines, vu qu'il y a moins de ressources disponibles dès le départ (à cause du déficit acquis les six derniers mois précédents) il est mathématiquement obligatoire que le jour du dépassement va apparaître bien avant le mois de juillet.

Et ainsi de suite.

C'est plus clair Woody ? 

À cela il faut ajouter que l'utilisation des ressources va s'accroissant ce qui amplifie le problème...

À cela il faut ajouter (Kristo l'a déjà signalé) que certaines ressources ne sont même pas renouvelables, elles vont s'épuiser.

À cela s'ajoute que ne pas prendre en compte ces problèmes dès aujourd'hui c'est refiler la patate chaude à nos enfants et petits-enfants... (Kristo a déjà signalé que cela nuisait déjà considérablement à d'autres populations ; Melvin et nous autres avons la chance de ne pas souffrir de manques, de pénuries ou autres mais loin de la politique de l'autruche cela implique des responsabilités).

 

 

Modifié par Christian Girard
  • J'aime 1

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8223
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Claude MAUGUIT
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      679k

×
×
  • Créer...