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tout ça ne m'empêche pas de ne pas comprendre pourquoi l'espèce serait un rang taxonomique pertinent quand le règne ne le serait pas. pourquoi l'anti-règnisme serait irrationnel quand l'anti-spécisme ne le serait pas?

Modifié par christophe22
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mais manger un chien et y foutre le feu ça n'a rien à voir.

Pourquoi ?

tuer pour manger/faire souffrir pour s'amuser. faut vraiment tout t'expliquer ?

J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle." Je ne te juge pas, en aucune façon, mais un végétarien ne verrait pas une grande différence à mon avis, juste un degré de plus dans l'horreur selon ses critères car dans les deux cas l'animal a été tué sans nécessité vitale par des responsables. On est loin des impératifs des Inuits cités précédemment dans ce sujet et qui eux n'ont guère que des protéines animales à manger ; les impératifs de survie ne sont absolument pas remis en cause par les défenseurs de la cause animale, toute la différence se joue dans la fait que, quand on a le choix, il est bien souvent possible de ne pas être responsable de la mort d'un être vivant sentient.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

De plus :

tu coupes les patte d'une araignée à hauteur de leur moitié. qu'est-ce qu'il se passe? bah l'araignée continuera à se servir de ses pattes. elle sait que quelque chose de mauvais lui est arrivé, son système nerveux lui relaie l'information, mais elle n'éprouve pas de douleur, ce qui fait qu'elle continuera quand même à utiliser ses moignons mutilés. tu fais la même chose à un chat, bah tu vois rapidement lequel des deux éprouve de la souffrance.

Tu confirmes qu'il y a des degrés dans les souffrances éprouvées par telle ou telle espèce. Merci. La souffrance d'une vache à qui l'on arrache son veau pour profiter de son lait est donc bien d'un degré plus élevé que celui d'une fourmi dont la patte est écrasée par mégarde. On avance... ;)

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J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle."

ce n'est effectivement pas une nécessité vitale. mais cela participe de ce que je suis, de mon identité: je suis un mangeur de viande. donc je mange de la viande. et je tue les animaux pour les manger. et ça ne m'amuse pas spécialement.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu confirmes qu'il y a des degrés dans les souffrances éprouvées par telle ou telle espèce. Merci. La souffrance d'une vache à qui l'on arrache son veau pour profiter de son lait est donc bien d'un degré plus élevé que celle d'une fourmi dont la patte est écrasée par mégarde. On avance... ;)

as-tu déjà assisté à un vêlage? es-tu familier des vaches? as-tu pu constater une souffrance d'une vache suite à la séparation d'avec son veau?

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Loin de l’image illusoire de l’animal décérébré, on a commencé à développer quelques thèmes passionnants sur la subjectivité de la vie mentale des animaux (liée à la perception, pour certains à la souffrance, …). On a échangé récemment sur l’intelligence animale (capacité d’abstraction, etc.) mais aussi sur la sentience (capacité émotionnelle, etc.), évoquons donc plus en détail l’empathie avec l’exemple de cet ouvrage de Franz De Wall, L'Âge de l'empathie, Leçon de la nature pour une société solidaire.

« Sommes-nous sur terre, comme on l'affirme si souvent, dans le seul but de servir notre propre survie et nos intérêts personnels ? Est-ce vraiment dans la nature humaine de se poignarder dans le dos pour gravir les échelons de la hiérarchie ? Dans ce livre stimulant, l'auteur de "Le singe en nous", unanimement salué par la critique, examine comment l'empathie vient naturellement aux humains et à certains autres animaux. Le comportement égoïste et l'esprit de compétition, souvent présentés comme conformes aux théories de l'évolution, sont ici magistralement remis en cause. Fort de son expérience sur le terrain et de ses recherches sur les chimpanzés, les bonobos et les singes capucins, ainsi que sur les dauphins, les baleines et les éléphants, Frans de Waal nous montre que de nombreux animaux sont prêts à prendre soin les uns des autres, à s'entraider et, dans certains cas, à se mobiliser pour sauver la vie de leurs congénères. Ecrit dans un langage accessible à tous, nourri d'histoires animales aussi extraordinaires qu'émouvantes, L'Âge de l'empathie, en mettant la coopération au cœur de l'évolution des espèces, ouvre des perspectives passionnantes sur la nécessaire solidarité dans nos sociétés. »

empathie.jpg

Un compte-rendu vidéo, on y parle de prestidigitateurs et de tour de passe-passe :D !

[video:dailymotion]

Franz De Wall présente son livre L'Âge de l'empathie :

[video:dailymotion]

Ci-dessous, quelques longs extraits tirés du blog de Daniel Boone mais lisez plutôt l’article complet ici : http://www.daniele-boone.com/lage-de-lempathie-par-frans-de-waal/

Le dernier livre de Frans de Waal est tout simplement passionnant. Le primatologue américain d’origine hollandaise travaille depuis une quinzaine d’années sur l’empathie (capacité à ressentir les sentiments et les émotions d’autrui, à deviner s’ils sont heureux ou tristes). Il a commencé cette étude à la suite d’une rencontre avec la psycho-sociologue Carolyn Zahn-Waxler qui mesurait l’empathie chez les enfants. De fait, il avait découvert le phénomène chez les primates, il y a 25 ans, avec des individus qui consolaient des perdants après une altercation mais à cette époque, il était impensable d’en faire un sujet de recherche. L’empathie était considéré tout simplement comme du sentimentalisme de bonne femme! Heureusement, de découvertes en découvertes, les mentalités ont progressé. Plus personne maintenant ne conteste que les animaux éprouvent des émotions. On peut donc désormais parler à leur égard d’empathie sans être immédiatement taxée d’anthropomorphisme.

L’empathie est une part de notre héritage aussi ancienne que la lignée des mammifères, affirme le grand primatologue. Elle mobilise des régions du cerveau vieilles de plus de cent millions d’années. Frans de Waal va même plus loin. Comme des exemples d’empathie ont été observés chez des oiseaux, il émet l’hypothèse qu’elle pourrait être l’héritage d’un ancêtre commun aux oiseaux et aux mammifères. Toujours est-il que, hormis un très petit pourcentage d’humains (les psychopathes), l’empathie vient naturellement à notre espèce. Nous naissons tous avec un esprit qui ne supporte pas de voir souffrir autrui. Hélas, notre époque célèbre l’intellect et méprise les émotions et les décideurs prennent pour prétexte de faux principes de biologie pour justifier une politique basée sur la loi du plus fort. Mais non, dans la nature, « beaucoup d’animaux survivent non pas en s’éliminant les uns les autres, mais en coopérant et en partageant. Sans l’empathie, les espèces sociales n’auraient pas survécu. »

Les neurosciences ont permis d’ouvrir l’éthologie à la notion d’émotion chez l’animal. Ainsi nous savons maintenant que les neurones miroirs, découverts dans les années 1990, jouent un rôle fondamental dans l’apprentissage par imitation mais aussi dans les processus affectifs tel que l’empathie. Une expérience avec les dauphins est particulièrement significative. Un dresseur exécutait des mouvements sur le bord du bassin. Le dauphin l’imitait. Quand l’homme levait son bras droit, le dauphin levait sa nageoire droite. Lorsqu’il a levé sa jambe, le dauphin a levé sa queue! Le dauphin a fait bien plus que copier une action physique; il s’est montré capable d’établir une correspondance entre le corps de l’homme et le sien.

[...]

Les bébés humains et les bébés macaques imitent très tôt l’expression du visage qui se penche sur eux. Si c’est un sourire, les bébés sourient. Si c’est un air sévère avec un froncement de sourcils, les bébés adoptent la même expression.

Autre grande découverte, l’ocytocine. Cette hormone enregistre un pic au moment de l’accouchement. Elle déclenche les contractions de l’utérus puis celle des glandes mammaires pour éjecter le lait. Récemment, on a découvert que l’ocytocine jouerait non seulement un rôle dans l’attachement de la mère et de l’enfant, mais aussi dans les échanges sociaux. Elle tisserait les liens entre individus et renforcerait les relations de confiance. L’ocytocine est présente chez tous les individus mais le taux d’ocytocine reste plus élevé plus longtemps chez les femmes qui justement se montrent plus empathiques que les hommes. Cette différence ne serait-elle pas simplement culturelle? Non, même si d’évidence les facteurs sociaux et environnementaux jouent un rôle important, car les petites filles réagissent plus à leur entourage vivant dès les premières heures après la naissance. « Les différences innées sont souvent amplifiées par la culture », explique Frans de Waal.

Le processus empathique est fondamental dans les relations sociales. Prenez deux chimpanzés. Faites leur faire un exercice et, à chaque fois, récompensez les avec un morceau de concombre.Vous pouvez recommencer autant de fois que vous voulez, ils s’exécuteront de bonne grâce. Mais donnez un morceau de concombre à l’un et un grain de raisin à l’autre. Ce dernier, plus savoureux, est considéré comme une friandise supérieure. Si vous recommencez, celui qui a reçu le morceau de concombre, refusera de faire l’exercice car il ressentira un sentiment profond d’injustice. A travail équivalent, salaire équivalent! « La première fois que j’ai publié un article sur ce sujet, les économistes n’ont pas du tout appréciés. Aujourd’hui, la crise aidant, ces derniers réalisent que la compétition n’est peut-être pas la seule voie. Maintenant, je suis invité dans les business schools. »

Faire des choses ensembles, coopérer ou aider les autres nous fait du bien. Nos corps et nos esprits sont faits pour vivre en société et nous perdons toute joie de vivre lorsqu’elle vient à manquer. Or la société occidentale, en prônant l’individualisme et le chacun pour soi va à contre courant de notre disposition naturelle. Ce choix sociétal va souvent de pair avec le tabou du corps. « Dans le phénomène de l’empathie, remarque Frans de Waal, c’est moins notre tête qui entre dans la tête de l’autre que notre corps qui cartographie le sien ». La preuve : nous excellons dans la synchronisation corporelle de la simple marche côte à côte jusqu’aux holas dans les compétitions sportives et nous en tirons du plaisir. Les expériences menées sur les bébés animaux privés de tout contact maternant montrent qu’en devenant adulte, ils sont incapable de s’intégrer dans le groupe.

Dans ce livre, Frans de Waal n’en finit pas de remettre en cause des idées reçues notamment à propos de la violence de la race humaine qui serait incapable de renoncer à la guerre. Pourtant les soldats qui ont tué un homme sont extrêmement peu nombreux, entre 1 à 2 %. De plus, un bon nombre d’entre eux n’ayant pas eu le choix (c’est lui ou moi) ne s’en remettent jamais. De fait, la plupart des soldats se contenteraient de suivre les ordres. C’est l’instinct grégaire: des milliers d’hommes qui marchent du même pas en vertu de l’obéissance à un supérieur.

[...]

La relecture du monde par Frans de Waal est passionnante. Il adhère totalement à notre devise, Liberté, Égalité, Fraternité. Les Américains ont développé démesurément la liberté, et ça ne marche pas. Les Européens, l’égalité mais cela ne marche pas non plus. Et tout le monde a oublié la fraternité. Il serait temps d’en faire une devise universelle en prenant bien soin d’équilibrer les trois composantes. Nous serions alors dans cet âge de l’empathie que Frans de Waal appelle avec beaucoup sincérité. Il y va sans doute de la survie de notre espèce.

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tout ça ne m'empêche pas de ne pas comprendre pourquoi l'espèce serait un rang taxonomique pertinent quand le règne ne le serait pas. pourquoi l'anti-règnisme serait irrationnel quand l'anti-spécisme ne le serait pas?

On touche à la philosophie, là... pourtant le bac est passé ;)

Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

C'est une notion qui est bien expliquée dans la philosophie bouddhiste.

Le degré de compassion qu'on devrait avoir envers autrui est une question de bon sens. Nous vivons ensemble, et pour préserver une certaine harmonie globale, un équilibre, il parait logique de ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Sinon, par ailleurs et en dehors de tout aspect moral, ça risque de te retomber dessus un jour ou l'autre.

J'imagine ce que te répondrait un défenseur de la cause animale : "Tu n'avais AUCUNE nécessité vitale pour manger ce chien, il a donc été tué pour satisfaire une simple curiosité de ta part, une forme d'amusement (intellectuel, culturel, gustatif...), une satisfaction personnelle."

ce n'est effectivement pas une nécessité vitale. mais cela participe de ce que je suis, de mon identité: je suis un mangeur de viande. donc je mange de la viande. et je tue les animaux pour les manger. et ça ne m'amuse pas spécialement.

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

En tout cas, merci de faire des pas dans la prise en compte de la souffrance animale, tu condamnes le fait de faire souffrir "pour s'amuser", bravo ! Tu es contre la mise à mort dans une corrida alors. Prends garde au végane qui sommeille en toi ! ;)

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

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Tiens... voici un texte trouvé ici

Dans beaucoup de régions du monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le gibier ne survit plus aujourd'hui que dans la mesure où les chasseurs ont voulu, ont pu et ont su agir pour qu'il subsiste. Par endroits, ce gibier sauvage est même pratiquement l'objet d'un élevage. De puissantes sociétés de chasse veillent à sa protection. Le comportement du chasseur sportif envers son gibier n'est plus dès lors conditionné par l'hostilité, comme lorsqu'on traque un prédateur, ou par la convoitise, comme à l'égard d'une proie qu'on souhaite consommer ou vendre. Un code d'honneur a spontanément pris naissance, qui consacre l'estime, sinon la sympathie, que le chasseur professe envers l'animal qu'il poursuit. Le sport bien compris se double d'une science, voire d'un art. La connaissance approfondie des moeurs du gibier y est requise. Et, progressivement, la seule recherche du beau trophée se substitue au plaisir du vaste tableau de chasse, avec, comme aboutissement, dans certaines chasses difficiles, le remplacement du fusil par une camera. Arrivés à l'âge mûr, beaucoup de grands chasseurs, surtout sous les tropiques, connaissent cette évolution. Sans rien perdre de leur ferveur cynégétique, ils sont, souvent inconsciemment, venus se ranger aux côtés des protecteurs désintéressés de la nature...

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

Publié le
Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

très bien. d'après ce que je sais, les plantes sont capables de réagir aux agressions de leur milieu. une ronce broutée se garnira de plus d'épines, une plante agressée et pliée par le vent développera un tronc plus épais. les plantes doivent donc également, malgré leur absence de système nerveux, être capables de nociception. on pourrait dès lors, à l'instar des animaux susnommés, considérer qu'elles éprouvent une forme de souffrance. quid de cette souffrance?

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

omnivore ne signifie pas "qui choisit sa nourriture", mais "qui mange de toute". je n'ai pas prétendu avoir besoin de manger uniquement de la viande, mais notamment de la viande. c'est différent.

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

je mets ma main.. non, ta main au feu que tu ne connais pas de chasseur..

non, les chasseurs ne sont pas un sketch des inconnus. non, ce ne sont pas des poivrots sanguinaires qui se baladent le fusil à l'épaule en tirant sur tout ce qui bouge, et aussi un peu sur ce qui ne bouge pas. la chasse est très règlementée, il ne s'agit pas de se balader et de tuer tout ce qui vit. déjà, la chasse c'est avant tout une promenade dans la nature. à l'instar du pêcheur qui se les roule au bord de l'eau, le chasseur déguste une promenade bucolique dès potron minet. le plaisir de savourer la nature est une composante essentielle de la chasse.

ensuite, la chasse permet de réguler les populations de gibier. les sangliers notamment, désormais dépourvus de prédateurs, pulluleraient si les chasseurs ne régulaient pas leur nombre.

aimer les animaux et la nature, ce n'est pas avoir un chat domestique obèse qui dort sur le canapé, ou un bichon oisif qui se traîne du sofa à sa gamelle. ces animaux-là sont malheureux. aimer les animaux, c'est d'abord les connaître. mais c'est aussi avoir le courage d'agir pour leur bien, en limitant une population par exemple, pour éviter qu'une épidémie vienne y mettre de l'ordre. mieux vaut la mort d'un individu qui sera consommé, que l'agonie de dizaines d'autres individus qui finiront à l'équarrissage.

il existe cependant des dérives. je pense en particulier à la sologne, ou la chasse est devenue un business. à l'exception de ces rares excès, la chasse est avant tout un acte de respect de la nature.

et au-delà de tout ça, une chose est certaine: il y a une connaissance mille fois meilleure de la nature chez le chasseur que chez l'écolo.

ps: la source de tanhouarn est très parlante. merci de ton concours.

Publié le (modifié)

Même si je ne suis pas chasseur, je connais relativement bien ce milieu, car mon père fut taxidermiste (notamment au Muséum d'Histoire Naturelle avant de revenir en Bretagne). J'ai vu dans mon enfance plus de chasseurs que d'écolos véritablement amoureux et connaisseurs de la nature.

Exemple : Je me souviens d'un héron qui avait une patte cassée. La LPO n'a jamais voulu le garder pour le sauver, et ce sont mes parents qui se sont chargés de cela. Et des exemples de ce type, j'en ai à la pelle.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Dans beaucoup de régions du monde, notamment en Europe et en Amérique du Nord, le gibier ne survit plus aujourd'hui que dans la mesure où les chasseurs ont voulu, ont pu et ont su agir pour qu'il subsiste. Par endroits, ce gibier sauvage est même pratiquement l'objet d'un élevage. De puissantes sociétés de chasse veillent à sa protection. Le comportement du chasseur sportif envers son gibier n'est plus dès lors conditionné par l'hostilité, comme lorsqu'on traque un prédateur, ou par la convoitise, comme à l'égard d'une proie qu'on souhaite consommer ou vendre. Un code d'honneur a spontanément pris naissance, qui consacre l'estime, sinon la sympathie, que le chasseur professe envers l'animal qu'il poursuit. Le sport bien compris se double d'une science, voire d'un art. La connaissance approfondie des moeurs du gibier y est requise. Et, progressivement, la seule recherche du beau trophée se substitue au plaisir du vaste tableau de chasse, avec, comme aboutissement, dans certaines chasses difficiles, le remplacement du fusil par une camera. Arrivés à l'âge mûr, beaucoup de grands chasseurs, surtout sous les tropiques, connaissent cette évolution. Sans rien perdre de leur ferveur cynégétique, ils sont, souvent inconsciemment, venus se ranger aux côtés des protecteurs désintéressés de la nature...

Tanhouarn, je ne nie pas que, parfois, les pratiques de chasse veillent à l'équilibre de certaines espèces animales... ne serait-ce que pour qu'il en reste un peu à chasser l'année suivante.

Lorsqu'un chasseur chasse exclusivement par nécessité, pour se nourrir, ça peut se comprendre. Mais il ne doit plus en rester beaucoup, des chasseurs comme ça.

Ce qu'on dénonce, et ce que je trouve profondément malsain, c'est notamment lorsque le chasseur traque et tue par plaisir. Comme l'indique le site que tu mets en lien, à longueur de pages. Le "plaisir du vaste tableau de chasse". L'animal appelé presque exclusivement "gibier". Une cible "sympathique" et "estimée".

Qui plus est ce site fait l'apologie d'anciennes pratiques de chasse particulièrement cruelles et scandaleuses : comme la chasse à courre et le déterrage.

Quelques liens concernant ces pratiques moyenâgeuses :

http://www.abolition-deterrage.com

http://www.abolitionchasseacourre.org

Tanhouarn, en tant qu'ecclésiastique, que penses-tu de celui qui tue pour le plaisir ? Et que penses-tu de l'exploitation et de la souffrance animale ?

Il existe une autre activité de plein air, tout à fait saine celle là : la chasse aux chasseurs.

Le chasseur de chasseurs aime le chasseur, il l'estime, le respecte, le protège (et bla bla bla)...

Mais c'est vrai que l'homme est omnivore. Alors que diriez-vous d'un peu de viande humaine pour changer ?

[video:youtube]

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Comme j'ai dit, la question de la souffrance infligée aux êtres vivants, est un critère à prendre en compte.

très bien. d'après ce que je sais, les plantes sont capables de réagir aux agressions de leur milieu. une ronce broutée se garnira de plus d'épines, une plante agressée et pliée par le vent développera un tronc plus épais. les plantes doivent donc également, malgré leur absence de système nerveux, être capables de nociception. on pourrait dès lors, à l'instar des animaux susnommés, considérer qu'elles éprouvent une forme de souffrance. quid de cette souffrance?

Certaines plantes en effet sont capables de processus chimiques étonnants, en dégageant dans l'air une substance qui "prévient" les autres plantes qu'elles sont en train d'être détruites, ce qui les rend indigeste ; le seul moyen pour les animaux est de les manger en remontant le vent.

Mais une plante, même si on peut imaginer qu'elle souffre lorsqu'elle est maltraitée, n'a pas de système nerveux, pas de douleur, pas de système cognitif.

Ceci dit, il est évident qu'il faut protéger les plantes, plutot que les détruire. Les plantes sont indispensables à l'équilibre de la nature, elles nous fournissent l'oxygène et sont la base de toute alimentation animale.

L'homme est omnivore (et non simplement mangeur de viande), il peut choisir sa nourriture.

omnivore ne signifie pas "qui choisit sa nourriture", mais "qui mange de toute". je n'ai pas prétendu avoir besoin de manger uniquement de la viande, mais notamment de la viande. c'est différent.

Omnivore veut dire qu'on peut manger de tout, indifféremment des aliments d'origine animale ou végétale, pas qu'on doit manger de tout.

il y a sans doute plus d'amour et de connaissance des animaux chez les chasseurs, par exemple, que chez les anti-spécistes.

Tu plaisantes ou tu dis ça par provocation ? :mad:

Je t'aime, je te tue ?

Tu parlais de ne pas tuer pour le plaisir...

je mets ma main.. non, ta main au feu que tu ne connais pas de chasseur..

J'ai un ami d'enfance qui a un oncle friqué qui organise des chasses (perdrix ou autres) pour ses amis, ils lâchent les oiseaux par caisses entières, les pauvres bêtes qui n'ont jamais vu d'homme agressif et qui savent à peine voler se font décimer à bout portant, c'est une boucherie...

non, les chasseurs ne sont pas un sketch des inconnus. non, ce ne sont pas des poivrots sanguinaires qui se baladent le fusil à l'épaule en tirant sur tout ce qui bouge, et aussi un peu sur ce qui ne bouge pas.

Les poivrots sanguinaires, ce sont les bons ou les mauvais chasseurs ?

[video:youtube]

la chasse est très règlementée, il ne s'agit pas de se balader et de tuer tout ce qui vit. déjà, la chasse c'est avant tout une promenade dans la nature.

Avec un fusil tout de même ? Rassure-moi.

à l'instar du pêcheur qui se les roule au bord de l'eau,

Le pêcheur n'est pas tellement plus respectable à mes yeux que le chasseur.

(Tiens, Cavanna a écrit là dessus aussi)

le chasseur déguste une promenade bucolique dès potron minet. le plaisir de savourer la nature est une composante essentielle de la chasse.

Quand on veut savourer la nature, on doit forcément la tuer et la manger ?

ensuite, la chasse permet de réguler les populations de gibier. les sangliers notamment, désormais dépourvus de prédateurs, pulluleraient si les chasseurs ne régulaient pas leur nombre.

aimer les animaux et la nature, ce n'est pas avoir un chat domestique obèse qui dort sur le canapé, ou un bichon oisif qui se traîne du sofa à sa gamelle. ces animaux-là sont malheureux.

Bien d'accord avec ça.

aimer les animaux, c'est d'abord les connaître. mais c'est aussi avoir le courage d'agir pour leur bien, en limitant une population par exemple, pour éviter qu'une épidémie vienne y mettre de l'ordre.

Donc, si je comprends bien, pour réguler une population il faut tuer...

Exactement ce qu'on fait pour réguler les populations humaines : une "bonne guerre"...

Et puis, on se fait plaisir.

Pas idée d'un meilleur moyen ?

mieux vaut la mort d'un individu qui sera consommé, que l'agonie de dizaines d'autres individus qui finiront à l'équarrissage.

il existe cependant des dérives. je pense en particulier à la sologne, ou la chasse est devenue un business. à l'exception de ces rares excès, la chasse est avant tout un acte de respect de la nature.

Ouille, je n'aimerais pas être "respecté" de cette façon...

et au-delà de tout ça, une chose est certaine: il y a une connaissance mille fois meilleure de la nature chez le chasseur que chez l'écolo.

En les distinguant l'un de l'autre, tu reconnais donc que le chasseur n'est pas écolo ?

C'est vrai que s'il l'était il rangerait son fusil... et cesserait de considérer la nature comme un bien de consommation.

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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