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Dimanche 18 mars


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A mon sens, le fait de favoriser les extrêmes est une conséquence. Par contre, s'abstenir (ou voter blanc ou nul puisque ca revient au même en France, excepté l'acte du vote), c'est accepter implicitement la politique du candidat vainqueur.

je ne suis pas d'accord du tout. au contraire, voter c'est participer au scrutin avec l'adhésion implicite à son résultat. c'est une façon de dire "ok, je vais voter, je joue le jeu et j'accepterai le vainqueur, quel qu'il soit". au contraire, s'abstenir c'est dire "je ne me sens pas concerné par ce cirque, je refuse de grossir le chiffre de la participation qui donnera une assise au vainqueur de cet élection."

En l'occurrence, au deuxième tour, cela ne favorise pas les extrêmes puisque deux camps sont uniquement représentés. D'où l'idée de poser en conscience un consensus différentiel, afin de voir qui, selon soi-même, a la meilleure (ou la moins mauvaise) politique, plutôt que de jouer à l'ermite électoral se réfugiant dans le désert abstentionniste, où les mirages sont plus nombreux que les oasis.

quel cruel manque d'ambition que de se contenter de ce qu'on te donne. tanhouarn, pour information, accepterais-tu de me dire pour qui diable tu vas voter à ce deuxième tour? je comprendrais que tu refuses, mais cela pourrait poser les bases d'une discussion sous un jour nouveau.

Et pour donner un exemple, en 2002, Le Pen avait tiré un avantage de l'abstention. Sans celle-ci, il ne passait pas au second tour. CQFD

il n'en a tiré aucun bénéfice, puisqu'il n'a pas été élu. et puis de toute façon, il est assez clair, pour tous les observateurs, que chevènement, par son refus de rallier le camp socialiste, a été l'artisan de l'accession de le pen au second tour. de plus il est également assez clair que l'abstention était une protestation contre le président en place, à savoir jacques chirac, et que si la participation avait été plus élevée, elle n'aurait sans doute pas bénéficié à jospin et n'aurait pas changé l'issue du premier tour de ce scrutin.

Ton observation sur le fait de "refuser de participer à ce cirque" est clairement ce que me disent les amis dont je parlais plus haut. Mais ils souhaitent une reconnaissance du vote blanc et à ce titre font ce choix, que je respecte, car il est cohérent avec le reste de leur propos. Ils votent aussi car ne veulent pas laisser ce droit partir en vrille.

Pour ma part, je ne manque pas d'ambitions. Mes choix ont été guidés en ce sens lors du premier tour. De part mon job par ailleurs, j'ai un devoir de réserve et je tairai donc mon choix de second tour, même si cela pourrait effectivement permettre de discuter.

Mais il est évident qu'il s'agit pour moi d'une affaire de conscience et l'important est d'être au maximum en adéquation avec cette conscience dans un but de bien commun, ou du moins ce que je pense être le mieux pour le bien commun.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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je pense que la bataille abstention/vote blanc, c'est de l'enfilage de mouches. on est vraiment dans la subtilité excessive là. moi j'en ai rien à foutre de savoir si le vote blanc est comptabilisé ou pas. ça ne me dérange pas de laisser le droit de vote partir en vrille, franchement. je trouve que ça a plus l'air d'un colifichet qu'on nous a donné pour mieux supporter l'oppression que d'une capacité de décision de notre sort.

je comprends que tu taises ton vote. je vais donc tirer des plans sur la comète, on peut tout à fait raisonner de façon virtuelle. coupe-moi si je dis une connerie.

je pars du postulat que tu n'es ni partisan de hollande ni partisan de sarkozy. ce n'est même pas un postulat, mais je peux difficilement le présenter autrement, puisque je ne suis pas toi. je t'imagine mal voter pour l'un ou pour l'autre, puisqu'ils sont à tes yeux les deux représentants d'un même système auquel tu voue manifestement une aversion assez marquée. tu vas donc, je pense, voter blanc. ton vote va donc devenir tout à fait symbolique, et finalement tu refuses de choisir, selon l'expression consacrée, entre la peste et le choléra. la conséquence de ton choix est donc l'abandon de ton pouvoir d'influence sur la décision finale. à ce prix-là, autant rester chez toi. pourquoi ne pas aller pêcher?

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Voilà une info intéressante, que j'ai déjà évoquée par ailleurs en citant d'autres sources, mais qui provient ici d'un ex-professeur d'économie du droit à l'Université de Paris-Dauphine, docteur ès sciences économiques..

[...] Ce n’est pas la dette en valeur absolue qui compte mais le rapport entre produit national brut et dette, intérêts compris. La capacité de remboursement d’un État n’est rien d’autre que son économie, sa richesse, sa croissance. La spirale infernale commence lorsque, pour rembourser la dette, les gouvernements augmentent les impôts et diminuent les dépenses, ce qui impacte la croissance… (...)

Plus grave, si l’on ose dire, mais ni Hollande ni Sarkozy n’en parlent – pas même une allusion du bout des lèvres -, la crise actuelle est, en fait, l’ultime accès d’une fièvre qui s’est emparé du système monétaire international depuis qu’a été fermée la fenêtre d’or (golden window) le 15 août 1971 par Richard Nixon, alors président des États-Unis. La mémoire des politiciens et des économistes à leur service ou au service des banques qui les paient grassement est si courte qu’on est obligé de leur rappeler que, ce jour-là, le dernier lien qui existait entre le métal jaune et une monnaie (et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agissait du dollar) a été rompu (...)

Or sont soupçonnées à juste titre les banques de profiter de ce faux-monnayage généralisé. A l’abri de banques centrales qui jouent le rôle de prêteur en dernier ressort, elles produisent de la monnaie dite fiduciaire, créée ex nihilo. Autrement dit, des titres de propriété sont créés qui ne correspondent à aucune richesse réelle et perçus comme des propriétés alors qu’ils ne sont que des titres en papier. De rien ne peut rien sortir (...)

Evidemment, le premier bénéficiaire de cette fraude est le créateur de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire le banquier lui-même. D’où des privilèges éhontés, dignes de l’Ancien Régime : les institutions proches du pouvoir de l’État comme la haute fonction publique, le Trésor, la banque centrale, l’aristocratie bancaire et les petits malins du trading s’en mettent plein les poches (...)

De cette socialisation des pertes, correspondant à une privatisation de super-profits scandaleux de monopole, le contribuable est invité maintenant à solder les frais. Le peuple a raison de se révolter. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont les vecteurs de cette colère légitime.

La seule manière de sortir de cette gigantesque ornière est de mettre fin au faux monnayage issu de la coucherie incestueuse de la banque et de l’État et de rétablir une monnaie ancrée dans la réalité économique. L’obstacle est seulement politique : les princes qui nous gouvernent aujourd’hui n’y ont pas intérêt". (Source : SB)

Il faut bien prendre en compte que la situation dans laquelle nous sommes ne date pas d'hier. Il est indiqué ici que Nixon y est pour beaucoup, mais pour ma part je mets la genèse de ce problème bien avant, et notamment avec Roosevelt. Nixon ayant porté un coup fatal, et par la suite tous ceux qui ont accepté l'Europe de Maastricht et ses dérives totalitaires.

Au second tour donc, reste à voir ce qu'il convient de faire pour une bonne gestion du pays : faire empirer la situation par un choix irresponsable (selon moi) qui plongera dans le marasme, ou l'endiguer par un choix qui ne sera pas imposé par les médias, pris en conscience et en raison, qui privilégiera non pas des intérêts personnels ou communautaires, mais des intérêts nationaux de bien commun.

Magiciens, il est important de voir les actuelles manipulations usées par les médias et de nombreux politiques. Il est tout aussi important de voir les temps d'avance qu'ils ont sur le public, et le misdirections plus ou moins fines qu'ils utilisent. Ils sont bien meilleurs que de nombreux magiciens présents ici.

Non... le rôle d'un magicien n'est pas que de distraire le spectateur.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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ou l'endiguer par un choix qui ne sera pas imposé par les médias, pris en conscience et en raison, qui privilégiera non pas des intérêts personnels ou communautaires, mais des intérêts nationaux de bien commun.

Tout ça c'est bien gentil, mais je te rappelle que Mélenchon n'est pas au second tour.

Circulez !

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Et bien tu as élu le gars pour un programme: tu peux donc ouvrir ta gueule s'il ne le respecte pas.

Ou bien tu n'as pas voté pour le gars qui a été élu: tu peux lui rappeler qu'il n'a été élu qu'à une majorité proportionnelle, et donc, qu'il ne doit pas oublier la partie conséquente des électeurs qui n'étaient pas d'accords avec ces idées et proposaient d'autres solutions.

Enfin, tu as élu une personne pour qu'elle te représente: si tu estimes qu'à un moment, elle ne te représente plus, tu as le droit d'exprimer ton désaccord. Même si tu n'avais pas voté pour elle, en votant, tu as exprimé cette idée que le vainqueur du scrutin te représenterait.

Si tu n'as pas participé au vote, tu as refusé que cette personne te représente. Il est difficile de reprocher à quelqu'un qui ne te représente pas de ne pas être en accord avec tes idées et de ne pas les appliquer.

cdmdu.

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Je vous laisse lire cette info :

Appel aux gouvernements d’un groupe d’experts économiques français et allemands réunis à Düsseldorf 27 avril 2012 (Source : Marianne 2)

Treize ans après le lancement de l’euro, il est patent que non seulement cette expérience n’a tenu aucune de ses promesses, mais même que sa poursuite risque de déboucher sur le chaos.

Au lieu de la prospérité, un ralentissement de la croissance dans tous les pays de la zone, avec un important volant de chômage.

Au lieu de la rigueur, dix années d’augmentation irresponsable des dépenses publiques et des dettes souveraines, qu’une génération de sacrifices ne suffirait pas à apurer.

Au lieu d’une meilleure intégration économique, des déséquilibres entre les pays qui s’aggravent chaque jour. Les pays d’Europe du Sud, Grèce, mais aussi Portugal, Espagne, Italie, et même France voient leur compétitivité se dégrader depuis dix ans de manière continue. Asséchant le pouvoir d’achat des uns, cette situation fait obstacle à la croissance des autres et donc au développement du marché unique.

Au lieu d’un rapprochement des peuples, une animosité croissante entre créanciers et débiteurs.

Au lieu d’un progrès de la démocratie, des décisions venues de haut imposées à des peuples qui les refusent.

Les plans successifs destinés à « sauver l 'euro » sont vains car ils ne s’attaquent, d’ailleurs avec peu d’effet, qu’aux seuls déficits publics et non à ce qui est racine du mal : la propension différente des pays à l’inflation. La seule solution serait la déflation des prix dans les pays déficitaires : or une telle opération n’a jamais réussi nulle part (ex : l’Allemagne de 1930, la France de 1934).

Poursuivant un objectif qu’elle n’atteindra de toutes façons pas, l’Europe est entraînée dans une spirale de récession qui, s’agissant du premier marché mondial, inquiète la planète toute entière.

À cette récession s’ajoute le risque d’inflation, d’autant qu’en violation de ses statuts, la Banque Centrale Européenne ne voit d’autre issue, pour prolonger l’euro, qu’un recours massif à la création monétaire au bénéfice des banques, trop heureuses de l’aubaine.

Il est tout aussi illusoire d’espérer organiser une « Europe des transferts », qui exigerait le transfert durable de centaines de milliards d’euros vers les pays en difficulté, revenant à une collectivisation des déficits publics. Solution refusée par les peuples que l’on voudrait mettre à contribution tout en n’offrant aucun espoir de redressement aux plus mal en point.

Cet acharnement thérapeutique, qui ne vise que le court terme, ne pourra éviter l’accélération des secousses qui touchent non seulement la sphère financière mais aussi l’économie réelle.

S’il n’y est pas rapidement mis fin, l’expérience de la monnaie unique se terminera de la manière la plus dramatique : détérioration de la situation économique, explosion du chômage, désordres sociaux, montée des extrémismes, résurgence d’anciens conflits, destruction de l’État de droit : les pays de l’Europe deviendraient ingouvernables.

L’Union européenne ne saurait demeurer la marionnette des oligarchies financières qui visent la destruction de la base même de nos existences. N’est-il pas honteux de les voir soumettre les pouvoir politique et économique au gré de leurs intérêts ?

Il est clair que seules des dévaluations et réévaluations réelles, adaptées à la situation de chaque pays, pourront mettre fin aux déséquilibres entre eux et, par-là, rétablir la croissance. L’histoire nous offre de nombreux exemples de ruptures d’unions monétaires : il en ressort que non seulement il est possible de les gérer de manière ordonnée sur les plans politique et économique, mais aussi qu’elles se sont révélées bénéfiques, et cela au bout de quelques mois seulement.

C’est pourquoi les économistes allemands et français signataires, réunis à Lyon en octobre 2011 et à Düsseldorf en avril 2012, appellent leurs gouvernements respectifs à convenir et à proposer aux autres États membres de l’Union européenne, de mettre fin à l’expérience de la monnaie unique et, à cet effet, de prendre sans délai les mesures suivantes :

- remplacer l’euro par de nouvelles monnaies nationales disposant de l’ensemble de leurs prérogatives dans chacun des États, sachant que certains pays pourront passer des accords bilatéraux ou multilatéraux pour mettre en commun leur monnaie ;

- créer un nouveau système monétaire européen, comportant une unité de compte européenne, égale à la moyenne pondérée des unités monétaires nationales ;

- afficher d’emblée les parités souhaitables des monnaies nationales vis-à-vis de cette unité de compte européenne, calculées de façon à limiter la spéculation, restaurer la compétitivité de tous les États, assurer des échanges équilibrés entre eux et résorber du chômage ;

- veiller, en s’appuyant sur un Institut monétaire européen, à ce que les taux de change réels des monnaies nationales soient ensuite stabilisés, à l’intérieur d’une marge de fluctuation à déterminer ;

- convertir dans chaque pays l’ensemble des prix et salaires intérieurs ainsi que les avoirs bancaires sur la base de un euro pour chaque unité de monnaie nationale ;

- convertir, selon la même règle, les dettes publiques de tous les pays de l’euro en leur nouvelle monnaie nationale ;

- convertir les créances et dettes privées internationales dans l’unité de compte européenne.

Le règlement des dettes publiques et privées pourra faire l’objet de négociations bilatérales, entre créanciers et débiteurs, à partir des deux règles de base énoncées dans les deux précédents alinéas.

Dans ce contexte, une même priorité doit être donnée aux politiques nationales, celle de développer et d’adapter toutes les forces productives, afin d’accroître la productivité de l’ensemble de l’Europe.

La coopération des institutions responsables doit permettre de réussir une transition en bon ordre.

Cette transition doit être la plus courte possible : elle ne pose pas de problèmes techniques majeurs. Les nouvelles règles doivent être affichées clairement. Il sera demandé aux États de veiller, en s’appuyant sur leurs Banques centrales nationales, désormais autonomes, à ce que la transition décidée n’entraîne aucune déstabilisation du système financier européen et lui donne même les moyens de contribuer activement au retour de la croissance.

En lançant cet appel, les économistes allemands et français signataires souhaitent ardemment contribuer, par leur expertise et leur engagement, à la relance de la construction européenne sur des bases rénovées et réalistes, en même temps qu’au redressement économique de l’Europe.

Le 27 Avril 2012.

Bruno Bandulet, Rolf Hasse, Wilhelm Nölling, Karl Albrecht Schachtschneider, Wolf Schäfer, Dieter Spethmann, Joachim Starbatty,

Alain Cotta, Jean-Pierre Gérard, Roland Hureaux, Gérard Lafay, Philippe Murer, Michel Robatel, Jean-Jacques Rosa.

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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