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Les Signes de l'Existence de la Réalité


Patrick FROMENT

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Le 18/11/2020 à 15:35, Christian GIRARD a dit :

Finalement on en revient presque à cette question classique déjà soulevée : un arbre qui tombe dans la forêt fait-il du bruit si personne n'est là pour l'entendre. Réponse : Du "bruit" non car le bruit est une notion purement humaine (voire animale), mais qu'il y ait une émission d'ondes sonores dans l'air oui. Tout dépend de la position de notre curseur mental pour analyser la question (et le phénomène). 

« Pour les oiseaux dans le ciel,

les arbres 

n’ont pas de tronc. »

(Anne Tardy, Mon carnet de haïkus, Londres, 12 mars 2002. Gallimard jeunesse, 2004.)

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Il y a 20 heures, Christian GIRARD a dit :

Tout dépend de la position de notre curseur mental pour analyser la question (et le phénomène). 

Oui ! Quelle que soit la manière de le dire ce que nous considérons comme la « réalité » est le résultat d’une rencontre entre ce qui se tient là à l’extérieur de nous et la capacité élaboratrice de l’esprit (ce que j’appelle « l’entendement humain », c’est à dire la capacité de percevoir le monde et de l’interpréter).

Dans cette rencontre il est très difficile de savoir ce qui appartient à la chose en soi, comme disait Kant, et ce qui appartient à l’esprit percevant.

Et là où ça devient vertigineux c’est que même la manière d’envisager les choses comme une rencontre entre le monde (à l’extérieur de nous) et l’esprit (à l’intérieur de nous) est, déjà, un parti pris métaphysique qui nous force à voir les chose d’une manière dualiste (un monde qui existe par lui même et un esprit qui l’observe).

On ne peut pas faire abstraction que TOUT nécessite un esprit pour être perçu, interprété, compris. Ce fait complètement vulgaire, évident et anodin est cependant lourd de conséquences quand nous y réfléchissons bien.

André Comte-Sponville dit cela d’une manière pas trop alambiquée (🙂) dans son Dictionnaire Philosophique à la définition Physicalisme 🙂 :

La proposition « la physique est vraie » n’est pas susceptible d’une vérification expérimentale, ni d’une falsification. C’est qu’elle suppose la fiabilité de notre raison, que toute vérification ou falsification exige et qu’aucune ne saurait donc attester. Cela ne condamne pas le physicalisme comme position philosophique, mais lui interdit de se prendre pour une vérité scientifique.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Le 17/11/2021 à 08:05, Patrick FROMENT a dit :

ce que nous considérons comme la « réalité » est le résultat d’une rencontre entre ce qui se tient là à l’extérieur de nous et la capacité élaboratrice de l’esprit

Je concède bien volontiers qu'il est possible de me rétorquer que formuler les choses de la manière suivante serait certainement plus juste :

notre représentation de la réalité est le résultat d’une rencontre entre ce qui se tient là à l’extérieur de nous et la capacité élaboratrice de l’esprit

Cela ne change globalement rien au raisonnement et au reste du propos (notamment la difficulté à faire la part des choses entre ce qui appartient à la réalité objective et ce qui appartient à l'entendement humain ainsi que le fait que la vision dualiste est déjà contaminée de présupposés métaphysiques).

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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« Où suis-je ? » de Daniel Dennett. (Monsieur Phi)

Citation

Cette histoire va vous retourner le cerveau.

Sommaire 0:00 - Intro 1:21 - "Où suis-je" de Daniel Dennett 45:19 - Retour sur la nouvelle 45:54 - Physicaliste et fonctionnaliste 49:24 - Le terminal corps et le processeur esprit 51:05 - Une preuve de "l'immatérialité de l'âme" ? 54:13 - Hubert et Yorick : deux occurrences d'un même type 56:07 - Conclusion : de quoi "Où suis-je ?" est-il la question ? 57:40 - Outro

 

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  • 3 weeks plus tard...

Acosmisme et immatérialisme... Deux positions philosophiques assez radicales et atypiques 🙂 ... Le simple fait de les évoquer suscite, habituellement, l'étonnement ainsi que de sérieuses questions sur le "sens des réalités" de celui qui évoque. Pourtant ces deux positions correspondent plutôt à une tentative de définir (ou redéfinir) la réalité (au niveau ultime)  plutôt qu'à une négation de la réalité.

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(citations : Dictionnaire de Philosophie - Christian Godin)

Modifié par Patrick FROMENT

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Une explication satisfaisante de la conscience demanderait un saut explicatif (pour répondre, par exemple, à une question "toute simple" 🙂 : Comment des phénomènes physiques se transforment en expérience consciente ? ou bien une question encore "plus simple" : Comment des états physiques identiques produisent une expérience subjective différente ? (cas de la vision des couleurs ici)).

Il est bien possible que ce saut explicatif nous fasse sortir du cadre physicaliste. Dés lors comment rester physicaliste ? La question est clairement posée entre 11:25 et 12:30

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Mon coup de cœur personnel de cette fin d’année🙂  :

Parler c’est mentir
Ouvrage collectif

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Il s’agit, donc, d’un ouvrage collectif faisant suite à un colloque qui s’est tenu en 2019 à Montpellier sur le même thème.

L’ouvrage interroge fortement les notions de vérité, de langage, de subjectivité et d’objectivité à l’ère moderne.

La proposition : « Parler, c'est mentir » suppose que toute parole falsifie la vérité. Et donc que le langage porte en lui-même le mensonge.

Citation

Quid de la vérité judiciaire sans l’analyse de l’ADN, des images de vidéo-surveillance et des bornages téléphoniques ? De la vérité historique sans l’idéologie de l’historien ? De la vérité scientifique sans la subjectivité du chercheur ? Ou encore de celle du témoignage sans les intérêts du témoin ? Ou enfin celle de l’enquêteur sans la matérialité des preuves ?

La plupart des auteurs sont psychiatres ou psychanalystes (voire les deux en même temps) et le livre est le résultat des travaux d’un colloque de psychanalyse. Le livre intéressera forcément tous ceux qui travaillent avec la parole et l’écoute (psychologues, thérapeutes, conseillers conjugaux, enquêteurs, avocats, juristes… mais aussi mentalistes 🙂 !!!). Et plus généralement ceux qui sont interpellés par le thème de "langage et vérité".

Ci-dessous, petit extrait du livre que j’aime particulièrement (des ponts avec la spiritualité indienne qui résonnent complètement avec le sujet de ce fil) :

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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