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Les Signes de l'Existence de la Réalité


Patrick FROMENT

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Interview de Michel Bitbol qui vient de paraître sur le site de Philosophie Magazine (l'interview n’est pas disponible en intégralité aux non-abonnés mais les deux premières questions mettent bien l’eau à la bouche 🙂) :

Michel Bitbol : “La physique quantique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science, et sur ce qu’est la nature”

Il a déjà été question de Michel Bitbol à plusieurs reprises sur ce fil, notamment pour ses travaux en philosophie de l’esprit.

Je précise que Michel Bitbol ne peut pas être rattaché au courant du mysticisme quantique dont il a question aussi à plusieurs reprises sur ce forum.

Pour résumer la pensée de Michel Bitbol (ce qui est déjà une gageure ! 😁) je dirais qu’il réussit à allier la rigueur scientifique (sans tomber dans un positivisme étroit) et la vision philosophique (sans dériver vers des spéculations spiritualistes).

Concrètement ça débouche sur des questionnements dont nous devons humblement reconnaître l’indécidabilité (l’indécidabilité n’étant pas la fin de toute pensée mais, au contraire, l'ouverture des horizons) :

Citation

la physique quantique suscite un débat sans cesse renaissant sur son interprétation. « Comment le monde peut-il être ce que la théorie quantique dit qu’il est ? », demande Richard Healey.

... Comme c'est bien dit et bien formulé Mr Richard Healey ! 🙂

 

Citation

cette théorie physique offre-t-elle vraiment une représentation du monde ? Healey écrit d’ailleurs à ce sujet : « Peut-être que la véritable radicalité de la théorie quantique est qu’elle ne précise pas comment est le monde. » Peut-être même n’y a-t-il pas un monde complètement extérieur à nous, qui se prêterait à la représentation. Peut-être la physique quantique enseigne-t-elle une seule chose à qui sait l’entendre : que le monde est tel qu’il serait vain de chercher comment il est indépendamment de nous.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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En étudiant le cas de la glossolalie de la medium Hélène Smith et de ses hiéroglyphes "martiens"…

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….Théodore Flournoy s’était intéressé à tout un tas d'écritures et il s'était fait aider par Ferdinand de Saussure, le célèbre linguiste.

Dans leurs recherches Flournoy et Saussure se sont penchés sur l’écriture batak et les fameux pustahas

Un siècle plus tard le rapprochement d’un des ouvrages majeurs de Flournoy et de deux rares pustahas permettrait-il de répondre à une bien curieuse question : La validation subjective est-elle la clef de compréhension de notre rapport au monde et au "réel" ?

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Pourquoi la dernière page de Télépathie Réelle (peut-être la plus importante de tout l'ouvrage 😃) fait référence à Ferdinand de Saussure et à son Cours de Linguistique Générale ?

Tintin mène l’enquête ! 😃

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Est-il besoin de préciser que les batak considèrent le monde des rêves comme plus réel que le monde de la veille ordinaire ? (bon... jusque là rien d’extraordinaire c'est très courant en Asie et dans les cultures premières)

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La philosophie, discipline aussi sérieuse qu’obscure et rébarbative (pour beaucoup de personnes en tout cas) aurait-elle, en fait, quelque chose à voir avec l’art du cirque ? 🙂 C’est la thèse de Daniel Payot dans son ouvrage Les philosophes et le temps des clowns

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Les philosophes sont-ils des clowns ?

Citation

les philosophes ont bien quelque chose du clown, argumente Daniel Payot dans Les Philosophes et le temps des clowns (Circé, 2022). Selon lui, comme leurs confrères du cirque, ils ont du mal à se fondre dans le monde commun. Ils chancellent, s’agitent, témoignent d’une forme d’énergie utopique et inquiète – et au fond très salutaire.

 

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Il a été question, régulièrement dans ce fil, du concept d’intersubjectivité (concept central selon moi quand on aborde la question de la "réalité").

L’article wikipédia consacré à l’intersubjectivité est plutôt bien fait (même s'il y a encore des améliorations et des précisions à apporter 🙂). Je note par exemple la partie consacrée à l’épistémologie de Karl Popper :

Citation

En épistémologie, et selon le philosophe des sciences Karl Popper, les tests expérimentaux qui peuvent être réalisés pour mettre à l'épreuve le contenu explicatif d'une théorie, doivent avoir une portée intersubjective. Cela signifie qu'ils ne peuvent être isolés, et doivent pouvoir être reproduits par d'autres membres de la communauté scientifique. Selon Popper, aucun énoncé qui ne peut être contrôlé de manière intersubjective, ne peut être utile à la science.

Je note aussi cette phrase qui me semble absolument essentielle :

Citation

De la même façon le constructivisme considère qu'il ne peut y avoir de connaissance objective mais uniquement intersubjective.

(Je suis décidément autant constructiviste que sceptique et relativiste !! 🙂)

Comme je l’ai déjà dit par ici, il est possible de définir le mot objectif par : "chose ou évènement qui fait l’objet d’un accord intersubjectif". Ce qui nous fait dériver, bien sûr, du sens usuel du mot objectif qui est : "qui existe hors de l'esprit, est indépendant de l’esprit".

Les deux définitions peuvent être considérées comme aussi justes l’une que l’autre et la science "objective" fonctionne parfaitement avec l’une ou l’autre de ces définitions. La différence entre les deux définitions est d’ordre ontologique  (c'est à dire métaphysique).

La définition basée sur l’intersubjectivité nous fait changer de perspective et de paradigme car elle nous fait penser l’objectivité au sein de la subjectivité (Husserl sort de ce corps ! 🙂).

Précisons enfin que l'intersubjectivité est un concept central en psychanalyse et en psychothérapie (... ce qui explique peut être que je sois autant sensibilisé à cette question 🙂).

 

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Paul Binocle

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