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LA PRINCESSE ROUGE"

L'histoire que je vais vous raconter est une histoire bien triste en vérité, car les histoires ne finissent pas toujours bien hélas.

C'est l'histoire d'un petit garçon qui aimait beaucoup la magie. Et comme tous les petits garçons qui aiment la magie il travaillait très dur, du matin jusqu'au soir...Et puis un jour ce petit garçon entendit parler de la Princesse Rouge. On racontait que c'était une fort jolie femme et il se dit que plus tard il aimerait bien se marier avec elle...

Ce petit garçon grandit, oublia la magie et la Princesse Rouge et devint sculpteur. Et puis un jour il créa une magnifique grenouille verte à l'aide de résines. Mais comme chacun sait, quelquefois les grenouilles se transforment en princesses. Cette grenouille le rendit célèbre et il créa beaucoup d'autres animaux en résine. Et puis un jour il rencontra une jeune fille dont il tomba amoureux. Et pour elle il voulait changer les couleurs du monde. Il peignit de magnifiques tableaux. Mais rien n'y fit... La jeune fille était une jeune fille bien comme il faut et ne voulait pas vivre avec ce Monsieur le peintre qui n'avait pas un sou en poche. Et le petit garçon, qui avait finit par devenir grand, eu beaucoup de chagrin et tomba gravement malade.

Lorsqu'il fut enfin guéri, il pensa que ses tableaux n'étaient peut être pas assez beaux pour la Princesse Rouge, alors il peignit d'autres tableaux, encore plus beaux. Mais la petite grenouille verte restait toujours une petite grenouille. Et puis un jour il rencontra une jolie danseuse, qui dansait, qui dansait... du matin jusqu'au soir, pour ces Messieurs Mesdames et les grandes duchesses et aussi pour les grands musiciens. Elle lui dit que s'il brûlait ses tableaux, qui étaient bien trop tristes à son goût, elle serait sienne. Ce qu'il fit. Il brûla aussi son visage et ses mains et la petite grenouille qui l'avait rendu célèbre. Mais rien n'y fit... La jolie danseuse partit en fumée et le laissa avec toutes ses illusions.

C'est alors que le petit garçon qui était devenu un Monsieur très seul et bien fatigué d'avoir trop dansé, se souvint de sa passion pour la magie. Il travailla du matin jusqu'au soir et du soir au matin. Et puis un jour il rencontra une grande voyageuse qui allait d'Amsterdam à Bangkok. Elle lui dit que s'il devenait un grand magicien elle serait sienne. Ce qu'il fit. Il distribuait tous ses rêves autour de lui et petits et grands les prenaient, quelquefois sans rien lui donner en échange. Mais rien n'y fit... Un jour la grande voyageuse partit si loin qu'il ne pouvait pas la rejoindre. Il était si fatigué d'avoir tant travaillé...

Et puis un jour il m'a confié qu'il partait au ciel pour y peindre de magnifiques couchers de soleil et j'espère qu'aujourd'hui la Princesse Rouge est enfin devenue sienne.

Cette histoire, c'est l'histoire de Dominique Armilhon. Il nous a quitté le dimanche 15 mai. Nous n'avions pas l'occasion de le voir souvent, mais c'était tout de même notre ami. Nous l'avions revu à la dernière conférence de Jeff Mac Bride et tout allait bien pour lui à ce moment là. Sa vie s'est brisée d'un seul coup. Il nous a adressé un message de détresse qui nous est parvenu trop tard. Il était connu en tant qu'artiste plasticien, beaucoup moins en tant que magicien, mais son travail de magicien était à l'égal de son travail de peintre et de sculpteur et sa magie était très appréciée du public. Afin qu'il repose en paix, nous demandons à ceux qui nous ont connu, ceux qui nous connaissent, mais aussi à ceux qui ne nous connaissent pas ou ne connaissaient pas Dominique, d'adresser un tout petit message à ses parents et à son frère en passant par l'intermédiaire de l'adresse mail ci-dessous:

[email protected]

L'inhumation aura lieu mercredi 25 mai à 16h30 à l'église de Lezoux, dans le Puy de Dôme.

Nous dédions l'histoire de la Princesse Rouge à Dominique, mais également aux magiciens qui ont du talent et qui pourtant vivent dans le plus grand désarroi, parce que personne ne leur tend la main ou parce qu'ils n'osent pas prendre celle qu'on leur tend.

Yrèn et Mario

PS: lien pour voir la fameuse grenouille de Dominique Armilhon

http://www.kunst-fuer-alle.de/english/fine-art/artist/image/louis-gaillard-et-dominique-armilhon/4050/1/25816/grenouille-fluo/index.htm

Lorsque Dominique ARMILHON s’intéressait à quelque chose il s’y mettait corps et âme jusqu'à ce que ce soit parfait, comme si à chaque fois il se réfugiait dans un monde qu’il comprenait mieux que celui des hommes.

Lorsqu’il prenait des cours il voulait tout savoir jusqu’au moindre détail, notant tout avec des dessins d’une qualité remarquable ... Il avait toujours plein d’idées avec des projets de constructions mécaniques que je n’ai pas eu la chance de voir.

Comme tout grand artiste il était hyper sensible ... Et de surcroît, c'était vraiment quelqu’un de bien ...

Beaucoup d'entre nous le regretterons .

Bébel

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Bien triste nouvelle, j'avais rencontré Dominique au dernier congrès et on avait eu plusieurs échanges ou il m'avait présenté son magnifique travail l'année dernière...

Toutes mes condoléances à ses proches.

Is that what your little note says? It must be hard living your life off a couple of scraps of paper. You mix your laundry list with your grocery list you'll end up eating your underwear for breakfast.

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J'ai rencontré Dominique lors de la conférence et du Master Class de Jeff Mc Bride à Paris, où nous avons passé ensemble un très bon moment. Son anglais lui faisant défaut il a passé le master class à mes côtés, nous avons beaucoup échangé, je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, mais j'avais senti en lui quelqu'un de sensible et de passionné, très réservé mais d'ouvert, nous sommes rentrés ensembles, nous étions voisins... la soirée magique à continuée, et j'avais partagé ce que je pouvais lui apporter, en fonction de ces demandes.

Je suis touché par cette histoire, je n'ai rencontré Dominique qu'une seule fois, mais j'ai un beau souvenir de ce Monsieur, et j'aurai vraiment voulu le revoir, nos échanges étaient sincères.

Mon regard sur les publications Close-Up :

http://closeupcritique.wordpress.com/

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Bonjour,

J'ai rencontré Dominique une première fois, il y a plus de 20 ans, dans un grand état de détresse. Sa relation avec son " professeur de magie" l'ayant fortement affecté. Puis 20 ans plus tard lors des séminaires que j'organise. Depuis élève de BEBEL, sa passion de la Cartomagie est revenue.

Sa gentillesse, sa timidité, sa discrétion, sa passion, son talent artistique, seront je que je garderais de lui en mémoire.

Yves

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Je garderai de Dominique le souvenir d’un garçon sensible d’une grande gentillesse et d’un perfectionniste dans tout ce qu’il entreprenait.

Nous avons passés de nombreux moments ensemble, tout comme moi c'était un mordu de la cartomagie.

C’est un homme de grand talent qui nous a quitté.

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C'est quoi le rapport avec Dominique il était membre d'honneur du CMP ?

Is that what your little note says? It must be hard living your life off a couple of scraps of paper. You mix your laundry list with your grocery list you'll end up eating your underwear for breakfast.

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J'ai croisé Dominique alors qu'il faisait de la magie pour l'anniversaire d'un copain de mon fils. Tout le monde était ravi de sa prestation. J'ai échangé un peu avec lui, a propos de notre passion commune. Il pratiquait très très bien, avec une grande gentillesse, un petit côté lunaire. Les enfants et les adultes avaient bien accrochés.

Sa disparition me touche et me rend triste.

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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