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[Réflexion] In search of Street Magic de Jamy Ian SWISS


Vincent HEDAN

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Pour commencer: "MERCI". J'avais loupé cet article bien que je lise de temps à autre la prose de Jamy Ian Swiss. Curieusement, il va dans la même direction de ce que j'avais écrit sur CE forum concernant la quasi-inexistence de la magie bizarre, du moins la forme proposée sur les forums...

Bien entendu, cet article ne va pas plaire à divers lecteurs.

Pour commencer les « magiciens virtuels » (98% du lectorat) qui emplissent les forums et ont dépensé des fortunes pour se procurer les dernières merveilleuses-créations-qui-feront-d’eux-des-superstars, et vont se rendre compte qu’ils ont été grugés. Mais comme pour Sai Baba (voir autre post), ils continueront à dépenser sans compter pour emplir leurs tiroirs de trucs inutiles et laids, entraînés inexorablement par leur propre aveuglement. Une des zones qui me fait le plus marrer sur ce forum-ci, est celle de la revente de matériel qui pourrait parfois être renommée « Pigeon cherche autre Pigeon »…

Il ne plaira pas non plus aux vendeurs de cacachuètes qui ne gagnent leur vie qu’en vendant ces mêmes produits. Je pense aux innombrables « conférenciers » venant nous expliquer comment EUX, de grands professionnels (qui ne voient JAMAIS d’autre public que leurs clients de clubs) ont redéfini la magie. Ces mêmes « vendeurs de Tupperware » (expression à la mode) ne sont même pas foutus de présenter correctement leurs géniales créations. (Voir par exemple l'innomable 31 du tout aussi improbable Marc Obéron...)

Il ne plaira pas non plus à celui qui ne pratique que la magie pour magicien, forme aussi dévoyée que la « Street Magic », car elle n’existe qu’en vase clos et devrait plutôt être nommée « Magie pour hobbyistes entre eux ». La vraie « magie pour magicien » est très rare et ne concerne que des jam sessions ou des joutes entre véritables experts. Ces experts sont en général soit des professionnels soit des amateurs très éclairés comprenant les finesses et subtilités des présentations, et l’amateur moyen n’a quasiment aucune chance d’y participer. Qui plus est, ces experts sont rarement en tournée de conférence-vente, vu qu’ils travaillent pour un vrai public et n’ont pas de temps à perdre avec les clubistes. Il y a des exceptions évidemment.

Le merveilleux monde des magiciens de forum vient d’avaler une paire de claques supplémentaires, mais ça ne changera rien. On continuera inlassablement à demander les nouveaux produits d’ellusionist, à exposer des vidéos faites devant son pc (en les faisant passer pour des références historiques), et à éjecter systématiquement des forums et des clubs les gens qui ont réellement quelque chose à dire, tout simplement parce qu'ils dérangent. La FISM, autrefois véritable lieu de rencontre, est devenue une grande poubelle commerciale accessible seulement aux amateurs fortunés. Mais ce n’est jamais que le reflet de notre société.

Pour revenir au texte de Jamy Ian Swiss, il y a un fragment qui m’interpelle particulièrement et sur lequel je vous invite à réfléchir:

I fear that those precious few souls with the potential to make real progress will be hindered from doing so by wasting their time and energy on what is at best an unproductive path. Denny Haney - who has raised a generation or more of accomplished amateurs and professionals alike via his influence at the Denny & Lee Magic Studios - recounted to me how street-magic enthusiasts who have had the good fortune to fall under his influence have come back to him and said, "I've learned more in six months with you than I did in two years of learning the wrong way."

Mais ça, c’est une autre histoire.

Sur ce, je vous souhaite de prendre la paire de baffes de votre vie, lorsque vous croiserez un véritable magicien dans le vrai monde, et que vous penserez l'impressioner en montrant des jongleries débiles avec votre superbe Viper Deck. Et qu'en guise de réponse, il sortira (avec un sale sourire), le jeu de carte le plus pourri de l'univers avant de vous vaporiser...

J'ai eu l'occasion d'assister à ça.

PS: C'est parce qu'il en parle, mais j'ai adoré le film Borat. :)

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Hello a tutti,

Merci pour ce lien...qu'ici Vincent pour l'avoir trouvé et surtout Jamy Ian Swiss pour l'avoir écrit soient loués et remerciés...

Je n'osais pas en parler de peur de passer pour un "bulot" comme disent les d'jeuns qui JUSTEMENT pour certains croient faire de la magie de rue...et je rongeais mon frein en passant des nuits entières à m'interroger. Bien sûr j'aurais pu me livrer au péché d'Onan pour m'endormir mais j'ai passé l'âge depuis longtemps.

La street magie nourrit elle son homme à part ceux qui ont inventé le concept, qui en vendent sur internet, et qui s'engraissent sur le dos de gamin chargeant (download) des videos à 30$ en direct sans musique et sans texte, le truc pour le truc et démer... toi avec ça !!!!

MAIS ATTENTION Jamy Ian Swiss est un homme intelligent et il fait très précisement le distingo avec les artistes de rue, ceux qui travaillent et qui font de la magie (ou autre) pour gagner leur vie...

Ca fait des lustres que je me demandais quel était le fond de la street magie et surtout grand dieu!!!! quelle était la différence entre une ambitieuse faite sur un parking ou dans un salon, y avait il vraiment des routines de close up pour la rue et d'autres pour le table en table...un em****e sur la place des Invalides était il sensiblement différent ? et un Tenkai sur les Champs Elysées ?

Des types sortaient des vidéos et écrivaient des bouquins sur ce thème, il y a des sites entiers consacrés au sujet et même un magazine

...bon sang mais c'est bien sûr que pouvait il y avoir dedans de "DIFFERENTS ????"

Eh bien j'ai ma réponse sur 12 pages par Jamy Ian Swiss (qui ne me surprend bien sûr pas et à laquelle je pense depuis fort longtemps) : RIEN, NIB DE NIB, PEAU DE ZEBI, PEAU DE BALLE, BALLE PEAU, NADA, QUE DALLE, MACACHE,...

Outre le fait que Jamy Ian Swiss souligne que s'il n'y avait pas de caméra dans la rue pour tourner les DVD, les gens en aurait strictement rien à battre de voir des tours (Je cite " Parce que sans caméra, qui voudrait être accosté par d'étranges adolescents les menaçant de vouloir faire un tour de magie...")

Jamy Ian Swiss a 5 credo qu'il développe largement mais dont je vous livre la synthèse (traduction) et je cite :

Je propose que la street magie n'existe pas en tant que magie.

Je propose que la street magie n'existe pas en tant qu'artistes

Je propose que la street magie n'existe pas en tant que public.

Je propose que la street magie n'existe pas en tant que lieu.

Je propose que la steet magie n'existe pas en tant que matière.

Voilà tout est dit...enfin il y en a quand même 12 pages développées et rédigées serré sur le sujet.

Perso je suis bien largement oK avec Jamy Ian Swiss...et aussi avec CEDmagic ci dessus qui bien qu'écrivant de Belgique (joke) résume intelligemment le propos.

Allez bonnes réflexions sur le sujet.

Bizzzzzzzzzzzzz a tutti

M M

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Oui.

La street magic, c'est de la magie FILMEE dans la rue.

(émissions Tv et marketing internet)

Ce qui est intéressant, en dehors du fait qu'elle corresponde à une réalité ou pas, c'est que le concept répond aux désirs des magiciens jeunes et débutants.

Ce concept est la représentation fanstasmée du magicien, puisqu'il le met en scène avec de "vrais gens" dans de "vrais endroits" et non dans une salle de spectacle.

Voir de la street magic c'est voir de la magie rêvée.

Jamy Ian Swiis démonte très bien la street magic comme outil marketing qui permet aux débutants de s'imaginer, de se projeter dans ce magicien qui fait de la magie n'importe où avec un public qui n'attendait que ça.

Son article est une formidable gueulante argumentée.

Il démontre que Street magic = image.

La "nouveauté" n'est pas dans la magie mais dans l'apparence.

L'efficacité marketing du truc est énorme. C'est un support efficace à la vente.

Cependant, on n'est pas obligé d'être d'accord avec James Ian Swiss qui affirme que ce marketing c'est du vol. Si cela est le cas, ça l'est ni plus ni moins que dans les autres "cases" du marché magique. Qui ne s'est jamais fait "arnaquer" sur la base d'une publicité biaisée ou autre? Qui n'a jamais acheté une nazerie dans une boutique? Cela est malheureusement un passage obligé, une sorte de bizutage, d'éducation.

Là où je le rejoins, c'est que cela encourage, véhicule l'idée de consommation effrenée plutôt que de magie. Il s'agit alors de suivre la mode. Et le consommateur ne deviendra jamais un magicien : il passe trop de temps à désirer, acheter et vite revendre. Il ne prend pas le temps de vraiment travailler la magie. Son temps et son argent est mal investi.

Mais la street magic, comme représentation témoigne aussi de l'enthousiasme de la jeunesse pour la magie, de son envie d'en faire et de la partager. Elle a contribué à moderniser l'image de la magie. Et du coup elle stimule l'imagination de créateurs qui développent, réinventent, modernisent des pans entiers de la magie impromptue.

C'est donc une très bonne chose car elle a permis de libérer l'imagination en élargissant le cadre de la représentation. Elle donne à voir le côté ludique de la magie, elle magnifie la magie impromptue.

La street magic est certainement à son apogée, ses codes sont désormais compris, l'illusion ne peut plus fonctionner longtemps.

alors, c'est quoi la suite? le nouveau concept?

nature magic? beach magic? altitude magic (entre 1200m et 3500m)?

global village magic? tong magic?

Modifié par Jac
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alors, c'est quoi la suite? le nouveau concept?

nature magic? beach magic? altitude magic (entre 1200m et 3500m)?

global village magic? tong magic?

La réponse est très simple: Forum Magic. La seule forme d'illusionnisme où aucune compétence n'est requise. Pas de compétence technique ou historique, pas de travail en public, pas de spectateur, pas d'entraînement, même pas besoin d'une orthographe lisible...

Seule compétence nécessaire: appuyer sur une ou des touches de clavier. Faire le plus de messages possible (notez que je fais mon possible), donner des opinions basée sur l'instant présent et, éventuellement lècher quelques bottes d'un gourou local au passage.

Cependant, on n'est pas obligé d'être d'accord avec James Ian Swiss qui affirme que ce marketing c'est du vol. Si cela est le cas, ça l'est ni plus ni moins que dans les autres "cases" du marché magique. Qui ne s'est jamais fait "arnaquer" sur la base d'une publicité biaisée ou autre? Qui n'a jamais acheté une nazerie dans une boutique? Cela est malheureusement un passage obligé, une sorte de bizutage, d'éducation.

Ben si, je suis d'accord avec Jamy Ian Swiss, il y a publicité mensongère.

You Will Do Powerful and Impossible

Magic The Very First Day

You Receive 'The Video'

Really?

So Mr. Christian is undoubtedly selling a lie, a vision of a promised land no more real or reachable than Brigadoon*. And yet, even so, how different is Brad Christian's business plan from the project that opened the doorway to this brave-new-world way to market magic, namely the so-called "Easy To Master" magic videos? These were the first compilations assembled by hunter-gatherers - not creators - and presented to a consumer marketplace as magic that was, above all, "easy to master." Yes, much of the material was credited, and many of the living "contributors" were asked for permission, but the record in these areas is far from spotless - and the phrase "easy to master" is, of course, a deliberate lie.

So, is there really a difference?

*note: Brigadoon est un village "mythique" situé en Ecosse, et qui apparaît une fois par an (il y a un opéra et un film de 1954 sur ce thème).

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on voit qu'elle a choisi en tenue de scène un short, des rangers, un débardeur et une natte...

Définitivement non ! La natte est un cordon ombilical, l’imprécision de l’image peut expliquer ta confusion. Pour ce qui est des rangers, je suis désolé, il s’agit plutôt de soldats de l’armée philippine spécialisés dans le camouflage, dont deux habilement déguisés en Wookies. Il est vrai qu’on les voit fort mal sur l’échographie, en voici un plan rapproché partiellement déflouté :

img-112738ixbh7.jpg

Modifié par Christian Girard
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Excellent mais long beacoup trop long, pour souvent revenir aux mêmes conclusions. L'impact est à mon avis perdu dans l'immensité du texte.

Bien entendu, cet article ne va pas plaire à divers lecteurs.

Je n'ai vu personne contester. Christian Brad a été habillé pour l'hiver.

C'est marrant parce que si une personne en France faisait la même chose avec un Français, il se ferait lyncher sur place.

(Voir par exemple l'innomable 31 du tout aussi improbable Marc Obéron...)

+ 6 = 37 mais cela ne change rien au problème.

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    • Et voici les 7 autres chapitres que j'ai aimés dans les 16 derniers chapitres : - Ping pas pong : Une balle de ping-pong donné à un spectateur rebondit normalement, puis après une histoire de grigri et quelques passes magiques, la balle ne rebondit plus. Il faut avoir ou créer une routine plus complète avec des balles de ping-pong, ou avoir autre chose qui se rattache à cet effet, car il est trop court tout seul. - Pomponite chronique : L'effet des pompons chinois avec des objets  très divers (par exemple Sharpie, tube de Smarties, jeu de cartes, etc). Cela peut donner bien des idées de présentation. - Pop confettis : L'effet de la roulette russe, mais présenté avec 4 sacs en papier kraft et des confettis à la place de la balle. Tour bien adapté aux enfants. - Pop-coin : Truquage particulier d'une coquille de pièce permettant de nouveaux effets avec les pièces. Déjà dans son DVD du même nom. - Souricière : On lance le jeu sur une tapette de souris, et la carte choisie par le spectateur est retenue par cette tapette. - Stéthos : Effet classique du cœur qui s'arrête. - Ti'Punch : un accessoire que vous avez tous, pour faire une bosse sur une carte à jouer et ainsi avoir une marque tactile. J'ai essayé. Ça marche très bien. Dans mon précédent message, j'avais dit que son 1er livre Magicabrac n'était pas nécessaire pour les chapitres de ce livre. En fait, plus exactement, il est juste nécessaire pour le chapitre "InCANdescent 2.0" et pour un seul des objets proposés dans le chapitre "Pomponite chronique". Voilà ! C'est une boîte à outils, une boîte à idées, qu'il faut savoir mettre en œuvre. Si jamais j'essaie certaines idées, je vous dirai quelle a été la réaction des spectateurs.  
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