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Bon app Alois :)

Je pense egalement que ce serait bien que Peter vulgarise un peu son message pour que ce soit mieux compris de tous

et je pense qu'on devrait calmer un peu la discussion pour la rendre bien constructive ;)

Hypnotiseur, ne te laisse pas abbatre comme ça, va au bout de tes idées, du moment que tu n'es pas dans la simple copie mais plutot dans l'innovation, Peter pour mieux nous en parler parce que je ne suis pas pro du sujet, mais ça m'interesse beaucoup

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Publié le
Bon app Alois :)

Je pense egalement que ce serait bien que Peter vulgarise un peu son message pour que ce soit mieux compris de tous

et je pense qu'on devrait calmer un peu la discussion pour la rendre bien constructive ;)

Bonsoir As (pas mieux) !

Je suis d'accord avec toi, c'est pour cette raison

que j'ai passé une partie de mon après-midi

à reprendre le texte de Peter.

Rendre les choses, les textes, accessibles à tous,

voire chacun, c'est un peu mon job !

J'espère cher Peter, que je ne t'ai pas trahi,

mais le me semble qu'on y voit déjà plus clair :

Le Code de la P.I. a rétabli des sanctions pénales (amende, prison) supprimées en 1978, pour la contrefaçon commise en connaissance de cause. (Art. L. 615-12 et suiv. du CPI), et les a confirmées pour les personnes se prévalant indûment de la qualité de propriétaire d'un brevet. La loi du 5 février 1994, dite "loi LONGUET" a fortement aggravé les sanctions pénales qui peuvent atteindre deux ans de prison et une centaine de milliers d'Euros d'amende, portée à cinq fois ce montant dans le cas d'une personne morale. En cas de récidive, les peines peuvent être doublées.

La loi du 5 février 1994 comporte également des dispositions en matière de contrefaçon des marques, des dessins et modèles, et du droit d'auteur Elles comportent des sanctions pénales, des saisies et des confiscations, y compris des retenues et saisies en douane (sauf pour les contrefaçons de brevets (2). Là encore, on se souviendra que la contrefaçon se juge sur les RESSEMBLANCES et non sur les DIFFÉRENCES entre l'objet (ou le procédé) litigieux et l'objet (ou le procédé) protégé. La jurisprudence est bien affirmée dans ce genre de situation.

La plupart des pays étrangers répriment la contrefaçon des droits de propriété intellectuelle, mais dans des conditions très diverses Beaucoup ont maintenu des sanctions pénales. (Allemagne, Italie, Japon, Taïwan, USA, Amérique du Sud...).

L'I.N.P.I. à mis en place, depuis août 1994, un service d'information des entreprises sur la réglementation en matière de contrefaçon en liaison avec la Compagnie des Conseils en P.I.: 01 42 93 67 09 ou 01 42 94 85 17.

De son côté, l'Union des Fabricants, a été créée. L'Union des Fabricants oeuvre pour que la propriété industrielle soit protégée internationalement.

Elle participe à l'élaboration de la Convention d'Union de Paris pour la protection de la propriété industrielle (1883) puis de l'arrangement de Madrid concernant l'enregistrement international des marques de fabrique ou de commerce (1891).

Encouragée par ces succès, l'Union des Fabricants intervient dans l'élaboration de nombreux traités bilatéraux visant à renforcer la protection de la propriété industrielle entre la France, l'Autriche, le Portugal, les Etats Unis, la Grèce, le Pérou, la Russie … En France elle est reconnue d'utilité publique dès 1877 et passe sous le régime de la loi sur les associations en 1901. Elle participe à la création de l'Office National des Marques de Fabrique et des Brevets d'Invention en 1901 et recommande l'établissement du premier registre des marques qui servira de base à l'Institut National de la Propriété Industrielle (INPI)

A l'heure actuelle, l'Union des Fabricants s'efforce de coordonner toutes actions de nature à faire respecter les droits de propriété intellectuelle au niveau national et international, et d'assurer la protection des droits de marques, dessins et modèles et brevets, ainsi que la surveillance du réseau Internet et de l'enregistrement de leurs noms de domaines. Elle rassemble six-cent cinquante entreprises françaises et cinquante fédérations professionnelles de tous secteurs industriels et commerciaux formant ainsi un organisme efficace et représentatif.

Petitbonhomme

Jean-Yves Loes (Petitbonhomme)

http://www.lamagiedupetitzebulon.com/

Publié le

Il est navrant de constater que Peter Din soit toujours attaqué alors qu'il ne fait que vous donner les textes de loi!!

Si vous ne savez pas lire ça devient grave! Les termes juridiques ne sont pas si compliqués que cela alors arrêtez de vous en prendre à peter qui est un président de la FFAP qui bouge et défend notre art.

Si vous avez des griefs contre lui allez le voir en Mp ou téléphonez lui il est très accessible contrairement à ce que vous semblez dire.

Combien de ceux qui viennent de le critiquer dans ce post travaillent dans la légalité?? N'hésitez pas je ne vous dénoncerai pas . Mais arrêtez de jouer les petits c.... nerveux toujours prêts à taper sur celui qui ne veut que vous respectiez les règles !! C'est aussi pour votre bien si vous voulez que votre passion devienne un métier.

Ne venez pas me dire que les amateurs de quartier vont se construire une GI juste pour montrer dans le cercle familial je ne vous croirais pas.

Combien d'entre vous jeunes et beaux et élégants bipèdes encore étudiants ont déjà leur carte de visite et leur site de Magie?? N'allez pas me dire que c'est pour vous la péter vous êtes bien trop modestes non??

Je ne vais pas vous faire la guerre jeunes - vieux /pro - amateurs mais ça commence à devenir grave de réfuter sans cesse des propos inattaquables de Peter. De plus en lançant ce genre de sujet il vous prévient du risque encouru Que voulez vous de plus?? qu'il vous coupe les mains pour que vous ne mettiez pas le doigt dans l'engrenage??

Relisez bien le message de Peter et vous en apprendrez encore et si vous avez le permis vous savez qu'au feu rouge on s'arrête si on continue on risque au mieux le coup de sifflet de l'agent avec les points en moins au pire une collision avec quelqu'un qui avait le droit de passer

WINFRIED

Publié le

Certes Winfried / Peter mais, sans avoir lu en entier le message de Peter ou la traduction ;) de PetitB., qu'en est-il de la grande illusion décrite point par point (avec côtes, dimensions et cie) dans un livre de P. Osborn, par exemple ? Pourquoi l'acheteur de ce livre n'aurait-il pas le droit de construire ces GI puisqu'il en a acheté une description vendue légalement et dont le but est justement de proposer ces plans pour la construction ?

c'est une vraie question et en aucun cas une attaque (la réponse m'intéresse par pure curiosité, je ne fais pas de GI, tout juste des PI mdr ).

Amicalement

:cool:

Woody

Publié le

Il me semble mais cela reste encore à être peaufiné que la vente d'un livre que tu appelles très justement une description de Gi et non des plans avec un contrats de cession de brevet c'est une nuance non? tu peux trouver des plans du A380 avec les cotes etc pourtant tu n'auras pas le droit de t'en construire un dans ton garage.

Il existe des construction ( aéronautiques ou autre ) qui sont légales avec plans hyper précis ( qui n'a rien à voir avec une description ) qui sont accompagnés de contrats etc.

De nombreux bouquins de "vulgarisation " sont remplis de plans sans pour autant autoriser l'acheteur à reproduire le bouquin ou les mécanismes décrits.

Enfin ceci est mon interprétation de la loi

WINFRIED

Publié le (modifié)

Et pour le cas de Duvivier (comme pour d'autres d'ailleurs), c'est un peu spécial, car franchement, il fournit des routines clés en mains avec des cartes spécifiques. C'est un peu se foutre de la gueule du monde de dire : "achetez mon tour mais ne le présentez qu'à Papa, Maman et Tante Ursule".

C'est ... "tu achètes ma voiture mais tu n'as pas le droit de l'utiliser"

Il n'a cas vendre plus cher ses routines et donner les droits d'exploitation publique (sauf droits TV). Ca serait plus clair. Bon on aurait des clones de Duvivier comme on en a de Stone, mais bon... Comment ça, c'est déjà fait ??? mdr

Dans son cas, les années 2000... sont pour moi une approche plus intelligente que de sortir des tours clés en mains qu'on n' a pas le droit d'utiliser. Au moins l'approche personnelle est mise en avant. Pas comme quand on fournit les cartes spéciales pour appliquer la routine telle quelle.

C'est le même cas pour d'autres, par exemple Evans, Oberon... :

Assistez à ma conf, je vous apprends comment faire, mais faut acheter mes gimmicks (là, précipitation de tous les magiciens sur les stands)... puis tous droits d'exploitation etc.. etc...(et mairde.. ca restera dans le tiroir alors ).... Arf... dealer shows quant tu nous tiens...

Une conf dans ce cas n'a pas lieu d'être. Que les créateurs gardent ca pour leurs tronches s'ils ne souhaitent pas que ce soit présenté en public à part par eux.

Donc certes, copier pour copier, ca ne le fait pas, mais arrêtons l'hypocrisie sous-jacente qui prend les gens pour des jambons, le magicien moyen pour un consommateur benêt (même si c'est parfois... souvent...vrai mdr )

Ca n'empêche pas pour le reste, que les magiciens doivent absolument, quand ils achètent un bouquin, voir dans les routines des pistes à explorer PERSONNELLEMENT et non ressortir bêtement les routines initiales.

Modifié par tanhouarn

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

Publié le

Ne voit aucune attaque dans mes messages Winfried, de plus, il me semble que l'on a tous eu la réponse à la question dans les derniers messages, ce n'était pas plus compliqué que ça, et autrement plus compréhensible qu'un complexe texte de loi qui ne répondait pas à la question...

Merci pour tes éclaircissement Peter!

++

Hard to learn, hard to master.

Publié le

Je ne pense pas avoir attaqué Peter en demandant de rendre la réponse un peu plus accessible pour certains, c'est plus une preuve d'interet qu'autre chose

en tous cas c'est un sujet qui m'interesse, et je retiendrai que Petibonhomme a changé de mise en page pour nous repondre et ça c'est rare ;)

Merci pour vos reponses

Publié le

j'ai vue le tour "EXIT" j'aime bien, trés belle trouvaille !

j'ai une question : Si je fais le même effet sans utiliser le même moyen est ce que je tombe dans l'illégalité !

Car pour le spectateur, qu'importe la technique c'est l'effet qui compte !

- Deux jeux de cartes, un avec la carte déja sous célophane, je force et j'obtiens le meme effet ! et même que je peux le faire sans change en utilisant un seul jeux de carte !

Est ce que la copie d'un effet c'est la même chose que si j'avais copier le procédé ?

Mais c'est vraie que la version d'Exit que j'ai vue sur magie.com est trés belle, carte librement choisis, mais moi ma version c'est sans foulard ! mais carte forcé :(

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    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
    • Les réponses ici, et c’est impressionnant :   
    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
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