Voilà ce qui arrive quand on confond réalité et fiction.
Fait divers 1 : Une attraction représentant l'agonie d'un condamné à mort sur une chaise électrique a défrayé la chronique il y a peu. Après son interdiction par le maire de Fréjus, la chaise électrique n'a été visible ni à la Foire de Lille ni à la Fête au Bois à Paris.
Fait divers 2 : Troy Davis sera exécuté au plus tard le 3 novembre, soit juste avant les élections présidentielle américaines du 4 novembre. Troy Davis a été condamné en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc. Sur les neuf témoins à charge, sept se sont depuis rétractés en assurant avoir reçu des pressions de la police. Troy Davis n'a jamais cessé de clamer son innocence. L'archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la Paix, le pape Benoît XVI, le Conseil de l'Europe, l'ancien président américain Jimmy Carter et l'actrice Susan Sarandon ont réclamé la clémence.
Franchement, on pourrait pas faire l'inverse : interdire l'exécution de Troy Davis et autoriser l'attraction ?
Malheureusement, il semble que tous ceux qui se sont érigés en censeur d'une malheureuse attraction se sentent peu concernés par l'exécution de ce pauvre type.
Bob