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Dominique BODIN

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Tout ce qui a été publié par Dominique BODIN

  1. Bonsoir, Le mathématicien et magicien Persi DIACONIS sur comment mélanger un paquet de cartes : Et une conférence plus en longueur :
  2. "People should get up everyday and try to make somebody laugh for no reason." Cliff Gustafson Un petit court métrage amateur, comme en raffolent les américains pour célébrer un membre de la communauté, "I’m Here on Wednesdays" en mémoire du magicien Cliff Gustafson (décédé en 2016). Quelque chose de tout simple, prosaïque (?), le vieux magicien de Seatlle sanglé dans son smoking tiré à quatre épingles, souliers impeccablement cirés, s'en va de bars en bars, dans des conditions souvent pas idéales (pour dire le moins), parce qu'il faut bien vivre, à courir le pourboire, mais pas seulement, parce que donner un instant de rires aux autres c'est son job. Et en quelques plans de coupe bien sentis au domicile du couple Gustafson c'est toute une vie qui défile comme un intérieur à la Simenon. Pas un prodige technique sans doute, pas un comédien de première force non plus, mais une manière de générosité jusqu'à rendre "magiques" les dernières nuit sur Terre de proches malades https://robhanna.com/portfolio_page/im-here-on-wednesdays/
  3. "Les magiciens ne protègent par leurs secrets du public, ils protègent le public de leurs secrets." Jim STEINMEYER Alors qu'une production très "francisée" de la franchise "The Illusionists" arrive en février et mars à Paris aux Folies Bergères, voici un reportage d'une vingtaine de minutes (en anglais), très soigné, qui donne la parole à Mark KALIN (du duo Kalin et Jinger) directeur artistique de la (d'une des) version(s) américaine(s) de "The Illusionists", "Turn of the Century" . On y voit quelques documents d'archives amusants, mais aussi, et surtout, le très prolifique créateur et historien Jim STEINMEYER interviewé dans son studio de travail :
  4. Bonjour, À voir pour les fêtes en famille sur Culturebox jusqu'au 05 janvier le très joli spectacle de nouvelle magie pour enfants (?) "Déluge" de la compagnie "Sans gravité" où un cousin de Jacques TATI, mi clown, mi savant de fantaisie, fuit les réalités du monde grâce à ses folles inventions à la Rube Goldberg (on pourra aussi aller musarder du côté du film expérimental "culte" "Der Lauf der Dinge (extrait)" ou des objets introuvables de Jacques Carleman ) Qui dit magie nouvelle, dit qu'ici la narration prime, l'effet magique (1) rejoint le trucage théâtral pour se mettre au service de celle-ci, nous sommes tacitement invités à abandonner toute recherche du comment pour chérir la seule l'émotion ressentie (rire, étonnement, surprise...) : https://www.france.tv/spectacles-et-culture/theatre-et-danse/4382197-deluge.html Dominique (1) Le final où notre attachant héros en vient violemment aux prises avec un poste radio récalcitrant est même totalement dénué d'effet magique, mais conclut logiquement la narration.
  5. Bonjour, Pour le plaisir de revoir Ricky JAY et Juan TAMARIZ à l’œuvre avec deux variations sur un même thème : une spectatrice va jouer sa bonne fortune selon que des cartes aléatoirement tirées du jeu sont rouges ou noires. Dans le cas de Ricky JAY on voit comment un effet plutôt banal et dénué intrinsèquement de sens est placé dans un contexte correspondant idéalement à son personnage : celui du jeu de cartes et d'argent, discipline où le personnage de Ricky JAY est connu du public pour être un habile falsificateur (et le script a bien le soin de le rappeler dès l'entame de la routine - remarque au passage : c'est aussi là une motivation habile au tirage des cartes trois par trois, ou quand une marque d’honnêteté supposée n'en camoufle que mieux la méthode). La routine en deux phases (la 1re sur une idée de Dai VERNON enchaînée sur le classique OTW de CURRY, mais ici pour une fois bien contextualisé) construit une sorte de crescendo de l'excès : c'est par ce que la déveine de la spectatrice est à ce point systématique, que se construisent, et l'humour de la saynète, et l'habilité sous-jacente de Ricky JAY aux cartes. Là où un esprit de mentaliste aurait essaimé sans doute une ou deux réussites par-ci, par-là, question d'accroitre la crédibilité de l'aléa l'ensemble, c’est bien au contraire cet excès dans l'échec qui ici fait que le public à la fois : 1) infère que Ricky JAY "a bien dû faire quelque chose" ; sans mention explicite dans le script d'une quelconque tricherie de sa part, sans démonstration aucune d'habilité, ni fioriture quelconque surtout : voire même comment le magicien guide la spectatrice dans son mélange "basique" des cartes ; et le ton suave, et la rythmique impeccable de la présentation, catalysent encore plus ce sentiment du public que ce diable de Ricky JAY est définitivement expert en subterfuges et artifices. 2) éprouve de l'empathie pour l’infortunée spectatrice à la malchance décidément suspecte (d'autant que Ricky JAY a bien soin que de l’argent soit explicitement, visuellement, en jeu ce qui amplifie encore l'effet d'identification du public à la spectatrice, victime bien innocente d'un charmant tricheur). Parvenir à ce maximum de divertissement avec une présentation toute entière bâtie sur un bras de fer autour d'un jeu, avec qui-plus-est le parti-pris d'une défaite totale de la spectatrice n'est vraiment pas donné à tout le monde ! *** Amusant donc de comparer avec le même effet -sinon la même méthode- présenté cette fois par Juan TAMARIZ : mais ici voir comment tout au contraire le magicien est embarrassé, tout en empathie et compatissant avec là encore une infortune totale de sa spectatrice. Infortune dont le magicien dans la narration n'est cette fois nullement suspecté d'être responsable (bien entendu le public perçoit certainement que dans l'écriture cette malchance par trop systématique répond à une nécessité préméditée du récit qui se joue devant lui, mais le personnage de J.TAMARIZ est bien innocent dans ce récit). On ne peut qu’admirer toutes les petites touches de présentation qu'emploie J.TAMARIZ pour construire simultanément son personnage et aussi un crescendo dans la routine (et ce malgré la stricte répétition de l'effet : la spectatrice n’obtient que des cartes noires). Comme précédemment avec Ricky JAY, c'est à la fois la parfaite mise en adéquation au personnage du magicien de la routine (à l'effet intrinsèquement assez peu épatant), combinée à cet effet délibéré d'excès, qui en élèvent la qualité de divertissement. Et là où tant réduisent un effet de transformation de carte à un effet purement visuel/flash, pure fioriture dénuée de sens, voir ici comment l’ultime transformation est le parfait climax du récit : le magicien par son pouvoir apportant la bonne fortune à sa très malchanceuse spectatrice. Finalement on a là deux expressions totalement différentes autour d'un même effet, mais qui ont en commun d’être jouées par deux maîtres de la présentation d'un effet magique. Bonne journée, Dominique
  6. Dominique BODIN

    Fay PRESTO

    Bonjour, Figure emblématique de la magie outre manche, Fay PRESTO livre ici diverses réflexions tout à fait à son image : solides et pragmatiques: Bonne journée, Dominique
  7. Bonjour Un long portrait de Derek DelGaudio paru il y a tout juste un an dans le New-York Times (et qui n'a pas été répertorié ici sauf erreur de ma part): https://www.nytimes.com/2017/03/15/magazine/derek-delgaudio-the-magician-who-wants-to-break-magic.html Cordialement, Dominique
  8. Bonjour, Une critique assassine du show en question: https://www.lesinrocks.com/2018/03/09/medias/tele/qui-est-derren-brown-lhomme-derriere-push-la-tele-realite-derangeante-de-netflix-111056428/ Même s'il est assez clair que le journaliste n'a pas vraiment creusé au-delà des shows "polémiques" de D.BROWN, et qu'il méconnait clairement la perception du personnage par son public anglo-saxons d'origine, certaines questions méritent toutefois d'être posées. Cordialement, Dominique
  9. Bonjour, A noter qu'il s'agit là d'un tour créé et publié par l'inclassable Robert E. NEALE.
  10. Bonjour, Une bien divertissante illustration du débat qui précède : [video:youtube]
  11. Bonjour, C'est l’américain Scott KIM qui popularisa ces ambigrammes : Scott KIM [img:center]http://www.scottkim.com.previewc40.carrierzone.com/inversions/gallery/images/roberthoudin.gif[/img] A noter que le musicien américain, magicien à ses heures, Joshua QUINN a employé ces ambigrammes dans certains de ses effets...ces textes à plusieurs entrées lui offrant, disons, plusieurs sorties.
  12. Il ne s'agit pas tant d'un automate "de Pierre MAYER " (qui est davantage un courtier en la matière semble-t-il) que de l'artiste/artisan Jean-François BISSONNET-LEVERBE dont l'atelier magique a tout de celui de Geppetto ou de Robert HOUDIN : [img:center]http://www.jf-bissonnet-leverbe.com/wp-content/uploads/2010/11/JFBL.jpg[/img] Site de Jean-François BISSONNET
  13. Bonjour, Il se trouve que l'avant dernière routine du nouveau spectacle de Dominique DUVIVIER, "Ce soir j'ouvre la boîte", prend justement comme thème l’imaginaire expérience du chat de Schrödinger. On sait gré à D.DUVIVIER d'offrir à chaque spectateur une petite brochure en fin de spectacle qui non seulement fournit quelques petits approfondissements sur les thèmes abordés au fil des tours du spectacle-tout du moins cette brochure pourra-t-elle inciter le spectateur curieux à aller encore plus loin- ; brochure qui mentionne, qui plus est, les sources mêmes de différentes routines du spectacle- ce que peu ont l'élégance de faire : on ne peut que saluer donc l’initiative. La routine proprement dite est bâtie autour de la "Clarity Box" de David REGAL. Cet effet -comme au moins deux autres récemment parus- se présente comme une amélioration de la classique boîte en bois de John KENNEDY - on peut aussi penser par exemple à la version de T.WONDER ou encore à celle assez audacieuse de G.OUELLET. L'amélioration tient donc ici en la transparence de ladite boîte. Trop souvent les "améliorations" en matière de magie n'ont de valeur que du point de vue des magiciens : la nouvellle mouture d'un effet donné invalidant simplement le recours aux méthodes précédemment connues des seuls magiciens, et, partant, ne vise trop souvent qu'à dérouter ceux-ci- quant à évaluer les qualités propres de la nouvelle méthode, et ses contreparties, c'est une autre question. Or dans le cas présent, du point de vue d'un public profane, la transparence ne peut qu'être en effet perçue que comme une amélioration. Et par ailleurs, du point de vue du magicien, le "coût" s'il on peut dire (tous les miracles ont un prix) de cette nouvelle technique est strictement équivalent à celui des précédentes méthodes. Donc amélioration il y a. En revanche l'effet même change du coup de nature. Généralement , avec la boîte classique de John KENNEDY, le déroulé de l'effet était à peu de choses près : la boîte est posée à la vue de tous sur la table. Choix d'une carte signée par le spectateur, perte de celle-ci dans le paquet où elle se volatilise pour être finalement retrouvée dans la boîte. L'effet relève donc du "voyage impossible". Avec la "Clarity box" et ses consœurs le fait que la carte pliée soit vue d'emblée -ce qui, le cas échéant, d'ailleurs était déjà possible avec la version de KENNEDY- et reste en vue tout le long du tour, l'effet relève donc davantage d'une sorte d'ubiquité impossible lorsqu'il s’avèrera que la carte vue dès le départ est incompréhensiblement celle ultérieurement sélectionnée par le spectateur. D.DUVIVIER a, lui, contourné cette nouvelle définition de l'effet en choisissant de présenter l'effet comme celui d'une transposition impossible : une carte portant le mot "chat" présente initialement dans la boîte permutant magiquement de place avec celle signée par le spectateur. Un parti pris qui pourrait d'ailleurs se discuter eu égard au thème choisi (une miraculeuse concomitance de deux états contraires -carte ici et en même temps là- ne résonnerait-elle pas mieux avec l'expérience chat de Schrödinger ?). Je précise qu'en dépit de quelques réserves sur cette routine pour des questions de mise en scène, le reste du spectacle est très réussi et a emporté un franc enthousiasme auprès du public présent.
  14. Bonjour, Pour une fois un entretien plus en longueur et un peu plus approfondi avec David COPPERFIELD, où ce dernier livre quelques réflexions et anecdotes sur la présentation en magie, et la manière dont celle-ci a évolué au fil de sa carrière :
  15. Bonjour, Un long et approfondi entretien avec Marc METRAL sur le remarquable site Chop-Cup.com: http://www.chop-cup.com/marcmetral.html
  16. Bonjour, Cela fait bien plaisir de suivre l'évolution de S.MOSSIERE : après "Magicien(s) tout est écrit", ses spectacles à destination du jeune public, le voici en plein stand-up à l'anglo-saxonne avec son abattage, sa cadence d'un trait d'humour toutes les vingt secondes avec rires à la clef, et un ton qui, s'il peut sembler parfois un brin cavalier envers le public, reste indispensable -et traditionnel dans cette forme d'humour- pour contrôler le bon déroulement du numéro à un tel niveau d’interaction. On dit parfois que la première qualité des grands magiciens est de savoir choisir les tours qu'ils vont inclure dans leurs prestations: bel exemple ici, une dizaine de minutes de magie sans pratiquement un effet classique d'apparition/disparition/transformation (hormis la lettre et le foulard : mais gag dans le premier cas, et simple amorce à la routine du ballon dans le second) ; au lieu de quoi des effets assez inhabituels -pour le grand public s'entend- : couteau dans le bras et ballon avalé que l'on pourrait ranger en "fakirisme" en somme ; canette restaurée et lacets noués qu'au mieux on qualifierait de "restaurations". Même l'idée du "truc" visuel de la serviette en lapin, certes nullement "magique", arrive à point nommé -en seconde position après le truc des lacets- pour poser le personnage et dans son humour, et dans son côté iconoclaste envers la magie "classique". Bref un ensemble d'une belle cohérence et originalité. Ce tour des lacets est particulièrement exemplaire : là où tant peinent à trouver un tour d'entrée acceptable quelle belle idée. S.MOSSIERE est-il pour autant allé chercher un effet rare ? Non pas : le tour a eu, sauf erreur de ma part, sa vague il y a deux ans environ mais c'est la simple idée d'en faire un tour d'entrée et sur scène qui signe la réussite ici. Dans cet effet de "street magic" © le magicien était peu ou prou supposé arrêter des gens dans la rue et les amener à s'ébahir de ce que ses lacets se renouaient seuls. Wahooo. Intérêt ? Aucun. En le transposant sur scène, qu'en fait S.MOSSIERE ? : un habile tour qui a toutes les qualités du "tour d'entrée" ; à savoir: -rapide -visuel -aisé à comprendre dans son effet -réellement incompréhensible, mystérieux, magique. -bien mis en situation (le magicien dans sa précipitation à entrer sur scène a oublié de faire son lacet) -bien rythmé (en particulier S.MOSSIERE a grand soin de poser avec clarté la situation initiale et la situation finale en jouant sur son rythme, son jeu, son regard) - en accord avec le personnage : ce lacet défait d'une part, et le recours un brin fainéant,un brin tape-à-l'oeil, à la magie pour le renouer, posent d'emblée le "débraillé" et la "gouaille" du personnage de MOSSIERE sur scène. - enfin il s'agit de la meilleure magie qui soit; une magie qui par son effet pratique gagne un sens immédiatement perçu par le public (le sandwich de NELMS ; le ballon avalé présenté comme remède aux éternuements relève de la même idée) De même S.MOSSIERE emploie-t-il ici la meilleure présentation de "Healed and Sealed" qui soit, puisque là encore l'effet est bien mis en situation (réparer sa gaffe et remercier le spectateur) et relève de cette magie à finalité "pratique". Chapeau, Dominique
  17. Bonjour, Élisabeth d'AMATO dans "Je vous entends penser": http://www.billetreduc.com/38067/evt.htm Rémi LAROUSSE dans "Le Script" : http://www.billetreduc.com/37275/evt.htm (désolé pas de critique plus détaillée à fournir n'ayant pas encore vu ces deux spectacles)
  18. Bonjour, Remarquable travail c'est incontestable, tant par la rédaction détaillée que par la pédagogie des illustrations habilement choisies. Fallait-il pour autant obligatoirement le publier sur le net ? Je sais : à crier au débinage à tout coup, on finit par paraître vieux jeu (et des sources de moindre qualité sur le sujet sont déjà disponibles certes). M'enfin, j'avais la faiblesse de croire que le secret servait quelque peu en magie ; ce je ne sais quoi de pincement au cœur qui me reprend quand je vois la magie s'envoler toujours un peu plus...
  19. Bonjour, Merci pour l'info. Toutefois souhaitons que la qualité artistique du plateau réuni sera inversement proportionnelle à celles de cette vidéo musicale (?), et plus encore de celle de cette ahurissante page internet de présentation (ah... .gif, .gif quand tu nous tient).
  20. Bonjour, Dans le métro surprise tout à l'heure de découvrir (pas vu mentionné sur V.M.) que l'ensorceleuse Elisabeth AMATO reprend son spectacle "Je vous entends penser" mis en scène par Alain SACHS au théâtre du Petit Montparnasse. Jusqu'au 26 juin. [img:center]http://www.billetreduc.com/zi/br/sp_38067_g.jpg[/img] Avais été pour ma part assez enchanté du ton très décalé que cette artiste avait su donner à ses deux précédents spectacles, simplicité, gentillesse d'une drôle de fée piquée d'ésotérisme...
  21. Bonjour, Suite aux sujets abordés au début de ce long fil de discussion, je complète la bibliographie fournie précédemment par trois autres textes sur l'enseignement de la magie de Jamy Ian SWISS : 1)un premier sur la nature spécifique de l'enseignement de la magie : http://www.jamyianswiss.com/fm/works/ll-essay.html 2)un entretien avec E.BURGER : http://www.jamyianswiss.com/fm/works/ll-burger.html 3)Enfin une description de l'apprentissage proposé : http://www.jamyianswiss.com/fm/works/ll-scripts.html ********************* Pour ce qui est de H.NELMS, auteur de l'incontournable "Magie et Mise en Scène", voici sa biographie sur Magicpedia : http://www.geniimagazine.com/wiki/index.php/Henning_Nelms ********************* Quant au sujet de l'utilité de maîtriser des disciplines autres que la seule magie, franchement le débat semble sans objet : que l'on se réfère aux magiciens ayant rencontré un succès digne de ce nom, force est de constater qu'aucun n'a jamais travaillé sérieusement seul. D.HENNING travaillait avec J.STEINMEYER. D.COPPERFIELD a toujours eu une vaste équipe de consultants (de C.KENNER à M.MAVEN, ou bien G.OUELLET- à qui on doit par exemple l'idée géniale de l'aigle dans le flying). P.DANIELS eut toujours à ses côtés entre autres A.BONGO. Ricky JAY est mis en scène par, excusez du peu, D.MAMET. Mark WILSON avait comme "homme de l'ombre" A.WAKELING. D.BROWN est assisté entre autres par A.NYMAN. Etc. (Je me suis demandé ce qu'il en était de D.BERGLAS mais n'ai pas trouvé de sources) Peut-être que l'amateur de magie tout à son ego, à la naïve obsession du secret dont il serait le seul détenteur dans son optique de magie-rébus, voit comme un paradoxe ce travail d'équipe. A la liste qui précède on voit que les magiciens, eux, ont un point de vue clairement différent.
  22. Bonjour, Le logiciel gratuit de montage vidéo ZS4 gère les fonds verts (chroma key) : http://www.zs4.net/tutorial-chromakey De nombreux tutoriaux sont sinon disponibles sur Youtube : [video:youtube]
  23. Bonjour, Sur le sujet des clubs de magie (entre autres) on se reportera avec profit au texte très lucide et très sévère, "Sages Conseils", d'Albert GOSHMAN (in MAGIC BY GOSH-page 31 à 34 de l'édition française). Sur l'attitude au sein des clubs, l'essai #1 "In the Men's Hut" de Michael AMMAR (page 67 de "The Magic of Michael AMMAR"). Sur le travail en groupe, du même auteur essai #2 "Super Group" (ibidem page 69). Michael CLOSE a fréquemment souligné à la fois la nécessité d'un enseignement et l'inexistence de réflexion sérieuse sur la pédagogie et la didactique de la magie (en menant une analogie avec l'enseignement de la musique, son autre profession) ; ajoutant par ailleurs combien certains "maîtres" de la magie n'étaient pas pour autant automatiquement de bons professeurs. Malgré une littérature magique innombrable, rares d'ailleurs sont les textes réfléchissant à la manière même d'apprendre la magie : hors M.CLOSE déjà cité, M.AMMAR a également abordé le sujet dans son ouvrage : essai #4 page 76 "The Unspoken Performance" et essai #7 "I'm in Training" page 84. R.BENATAR s'est récemment expliqué longuement sur le sujet (de nouveau analogie avec l'apprentissage de la musique) dans un entretien avec P.McCABE ("Scripting Magic" p237). Les textes ayant fait preuve d'une réelle démarche pédagogique -ou à tout le moins d'une tentative en ce sens- sont également assez rares : hors les "leçons" de TARBELL et HAY, on pourra se référer à B.SIMON (descriptions détaillées de la "physique" d'une manipulation donnée, exercices segmentant la manœuvre en tâches distinctes), les notes de R.GIOBBI sur chaque manipulations qu'il décrit, G.OUELLET reprenant la méthode de B.SIMON ; enfin A.ASCANIO qui a signé en un sens le seul livre de magie jamais réellement écrit avec les "Jours Noirs", parfaite fusion de la Présentation, de la Technique et des Bases Théoriques associées. P.S./ suite à la discussion ci-dessus, D.COPPERFIELD a souvent raconté combien son "mentor" lui avait rendu le plus grand des services en l'envoyant suivre des cours de danse à ses tout débuts.
  24. Bonjour, En regardant les photos d'Abacus de la conférence du 26, je n'ai pu m'empêcher de repenser au documentaire que Lee ASHER avait consacré il y a quelques années à M.AMMAR en tournée de conférences. Documentaire empreint sinon d'une certaine amertume, du moins d'une mélancolie touchante d'un magicien devenu V.R.P. de produits magiques : la route longue et fatigante, les imprévus, les salles clairsemées, loin de sa famille... Première Partie: [video:youtube] Seconde partie : [video:youtube]
  25. Bonjour, Suite aux remarques quant à la durée de la présentation de R.GIOBBI sur la carte au portefeuille ci-dessus, en complément, voir ici avec quelle maestria sur ce seul et même effet, Paul DANIELS "tient" une saynète divertissante en diable : [video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=IBR6ZatHbWE (Les grincheux ou les puristes, argueront sans doute que la comédie le dispute à la magie). ************** On notera au passage la réplique "I'm always prepared" qui en dit long sur l'expérience acquise en de nombreuses années de cabaret par P.DANIELS. ************** A apprécier également, la manière très habile de P.DANIELS de couvrir la "manœuvre" en amenant le magicien et ses deux assistants spectateurs à avoir simultanément la même action, rendant ainsi celle du magicien psychologiquement invisible pour le public. ************** La durée perçue et la durée objective d'un tour -la durée "chronométrable"- sont deux choses distinctes : les plus grands magiciens "poussent" toujours au maximum la durée objective qu'ils peuvent obtenir d'un tour avec une seule règle : pourvu de n'être jamais ennuyeux ! Voir par exemple l'extraordinaire script de la divination de loterie du dernier spectacle de D.COPPERFIELD, véritable morceau de bravoure bâti autour de deux effets. Bien entendu, la construction du script reste ici la clef afin de sortir de l'ornière de la dramaturgie inhérente à un effet magique, dramaturgie fatalement très "plate" en elle-même (constat de la situation initiale/passe magique & incantation/constat de la situation finale).
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