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Réflexions sur l'honnêteté en magie
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Frédéric NAUD dans Forum Général
Pour le "jeu normal", c'est juste un exemple, et c'est vrai que c'est tout-à-fait dans le style "you tube": dans ces conditions, on peut dire la phrase puisque le spectateur est dans l'impossibilité physique de le vérifier ! C'est d'ailleurs particulièrement vicieux, parce que le spectateur qui regarde la vidéo peut interpréter ça de la façon suivante : le gars dit ça pour vraiment m'assurer que le jeu est normal et écarter les soupçons dûs au fait que le tour soit filmé et que je ne peux pas vérifier le jeu. On rentre alors pile dans le 3ème cas que j'évoque dans mon message de départ : le magicien ment sur le cadre sincère qu'il donne à sa prestation. Si c'est juste parce que c'est ce qu'on dirait lors d'une vraie prestation, ce n'est en effet pas très habile, car, à moins d'être très persuasif ou à moins d'avoir un spectateur très naïf, dans le meilleur des cas on attire les soupçons et on fiche l'effet par terre, et dans le pire des cas, on risque une réaction du style "ah bon ? Fais voir..." Tu as raison de parler des différentes étapes d'un tour, qui modifient le socle soi-disant réel sur lequel le spectateur base sa perception. Lorsqu'on se débarasse d'un gimmick, le spectateur peut à la fin se dire : "Mince, il a vraiment fait disparaître cet objet, il n'y a rien là ou je pensais qu'il pouvait le dissimuler ." -
Lorsqu'un magicien présente un effet, il sous-entend auparavant : "ce que vous allez voir est une illusion, je n'ai pas les pouvoirs que mon numéro va suggérer". Evidemment, il ne le dit pas, pour ne pas rompre le charme. Le spectateur sait très bien qu'il n'a pas connaissance de tous les éléments de la réalité liée au numéro, mais il a une idée d'une réalité de base, de référence, préalable au numéro, et qui va basculer vers un univers magique. En gros, dans la tête du spectateur, il y a : d'une part ce qu'il sait (ou croit) être vrai et qu'il pense présenté comme tel par le magicien, d'autre part l'apparition d'une illusion, elle aussi présentée implicitement comme telle par le magicien. L'impact de l'effet sur le spectateur repose sur le basculement d'une représentation de la réalité vers un monde magique, généré par l'apparition d'une illusion. Un exemple : Le magicien tient un jeu de cartes. le magicien pose une carte sur une table. Il la recouvre en posant dessus sa main à plat, et imprime un léger mouvement de frottement à sa main contre la table. Il relève sa main paume en haut et l'écarte. Apparition de l'illusion : la main est vide et la carte a disparu. Le frottement a fait disparaître la carte !!! Les effets magiques sont basés sur le fait que cette réalité de départ que le spectateur a en tête comme préalable devient une illusion sans qu'il sache quand et comment. Parfois, l'illusion est même présente dès le début du numéro et le spectateur ne le sait pas. Elle va se révéler à lui. Dans tous les cas, celui qui veut essayer de comprendre "ce qui s'est passé" entreprend une démarche analytique qui (si elle est rigoureuse...) passe par une remise en question des hypothèses de départ. Sa réalité préalable n'est plus une certitude et il est dans le trouble. D'après ce que je lis ou entend venant de magiciens chiffonnés par certaines pratiques de leurs confrères, la confusion entre plusieurs représentations de la réalité dans la tête du spectateur n'est pas un problème ; au contraire, l'art magique joue beaucoup avec ça. Mais il me semble que le coeur du problème est le suivant : il existe dans certaines prestations une troisième « réalité », un troisième référentiel : ce que le magicien a présenté implicitement ou explicitement comme vrai, le contenu du tour à propos duquel il laisse entendre ou affirme qu’il ne ment pas. Cette réalité introduite par le magicien peut ne pas exister, c’est un choix de celui-ci. 1) Si le magicien choisit de ne pas introduire cette « réalité », cette référence honnête, le spectateur se fait alors sa propre idée de ce qui est vrai ou pas. Le magicien le laisse avec ses doutes et ses certitudes et peut même jouer avec ça : il peut suggérer que quelque chose est vrai alors que ce n’est pas le cas, mais ce détournement fait alors partie du spectacle et n’est pas présenté « sérieusement » comme un préalable au tour. Il n’y a pas de problème éthique car à chaque fois que le magicien ment, il n’a pas affirmé le contraire. Ces mensonges (et donc des ressorts du tour) peuvent même se situer en dehors de ce que le spectateur considère comme l’unité spatio-temporelle du numéro. Le magicien n’a pas défini le début et la fin du numéro, ni un espace dans lequel celui-ci doit impérativement se situer. Exemple : le magicien utilise un gimmick mais ne dit jamais dit le contraire. Dans l’idéal, il s’arrange à convaincre qu’il n’en utilise pas, sans l’affirmer. Autre exemple : sur scène, le magicien utilise un matériel qui donne dès le début du numéro l’illusion d’une réalité alors que ce n’est qu’une illusion. Personne ne criera au scandale, au contraire. Troisième exemple : un mentaliste a glané des renseignements sur un spectateur à son insu avant le numéro et s’en sert sur scène. Des éléments du numéro ne font alors pas partie de ce que les autres spectateurs considèrent comme étant le numéro, mais le magicien n’a jamais dit le contraire. Simplement, il ne se contente pas d’utiliser simplement un cadre spatial différent de celui que le spectateur pense être, il utilise aussi un cadre temporel différent. Ce n’est pas choquant dans la mesure où il n’a pas défini publiquement et « sérieusement » ces cadres. 2) Deuxième possibilité : le magicien choisit de donner des repères de réalité en tant que tels au spectateur, mais les intègre au spectacle : il laisse ainsi subtilement place au doute. Comme ils font partie de l’unité spatio-temporelle du numéro, les propos du magicien ne sont pas forcément à prendre pour argent comptant, même si il dit qu’il ne ment pas ! Là non plus, la démarche est complètement honnête. Exemple : en close-up, le magicien utilise un jeu truqué. Il dit pendant sa routine : « voici un jeu parfaitement normal », et ses qualités de magicien font que les spectateurs le croient, ou du moins ne remettent pas cette phrase en question. 3) La troisième démarche que je vais décrire est celle qui, je pense, peut poser problème. Ce qui me paraît malhonnête, ou du moins discutable et décevant, c’est lorsque le magicien choisit de donner des repères de réalité au spectateur, les lui présente ou les lui suggère comme tels, en se plaçant à ses yeux en dehors de l’unité spatiale ou temporelle du numéro alors qu’il est déjà en train de mentir, et donc en train d’effectuer sa routine. En gros, le magicien ment sur un point alors qu’il a affirmé ou suggéré le contraire en se plaçant en dehors de l’univers magique. Le spectateur sait que des méthodes qui élargissent le cadre du numéro bien au-delà de ce que le spectateur croit être l'unité spatio-temporelle d’un numéro auquel il assiste ou qu’il visionne en vidéo permettent de faire des miracles : le compérage, le trucage vidéo... Il part donc souvent du principe que le magicien n’a pas utilisé ces méthodes. Jouer avec ça n’est à mon sens pas très glorieux… A moins d’abattre ses cartes à un moment, ne serait-ce qu’en laissant par exemple planer un doute… Pour résumer : Soit on peut mentir en laissant le doute sur les limites spatio-temporelles d’une routine, on peut mentir à l’intérieur de ce qu’est la routine au yeux du spectateur, mais on ne ment pas en dehors de la routine si on a défini ou même suggéré « sérieusement » le cadre de celle-ci. De façon plus générale, on peut considérer comme un défi (et on raisonne alors en tant que magicien, ou entre magiciens) de faire en sorte que l'unité spatio-temporelle qui englobe tous les éléments de départ du numéro (dissimulés ou non) et leur utilisation se rapproche de l'unité spatio-temporelle du numéro soumise aux sens et à la conscience de tous les spectateurs. En fait, parce qu'on a implicitement prévenu le spectateur qu'on allait lui mentir, on peut essayer de s'imposer un cadre de départ minimum défini et transparent ? L'effet en est à mon sens grandi. Comme une victoire dans le respect des règles du jeu en quelque sorte. Evidemment on ne peut pas parler de tout ça de façon explicite avec les spectateurs pour ne pas briser le charme de la magie, mais c'est un peu un contrat moral.
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Cartes close-up : quel est ce tour ?
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Antony RBLLR dans Forum Général
Je comprends bien, c'est l'éternel débat... Mon avis personnel, c'est plutôt de considérer qu'il y a des pros et des amateurs et que les deux peuvent mériter l'appellation de magicien si ils pratiquent avec la foi en ce qu'ils font et avec une certaine ambition (même modeste) et un même désir de faire naître quelque chose de magique, c'est-à-dire d'un temps soi peu artistique ou divertissant. Après, on peut être un simplement un type (ou une fille !) qui connaît quelques tours et qui les présente comme un sagouin (euh, ça je ne le met pas au féminin ), et dans ce cas le terme de magicien est effectivement exagéré...) -
Cartes close-up : quel est ce tour ?
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Antony RBLLR dans Forum Général
Sympa les guillemets à "magicien" pour l'auteur de la vidéo ! Je t'ai proposé ce petit tour (presque) automatique car j'avais aussi vu ça dans une vidéo sur YT. Bonne chance dans ta recherche. -
Cartes close-up : quel est ce tour ?
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Antony RBLLR dans Forum Général
Je crois que je connais ce tour ! Je ne me rappelle pas de la version que tu évoques mais de celle que j'avais obtenue en essayant de l'améliorer (c'est bien sûr subjectif). Je te décris l'effet (point de vue du spectateur) : 1. Le magicien invite le spectateur à mélanger le jeu, puis le reprend et étale les cartes faces en bas. Le spectateur doit alors choisir librement 4 cartes, les laisser faces en bas sur la table, bien séparées et sans les révéler pour le moment. 2. Le magicien rassemble le reste du jeu, le donne au spectateur, se retourne, et lui demande d'effectuer les actions suivantes pour chacune des cartes choisies : la retourner face en haut pour en prendre connaissance (admettons que la 1ère soit le 7 de trèfle) distribuer une pile de cartes faces en bas, en imaginant qu'on rajoute les cartes de la même famille (ici trèfle) dont les valeurs sont supérieures à celle de la carte choisie, dans l'ordre croissant des valeurs, et ce jusqu'au roi. Pour notre exemple, il faut donc distibuer une pile de cartes faces en bas, en imaginant qu'il s'agit, dans l'ordre, des cartes suivantes : 8, 9, 10, valet, Dame et Roi (comme souvent, plus facile à faire qu'à expliquer !) remettre enfin par dessus la pile la carte choisie correspondante, face en bas. On arrive alors à la situation suivante : le spectateur a devant lui 4 piles de cartes faces en bas devant lui (les cartes du dessus de ces piles sont les 4 cartes choisies du début), et le reste du jeu à l'écart. 3. Toujours retourné, le magicien demande au spectateur d'éliminer la pile de son choix, de la remettre avec le reste du jeu, de mélanger le tout s'il le désire et de le reposer sur la table, à l'écart des 3 autres piles restantes. 4. Toujours retourné, le magicien demande au spectateur de ne garder que les cartes du dessus de chacune des 3 piles restantes (cartes choisies au début du tour), en les laissant faces en bas, bien séparées, et de regrouper en un seul paquet le reste des piles, en mélangeant le tout. 5. Le magicien se retourne vers le spectateur, et rassemble le paquet que vient de mélanger le spectateur et le reste du jeu, regroupant ainsi toutes les cartes, hormis les 3 cartes isolées par le spectateur. 6. Le magicien n' a pris connaissance d'aucune carte jusqu'ici. Trois cartes ont été isolées par le spectateur et toutes les autres ont été mélangées et regroupées. Le magicien demande au spectateur de retourner 2 des 3 trois cartes isolées, et met alors de suite ses mains sous la table avec le jeu. Quelques secondes après, il ressort ses mains à découvert, avec dans l'une d'elle un petit paquet de cartes qu'il éventaille afin de pouvoir les compter clairement et à haute voix devant le spectateur. Le spectateur est invité à retourner face en haut la dernière carte : sa valeur est égale au nombre de cartes comptées à l'instant ! -
Cartes : Donner de l'importance ?
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Mikael WEYER dans Forum Général
Bonnes remarques. Attention à ne pas révéler les techniques utiles pour un tour (d'ailleurs le terme que tu utilises n'est pas exact...) -
La Carte Pensée est Déjà Dans La Main
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Mankai EZZEDINE dans Forum Général
Tout ce que dit Gilbus est très intéressant en ce sens qu'il cherche à produire un effet maximum d'un point de vue du spectacle, et pas uniquement de défier la logique. En fait, un tour durant lequel le spectateur passe par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en "comprenant" pleinement l'impossibilité de ce qu'il voit (ce qui suppose que des effets de suspense lui en ai fait prendre conscience) et plus réussi qu'un tour qui présente une impossibilité logique parfaite, mais qui va être constatée "froidement" par le spectateur (qui va souvent dans ce cas amorcer un raisonnement au lieu de se laisser bercer par la magie). De toute façon, lors d'un tour de carte pensée, le spectateur doit avoir l'impression que le magicien a lu dans ses pensées et puis c'est tout !!! Si cela se produit, quelque soit les subtilités techniques et philosophiques, le tour est réussi ! Marc a raison lorsqu'il dit que faire nommer la carte est un point faible dans la démarche, mais le boulot du magicien est de sortir "vainqueur" malgré ce point faible. Ce dernier peut même constituer un challenge pour peaufiner la routine, rajouter des phases qui vont rajouter du suspense et de l'émotion, et faire preuve de créativité. Les exemples de Gilbus vont je pense dans ce sens. -
La Carte Pensée est Déjà Dans La Main
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Mankai EZZEDINE dans Forum Général
Je comprends par ailleurs la réflexion de Marc : une carte pensée ne devrait dans l'absolu être nommée que pour éviter que le spectateur soit de mauvaise foi, et pour que le public puisse profiter de l'effet. -
La Carte Pensée est Déjà Dans La Main
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Mankai EZZEDINE dans Forum Général
Bonjour à tous, Je viens de lire ce débat (je ne dit pas cet é****** pour ne pas mettre d'huile sur le feu...) et je le trouve passionnant. D'autant plus qu'il se déroule avec deux magiciens confirmés. Ce n'est pas mon cas mais je me lance quand même. Il me semble que Mankaï a livré au tout début une description qui suscite l'interrogation car telle qu'elle est présentée, la routine s'apparente presque à de la sorcellerie ! Peut-être que ce choix de présentation est volontaire, comme pour un teaser, où l'effet est presque "exagéré", voire amélioré de façon un peu malhonnête (je ne parle pas du cas de Mankaï là). La bouée de sauvetage pour un magicien perturbé par cette description est bien évidemment l'étape 4) et le libéllé de la 7) : Le magicien ramasse alors bien clairement la carte isolée et montre qu’il s’agit bien de la carte pensée. Si cette dernière phrase peut-être comprise dans l'absolu, on rentre dans un autre monde (ou alors c'est que je n'ai rien compris...). Si ce n'est que du point de vue du spectateur qu'il se passe cela, nous voilà rassurés. Ce qui n'enlève rien à la qualité de la technique inventée par Mankaï (que je ne connais pas). -
Merci pour cette gentille réponse. Une anecdote au passage : j'ai fait quelques tours tout-à-l'heure à des amis à qui j'en fait régulièrement, dont un qui cherche systématiquement à tout comprendre et qui n'hésite pas à poser des questions pendant le tour, du style : "Je pense qu'à ce moment précis, je ne peux pas te demander de mélanger le jeu ?" Au début, ces questions m'embarrassaient. J'arrive à présent à faire en sorte qu'il ne m'en pose (presque) plus, en dirigeant mieux la "conversation" et en anticipant certaines situations. Je lui ai fait la routine classique de la carte choisie mentalement par le spectateur et que le magicien retourne dans le jeu. Je lui ai montré les cartes et lui ai demandé d'en choisir une dans sa tête, puis de la mémoriser. Question : "Une carte parmi celles que je vois ?" Réponse "Ben oui, oui. " Là je refais défiler les cartes. Nouvelle réaction : "OK, attends, laisse moi une minute" !!!! Il a scruté les cartes pendant de longues secondes et a même modifié son choix ! Le tour a très bien marché. Je vous laisse apprécier...
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Le Plus Grand Cabaret du Monde sur France 2 du 030318
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Thomas dans Forum Général
Pour revenir sur Sos Jr (sans parler de l'aspect technique, que je ne suis pas assez compétent pour commenter), son numéro se laisse évidemment regarder, mais je trouve qu'il manque d'unité d'un point de vue artistique (les cartes diminuantes semblent parachutées au milieu, d'autant plus qu'il sort le jeu de sa poche ouvertement, ce qui m'a un peu choqué au milieu d'un numéro de manip). Le fait d'utiliser des cartes blanches appauvrit l'esthétique d'ensemble car il ne dégage pas la même poésie qu'un Yu Ho Jin par exemple. En axant plus son numéro sur le côté performance technique, il souffrirait par contre comme le dit Marc de la comparaison avec An Ha Lim. Dans le même domaine, il me semble que Nestor Hato à su trouver un bien meilleur équilibre entre technique, scénarisation et esthétique. -
Le Plus Grand Cabaret du Monde sur France 2 du 030318
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Thomas dans Forum Général
Je sais bien mais ça m' énerve !!! -
Le Plus Grand Cabaret du Monde sur France 2 du 030318
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Thomas dans Forum Général
Tu as sûrement raison. Ca fait partie du métier. -
Le Plus Grand Cabaret du Monde sur France 2 du 030318
Frédéric NAUD a répondu à un sujet de Thomas dans Forum Général
Si vous voulez faire foirer vos tours... invitez Sophie Marceau et Pierre Richard !! Je citais il y a quelques jours en exemple le flegme, l'expérience et la maîtrise technique de Bernard Bilis. On en a eu hier soir au cabaret une démonstration magistrale ! Une Sophie Marceau aux aguets, un Pierre Richard "avisé" (attention, je connais les cartes f.......) et un Patrick Sébastien qui drague et souhaite un anniversaire entre deux parties d'un tour, Bilis a eu droit à la totale ! Malgré tout, tout est passé. Chapeau ! J'ai trouvé que la première partie était splendide. Le reste était bien mais les spectateurs prenaient trop de place. Même sans avoir à utiliser des techniques aussi difficiles que Bilis, beaucoup d'amateurs auraient explosé dans de telles conditions ! C'est peut-être le problème de la télé et de faire des tours à des célébrités : elles tirent la couverture à elles et ne respectent parfois ni la magie, ni le magicien. -
Moi qui suis un récent amateur passionné, je me sens très concerné par ce "toujours plus" compulsif. Pas forcément au niveau des achats (mon budget est très limité), mais plutôt au niveau des connaissances et des savoir-faire. Contrairement à beaucoup d'entre vous qui avez déjà un bagage conséquent, je suis encore en train de découvrir beaucoup d'effets et de techniques courantes. Je suis donc déjà motivé par le besoin de ne plus être "inculte". Le problème est que la limite entre techniques de bases à connaître absolument et connaissances bonus une fois que l'on a déjà acquis un bon niveau n'est pas si claire que ça ! Je m'intéresse à la magie depuis un peu plus de 2 ans et je m'entraîne surtout durant les vacances scolaires (je suis enseignant). Je connais les techniques de base en cartomagie et magie des pièces et maîtrise un certain nombre de routines de niveau débutant à intermédiaire qu'on peut trouver sur des DVD de Berbard Bilis, Roberto Giobbi, et quelques unes (les plus simples) sur ceux de David Stone, David Roth, ou dans les VBO de Vernon, Lorayne.... Je constate que je suis souvent obligé de me faire violence pour ne pas passer mon temps à rechercher de nouvelles choses, et pour passer plus de temps à peaufiner ce que je sais déjà faire et à élaborer de vraies présentations. Ce qui m'a attiré dans la magie, c'est l'émotion qu'elle procure et les univers artistiques dans lesquels elle nous emporte. Je pense qu'il ne faut jamais oublier cela et ne pas se focaliser sur Ie besoin d'être "aussi fort que les autres". Les grands magiciens sont capables de nous transporter avec des techniques pas toujours aussi compliquées qu'on le croirait a priori. Parceque ce qu'il font, il le font à la perfection, en ne négligeant aucun aspect et en ayant développé leur personnalité qui les rend si uniques. En résumé, il faut se construire peu à peu un répertoire personnel que l'on maîtrise vraiment et ne pas se perdre en se dispersant. Après, c'est une question d'équilibre, la soif de connaissance et de découverte est également vitale et importante. Les grands artistes disent souvent qu'ils continuent à apprendre tout le temps.
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Bonjour à tous, Je m'appelle Frédéric (on m'appelle souvent Fred). J'ai 43 ans, je suis professeur de mathématiques. Je m'intéresse à la magie et essaye d'en assimiller les rudiments depuis l'automne 2015. Il s'agit de l'époque à laquelle un collègue de Physique-Chimie a effectué un remplacement dans le collège où j'exerce. Un midi, alors que nous terminions notre repas au refectoire, ce jeune homme a sorti un jeu de cartes et, d'un geste d'une infinie douceur, les a étalées sur la table, formant ainsi un ruban parfait. Il a "invité" quelqu'un (je ne sais plus si c'était moi ou un voisin de table) à choisir l'une d'entre elle. Ce dont je me rappelle en revanche parfaitement, c'est de cette vague de sensations qui m'a alors traversé, et qui a fait renaître en moi ce que je n'avais plus trop eu l'occasion de ressentir depuis que j'exerce le métier d'enseignant : l'émotion artistique. Je pratiquais déjà la musique et le dessin, trop rarement ces derniers temps. L'univers de la magie m'avait déjà attiré à plusieurs reprises, sans qu'un élément "pénètre" mon quotidien. J'avais déjà emprunté quelques livres de bibliothèque et effectué quelques essais, mais j'en étais resté au stade de la curiosité. Cette fois, je venais de prendre une claque. J'ai revu Marc (ce jeune homme est en fait Marc Page, VMiste émérite) plusieurs fois à l'oeuvre en train de mystifier mes collègues ou moi-même (je me rappelle de ma fébrilité lorsque j'ai coupé sur une dame de coeur que j'avais selectionnée et qui avait été perdue dans le jeu quelques minutes auparavant !!!). Il a offert un spectacle de magie au collège au profit du Foyer socio-éducatif. Le virus ne m'a depuis pas quitté et j'ai essayé de connaître Marc. Il a été d'une grande gentillesse et me reçois depuis régulièrement chez lui, dans son "grenier magique" où sont rangés des centaines d'objets, de livres et de revues. J'espère compter parmi ses amis, malgré mon peu de connaissances et surtout d'expérience en magie. Il doit parfois me trouver "pot de colle", j'espère pouvoir lui rendre un jour ce qu'il m'a apporté. J'ai pu apprendre quelques bases de cartomagie et de magie des pièces, et présenter quelques tours à des amis, des collègues, ou lors de repas de fêtes, de petites manifestations associatives culturelles. Avec un succès... variable ! J'ai commencé tard et je le regrette. Je dois lutter contre une grosse tendance au trac, qui va même jusquà la tremblotte si un tour se passe moyennement, ou bizarement si il se passe trop bien. J'ai peur de l'échec. J'apprends peu à peu à être plus sûr de moi, à travailler la présentation afin qu'elle soit plus personnelle et qu'elle fasse partie intégrante du tour, à ne plus être parasité par des pensées négatives. J'étudie aussi les pratiques qui sécurisent un tour : avoir des plans B (ou même C...) et gérer le rapport avec les spectateurs. Voilà. Côtés inspirations, j'aime les magiciens qui amène la magie vers l'art ou simplement la fantaisie non pas vers le business et la vulgarité. J'avoue avoir un peu de mal avec le côté "kitsch" ou "calibrés" de certains numéros. A moins qu'ils soient spectaculaires et de haut niveau. Sinon, l'aspect commercial prend le dessus. Bon après, il faut bien gagner sa vie. Vous devez être nombreux sur ce forum à essayer de faire de la magie votre gagne-pain, et cela ne va pas sans quelques concessions et sûrement beaucoup d'humilité. N'est pas Harry Houdini ou Tommy Wonder qui veut. En tout cas pas en claquant des doigts. Même si cette pratique est très répandue en Magie ! Longue vie à VirtualMagie et merci de m'accueillir.
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