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Publié le

Tu es prof, donc tu es payé pour enseigner.

Ceci dit, je donne cours de magie à de jeunes primo-arrivants (je suis aussi prof, tout en étant magicien professionnel et conservateur de musée) . J'ai énormément de plaisir à faire ça et à les voir évoluer, et construire un spectacle avec eux. Mais moi aussi je suis payé pour le faire.

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Publié le

Je pense tout simplement que l'échange utile en magie se fait comme en n'importe quel domaine, il faut avant tout que les personnes en présence se trouvent un minimum de points communs et qu'il y ait une certaine empathie des deux côtés.

En fait je me suis aperçu que partager une même passion ne suffit pas toujours pour ça.

Alors pourquoi sommes nous prêts à partager plus facilement avec certaines personnes plus que d'autres ?

Bein je sais pas finalement, p'tetr la faute cerveau gauche ! :)

 

Si Dieu existe j'espère qu'il a une bonne excuse.

Woody Allen

Publié le

Je comprends et respecte complétement l'avis de Christian.

De plus il faut comparer ce qui est comparable, le fossé est impressionnant entre un Christian Chelman (ou un Gaetan Bloom ou encore un David Stone...) et un débutant aussi méritant soit-il qui commence à apprendre avec assiduité le mélange à la française...

De fait je suis d'accord donc...

Cependant, je trouve également très honorable de transmettre aux autres... Aux novices comme aux plus expérimentés... L'un n'empêche pas l'autre et cela dépend du point de vue depuis lequel on observe la chose...

J'ai récemment échangé avec des "théâtreux", je leur ai transmis un peu de magie, il m'ont aidé pour la mise en scène et la scénarisation de mon spectacle. On a tous appris de cet échange aux niveaux complétement asymétriques !

Depuis on travail à ce que j'intègre l'une de leurs pièces dans leur troupe...

Comme quoi les échanges asymétriques ont aussi du bon :)

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Publié le (modifié)

Je ne remettais pas en cause le fait qu'un prof mérite d'être payé. Juste le fait qu'il n'est pas indispensable d'avoir le même niveau pour avoir des échanges mutuellement profitables.

Néanmoins, j'aurai également dû préciser que les échanges que je citais dans mes propos précédents étaient hors cours (ou plus exactement post cours) et donc non rémunérés.

Modifié par Syllan
Publié le (modifié)
il y a 17 minutes, Natas a dit :

Comme quoi les échanges asymétriques ont aussi du bon :)

Je n'ai pas dit le contraire, mais tu conviendras que dans ce cas l'équilibre de l'échange est respecté. On peut être d'un excellent niveau dans deux branches différentes, et chacun en profite.

Mais à partir du moment où la discussion (et l'échange éventuel) porte sur un sujet unique, on en revient toujours au point de départ. Il faut d'une façon ou d'une autre, une monnaie d'échange.

J'ai aussi consacré pas mal de temps à aider des jeunes à évoluer, à prendre confiance en eux, à oser s'exprimer en public et à grandir. Sans être payé.

Mais je reste maître de choisir pour qui je fais ça.

J'ai créé une structure qui permet à des magiciens d'évoluer (le Surnatéum). Mais la aussi, je filtre les entrées.

 

Modifié par Christian Chelman
  • J'aime 1
Publié le
à l’instant, Christian Chelman a dit :

tu conviendras que dans ce cas l'équilibre de l'échange est respecté.

Sans problème oui, on a autant appris d'un côté que de l'autre ! (j'ai même l'impression d'avoir appris bien plus qu'eux !!)

il y a 1 minute, Christian Chelman a dit :

Il faut d'une façon ou d'une autre, une monnaie d'échange.

Je finis par tomber d'accord sur le moyen et le long terme... Un flux unilatéral n'est pas durable dans le temps...

Mais ça n'empêche que je n'suis pas avar en conseils avec un débutant courageux. Au moins une fois... Pour l'aider (à mon humble niveau) à le mettre un peu mieux sur les rails...

Mais moi c'n'est pas pareil, je suis un anonyme, sur les forums mon message ne pèse pas lourd alors que toi tu serrais sans cesse phagocyté si tu faisais ça ;)

Publié le
il y a 17 minutes, Christian Chelman a dit :

J'ai aussi consacré pas mal de temps à aider des jeunes à évoluer, à prendre confiance en eux, à oser s'exprimer en public et à grandir. Sans être payé.

Donc on est finalement tous d'accord...

 

Darnau

Publié le (modifié)

Je pense effectivement moi aussi que pour qu'il y ai des échanges de qualité, il faut que les deux aient des choses à échanger du même niveau (mêmes si ces échanges proviennent d'arts différents).

Je comprend et je trouve pleinement justifié que l'on se fasse payer pour donner des cours. Encore faut-il avoir une certaine légitimité pour le faire : quand je vois certains débutant proposer des cours au bout d'un ou deux ans de "pratique" (derrière un écran). Même chose pour les conférences : quand je vois ce que certaines "stars montantes de la magie" ou mêmes "grands noms de la magie" présentent aujourd'hui en conférence, cela me fait sourire (mais les raisons ne sont pas forcément les mêmes ici donc je ne vais pas développer).

Cependant, je trouve assez bête de refuser une rencontre par principe (en se disant que l'on y trouvera pas des personnes intéressantes, du même niveau que soi, etc...). Au contraire, je pense qu'il faut accepter de rencontrer d'autres passionnés par principe et si cette rencontre n'était pas terrible du tout, on ne la renouvellera pas.

Rencontrer des débutants n'est pas une mauvaise chose. Il arrive parfois qu'en vous présentant quelque chose, il vous bluffe ou même si il ne présente pas très bien une routine, il peut vous faire découvrir un principe intéressant ou encore vous donner des idées de part ses erreurs.

Lors de rencontres entre magiciens, personne n'est obligé d'expliquer ce qu'il présente. Personne n'est même obligé de présenter des routines (mais c'est quand même mieux !).

Bref, face à des personnes qui n'ont pas le même niveau que vous, on peut s'adapter et avoir tout de même quelques échanges.

Et puis dans une rencontre, on est souvent plus de deux donc on discute et on échange avec qui on veut et quand on veut ou au groupe. Chacun est libre. Mais par principe, je pense qu'accepter des rencontres est une bonne chose.

Pour moi, ce qui me limite va être :

- mon emploi du temps

- la distance : je suis prêt à faire pas mal de route mais uniquement si je sens que ça va me plaire

- le thème (si il en a un) : il y a des thèmes qui me font plus vibrer que d'autres mais j'aime aussi beaucoup l'inconnu, les thèmes que je n'ai jamais abordés

Par rapport aux clubs :

Il y en a où on bosse, où chacun présente régulièrement quelque chose et où il y a de vrais échanges mais ils sont rares. Souvent, ce sont endroits où on discute beaucoup, certains (toujours les mêmes) présentent quelques routines et les autres en touchent quelques mots (et encore), bien souvent on a juste droit au "c'est bien !" (qui ne fais progresser personne).

Les clubs sont souvent des endroits où certains donnent et d'autres reçoivent. Un peu comme les forums. :D Il y a peu de vrais échanges mais parfois, il y en a. Rien que parce qu'il peut y en avoir, je pense que cela vaut la peine d'y participer.

Je pense donc que, comme sur les forums ou dans les réunions de club, il ne faut pas refuser par principe mais participer en étant attentif à ce que l'on partage et avec qui.

Quand je lis quelque chose d'intéressant, j'essaie d'apporter à mon tour quelque chose d'intéressant et si une personne m'apporte vraiment quelque chose qui me plaît, je lui envoie un message privé, j'essaie à mon tour de connaître ses attentes et d'y répondre et si un échange se fait, on finira par se rencontrer pour poursuivre ces échanges.

C'est comme partout, il faut savoir "doser" mais rester ouvert.

 

 

Modifié par marc page
  • J'aime 1

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

Publié le (modifié)
il y a une heure, Natas a dit :

Mais moi c'n'est pas pareil, je suis un anonyme, sur les forums mon message ne pèse pas lourd alors que toi tu serrais sans cesse phagocyté si tu faisais ça ;)

Ne crois pas ça, je suis totalement inconnu en Belgique. Et ça m'arrange.

Pendant des années, j'ai passé une partie de mon samedi après-midi dans le magasin de magie de Bruxelles, pour le fun, pour amener des gens dans le magasin et aussi pour poser mes fesses un instant entre deux courses à la recherche de trésors. Pas mal de jeunes magiciens passaient et on échangeaient. Ce qui me permettait aussi de tester de nouvelles routines, il y avait donc un intérêt. Qui plus est, le propriétaire du magasin vendait quelques trucs (beaucoup de Khanars ;)  ) Un certain respect régnait.

Puis un jour, Thierry a retiré sa table de close-up et l'a remplacée par une vitrine bourrée de trucs. Bien entendu, je n'y suis plus allé. Je n'y ai rien perdu, mais je ne suis pas certain que ce soit la même chose pour lui, quoique. Et de plus en plus, j'évite le "milieu" magique.

Récemment, je suis allé à la conférence de Jack Carpenter pour la traduire. Quelques potes sont venus me dire bonjour, d'autres sont allés se cacher. Après la conf, j'ai reçu un message d'un parfait inconnu qui disait qu'il ne m'aimait pas (so what! et bienvenu sur la liste...) mais que là, il m'avait trouvé cool. On croit rêver! Pour qui ces types se prennent? Trop lâche que pour m'insulter en face (bon, vu mon gabarit de poids super-lourd, y a des risques), mais se réfugiant derrière internet pour oser verser son venin. Un pur produit de forum.

Vous comprendrez donc que je ne perdrai plus jamais une seconde de mon temps avec des mecs pareils. Comme quoi, une expérience n'est pas l'autre.

 

Modifié par Christian Chelman
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Publié le (modifié)

3) Montrer sa propre création et créer une antériorité.  Tout en se mesurant à d'autres versions éventuelles. C'est aussi une façon de permettre à ceux qui ont lu les livres publiés, d'apprécier les finesses en live. Une sorte de service après-vente.

Modifié par Christian Chelman
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    • Un instrument assez Inclassable :  https://www.instagram.com/reel/DRRrGZDkkC6/?igsh=YzVtYWYxcW9hMnhr
    • Quand deux grands magiciens s'associent pour faire un chocolat, ça ne peut être que bon : (Wolfgang MÖSER & David ROTH) Vous trouverez ces tablettes chez ALDI et...oui, je le trouve vraiment bon. A déguster avec modération devant un dvd de l'un de ses "créateurs".
    • Autre détail : si tu confies le briquet à un spectateur et garde donc les aimants entre pouce et index, tu vas sans doute me demander comment je les remet sur le briquet pour la table suivante (en se plaçant dans la situation ou, comme moi, tu vas de table en table). Il faut que je précise que jusqu'à présent j'utilise un porte-monnaie avec des petits morceaux de papier flash dedans et un mouchoir en papier. Ce porte-monnaie est initialement dans ma poche extérieure gauche de veste avec le boulon dedans et les morceaux de papier flash (rectangulaires, à peine plus longs que le boulon et une position debout/couchée alternée, à angles droits les uns par rapport aux autres si vous préférez). Le mouchoir en papier est dans ma pochette (c'est le nom de la petite poche extérieure, de face, sur une veste). Le briquet équipé de ses aimants est dans la poche à briquet (c'est la poche intérieure gauche, en bas d'une veste qui s'appelle ainsi). 1ère table : je sors le porte-monnaie que je pose sur la table ou dans la main d'un spectateur e lui disant "résistez à l'envie de voir tout de suite ce qu'il y a dedans, je vais vous le montrer dans 30s" puis le briquet. Je fais cela pour éviter tout contact malencontreux entre le porte-monnaie et le briquet. Je demande au spectateur d'ouvrir le porte monnaie vers moi pour garder le mystère jusqu'au bout, je prend le boulon et un morceau de papier flash avec ma main gauche (j'arrive à en prendre un seul grâce au positionnement alterné des morceaux rectangulaires "allongés/debout"). Le boulon doit être dissimulé derrière le morceau de papier et le bout des doigts gauches et j'allume tout de suite le briquet (le bruit de la molette ou du piezo et la flamme attirent l'attention vers le briquet). J'enflamme et fait apparaître le boulon. Je présente la routine du boulon dont l'écrou se dévisse seul avec l'idée de Gaëtan BLOOM d'utiliser le briquet. Là : soit je remet le boulon dans le porte-monnaie et je range tout comme au départ pour la table suivante, soit un spectateur veut essayer d'allumer le briquet près du boulon. Je lui donne. Je récupère les aimants entre pouce et index comme je l'ai décrit dans mon message précédent et je prend le mouchoir en papier que j'ai dans ma pochette entre pouce et index droits (qui ont déjà les aimants) car le meilleur moyen d'avoir une position des doigts naturelle, justifiée est de tenir un objet. Lorsque le spectateur a terminé son essaie, le boulon a noirci un peu donc je lui tend le mouchoir pour qu'il me l'essuie et lui demande de me redonner le briquet. Là, vous l'aurez compris, je conserve les aimants comme avec le briquet lorsqu'il prend le mouchoir en papier et je reprend le briquet en replaçant les aimants dessus et hop, direct dans la poche à briquet. J'attends qu'il m'essuie bien le noir sur boulon (je plaisante un peu là dessus) et lui demande de mettre l'écrou à mi-chemin dessus (je l'embête un peu en lui disant "encore 2 tours et demi" ou je ne dis rien et en récupérant les spectateurs je dis "encore un tour ?"; Après leur "oui" je fais de manière exagérée un tour de plus à l'écrou sur la vis puis je leur dis "nan, vraiment, je vous montre encore un mystère rigolo...et là je sors les rondelles avec le trou que l'on fait voyager ou le clou qui se tord ou le stylo qui se tord, etc...ça dépend de mon envie du moment). Evidemment je range le boulon dans le porte-monnaie et c'est reparti...pour un tour ! Je précise aussi que lorsque je dis "pour la table suivante", en fait je parle non pas de la table que je vais aborder après mais de celle encore après car en table à table, j'ai deux enchaînements de 3 routines chacun et j'alterne une table sur deux. Un des enchaînement occupe mes poches gauches (intérieures et extérieures) et l'autre mes poches droites. Ainsi les spectateurs d'une table ne voient pas ou plus difficilement ce qui les attend. Deux tables voisines n'auront pas le même "numéro" et comme je dis souvent, le premier plaisir d'un spectateur par rapport à la magie, c'est de voir le numéro mais le second (et quelque part encore plus important) est de le raconter à des personnes qui ne l'ont pas vu le lendemain dans la famille, au boulot ou autre. Et là, entre tables, il n'est pas rare qu'ils échangent en disant "ils vous a fait le coup du...?" ou "t'as vu le tour avec ....?". Bien entendu, il n'est pas rare qu'une table me demande à voir un effet dont un voisin de la table d'à côté lui a parlé ou qu'il a entrevu de loin. Dans ce cas, selon le cas, je refais le tour en question ou un autre du même tonneau. Attention : sur certaines vestes, la poche à briquet et au même niveau que la poche extérieure gauche. Dans ce cas, l'aimant peut être trop près du boulon et l'activer malencontreusement. Dans mes vestes, la poche le fond de la poche à briquet est toujours plus bas que celui de ma poche extérieure gauche de veste et le porte-monnaie n'est pas gros mais assez rigide et épais (ce qui limite encore le risque et évite que le spectateur à qui je le confie sente le boulon ou en tout cas une chose dure au travers du cuir). Chaque détail compte pour moi. C'est au fil du temps que je trouve chacun de ces détails pour les routines que je présente mais ça, ce n'est pas un mystère, c'est évident. On s'écarte un peu des billets de Finn Jon alors pour "rattacher le wagon", je dirais que je n'ai jamais testé sa version des billets. Je trouve qu'elle n'est pas adaptée pour le table en table mais que c'est la plus nette pour la scène ou le salon (car les transformations sont à vue et douces, sans accoups et sans pliage des billets).
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