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10e Merlin Magic History Day - Thème : Merlin and Friends à Paris le 200517


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Bravo Seb, tu mets les choses en place. A l'epoque quand on s'est frequenté à l'illégal magic club je disait haut et fort : attendons dix ans, ceux qui nous étonneront sont en ce moment des enfants ! Je me suis pas trompé, Yann Frisch, Arthur Chavrodet, Enzo Wayne ont emergé de "nulle part"

Et n'oublions pas Copperfield : Bon, son sens de partage et de convivialité n'est pas à comparer avec un Dai Vernon ou un Goshman, mais n'oublions pas que c'est lui qui a commencé avec les mega-illusions, avec son style cool, avec des scénarios hallucinants et avec un sens pour l'émotion extraordinaire. La presence de ses parents dans la salle à l'époque est grandiossimme. C'est egalement lui qui avait commencé de faire du close-up retransmis durt "grand écran".

Les "Ehrlich brothers" en allemagne remplissent des salles de 8000 places, sans Copperfield ils n'existeraient pas. Et dans quelques années sans "Ehrlich-brothers" et sans Yann Frisch et sans Raphael Navarro xxxxx et yyyyy n'existeront pas non plus.

donc gloire à Vernon & co, mais ce n'est pas tout !

Love, light and hope !

otto

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www.ottowessely.fr

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Réponse de Jean Merlin à Seb...

Salut Seb,

On ne s’écrit pas souvent, mais quand on le fait… ça remplit du papier !
Mon texte n’était pas un texte d’adieu ! Je compte vivre et agir encore un peu !
Mais let’s face it :
J’ai dû mal m’exprimer, j’ai dû ne pas être assez clair, sans doute.
Mon texte était plus une nostalgie qu’autre chose. Une explication aussi !

Alors je vais revoir ma copie :
J’ai organisé cette journée pour faire vivre encore des gens que j’ai connus et aimés.
J’ai voulu apporter un témoignage pour les générations à venir, et ce pour une raison simple :
On a laissé partir un certain nombre de gens, qui auraient eu BEAUCOUP A DIRE sans rien leur demander. Et peut-être étaient-ils prêts à donner, à beaucoup donner.
Ce sont les gens de la génération qui m’a précédé.

Quand j’ai commencé mes journées, certains étaient encore vivants, et leur avis était une mine d’or… ils venaient transmettre mais certains ont eu la mauvaise idée de nous quitter : mes deux regrets ont été Patrick Page et Ali Bongo !
Alors oui, c’est sans doute la fin d’une ère et partant, ce type de journée ne se justifie plus, puisqu’en 10 ans, j’ai montré tous ceux que j’aime.
Je prends donc un an de réflexion.

Le monde a changé. Les cabarets et les music-halls sont morts ou moribonds et pour survivre, les artistes ont dû changer « de format ».

Je suis du temps du music-hall. J’aimais ces actes de 15 minutes qui résumaient l’artiste. J’aimais les orchestres composés de « suiveurs » capables d’accompagner n’importe qui de façon décente, en puisant dans les thèmes de Richard Rogers, Kander & Epps et toute la clique. Le format était de 15 minutes. Et c’est Ça que j’aimais : toute l’expérience d’une vie résumée en 15 minutes (on pense à la phrase de Picasso…).
C’est de ça dont j’ai la nostalgie.

Et ne venez pas me donner la liste de tous les grands magiciens qui faisaient déjà des spectacles complets : Dante, LeRoy, Talma, Hoffman, je les connais. Ils avaient un format de 120 mn, parfois plus quand le public était bon. J’ai travaillé plusieurs fois avec Richiardi Jr qui lui avait alors un format de vedette de music–hall, de « seconde partie » dont il était l’âme... 55 mn endiablées, alors qu’il avait déjà prouvé qu’il était capable de plus. C’est dans ce format là que je le préférais, et pas dans les 120 mn, où comme tout le monde, il était amené à « faire du temps ».

Beaucoup d’organisateurs de spectacles n’ont pas compris que 2 fois plus, n’est pas forcément deux fois mieux.
C’est tout ça que je regrette, car avant d’être un rat de cabaret, j’ai été un rat de music-hall : j’habitais à une rue de Bobino…

La génération qui vient, je la connais, autant qu’un vieux puisse connaître des jeunes ! Mais  je l’aime, et je la reçois chez moi quand je le peux, mais c’est UN AUTRE FORMAT. Leur succès est plus un succès « de théâtre », qu’un acte de music-hall. Je ne critique rien, il y va de leur survie et de la survie de la magie… J’y vais à chaque fois et dans la vraie vie, je suis le premier à les applaudir et à recommander leurs spectacles. Mais c’est UNE AUTRE FACON DE DIRE ET UNE AUTRE FACON DE FAIRE.

Dans un format de 60 mn ou 75 mn, les choses ne peuvent pas être traitées de la même façon que dans un acte de music-hall : on passe de l’affiche « coup de poing » à « la noce paysanne » de Breughel dans laquelle on découvre chaque jour un personnage nouveau… et si c’est par là qu’il faut passer pour que notre art perdure, alors pas d’hésitations : Fonçons !
Sans doute, mes amours sont désuètes, mais ce sont les miennes.

Alors, je suis partant pour le dîner, et je suis même prêt à le cuisiner. On n’aura même pas besoin de parler des légendes, puisque nous les connaissons ; on se consacrera sur la génération montante ! Et si certains veulent se joindre, ILS SERONT LES BIENVENUS.

C’est tout ce que je peux dire ! Mais qu’on me comprenne : la génération montante, on ne va pas l’interviewer maintenant, il faut lui laisser le temps d’écrire son histoire, d’imprimer sa marque, de tracer son sillon.
Il est juste à souhaiter que lorsqu’ils en seront là, quelqu’un reprenne le flambeau et leur demande, s’ils le souhaitent, de s’exprimer pour les générations futures.

Bienvenue à cette nouvelle génération : les Frisch, les Saglio, les Navarro, qui ont déjà commencé à nous faire rêver… Mais qu’on me laisse ma nostalgie et le souvenir des grands oiseaux qui m’ont protégé de leurs ailes bienveillantes.

Alors soyons concrets : Sébastien c’est pour quand ce dîner ?

Jean Merlin

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Suite au premier texte publié par Jean Merlin, mon impression était mitigée. Je n'étais apparemment pas le seul, mon pote HREJ ayant exprimé la même chose. Renseignement pris auprès d'un excellent camarade, ancien élève de Jean Merlin, non, effectivement Jean Merlin n'est apparemment pas aussi désagréable que ça, il serait même plutôt très sympathique :) . Soit. 

Après avoir lu la réponse de Jean Merlin - pleine de gentillesse - au texte de Seb, mon sang n'a fait qu'un tour; je décide de contacter directement Jean Merlin pour en avoir le coeur net : vrai gentil ou faux méchant ?  Je décide également de parler franchement, sinon cela n'a aucun intérêt. J'appelle, je tombe sur la messagerie, je laisse donc un message. Jean Merlin me rappelle dans l'après-midi.

Ainsi, après m'être brièvement présenté, fait état de mes références :);) et exposé le but de ma démarche, ai-je décidé d'attaquer directement : M. Merlin, je crains de devoir vous demander de m'excuser car j'ai cru brièvement que vous étiez un vieux con réactionnaire. Tel quel. Résultat : grand éclat de rire au bout du fil et nous avons commencé à papoter. Joie :). Joie car Jean Merlin est effectivement quelqu'un de très agréable, ouvert à la discussion et à l'échange, très loin de l'image que j'ai pu bêtement avoir de lui. 

Joie aussi car l'homme a rencontré les plus grands et les évoque avec nostalgie et sans aigreur. Il parle de ses débuts, des périodes de vaches maigres, de sa détermination aussi et des artistes en général.  Joie mais frustration également car le bonhomme part en tournée de conférences en Europe alors que sa dernière conférence dans l'Hexagone remonte à 10 ans... Frustration encore car hélas, j'ai du interrompre l'instant en raison d'un rendez-vous médical. Peste porcaillon ! Je serais volontiers resté bien plus longtemps à écouter et, je crois, Jean Merlin également à raconter et échanger. Rendez-vous est pris à son retour :) .

Merci VM, ne serait-ce que pour avoir permis ce bon moment avec Monsieur Jean Merlin.

My2Cents

Woody

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Le 02/06/2017 à 10:20, Woody a dit :

Suite au premier texte publié par Jean Merlin, mon impression était mitigée. Je n'étais apparemment pas le seul, mon pote HREJ ayant exprimé la même chose.

Merci Woody d'avoir fait ce que je n'aurai jamais osé faire, en l'occurrence avoir contacté Jean Merlin pour mieux connaitre le bonhomme et du coup mieux le juger.

Sa réponse à Seb, ci-dessus, m'avait déjà fait comprendre que j'avais émis un jugement un peu hâtif sur lui, mais la deuxième couche que tu as eu la bonne idée de passer m'a définitivement convaincu que Merlin est clairement généreux.

J'ai vraiment apprécié ses éclaircissements et je comprend tout à fait son point de vue

Quand je lis cette phrase de Merlin ...

Le 05/06/2017 à 21:49, Yilou a dit :

Bienvenue à cette nouvelle génération : les Frisch, les Saglio, les Navarro, qui ont déjà commencé à nous faire rêver… Mais qu’on me laisse ma nostalgie et le souvenir des grands oiseaux qui m’ont protégé de leurs ailes bienveillantes.

...Je ne peux que comprendre que ces grands qu'il a côtoyés resteront à jamais dans son coeur et qu'il éprouve cette nostalgie plus que logique d'une époque révolue.

Mais comme il n'a visiblement pas perdu sa capacité à rêver devant une certaine relève prometteuse je suis certain qu'il a encore beaucoup, beaucoup de choses à nous apporter.

Une petite tournée de conférence peut-être ?

Si Dieu existe j'espère qu'il a une bonne excuse.

Woody Allen

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