Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le

Sur la routine d'Antoon je partage les avis sur le besoin d'épurer certaines passes pour éviter la suspicion.

Je pense que toute routine gagne à être mise en scène, pensée et scénarisée. Cela ne veut pas forcément dire d'ailleurs inventer une histoire ou un scénario de magie bizarre. L'idée pour moi c'est de faire ressentir aux spectateurs des émotions, rire, peur, nostalgie...

On n'est même pas obligé de parler, j'ai vu il y a quelques années une routine de pièces du même type que celle présentée ici par Antoon. Le magicien avait construit une histoire sans parole jouée en mime avec la spectatrice. Je connaissais les passes, les techniques et j'ai passé un moment merveilleux car il m'a emmené dans son univers avec un personnage attachant et une belle histoire.

De mon expérience une technique même très bien maitrisée ne remplacera pas l'émotion ressentie dans le coeur des spectateurs.

Pour plagier notre Gibus national je ne me considère pas réellement comme magicien, mais j'adore la magie contée, et je me suis aperçu que des tours simples mais qui entrainent le spectateur dans une histoire, un univers, une ambiance (et donc véhiculent des émotions) les bluffent autant que le dernier gadget à la mode mais surtout leurs laissent un souvenir.

Et j'ai pu le constater dans d'autre domaine que la magie. Je fais de l'escrime de spectacle et je travaille régulièrement avec des cascadeurs pro. Dans un festival nous avons fait une démo spectaculaire, brute de décoffrage. J'avais en parallèle monter une scène de combat théatralisée avec une amie comédienne qui voulait s'initier à l'escrime de spectacle.

Sur les deux prestations, l'une uniquement technique et impressionnante, l'autre drôle et émouvante (mais avec une technique de combat simpliste) nous avons reçu les mêmes applaudissements. Mais dans la journée et même l'année d'après des spectateurs sont venus me reparler de mon personnage drôle et touchant mais jamais de mon saltot avec la rapière (là seul mon osthéo m'en a parlé )...

Et je suis persuadé qu'il en est de même pour la magie. Bref je pense que l'on gagne toujours à mettre en scène un effet pour susciter émotions, curiosité et cela ne prend pas forcément un temps exponentiel.

Mais chacun sa pratique et effectivement je pense qu'elle ne dépend pas d'un statut pro ou amateur mais bien d'une démarche personnelle.

www.dedales-hypnose.fr

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Réponses 58
  • Créé
  • Dernière réponse

Membres les + Actifs

Publié le
je n e crois pas que Florian recoupait forcément ces 2 domaines de définitions pro/amateur...en gros dans sa réflexion rien n'interdit d'être pro professionnellement mais amateur artistiquement...et d'être amateur professionnellement mais pro artistiquement...

:blush: Alors s'il voulait dire ça je ne peux qu'être entièrement d'accord avec lui.

Si Dieu existe j'espère qu'il a une bonne excuse.

Woody Allen

Publié le

Beh en tout cas un pro aura l'occasion d'avoir un personnage plus construit. Il aura plus souvent l'occasion de créer les conditions de son voyage magique. Moi concrètement la plupart des tour que je fait c'est dans des bars ou à 3 heures du mat dans les rues. Donc soit ce sont des gens qui me connaissent et j'ai plus de mal à me glisser dans la peau d'un personnage, soit les conditions sont infâmes. Je penses que des cours de théâtre m'aideraient pour approfondir l'art magique. Pour l'instant c'est compliqué . Sinon supers anecdotes darlone !

J'attend ton mp Florian avec plaisir ! Je ne sais pas quand je pourrai refilmer la routine mais je la bosse. ( je bosse aussi beaucoup les rubik's cube en moment ca me prends beaucoup de temps ).

Publié le (modifié)

Effectivement tes conditions sont difficiles et délicates mais tu peux cependant sans forcement te créer un personnage ou une ambiance, travailler pour tes routines sur tes pauses, tes silences, les attitudes de ton visage, ménager un suspens, faire en sorte de créer un lien entre tes effets, ajouter une pincée de romantisme, lié ton effet à une anecdote, à un souvenir ou un sentiment qui parle à ton public...etc (bon pour le type bourré de 3h du mat cela peut être compliqué...)

Modifié par darlone

www.dedales-hypnose.fr

Publié le

Après ca fait un moment que j'en fait je joue la dessus en live. J'aime beaucoup m'adapter . Après je le reconnais je suis trop cartésien j'arrives pas à extrapoler, à créer vraiment une ambiance magiques. Ca suffit pour faire de bons tours mais pas assez pour faire un spectacle réellement magique. Je le verrais plus en mode Bebel, à mon échelle bien sur :). En tout cas j'attaque demain Strong Magic, en quête de ce genre de subtilités, ainsi que Earl Nelson. Un peu de temps pour laisser macérer ca, puis m'habituer à mes nouvelles pièces et je vais tout reprendre à zero. Faut quand même que je me dépêche je passe le capes, donc il faut que je sois au taquet pour mes études et j'aurais plus le temps pour la magie à la rentrée

Publié le

Strong Magic de Ortiz est un très bon choix. Le principal est de trouver ton style adapté à ton public. Il suffit souvent de peu de chose pour passer de montreur de tours à magicien, faire rêver et le voir dans les yeux du public est pour moi la plus belle des reconnaissances.

www.dedales-hypnose.fr

Publié le

Je lirais tout de toute façon :) pour l'instant j'ai attaqué Strong magic, c'est intéressant de voir ce genre de raisonnement qui, de son propre aveu n'est pas fréquent dans le milieu magique. Cela reste des généralités mais ce sont des conseils efficaces. J'aime aussi que l'auteur ne se place pas dans une position de donneur de leçon et reste toujours modeste, sans donner de lecon ( c'est le but du livre en même temps ) . D'ailleurs dès le debut il m'a fait baliser en opposant les casses-têtes et la magie, alors que je suis en train de bosser cube 3 et que J' adores... Et que le public adore également :/ en tout cas merci encôre pour les mp et conseils de beaucoup d'entre vous !

Passez un bon aprèm .

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Certains tours de pièces peuvent être adapté aux pierres, je pense (pierre sous la table, disparition, réapparition, change de couleurs)  Et il y a pleins de principe en mentalisme comme ceux où l'on déplace des gobelets, pièces, runes... Le tour "the stone" de Doosung Hwang Peut-être dans ces livres que je ne connais pas : - Lucas Volpé - Mentalisme Émotionnel - Bizarremania de Fantomas - tour les pierres de vie Et voici des liens en plus de celui sur les 7 pierres du nils de Gwen Aduh Bonne lecture et au plaisir d'échanger sur ta future réalisation, car je cherche moi aussi @Alexis DUDZIAK m'a donné envie de créer ma propre routine avec des pierres 😉
    • A défaut, il te suffit de présenter n'importe quelle routine de ton répertoire à tes spectateurs pour que ceux-ci puissent expliquer par la suite qu'ils ont vu un tour de Pierre (et à une lettre près, on n'est pas si loin de la demande initiale. Sans que cela ne te coûte un centime. Merci qui 😜 ?)
    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8228
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Niranjan SHIVARAM
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      679k

×
×
  • Créer...