[Presse] Gus (magicien) : « La magie s'adapte au monde des affaires » dans lemauricien.com du 02416

Thomas · 4 avril 2016

Un article dans laquelle Gus parle de son parcours, sa vie de magicien...

[img:right]http://www.lemauricien.com/sites/default/files/imagecache/400xY/article/2016/04/02/inter_gus.jpg[/img]

Répondant aux questions du Mauricien lors d'une rencontre avec la presse hier à l'hôtel Hilton, où il séjourne, l'illusionniste Gus souligne que la magie ou l'illusion est « plus qu'une simple activité de divertissement » et qu'elle « peut être utilisée ailleurs, comme dans le business ». Selon lui, « il y a un vrai travail de fond à faire en utilisant le principe des illusionnistes pour l'appliquer au business ».
Qu’est-ce qui vous a amené vers la magie ?

Cela s'est fait par hasard. Plus jeune, je n'en faisais pas. A 20 ans, je suis parti étudier en Chine et un ami m’a donné une vidéo avec quelques tours de cartes. Et c’est de là qu’est née cette passion. J’ai commencé à travailler. L’avantage, c’est qu’en étudiant en Chine, je côtoyais des gens avec qui je ne partageais pas la même langue, mais je pouvais, avec la magie, me connecter à eux. J’ai eu de bons moments et de bonnes réactions. Après, j’ai travaillé pour des événements en entreprise et dans des séminaires.

Et aujourd’hui, c’est un travail à plein-temps ?

Oui, j'en fais tous les jours depuis quatre ans. J’en ai fait mon métier. Mais je fais de la magie depuis 6 ans.

Vous entraînez-vous tous les jours ?

Quand on travaille, on le fait tous les jours, cela devient une habitude. C’est aussi une manière de se remettre en question et de travailler de nouveaux tours. On travaille toujours sur de nouvelles manipulations. De toute façon, on ne parle pas de la magie enchanteresse mais de techniques d’illusions et de manipulations. Le travail se fait au quotidien, tout comme pour un pianiste qui passe huit heures par jour sur son piano pour se perfectionner.

Êtes-vous inspiré par d’autres illusionnistes ?

Bien sûr. Il n'y en a pas beaucoup en France, mais outre-atlantique, ils ont une forte culture de spectacles de magie. Il y a pas mal de choses qui se font là-bas et qui commencent à arriver en France. C’est bon pour nous. En même temps, il n’est pas bon de s’inspirer que de la magie ou des magiciens, parce qu’on apprend tous dans les mêmes livres, en visionnant les mêmes vidéos. Pour se différencier, il faut y apporter sa personnalité, sa passion, ce qui nous amuse et qui fait délirer les gens. Cela peut être des livres, des films, du sport…. Vous allez sûrement reconnaître un film ou un sport dans le spectacle. C’est cela qui fait que c’est intéressant.

Dans un environnement dominé par les nouvelles technologies, qui proposent une multitude d’activités de divertissement aux personnes de différents âges, où vous situez-vous ?

On a de la chance aujourd'hui avec les nouvelles technologies. Je travaille beaucoup avec Simon pour faire des courts-métrages et de petites vidéos sur la magie que nous postons sur les réseaux sociaux. Et en quelques minutes, on peut toucher une audience extraordinaire. Cela plaît aux jeunes. On sort d’une époque où la magie était vieillotte, avec de vieux messieurs barbus. On casse les codes. Aujourd’hui, c’est à la mode et on arrive à toucher les gens avec peu de moyens.

Utilisez-vous ces nouvelles technologies seulement pour la réalisation et la diffusion de vos numéros ou les incorporez-vous dans vos spectacles ?

Cela peut être pour la réalisation d'un film, mais on l’utilise aussi dans des tours. Par exemple, on peut faire apparaître ou disparaître un téléphone. Il y a plein de choses qu'on peut faire avec.

Quel est votre public cible ?

Comme j’interviens beaucoup en entreprise pour des conférences, qui sont plus intellectualisées, il y a beaucoup d’adultes. Je leur explique par exemple certains principes de détournement d’attention. C’est ce qu’on apprend dans les études de commerce, mais aussi, c’est ce que fait un illusionniste. On prend l’attention du client et on l’amène sur ce qui fonctionne pour lui donner envie d’acheter, et cela se fait sans manipulation. Dans la magie, c’est pareil, je vous fais suivre quelque chose pour pouvoir vous bluffer avec autre chose. Ensuite, il y a les spectacles destinés à la fois aux adultes et aux enfants. Il y en a pour tout le monde.

Donc, la magie est plus qu’un simple divertissement…

Non, cela peut être une conférence, une formation. Il y a tellement de choses à faire. La magie s'adapte au monde des affaires. Nous nous adoptons aux styles d’événements où nous jouons.

Travaillez-vous seul ?

J'ai une équipe autour de moi mais je ne travaille pas avec d'autres illusionnistes. Simon s’occupe de la création vidéo et il m’aide dans les tours de magie car il en a une grande culture. Bastien, lui, est comédien, il joue avec moi sur scène. Un autre ami s’occupe de la partie artistique. Il y a des numéros que je crée avec lui. Ensuite, il y a les conseils des potes qui, eux, n’ont rien à voir avec la magie et ils me disent si ce que je fais leur plaît ou pas. Quand on est dans la technique et la manipulation pendant des jours, on a envie de les partager, mais au bout du compte, ce n’est pas toujours ce qui intéresse le plus les gens. Ils viennent pour voir du spectacle et ont envie de se marrer, de passer un bon moment. Et les choses les plus simples fonctionnent le mieux. C’est important de tester les tours avec les gens qui ne sont pas magiciens. C’est comme ça que je sais ce qui est important pour le public.

 Votre équipe et vous avez-vous une formation en art du spectacle ?

J’ai fait une école de commerce (rires). On a tous une formation en art du spectacle, chacun dans son domaine. Simon dans la réalisation, Bastien dans le jeu de scène et, moi, dans la magie. J’ai acquis mon savoir dans mon coin, au gré de mes rencontres, mais chacun de ces savoirs se mélangent. Bastien m’apprend comment jouer un numéro sur scène. D'un point de vue esthétique, Simon sait ce qui fonctionne, ce qui est beau.

Un magicien peut-il être bluffé par un autre ou décèle-t-il tout de suite la technique utilisée ?

Bien sûr qu’il est bluffé. Quand je m’assois en tant que spectateur, je me dit qu’il faut que cela m’impressionne, mais en rentrant chez moi, les solutions me viennent. Il y a différentes manières pour faire le même tour, mais je sais comment cela fonctionne car tous les magiciens apprennent les mêmes gammes.

 Êtes-vous déçu alors ?

En général, oui. Je pense qu’il vaut mieux ne pas savoir. Mais je pense que j’en ai trop appris pour ne plus l’être. C’est le jeu !

Vous voyez-vous magicien toute votre vie ?

Je pense que mon métier va évoluer. Là, j’ai des projets de spectacle ici et ailleurs, et je m’éclate à faire cela. Mais plus tard, je pense que j’aurai plus envie de faire de la formation et des conférences. J’en fais déjà, mais sous forme de show. Je ferai des choses plus réfléchies parce que je pense qu’il y a un vrai travail de fond à faire en utilisant le principe des illusionnistes pour l'appliquer au business. Je n'en suis pas encore tout à fait là. Donc, oui, je me vois magicien, mais différemment.

Avez-vous des rencontres et des échanges avec d’autres magiciens ?

Je ne travaille pas avec d’autres illusionnistes pour faire des tours, mais cela arrive que des agences parisiennes ou du sud de la France nous placent pour des spectacles. On n'est pas nombreux en France. Par exemple, si un client cherche quelques magiciens pour une soirée d’entreprise, avec 800 personnes, on peut-être plusieurs à y travailler. Le but est de faire de la magie pour tous. Je suis ravi de placer des potes. Je sais qu’on ne fait pas les mêmes choses. Ce que nous faisons est souvent complémentaire, mais certains ont le même style. On se rencontre assez souvent. On échange.

On a parlé de la personnalité du magicien dans ses spectacles. Qu’en est-il de l’influence culturelle étrangère dans votre prestation ? Je reconnais que je ne m’inspire pas de toutes les dynasties que j’ai visitées en portant les couleurs des pays que j’aime. Mais l’échange culturel est très intéressant. En ayant travaillé en Chine, au Danemark, en France, aux Etats-Unis et à Maurice, on rencontre des gens tellement différents. Si j’ai une dizaine de numéros, je sais exactement quel genre de personnes j’ai envie de choisir pour faire un numéro. Par exemple, au Japon, lors d’un spectacle, j’ai volé la montre Rolex d’un directeur de compagnie. Quand je le lui ai rendue, au lieu d’être content, il l'a regardé pour s’assurer que ce n’était pas une copie. Je sais maintenant qu'ils peuvent être plus sensibles à cela. Il y a peut-être plus de copies là-bas qu’en France ou aux USA.

Autre exemple : quand je fais une lecture de pensée, j’éviterai de prendre une personne de 80 ans, parce qu’on ne va pas faire un numéro de mentaliste autour de quelqu’un qu’on ne peut pas faire apparaître sur scène. Il y a parfois des situations bizarres, c’est pour cela qu’il est cool culturellement de rencontrer des gens différents. Cela permet de s’adapter.

Dans le cadre de votre formation autodidacte, qui relève de la dimension scientifique de la magie, vous êtes-vous intéressé à la magie noire, qui relève plus des croyances populaires ?

Pas du tout. Pour moi, la magie noire ne veut rien dire. En 2016, on ne prend plus des gens pour des imbéciles. On ne peut pas arriver sur scène avec Merlin l’enchanteur et faire voler des gens. Pour moi, la magie noire vient de la préhistoire où une personne intelligente prenait ses collègues et autres personnes pour des imbéciles. D’ailleurs, il n’y avait pas de livre à cette époque. Cela fait longtemps que je n’en ai pas entendu parler. Vous en avez entendu parler ici ? Moi, je veux rencontrer ces gens-là. Ce qu’on appellerait de la magie noire, moi, je l’appellerai du show, de l’entertainment.

Y a-t-il de l’improvisation dans vos spectacles ou est-ce des numéros écrits à l’avance à tous les coups ?

Au niveau des scénarios, tout est écrit, mais une fois sur scène, je m'octroie des libertés parce qu’en faisant monter des gens pour y participer, on ne sait jamais comment ils vont réagir. Je veux absolument jouer avec des gens sur scène et, si la personne a un style parfait pour tel ou tel numéro, je peux bifurquer vers autre chose que ce que j’avais prévu. Nous nous adaptons par rapport aux gens qui sont avec nous. C’est cela le stand-up, « la magie parlée ».

 Faites-vous du “street-show” aussi ?

Oui. Avec Simon par exemple, nous avons fait une vidéo sur un spectacle de lévitation contre un mur qui peut-être vu sur YouTube.

http://www.lemauricien.com/article/gus-magicien-la-magie-sadapte-au-monde-des-affaires

4 avril 2016

De toute façon, on ne parle pas de la magie enchanteresse mais de techniques d’illusions et de manipulations.

Hé ben...

vous êtes-vous intéressé à la magie noire, qui relève plus des croyances populaires ?
Pas du tout. Pour moi, la magie noire ne veut rien dire. En 2016, on ne prend plus des gens pour des imbéciles. On ne peut pas arriver sur scène avec Merlin l’enchanteur et faire voler des gens. Pour moi, la magie noire vient de la préhistoire où une personne intelligente prenait ses collègues et autres personnes pour des imbéciles.

Hé ben... Bis...

Vous êtes vous intéressé à la culture ?!

Modifié 4 avril 2016 par Invité

Jean-Marc DESJARDIN · 4 avril 2016

Ben oui ! Gus a raison ! La magie, c'est une technique, du travail quotidien, un métier, des méthodes dans la vie d'une entreprise mais en aucun cas un art, un rève, de la phantaisie ou un moyen de s'évader.

Quelle vision désabusée.......

Ce qu'il dit est interressant mais il a oublié l'ame de la chose ! Je voit ce qui à du lui arriver à ce pauvre GUS, la pire chôse qui puisse arriver à un artiste : il est devenu adulte !

Gus, au lieu de te vanter de ne pas cotoyer d'autres magiciens, oubie tous ce que tu sais sur les techniques et réaprend à réver. UN artiste, ça sert à ça !

Otto WESSELY · 4 avril 2016

businessmeeting, soirée evenementielle, stages de formation et de motivation, arguments de vente, techniques de booster le business, hearing, image de marque et j'en passe, je marrête, car je dois aller vomir !

otto

Modifié 4 avril 2016 par Otto Wessely

Gilbus · 4 avril 2016

...
Vous êtes vous intéressé à la culture ?!

tu ne peux pas dire qu'il manque de culture, regarde ses références :

SNCF, danone, sanofi, AG2R, coca cola, veolia, microsoft, publicis, allianz, loreal...

http://gusillusionniste.com/

moi, ce qui m’intéresse, c'est qu'il dise plusieurs fois:

"Il n'y en a pas beaucoup en France"

et

"On n'est pas nombreux en France"

Je suis ravi de voir que le marché français n'est pas saturé de magiciens

En tout cas pas saturé de magiciens qui sont passés à incroyable talent, cela va sans dire

Cet aimable garçon à aussi un tuto de débinage en ligne sur le lapping (en 40 seconde, il a largement le temps de faire le tour de toutes les subtilités de la technique...), mais bon: il a en tout cas de l'énergie et sais se vendre, on sent bien l'école de commerce...

En fait, je plaisante un peu, mais c'est très sympa de voir quelqu'un de jeune et dynamique qui a du succès

Il y a plein de sorte de magiciens, il représente une tendance, on ne peux le nier...

Gilbus

Modifié 4 avril 2016 par Gilbus

4 avril 2016

Il devrait tourner avec Langevin

Otto WESSELY · 4 avril 2016

http://gusillusionniste.com/

J'ai regardé ses trailles : excellentissimo ! Humain ! Si ses prestations scèniques sont aussi bons, je lui predis une carrière "grand public" hors circuits industriels.

à suivre....

otto