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Publié le
J-S, merci pour tes idées. Veux tu développer un peu tes techniques mises au point ?

De rien :)

Mais pour ce qui est de développer, c'est peu évident mais je vais essayer.

Pour ce qui est de la participation du public, lui donner la possibilité de s'exprimer tout en cadrant cela, je pose tout simplement des questions. Mais pas seulement à un spectateur qui serait à mes côtés sur scène. J'en pose également à l'ensemble du public, ou à des spectateurs isolés dans la salle.

Il ne faut cependant pas que cela soit artificiel. Si je cadre ainsi leur participation, c'est aussi de façon à créer le contexte de mes routines, et leurs réponses sont utiles au spectacle.

Pour le matériel, peu de choses à dire.

J'utilise vraiment des objets anodins, que tout le monde connaît, sauf un non truqué, que je laisse manipuler par trois spectateurs, de façon logique et servant le numéro là encore.

Au final, rien de bien surprenant.

  • 1 année plus tard...
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Publié le

Bonsoir à tous,

voilà, il s’en est passé du temps !!

J'ai commencé l'écriture des textes en Août 2014, sur les principes exposés plus haut. En Décembre, j'ai contacté un metteur en scène pour confronter ce que scéniquement j'avais imaginé, et deux amis magiciens pour le côté technique.

Unanimement, je m’étais trompé !! Mauvais choix des effets, pas de théâtralisation valable.

Il m’a fallu un mois de modelage du mon canevas pour comprendre que je j’étais complètement à côté !! Un effet de carte de plus de vingt minutes qui devait être le twist du spectacle, des petits papiers pour un final type close-up sur scène… 70% des effets ont étaient changés.

Je voulais garder une trame : aller de la réflexion à l’imaginaire, issue d’une perception que j’ai de l’hypnose (saturer le conscient pour accéder aux émotions.)

J’ai choisi de bannir les cartes du spectacle (en fait, elles peuvent apparaître pour me sauver d’une mauvaise touche lors d’un effet, mais je sais qu’elles seront bien amenées).

Je garde le fait que pour moi Lewis CAROLL est un Magicien :)

J’ai toujours la continuité : réflexion, twist, imaginaire. C’est rajouté une régression de l’adulte, vers l’adolescent puis la mitose pour (presque) finir.

Raisonnablement, je devrait changer un effet. Mais je ne peut l'améliorer que sur le vif avec un public, du coup je persiste...

Je commence et termine par un jeu de mot (petit kif perso).

On a fait une répétition générale avec public test hier. Je ne suis pas content de moi, mais eux étaient contents du rendu. Mes oublis ne changent pas la perception de l’effet, mais la Nature de ce que je veux dire.

Je ne suis pas un acteur né (même si je veux faire illusion lol). Je me suis lancé le défi d’un Seul en Scène Magique (aussi prétentieux que je peux le concevoir). Vendredi est la première d’iMAGInEr et j’ai adoré ce tronçon de Chemin !

Je pense qu’il y a autant de Magie que de Perception, vos commentaires m’ont accompagné dans ma réflexion.

Andy, j’ai toujours écouté mon Plaisir !

J-S, tes conseils de gérer le public, que j’ai mis en application au mieux, en écoutant sur leur retours.

Steeve, tu m’as rappelé l’importance qu’ont les Maîtres, et des clés qu’ils nous ont offertes.

Jérôme, merci pour ta générosité !

Merci d’avoir lu mon texte. Je suis persuadé que l'on vit plein de Choix qui valent la peine d'être partagés.

Magicalement

16

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

  • 5 années plus tard...
Publié le
Le 05/12/2013 à 17:51, César CHALRET (16 art) a dit :

Je souhaite que mon public ressorte avec la sensation de d'être "un peu magicien quand même aussi".

Le Magicien peut-il aussi ressortir avec la sensation d'être " un peu le public quand même aussi "? Bon oui et non...

Le sujet n'est pas récent, mais le titre me parait intéressant, "créer l'émotion" . 

On peut même ajouter (sans sucres ni édulcorants), arriver à transmettre cette émotion 🙂

 

 

  • J'aime 1
Publié le

C'est un message intéressant. Peut-on ressentir en tant que spectateur la sensation de magie sans parler de l'explication derrière le rideau ?

Pour ma part, j'ai besoin qu'il y ait de l'inexplicable, mais je préfère que ce ne soit pas le but, juste le chemin. Je travaille sur quelques effets qui peuvent laisser au spectateur la sensation que la magie vient de lui, mais il n'aura pas d'explication cartésienne s'il se pose la question, et je fais tout pour qu'il ne se la pose pas (au cours du moment que l'on partage, rien ne l'empêche d'y repenser par la suite).

De plus, je me dis que partager un "secret de tour" avec le spectateur, c'est réduire à un "truc" le moment auquel il a pu assister, et même créer de la déception plus tard s'il pense pouvoir le présenter et ne pas obtenir la même chose. Ne me sentant pas dans la "transmission" descendante mais plus dans le partage alors, c'est peut-être aussi cela qui m'amène à penser ainsi.

Et encore une fois, chacun fait comme il le souhaite. Je ne vois nullement ma manière de fonctionner comme la bonne, la seule, la vraie. C'est juste celle qui me convient en cette période. Chacun son chemin. 🙂

  • Merci 1
Publié le

Merci pour ce rappel @Aleximilio 🙂 (j'ai toujours le sourire quand je vois ton avatar, hasard ?)

 

Il y a 5 heures, Aleximilio a dit :

On peut même ajouter (sans sucres ni édulcorants), arriver à transmettre cette émotion 🙂

Je ne suis pas un showman.
iMAGInEr a été écrit pour sortir de ma zone de confort. Il m'a permis de demander la main de ma Femme ! De répondre à des prestations. Mais surtout me former et trouver mon flow.

Nous avons un fils qui va faire 3 ans, j'ai enfin compris ce que transmettre une émotion veut dire (Tamariz m'a rembourser tous ses bouquins en le menaçant d'un chapelet)

Ma Magie a énormément glissé. L'illusionnisme était un outils pour proposer un divertissement qui me transforme en miroir réfléchissant les préoccupations de mon public.

Pendant le confinement,  j'ai tout désappris pour me réapproprier ce dont j'ai aujourd'hui besoin (travail que je fais régulièrement pour me créer un jalon et faire du vide). Ma nouvelle activité est de reconnecter les personnes à leurs propres émotions et prendre conscience des illusions créés par le cerveau. L'illusionnisme me permet d'illustrer mon argumentation en dévoilant le dernier gimmick sorti proposant des effets ultras simples. HypnoMagie d'Olivier Locker m'avait ouvert les yeux.

 

Il y a 6 heures, Aleximilio a dit :

Le Magicien peut-il aussi ressortir avec la sensation d'être " un peu le public quand même aussi "? Bon oui et non...

Je pense qu'être Artiste est avoir une Essence à exprimer.

Qui va lui procurer une émotion qui va l'inspirer, ou pas.

Qui va lui engendrer une oeuvre qu'il trouvera fidèle, ou pas.

Qui va être reçue, ou pas (s'il ne pratique que pour lui).

Qui va être appréciée, ou pas (tous les goûts sont dans la nature. Attention, mon cake surprise est l’exception qui confirme la règle)

Qui va avoir un retour que l'Artiste prendra en compte, ou pas.

Qui va le transformer, ou pas.

Est-ce que ça a du sens ?

  • J'aime 2

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

Publié le
Il y a 6 heures, Richard CCH a dit :

Peut-on ressentir en tant que spectateur la sensation de magie sans parler de l'explication derrière le rideau ?

Je crois que l'Illusionnisme est un frein à ça 🙂 Si l'Artiste attache de l'importance à l'explication derrière le rideau, alors elle le sera pour son public, à n'importe quel niveau de perception

 - une manip sera peut-être effectuée avec précaution par l'Artiste là où il n'y a qu'un pad, foulard ou LD.

 - une super illusion dont l'Artiste est fier sera ressenti comme technique, donc pas magique.

 - la motivation de l'Artiste est ressentie, comme positive ou pas.

 

Il y a 6 heures, Richard CCH a dit :

C'est juste celle qui me convient en cette période

Je crois que tu as une toupie magique, est-ce que cette phrase est symbole de cet équilibre dynamique ? 😉 

  • J'aime 1

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

Publié le
il y a 41 minutes, César CHALRET (16 art) a dit :

Je crois que tu as une toupie magique, est-ce que cette phrase est symbole de cet équilibre dynamique ? 😉 

C'est un équilibre d'amateur au sens non professionnel, et cette liberté est incroyablement enrichissante pour la réflexion et la création. D'ailleurs, cela se ressent (et c'est chouette) au cours de brainstorming avec des personnes qui vont présenter des choses dans un autre cadre, presta ou amateur "intensif".
J'aime les conversations et les occasions "à l'improviste" ou la discussion, un objet, une question, permettent de présenter quelque chose sans attirer à soi l'éclairage pour dire "j'ai quelque chose à vous montrer".

Ce n'est nullement un jugement de valeur. Encore une fois c'est ma personnalité en cette période et je ne me positionne nullement par rapport aux pros. Il est de rares magiciens que je prends plaisir à regarder alors que je me sentirais incapable d'être à leur place (mais rien ne dure vraiment).

J'ai découvert récemment une partie du travail de Philippe Molina, c'est un des rares que je peux regarder faire des cartes pendant un certain temps sans m'ennuyer ou me sentir mal en tant que spectateur. J'aime la sincérité, le plaisir qu'il prend et qu'il communique et l'humilité qui transparait quand il fait un effet. J'ai la sensation de partager un moment, pas de me prendre une leçon de la part d'un gars qui a le secret et pas nous (et en plus, il cogite brillamment). Il n'est pas le seul, mais c'est un cas assez rare pour le souligner me concernant.

Merci de m'avoir relancé sur la toupie, tu viens de me donner une idée... 😉

  • J'aime 3
  • Merci 1
Publié le
il y a 35 minutes, Richard CCH a dit :

J'aime les conversations et les occasions "à l'improviste"

On sait que nous ne pouvons nous permettre de faire de l'improviste 😉 Je ne sais pas où trouver une explication de cette approche dans la littérature magique. Il me reste toujours une impression que le truc est au centre du moment que nous devons partager. Peut-être la différence entre faire et être ?

 

il y a 13 minutes, Richard CCH a dit :

Merci de m'avoir relancé sur la toupie, tu viens de me donner une idée... 😉

Tu teases là !!!

OSEApprendre Objectif, Système, Expérimente 🧠🎈🌈

Publié le

Je ne pense pas totalement que personne ne songe au modus à un moment ou à un autre après l'effet. Mais je pense vraiment que l'attitude, le cadre, le texte peuvent vraiment aider à ne pas donner envie de se poser la question plus que cela.

L'improviste, c'est ce que chacun y met. Cela peut être une impression d'impromptu, mais cela peut vraiment être un moment avec quelque chose se trouvant sur place, ou même un jeu qu'on a sur soi, un objet qu'on a dans sa salon et un invité qui attiré demande ce dont il s'agit.

Mais il est vrai que ce champs des possibles est vaste. En fait, quand j'introduis une histoire, une question, qu'une conversation dérive sur un sujet sur lequel j'ai quelque chose à partager, je n'ai pas la sensation de sortir un matériel et un tour. Je prends par exemple un jeu sur lequel j'ai travaillé avec un ami, qui nous permet de réaliser ce qui était avant des tours de cartes, mais qui là sont des discussions, des échanges. Je n'ai plus l'impression de présenter un effet, on montre un jeu,on raconte l'histoire liée et il n'y a que les magiciens à qui on présente les effets qui le ressentent comme tel (enfin c'est mon ressenti, mais c'est vrai qu'ils se demandent ce qui vient de se passer XD ). J'ai conscience aussi que mon pote et moi avons un style de présentation proche et qu'on ne vas pas faire de cascade avec le jeu avant de démarrer, ça doit aider à ne pas perturber l'atmosphère. 😄

  • J'aime 1
  • Thomas changed the title to Créer l'Emotion Magie
  • 3 années plus tard...

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  • Messages

    • Qu’est-ce que The Age of Disclosure, le documentaire qui dévoile des secrets sur les ovnis ? Dan Farah souhaite révéler au grand public des dissimulations vieilles de 80 ans. C’est une question qu’on s’est tous posée au moins une fois : sommes-nous seuls dans l’univers ? Si Dan Farah tente de convaincre dans son documentaire The Age of Disclosure (l’âge de la divulgation) que les ovnis sont bien à prendre au sérieux, il souhaite avant tout éveiller les consciences sur les différentes dissimulations mises en place par le gouvernement des États-Unis.  https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Qu-est-ce-que-The-Age-of-Disclosure-le-documentaire-qui-devoile-des-secrets-sur-les-ovnis-
    • Voici un extrait de la FISM : Le règlement est très vague et de ce fait, on peut arguer que la simple disparition d'un FP dans un foulard aurait compté. Maintenant comme on peut voir plus haut, Dani n'a pas été éliminé. A moins, de discuter avec les juges, il est donc difficile de savoir ce qu'il lui aurait permis d'avoir plus de points.
    • Bonjour, Plus frappant peut-être était surtout l'hommage final à René LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exécuté ici à quatre mains...ou plutôt à deux mains sur quatre - Rubi FEREZ étant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans récitation de poème non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit à l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en réfère à leurs apparitions dans la série Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numéro se nouait généralement sur une mise en compétition entre eux, se lançant des défis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piège" dans le dos de l'élégant et suave  Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin d’œil au public l'ordre de certaines cartes, ou mélangeant carrément le paquet à son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'était, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacée par magie... Dans ce dispositif-ci,  l'intérêt est que ce conflit narratif "extérieur" entre les deux magiciens agit à la manière d'une couverture pour leur collusion secrète bien réelle : le mélange de l'un destiné à compliquer la tâche de l'autre - récit apparent- a en réalité bien l'objectif par exemple d’amener secrètement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dépit de l’apparente traitrise du mélange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique  "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de  conflit narratif apparent  comme couverture du modus operandi réel de l'effet, par complicité secrète entre les deux adversaires déclarés du récit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudé pour produire l'effet magique, soudé littéralement bien souvent, épaule contre épaule. La séquence intermédiaire du numéro à une main chacun sur la guitare, et à une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complète coopération. S'il y a bien une dynamique de (léger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sérieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est l’affectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent d’entre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpétuellement sa réapparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport à l'autre ici, non, c’est juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empêcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminé de son franc sourire, ou même lorsqu'il fait fait son mystérieux - tel un petit enfant qui aurait caché un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il désamorce instantanément tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** À noter qu'il y avait un autre duo en compétition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et dernière session de la compétition close-up/magie de salon, avec un numéro extrêmement soigné, bien construit, où des balles éponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bâtonnets de test dans la narine, thermomètre, masque sanitaire, tous les accessoires employés sont parfaitement justifiés, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un à l'autre très claire. Le thème choisi qui ne rappelle  guère de bons souvenirs à quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury était sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montré globalement très peu sensible à toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarès Starman et son numéro de dépressif après une rupture amoureuse peut être vu comme une légère exception)  (je m'en vais relire à ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique où J.TAMARIZ analyse longuement le mélange magie et narration). *C'est cette même ligne très arrêtée du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliqué la tâche aux numéros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun à leur manière assumait des partis pris narratifs justement très marqués, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en découle. Je repense à l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donné la saison dernière au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scène astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au gré des effets, comment une magie fortement théâtralisée est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des délégations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitié) qui nous ont toutes infligés au moins un numéro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprécié ou pas le  résultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, témoignaient d'un travail de mise en scène, sans doute perfectible, mais avec au moins à chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement épuisants : épuisants par ces montagnes russes émotionnelles quand on passe d'un numéro où du fond de son siège on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numéro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant d’après on aimerait se terrer sous son siège tant le numéro proposé tourne à la débandade complète, le numéro s'étire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'étiolent, la gêne s'installe. Épuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thématique, choix de mise en scène, de musique, d’accessoires, de chorégraphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idées, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employé, on s'interroge sur un texte,  peu importe qu'on adhère ou pas, c'est un bouillonnement de créativité qui vous lessive, qui parfois frise l’excellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable côté public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser à fond chaque numéro- et par analyser j'entends aller au-delà du "oulalala il a flashé" ou des conjectures quant à la méthode employée (après, le 3e jour des session de close-up et magie de scène, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'était visiblement et surtout bruyamment 😉 difficile pour beaucoup de suivre encore la compétition tant la fatigue était grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent :  que de mains qui tremblent, que de voix qui déraillent sous le coup de l'émotion, que de gestes techniques qui dérapent sous la pression, mais ils y sont allés quand même, dans l'espoir de créer un moment magique.  Chapeau. L'aspect compétition, délégation des pays, avait été ici même discuté avant la FISM : très franchement ces questions une fois qu'on est dedans s’envolent instantanément, l'ambiance fabuleuse qui se crée autour de la compétition, le plaisir de voir les équipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs différents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire même l'idée d'avoir des équipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, créatifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraît assez évidemment la voie à poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -après un retour dans la nuit homérique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris à fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  
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