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Bonsoir

Juste une question :

Quand c'est Bernard Billis qui ouvre la porte des connaissances magiques à un large public sur Youtube est-ce aussi du débinage ?

La définition du débinage, ce n’est pas donner au public l’explication du tour ?

La vidéo est ouverte au public ?

Alors oui, c’est du débinage.

L’apprentissage de la magie ne devrait pas se faire en public, mais en privé.

Ce n’est pas le média employé qui compte, mais son accès par n’importe qui qui définit le débinage.

Un service payant n’est à priori pas du débinage, car il y a peu de curieux assez motivé par la magie pour dépenser des sous pour un secret de magicien, faut pas pousser.

Le débinage, c’est donner le secret au public.

L’enseignement, c’est donner le secret (et tout ce qui va avec !) à des apprentis magiciens, donc, des gens qui ont fait une démarche pour FAIRE de la magie, pas que pour avoir le truc.

Si vous avez d’autres définitions, exposez les.

Jusque-là, oui, Billis débine, dans cette vidéo…

Tout comme Delors ou Majax ont débinés dans les émissions de télé de notre enfance…

Qu’on en garde un souvenir attendri n’enlève rien à la définition de la chose…

Gilbus.

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Publié le

Préambule: je ne cautionne pas les révélations de tours et trucs sur Youtube, loin de la....

Je rejoins Frantz dans son analyse.

Et j'ajouterai: combien de fois en tant que pro quelqu'un vous a dit en presta, "ha oui, je connais, j'ai vu sur Internet" ?

Pour ma part depuis 6 ans, ç raison de une ou 2 prestas par semaine en close up, cela a du m'arriver 2 fois.

Combien de fois, on vous a dit "ha oui, j'ai vu sur internet, ca s'appelle un Out of this world" ? (et des débinages sur le sujet, il y en a quelques centaines) ? En 6 ans, jamais...

Alors oui, il ne faut pas accepter les débinages mais il ne faut pas non plus tomber dans la parano aigue.

Puis en tant que spécialiste référencement de sites (c'est l'une des 2 choses que j'ai gardé de mon ex métier), je peux dire que les requêtes sur l'explication des tours de magie sont ridiculement basses en nombre....

Thierry Périchon
http://www.moonlightanimations.fr
 

Publié le

Je ne sais pas si c'est le nombre croissant de vidéos qui fleurissent sur le net mais il est certain qu'il y a de plus en plus de salles de théâtre qui programment des magiciens, qu'il y a de plus en plus de magiciens qui fréquentent les scènes ouvertes, que les magiciens sont de plus en plus présents au Festival d'Avignon et qu'il y a de plus en plus de festivals de magie.

Si tous ces magiciens envahissent ces lieux, c'est bien que le public répond présent.

Et le débinage internet n'a pas trop l'air de les affecter. Si ça se trouve, c'est peut être même le contraire ?

Publié le

Il y a quelque chose de cyclique dans les discussions VM.

Sous vos yeux ébahis, je tente une prédiction, le prochain sujet à remonter concernera Kamel!

Oui...bon... je prends pas trop de risques

Publié le

Je suis tout à fait d'accord avec Gilbus.

Le fait qu'il y ait de plus en plus de magiciens programmés ne veut pas dire que la magie gagne en qualité.

Ma petite expérience : je fais pas mal de prestations auprès de jeunes et j'engage souvent la conversation avec eux pour savoir ce qu'ils pensent vraiment de ma prestation. Je les mets à l'aise pour qu'ils n'hésitent pas à donner leurs impressions.

Et bien une des réflexion qui vient le plus souvent c'est un truc du genre : "et ben moi je connais un tour où on fait disparaitre un foulard en le cachant dans un doigt en plastique".

Je n'utilise jamais de FP, je ne fais jamais disparaitre de foulard. Mais il y a eu un tel débinage sur le sujet que c'est presque de notoriété publique... Quel dommage car (là encore, je rejoins Gilbus), pour ces personnes, tout les foulards qui disparaissent le font potentiellement de cette manière. Ce n'est plus magique à leurs yeux, c'est juste très bien truqué...

Publié le

Et bien une des réflexion qui vient le plus souvent c'est un truc du genre : "et ben moi je connais un tour où on fait disparaitre un foulard en le cachant dans un doigt en plastique".

Ce genre de réflexion ne provient pas forcément des vidéos youtube. Il y a de plus en plus de boites pour magiciens en herbe vendues dans les magasins de joueis.

Je le dis et je le répète, le débinage c'est pas bien mais il y a d'autres problèmes qui risquent de planter les pros comme les tarifs discount proposés par certains ou le travail dissimulé. Là, on peut parler de dangers réels.

Thierry Périchon
http://www.moonlightanimations.fr
 

Publié le (modifié)

Je le dis et je le répète, le débinage c'est pas bien mais il y a d'autres problèmes qui risquent de planter les pros comme les tarifs discount proposés par certains ou le travail dissimulé. Là, on peut parler de dangers réels.

Hélas, un problème ne chasse pas l’autre, il le met juste hors de vue un temps.

Si on veut parler de la souffrance animale, on nous parle de la misère humaine, si on veut parler des sans-abris, on peut nous parler de la guerre, etc.

La chute des tarifs est un gros souci pour les professionnels.

Mais n’y va-t-il pas de rapport possible entre des milliers de magiciens auto formés, utilisant tours, gimmick, techniques et accessoires identiques aux pros (en plus mal fait…), puisque venant des même boutiques, et le fait qu’on trouve de plus en plus de « semi-professionnel » sur le marché ?

Ils viennent d’où, ce jeunes magiciens à bas prix ?

On ne peut pas à la fois vendre des livres et des DVD, et s’étonner qu’il y ait des gens à vouloir utiliser ce qu’ils ont appris pour gagner de l’argent.

En mettant les secrets en circulation dans le commerce moderne, c’est-à-dire avec une ouverture énorme par le net, une multitude de magasins, sans parler des copies chinoises (pensez aux difficultés pour les non parisiens, il y a 50 ans, pour trouver un marchand de truc !), on arrive effectivement à avoir plein de magiciens plus ou moins bon, qui ont envie de se produire.

Vos livres et DVD ne parlaient que de tours et de trucs.

Là aussi, la faute est du côté magicien :

Il fallait parler davantage d’éthique et du statut de professionnel aussi.

Bon, ce n’est pas vendeur, vous ne l’avez pas fait, c’est trop tard.

Maintenant, en l’absence d’éthique, que deviens le répertoire magique ?

Il s’échappe sur le net, et là, pas un magicien pro ne touche un centime :

Les amateurs vous ont remplacés aussi dans le domaine de la formation de masse.

Ces fameux tutos, dont vous pensez peut être qu’il vous ramène des spectateurs, c’est l’outil de formation exclusif et gratuit de milliers de gens.

Certes, certains iront plus loin, et achèteront des DVD pour voir « les vrais », mais ils sont peu nombreux, comparativement aux apprentis des vidéos poubelles de débinage.

Encore une fois, la différence, c’est internet, qui a changé la façon de consommer la formation magique :

D’une part en mettant à portée de tout le monde les supports de formation traditionnels, qui avant tournaient dans un circuit confidentiel, d’autre part en donnant la possibilité à n’importe qui de faire son cours, pour expliquer les trucs.

Partant de là, qu’il y ait des centaines de magiciens en plus sur le marchés, mal formés, mal organisés, et sans conscience de la valeur de la magie, c’était logique, à défaut d’être prévisible.

Billis, il se fait piquer ses close up par qui, maintenant ?

Par des gens qui ont vu des tutos sur les tours qu’il donne aux apprentis dans ses cassettes…

Sans comparaison de qualité, la plupart du temps, évidemment, mais sans comparaison de prix aussi.

Quand les forums ont ouverts, sur le net, il y a eu une première échappées :

La magie n’appartenait plus aux clubs et à leurs circuits confidentiels.

Et bien avec la génération tutos, la magie n’appartient même plus aux magiciens tels qu’on l’entendait avant.

Une fois la magie à portée de n’importe qui, il ne faut pas s’étonner qu’ils fassent n’importe quoi.

Voilà pour le lien entre pro et tutos, qui ne les gênent pas, soit disant.

Mais je maintiens que pour les « non pro », qui sont ceux qui me concernent directement, étant amateur moi-même, les débinages sur large média, télé ou net, sont une plaie, formatrice de kakou qui cassent les prestations, et répandant un vernis de culture des secrets magique dans la société.

Bon, on va me dire : c’est trop tard, il faut s’y faire.

Ce n’est pas faux.

C’est pourquoi, moi aussi, j’ai baissé les bras.

Mais avant, j’avais au moins essayé de les lever, ces bras. Si un nombre suffisant de magiciens s’étaient intéressés au phénomène tutos, je suis persuadé qu’on aurait pu le juguler.

Trop tard.

Mais que l’on trouve qu’il n’y a pas de problème à donner les secrets d’une pratique basée sur le secret, cela m’étonne toujours, mais bon, je dois avoir l’esprit trop simple, j’imagine.

Désolé.

Gilbus.

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Je suis en partie d'accord sur certaines choses Gilbus. Mais pour vivre au quotidien la gestion de mon entreprise et comment avoir de la clientèle, je peux dire que ce ne sont pas les toujours petits jeunes qui ont vu des vidéos sur Youtube.

Il y a aussi énormément de pros qui bossent sans facture et donc qui cassent les tarifs.

Mais ce n'est pas le débat ici de parler du travail illégal ou des prix

bas.

Thierry Périchon
http://www.moonlightanimations.fr
 

Publié le

Salut,

Allez, puisque je suis connecté et que je passe par là ;

pas eu le temps de tout lire, c'est un sujet qui tourne

en rond depuis toujours.

Juste pour vous dire que la sixième éditions du Festival

International de Magie a fait le plein à Rennes et compte

bien remplir dans toutes les autres villes.

Le débinage, c'est un faux problème. D'ailleurs, je pense

que ceux qui font du mal à la magie sont plutôt ceux qui,

comme le dit Gilbus :

Par contre, pour ceux qui sont moyens, ou même carrément faibles comme moi, le débinage est une catastrophe.

Quand tu commences, tu ne sais pas placer tes manips sur les temps faibles, et faire de détournement là où il faut :

Du coup, oui, le fameux « tu as pris deux cartes », on se le prend dans les dents, même si ça ne bave pas.

Parce que oui, c'est clair, le niveau est parfois déroutant

chez certains et il vaut mieux sans doute dans ces cas là

attendre un peu avant de présenter un numéro.

Et oui, la magie devient plus exigeante qu'avant : c'est un

peu la fin des trucs "basiques" et aujourd'hui il faut être

capable de mêler plusieurs stratégies pour dérouter le

public.

Mais je maintiens, pour Gilbus : on a fait plus de 50 festivals l'an

passé, des dizaines de milliers de personnes partout en France

dont la plupart reviennent depuis 6 ans à Rennes : non la magie

n'est pas morte et quand je vois les numéros actuels des

Mike Chao, des incontournables Bloom, les magnifiques illusions

de Alberto Giorgi, les très décalés Scott et Muriel, le talent

incroyable de Viktor Vincent, la créativité de François Normag,

l'impact de Hugues Protat et de tous ceux que j'oublie et

qui me pardonneront je peux le dire haut et fort : le débinage,

même si évidemment c'est dommage, est un faux problème.

Mais oui, c'est évident : ceux qui ne travaillent pas plus,

ceux qui restent sur ce qu'ils savent faire depuis 20 ans sont

certainement impactés.

La magie, plus que n'importe quel art, est vouée à innover,

innover, innover. On peut le regretter, mais c'est la réalité

et ça n'est pas que à cause de Youtube. C'est aussi parce

qu'elle devient une discipline "artistique" au service du spectacle.

Il suffit de voir de quelle façon un Yann Frisch, jongleur,

s'en est emparé. Quelle claque il a mis aux magiciens lors

du MHD 2013.

Et ça va continuer. et au final, ce qui importe, comme dit

plus haut, c'est bien le public. Un public qui veut s'amuser,

se distraire, rêver, sortir de son quotidien. Mais là, encore une

fois, est-ce le secret des tours de magie ou tout simplement

la personnalité de l'artiste qui permet de le faire ?

Un peu des deux, sans doute, mais je pense que même sans

truc, un artiste doit parvenir à faire rire, rêver, étonner,

surprendre. Sinon, c'est du gadget, rien de plus.

Moralité : au boulot.

Publié le

Donc, nous avons un consensus des pros pour dire que c’est dommage, mais que la magie se porte bien.

Cool.

Puisque je suis le seul ou presque à réagir, je dois avoir tort, encore une fois, donc je vous prie d’excuser de ma virulence, qui ne devait sans doute pas être justifiée.

Ne parlons donc plus de YouTube, il suffit de l’ignorer pour qu’il ne soit plus un problème, puisqu’il ne l’a jamais été que dans une apparence trompeuse.

Votre optimisme rassure un peu, je suis heureux de voir que je me faisais du souci pour rien.

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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