Bill Publié le 29 septembre 2012 Partager ce message Publié le 29 septembre 2012 Je cherche des sources pour ce genre de truc. [video:youtube] Je me souviens d'avoir vu Mirouf en présenter une version très drôle avec des gâteaux (Mais je ne suis pas aussi gourmand que lui, le gobeur de flan le plus rapide du monde), j'ai aussi vu une vidéo de Paul Daniels avec des verres d'alcool (c'est déjà plus dans mes cordes). Qui est à l'origine de ce principe ? Dans quel(s) livre(s) en trouve-t-on la description ? Merci de vos lumières ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Christian GIRARD Publié le 29 septembre 2012 Partager ce message Publié le 29 septembre 2012 Hello Bill Pour construire ce type d'effet, le plus simple est de commencer par la fin. Supposons que tu veuilles faire un tour, je ne sais pas moi, en tant que magicien invité dans une association de défense de la cause animale. Tu pourras faire éliminer des cartes "vilains chasseurs" (c'est juste un jeu hein !, et là c'est pour l'exemple) et d'un autre côté sélectionner de "gentils animaux" (même si dans la nature ils peuvent se révéler de terribles bêtes sauvages, je sais). Des tas de combinaisons sont possibles mais, je le répète, commence par la fin. Tu sais qu'il doit te rester une carte importante pour la chute (par exemple une carte "Brigitte Bardot"). Ajoute ensuite sur "Brigitte" une carte "vilain chasseur" (ça peut être des images d'armes : fusils, cartouches, couteaux ou des pièges à loup, des nasses, des collets, etc.) et épelle à l'envers tout en faisant passer les cartes à l'envers aussi, tu obtiendras ta position de départ pour le tour lorsqu'il ne reste que deux cartes. Ajoute ensuite sur celle-ci une carte "animal" (un "zenti" phoque ?), ou que sais-je ?, et monte ainsi au fur et à mesure ton tour dit "de petit paquet" en fonction de ce qui t'intéresse, avec des rebondissements comme le clown dans la vidéo que tu as mise en lien... Voilà... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bill Publié le 29 septembre 2012 Auteur Partager ce message Publié le 29 septembre 2012 Merci Christian pour ton aide. En fait, remonter le tour n'est pas un problème. Et en faire une nouvelle version, en respectant le nombre de lettres est assez simple. Mais j'aimerai bien connaitre l'inventeur du concept. PS: Je fais une version avec civet de lièvre, foi gras, et saucisse arverne !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eric DUBS Publié le 29 septembre 2012 Partager ce message Publié le 29 septembre 2012 (modifié) Voila la source la plus ancienne que donne Max Maven en ouverture de sa description du modus de "Ronde" (routine basée sur le même principe mais ou les cartes sont placées sur la table type horloge) parue dans Le Magicien numéro 137 de 1995: Professeur Hoffmann dans More Magic, 1889. Mais il précise que ce type de tour est antérieur à cette parution. Sources de développement de l'effet: The last drink de Stewart James dans Tops d'octobre 1962. Puis: Tom sellers, Jacob Daley, Martin Gardner, Georges Sands, Mitsunobu Matsuyama, Robert Neale ... mais sans les parutions. Modifié 29 septembre 2012 par dub Citer Circulez ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Christian GIRARD Publié le 29 septembre 2012 Partager ce message Publié le 29 septembre 2012 "saucisse arvernes ", c'est comme les pommes, c'est long de l'épeler. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bill Publié le 30 septembre 2012 Auteur Partager ce message Publié le 30 septembre 2012 Merci Dub pour cette profusion de sources ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Plick (Pierre TLLFR) Publié le 30 septembre 2012 Partager ce message Publié le 30 septembre 2012 (modifié) Bonsoir, Je n'ai pu regarder jusqu'au bout cette vidéo lamentable, mais je pense voir de quoi il s'agit. L'histoire de ce tour, bien connu des amateurs de curiosités mathématiques, est passionnante. Sa présentation a pendant des siècles eu un sens politique et religieux affirmé... en voici un bref panorama historique et géographique : Vers 1500 en Italie, Luca Pacioli (mais ce n'est sans doute pas le premier) décrit le principe et l'applique à un équipage comprenant des juifs et des chrétiens. Pour des raisons impérieuses de survie, les marins procèdent à un choix supposé aléatoire de victimes qui sont jetées à la mer. Bien sûr, c'est toujours des membres de la même communauté religieuse qui sont désignés par le sort ("De giudei Chri'ani in diversi modi et regole a farne quanti si vuole", De Viribus Quantitatis, Bologne, Bibliothèque universitaire, Cod. 250, fol. 99r-102r). On retrouve ensuite le principe tout au long des siècles. En 1626 en France, il s'agit d'un des premiers problèmes mathématiques que Leurechon pose dans son ouvrage... avec des chrétiens et des Turcs. Bien entendu, le capitaine chrétien s'arrange pour jeter à la mer tous les Turcs ("Disposer autant d'hommes ou d'autres choses qu'on voudra, en telle sorte que rejetant toujours d'ordre le 6, 9, 10 ou le tantième qu'on voudra, jusqu'à un certain nombre, restent seulement ceux qu'il vous plaira", Récréation mathématique, Pont-à-Mousson, 1626, p. 7). En 1650 en Egypte, Ahmad al-Qalyoubi transpose le problème à un équipage de musulmans et de polythéistes. Ces derniers font les frais de la ruse mathématique du capitaine. L'ordre dans lequel les personnes doivent être disposées au départ est joliment déduit d'un court poème en arabe ("Comment choisir une victime", Le Fantastique et le quotidien, trad. R. Khawam, Paris, 1981, p. 109). En 1733 en Espagne, Pablo Minguet dissimule à peine la connotation du tour en mettant sur un bateau des chevaux blancs et noirs. Les chevaux noirs tombent à l'eau ("Juego de hacer con naipes un navio cargardo con treinta cavallos, quince de blancos, y quince de negros, y contando el numero de nueve, hacer que todos los negros vayan al mar", Engaños a ojos vistas, Madrid, vers 1733 p. 152). Enfin, Carlo Antonio en 1759 remet les pieds dans le plat avec les chrétiens et les Turcs ("Quinze Chrétiens & quinze Turcs se trouvent sur mer dans un même vaisseau", Trésor des jeux, Genève, 1759, p. 92), tandis que Guyot en 1769 édulcore définitivement le tout avec des soldats déserteurs à punir ("Disposer trente soldats qui ont déserté & dont quinze doivent être punis, de manière cependant qu'on en puisse sauver quinze à son choix en les comptant de suite, & rejettant toujours le neuvième", Nouvelles récréations physiques et mathématiques, vol. 2, Paris, 1769, p. 229). Tout ça pour dire que quand le Professeur Hoffmann décrit le même principe en 1890 pour faire sortir les cartes au fur et à mesure de l'épellation de leur valeur ("The 'Spelling' Trick", More Magic, Londres, 1890, p. 31), le tour est certes lavé de tout soupçon raciste, mais il manque aussi cruellement d'épaisseur dramatique... ne parlons pas d'un gars qui reprendrait cet héritage multiséculaire et chargé de sens pour faire apparaître des souris, des têtes de clown et des étoiles sur des cartes jumbo... p. Modifié 1 octobre 2012 par Plick Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Eric DUBS Publié le 1 octobre 2012 Partager ce message Publié le 1 octobre 2012 Citer Circulez ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bill Publié le 1 octobre 2012 Auteur Partager ce message Publié le 1 octobre 2012 Mille mercis Plick. Passionnant !!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Guillaume FOUCHER Publié le 5 octobre 2012 Partager ce message Publié le 5 octobre 2012 merci plick j'ai vu la version avec les verres d'alcool. c'est plutôt drôle. le spectateur tombant à chaque fois sur le verre de jus d'orange et se retrouvant avec l'addition à la fin. cela dit l'effet manque cruellement d'interactivité, les alcools étant épelés dans un ordre précis choisi par le magicien. mais j'ai réfléchi à obtenir un effet bien meilleur : le spectateur choisit ce qu'il veut : tombe sur la carte "jus d'orange" et le magicien épelant à son tour tombe sur l'alcool choisi ! le tour ne devient plus vraiment automatique : utilisation de deux cartes "jus d'orange" (une étant empalmée à la fin), LD, filage, selon les choix, mélange classificateur (avant le choix du spectateur!), et un gros effort de mémoire pour retenir ce qu'il faut faire selon les cas. bref pas simple du tout, et je n'ai pas encore réussi à couvrir tous les cas possibles. mais j'y travaille... Citer Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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