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La Cause Animale


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le bien-être animal est un sujet ennuyeux à mourir. une vache a plus d'espace vital qu'un étudiant, quand est-ce qu'on se décidera à parler de bien-être humain?

et je ne vois pas dans quelle mesure on pourrait parler de "droit des animaux". des droits impliquent des devoirs et ils n'en ont pas.

Tu plaisantes, j'espère ?

Etant donné que, comme le disait Kristo, l'homme est un animal, il est logique qu'il y ait droit des animaux, non ?

Impliquant évidemment des devoirs. mdr

Quant aux Droits de l'Homme, ils sont alors nuls et non avenus, puisque l'Homme est animal. La cause animale devrait donc inclure l'homme lui-même, avec les mêmes cohérences d'action et de protection. Mais il n'en est rien.

En effet, à l'heure actuelle, l'animalité de la société humaine tend, à mon sens, à se développer au détriment de son humanité. Illustrons cela avec quelques passages de la déclaration des droits de l'homme...

Article premier

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Si le postulat initial est évidemment vrai, le réel ne l'est plus. Chacun pense à sa gueule, et oublie d'aller au-delà de l'être. L'autre, le petit, le faible, le vieux... n'intéressent plus, ce qui signifie qu'il est difficile de grandir en humanité et de pousser l'Homme à la perfection du bien commun. Par voie de conséquence, si l'humanité de l'homme décroit, son animalité croît.

Article 2

1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

Faux. Si ce postulat est fondé dans une société pleinement humaine, ce n'est plus actuellement le cas : en fonction de la communauté dont tu dépends au détriment d'une communauté humaine qui prévaut, la situation devant la loi est effectivement différente. Et si ton opinion n'est pas conforme à l'opinion ambiante, tu es voué aux gémonies devant l'inquisition moderne.

Article 3

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Le décalage est en train de se faire. La liberté s'efface peu à peu devant des droits communautaires, des droits idéologiques, ... qui ne sont que fruits de l'individualisme. Un glissement des mots et des concepts efface l'ensemble de cet article.

Désormais, en ce qui concerne la vie, nous sommes sur une version qui s'approcherait de "Tout individu a droit à la mort (dans la dignité).

A la liberté se substitue la libération, se dédouanant des devoirs mais réclamant des droits individuels exclusifs annihilant la liberté humaine impliquant quant à elle droits et devoirs face à soi-même, face à l'autre et face à la société.

A la sûreté de sa personne se substitue la sécurité de la personne, découlant sur le tout sécuritaire et le contrôle global des libertés.

Or, l'un des propre de l'homme est la liberté. L'usage de la liberté impliquant notre relation à l'autre en humanité, la suppression de la liberté place donc l'homme au niveau de l'animal. Je vous renvoie aux divers philosophes qui ont travaillé sur ce sujet pour développer mon postulat.

Article 4

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Le devoir de mémoire, s'il est utile pour se rappeler ce qui fut fait et qui ne doit pas se renouveler et est essentiel pour les générations, peut aussi provoquer une aliénation. Ici, chacun voit l'esclavage comme traite d'être humains. Mais l'esclavage peut être autre. Si l'aliénation des libertés est effective, l'esclavage en découle. A ce jour, les divers formes d'esclavages existent, y compris en France. La servitude se fait au profit d'une classe qui se maintient au pouvoir et nous en sommes, consciemment ou non, victimes.

Article 5

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Faux.. Il suffit de voir l'état des prisons pour simplement illustrer la chose.

Article 6

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Faux. Je ne développerai pas ici mais disons simplement que certains traités sont ignorés au détriment du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Article 7

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Faux. Je vous renvoie à l'article premier.

etc...

Si l'humain l'est pleinement, il traitera les animaux avec justice, sans avoir besoin de se référer à une déclaration de droits, qui sont simplement des devoirs humains face à la faune (et à la flore). Mais une société qui bafoue les droits humains derrière une vitrine pseudo-progressiste s'animalise, comme je l'ai dit plus haut. Or donc, soit la proclamation des droits des animaux est un concept idéologique, soit il est besoin de rappeler ce qu'est l'humanité à des hommes qui désormais s'ignorent et intégrent une dynamique de déshumanisation sociétale. Ce qui engendre de nombreuses questions fondamentales, qui vont bien au-delà de la cause animale.

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Quant aux Droits de l'Homme, ils sont alors nuls et non avenus, puisque l'Homme est animal.

L'homme est un animal, mais il est évident que ce n'est pas un animal comme les autres. Il a pris le dessus sur les autres, sur la majeure partie de la planète, depuis pas mal de temps.

La déclaration des droits de l'homme est tout à fait justifiée.

Il est vrai qu'elle n'est malheureusement pas respectée à la lettre sur bien des points, même dans nos pays dits démocratiques.

Or donc, soit la proclamation des droits des animaux est un concept idéologique, soit il est besoin de rappeler ce qu'est l'humanité à des hommes qui désormais s'ignorent et intégrent une dynamique de déshumanisation sociétale.

Le respect des autres, comme le respect des animaux, serait un pas contre la déshumanisation que tu évoques.

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L'homme est un animal, mais il est évident que ce n'est pas un animal comme les autres.

Qui a décidé ça ?

L'homme, qui se place au dessus des autres animaux, ne serait-ce qu'en les exploitant (leur chair, leur peau, leur travail, leur compagnie etc).

Nos frères, les autres animaux, ont-ils donné leur accord ?

Evidemment non.

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  • 3 weeks plus tard...
Laurent Berthod bien entendu attaque Singer sur divers points mais il est bien embêté de ce que Singer soit « enseignant dans une grande université américaine parmi les plus prestigieuses » et « qu'une revue comme La Recherche manifeste assez régulièrement de l'intérêt pour ses idées et lui offre ses colonnes pour les exprimer ». Comme quoi des individus influents ou de valeur ne partagent pas les idées de Berthod ;) . Autre source d’indignation pour l’auteur de l’article : que le projet « grands singes » soit soutenu par des intellectuels comme Edgar Morin.

singesavecoolads1012040.jpg

***

Chasse au lapin avec des serpents :

[video:youtube]

***

Les serpents aussi ont des prédateurs naturels, exemple :

[video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=LEAGxQqC6hI

Le ratel ou zorille du Cap (Mellivora capensis) :

Les ratels supportent certains venins mortels ou dangereux pour l’homme, comme celui des vipères heurtantes, des cobras du Cap ou des scorpions. Sa peau dure est insensible aux morsures, aux piqûres de guêpes ou aux piquants de porc-épic. Sa peau est également si flasque que lorsqu’il se fait mordre au cou par un autre animal, il peut se retourner et mordre son agresseur.

les trois-quarts de ses proies sont attrapées sous terre : termites, scorpions et vers de terre, qu’il déterre facilement grâce à ses longues griffes de 4 cm. Ce qui ne l’empêche pas de s’attaquer à des proies de sa taille telles que des porc-épics ou des lièvres, et même beaucoup plus grosses que lui, comme des gnous ou des antilopes. Il n’hésitera pas à se battre avec un lion, une hyène ou un guépard pour défendre sa proie car c’est un teigneux

Un de ses mets préférés est le miel (d’où son nom, Mellivora signifiant « mangeur de miel ») et, à ce titre, il convient de signaler un des cas les plus remarquables de mutualisme. En effet, le ratel s’associe avec l’indicateur, un oiseau (ordre des Piciformes, famille des Indicatoridés) qui chante de façon spécifique et répétitive pour mener ce carnivore, en voletant bas devant lui, à un nid d’abeilles. Le ratel ainsi appâté ouvrira, au moyen de ses robustes griffes, la ruche sauvage dont il mangera la majorité du miel, laissant à l’oiseau les larves et la cire dont ce dernier n’aurait pu disposer sans cette aide appropriée.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ratel

Voir aussi : http://www.dinosoria.com/ratel.htm

***

À lire :

anthologiedethiqueanima.jpg

Anthologie d’éthique animale. Apologies des bêtes

par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Paris, PUF, septembre 2011, 424 pages

ISBN : 978-2130581390

La conduite des hommes à l’égard des animaux fait depuis toujours l’objet d’une évaluation morale par ceux d’entre nous que la souffrance indigne. La philosophie officielle en occident, qui justifie l’exploitation des bêtes pour manger, travailler, expérimenter, nous divertir et nous tenir compagnie, n’a jamais fait l’unanimité. L’éthique animale est l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux et cette anthologie est son histoire. Une contre-histoire des animaux, dans laquelle Pythagore, Vinci, Cyrano de Bergerac, Rousseau, Voltaire, Sade, Schopenhauer, Lamartine, Darwin, Wagner, Hugo, Tolstoï, Zola, Gandhi, Russell, Colette, Claudel, Yourcenar, Singer, Levi-Strauss, Derrida, Houellebecq, Onfray et beaucoup d’autres prennent position sur les droits des animaux, les devoirs de l’homme à leur égard, le végétarisme, la chasse, l’expérimentation, la corrida, les zoos et d’autres questions théoriques et pratiques. Réunissant 180 auteurs, plus de 40 traductions et plusieurs textes inédits, ce livre de référence est la première et la seule anthologie francophone sur le statut moral des animaux.
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"... ce livre de référence est la première et la seule anthologie francophone sur le statut moral des animaux."

Ouais bof, dans le genre gros pavé sur le sujet il y avait aussi celui-là :

http://www.amazon.fr/Si-lions-pouvaient-parler-condition/dp/2070737098

Et bien d'autres de moindres format (par exemple : http://www.amazon.fr/Lanimal-est-il-personne-Yves-Christen/dp/2081224879/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1363455514&sr=1-3).

Mais je ne doute pas que celui-ci soit aussi très intéressant.

Melvin

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Ouais bof, dans le genre gros pavé sur le sujet il y avait aussi celui-là : http://www.amazon.fr/Si-lions-pouvaient-parler-condition/dp/2070737098

En effet.

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Si les lions pouvaient parler Essais sur la condition animale

sous la direction de Boris Cyrulnik

Ce même Boris Cyrulnik qui a écrit :

« Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires… ».

On n’aime pas trop se le faire rappeler, mais l’être humain est d’abord et avant tout un mammifère. Aussi, une plus grande connaissance du monde animal peut conduire à une meilleure compréhension des drôles de singes que nous sommes.

Neurologue et psychiatre, Boris Cyrulnik a eu l’idée, il y a de ça plusieurs années, d’appliquer à l’étude de l’espèce humaine les principes de l’éthologie (la science des comportements des espèces animales dans leur milieu naturel). Ce qui lui a permis de jeter un nouvel éclairage sur les comportements humains.

Dans Si les lions pouvaient parler, Cyrulnik a réuni une impressionnante somme d’écrits consacrés à la condition animale. L’ouvrage laisse la parole à une vaste panoplie de spécialistes issus de tous les horizons: vétérinaires, anthropologues, historiens, archéologues, etc. On y croise également quelques écrivains, de La Fontaine à George Orwell, en passant par Jack London et Hugo. Ainsi se déploie, au fil des pages, une vaste mosaïque d’idées et de données composant un étonnant portrait de la diversité des relations que l’homme entretient avec les animaux.

D’un texte à l’autre, nous sommes conduits à nous poser un joli lot de questions passablement dérangeantes sur l’intelligence et le langage des animaux, sur la place qu’ils occupent dans nos sociétés et nos cultures, sur ce qui fait que certaines espèces nous semblent si attachantes, et d’autres, si repoussantes.

Chose certaine, après avoir parcouru Si les lions pouvaient parler, personne ne regardera plus jamais son chat ou son chien de la même façon. Éd. Gallimard, coll. Quarto, 1998, 1534 p.

Source : http://voir.ca/livres/1998/08/19/si-les-lions-pouvaient-parler-essais-sur-la-condition-animale/

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