Gérard BAKNER

"Bébel va encore plus loin dans son raisonnement en voulant éclipser totalement le magicien tout comme le marionnettiste le fait avec sa marionnette." Comme j'aime lire ça !

On peut retirer le ticket "1" (et donc présenter le tour qu'avec cinq tickets) à condition de savoir si le spectateur a pensé à un nombre pair ou impair. Ca peut être le cas, si on présente le tour à deux spectateurs différents : le premier pensera à un nombre pair et le second à un nombre impair (sous prétexte qu'ils ne pensent pas au même nombre). Routine : demandez à un premier spectateur de penser à un nombre de 1 à 60.Présentez les 5 tickets et déterminez le nombre choisi. Demandez au spectateur s'il a pensé à un nombre pair ou impair (si impair, ajoutez 1 au nombre trouvé). Ne révélez pas le nombre tout de suite. Demandez à un deuxième spectateur de penser à un nombre pair (si le premier a pensé à un nombre impair et inversement). Annoncez les deux nombres pensés.

Attention, c'est du lourd ! Si vous additionnez les quatre chiffres du numéro 6097 (sur la tranche du livre) vous obtenez 22. Soit réduit à un chiffre : 2+2 = 4 Soit exactement le nombre de lettres du nom de l'auteur !!!!! Dingue, non ? Voilà... C'est cadeau !

Il existe un certain nombre de mots (premier mot des pages paires) dont les lettres font partie du titre du roman, comme MISE, MAIS, BRAS. Un coup d'éponge sur l'ardoise et le titre peut se transformer pour révéler le mot "choisi". Ou (dans une version scène) un tableau avec des lettres magnétiques. Concentration... certaines lettres tombent au sol, laissant celles qui vont pouvoir s'assembler pour constituer le mot choisi. Un peu dans le style de ce que j'avais conçu (avec Philippe Day) pour Eric Antoine dans Vivement Dimanche Prochain (France 2), invité Bernard Pivot. Sauf qu'ici, c'est encore mieux car on n'utilise pas des lettres en vrac sur le tableau mais le titre du roman.

Joli ! Trés joli !

Page 140, il y a un truc amusant à faire : prendre la position décrite sur la première ligne tout en réfléchissant. Vous n'aurez rien à écrire... Le spectateur comprendra et sourira Le texte pourrait être : "Je ne vois pas. Ca ne fait rien, on va choisir un autre mot..." Quand vous aurez quitté la table, probable que les autres spectateurs demandent au premier pourquoi il a souri à ce moment là ? Vous aurez ainsi un climax de plus alors que vous ne serez plus là.

Page 288, on a de la chance : le premier mot de la page est Marius (celui du paragraphe) et non Marbre (qui est celui du titre). Les deux mots ont le même nombre de lettres (6) et les trois premières sont les mêmes (MAR). De quoi deviner deux mots pour le prix d'un (et en y ajoutant ce petit quelque chose en plus qui fait que le public pensera que vous voyez vraiment la page). PS : attention, il y a d'autres pages qui commence par un titre. Ce n'est pas un problème (c'est même un avantage) car vous allez pouvoir donner une information supplémentaire (présence d'un titre sur la page).

Je n'attaque personne... j'explique (ou plutôt j'essaie d'expliquer) à la dame...

S'attribuer une routine : voilà un sujet qui devrait être débattu et qui s'avérerait oh combien passionnant !

C'est surtout déconstruire la scénarisation parfaite de la routine. Mais je m'en fout... tu fais ce que tu veux (tu peux même faire trois forçages identiques de suite pendant que tu y es)...

Pour ma part, je ne nuancerai pas mes propos : C'est une ânerie que de dire : "Dessiner l'objet ambigramme". L'utilisation d'un mot ambigramme dans un book test est une idée géniale et novatrice. S'en priver pour faire un banal dessin est un non-sens (il y a multitude d'autres BT qui permettent de faire cela et plutôt bien). Je le répète le BT d'Yves est un bijou. Le transformer pour en faire un bijou de pacotille est une aberration.

« CLOSE-UP BOOK TEST » d’YVES DOUMERGUE Il y a des créateurs en magie dont je suis fan. Yves est un de ceux-là. Sa magie est intelligente, forte et toujours très bien construite. Close-up book test est un de mes meilleurs books test que j’ai lu. Certes, j’ai trouvé des choses intéressantes dans d’autres books test mais la construction générale de celui-ci est parfaite. Un livre, une ardoise, une craie et éventuellement un dictionnaire. Deux possibilités pour terminer sa prestation: dictionnaire ou mobile du (des) spectateur(s). Les deux se valent mais ma préférence va au mobile. Vous allez deviner 3 mots. Le premier sera écrit sur l’ardoise (effet fort, rapide et direct). Le deuxième vous permettra un faux échec: vous devinerez (dans un premier temps) le nombre de lettres du mot et deux de ces lettres. Plus tard (et cette idée est génialissime !) vous montrerez que votre erreur n'en était pas une. Le troisième sera deviné grâce au dictionnaire (ou au portable du spectateur). Le quatrième… ben c’est la conclusion du deuxième. Chacune des divinations est différente d’abord dans la façon dont le mot est choisi et ensuite dans la façon dont il est révélé. SVP, n’essayez pas dessiner le mot. Ce book test n’est pas fait pour ça. SVP, n’essayez pas de deviner le mot avec un jeu alphabétique. Ce book test n’est pas fait pour ça. Le choix du troisième mot doit préciser d’éviter les noms propres. L’astuce mnémotechnique pour associer les 20 mots à un nombre de quatre chiffres est particulièrement bien trouvée. On peut facilement la réutiliser dans d’autres routines. Ce book test est un outil qui a été forgé avec précision. Un travail d’orfèvrerie. Un bijou. La p’tite surprise : "Victor H. utilisait la magie des mots, je souhaite du succès à tous les futurs magiciens qui apporteront leur propre magie à travers cet ouvrage." Nicolas H. PS : Nicolas m'a dit qu'il était particulièrement fier qu'un roman de son illustre aïeul soit mis en valeur par des magiciens dans leurs spectacles.

Je termine mon compte-rendu et je vous promet une belle, une très très belle surprise. J'ai averti Yves de cette surprise, voilà ce qu'il m'a répondu : "Enormous ! C'est vraiment un truc de dingue ! Merci !" PS : ce n'est pas un effet magique de plus. C'est autre chose...

Reçu. Que dire ? C'est génialissime ! Tout y est. Plus, ça serait trop. Je vous prépare un p'tit CR...

Pas encore eu le temps de retirer le BT d'Yves à mon bureau de poste. Mais je ne me fais pas de soucis. Tout ce que propose Yves est toujours excellent et intelligent.

Pour un numéro complet, le must (en magie de salon) serait ceci :

Pour une télé, j'avais choisi ce lieu :

Deux exemples de final possible pour un book test mis en scène : Révélations du mot choisi, à partir des autres livres (non choisis)...

Salon, close-up ou scène... On s'en fout un peu...

Apparemment en tapant "Disdéri" sur Google images, on peut s'apercevoir que la table sur laquelle s'appuie Robert-Houdin a été utilisée dans une multitude de photographies (la chaise, elle, un peu moins).

Pour rappel, ces quatre photos ont été prises chez Disdéri photographe au 8 boulevard des italiens (même adresse que le Théâtre Robert-Houdin).

Bla bla bla.... Ne vous inquiétez pas la magie se porte bien. Elle évolue, c'est tout.

Même table, même chaise sur ces quatre photos faites dans l'atelier du photographe Disderi. L'impératrice Eugenie, le compositeur Guiseppe Verdi et le magicien Robert-Houdin.