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Christian GIRARD

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Tout ce qui a été publié par Christian GIRARD

  1. Salut Dr Ben Tu trouveras ton bonheur ici: Triomphe Bye CG
  2. Bonjour Loïc Cette façon de transformer une carte est de Daryl. Il s'agit d'une méthode EXTRAORDINNAIRE, non seulement pour l'impact qu'elle a sur le public, mais dans sa construction elle-même qui est d'une grande intelligence. Il s'agit de l'une des plus troublantes révélations que je connaisse, pour des raisons que je n'ai pas le temps de développer maintenant. Tu as bien fait bien de te pencher sur cette question: un trésor est maintenant entre tes mains! C.G.
  3. KHRONOS PROJECTOR C.G.
  4. Visitez ce "jeune" site prometteur: Magie Bourgogne CG
  5. Vous vous demandez ce qu’est un tératograde gymnophile ? Alors, cette page du site de Nicolas Graner est faite pour vous. Avis aux amateurs de l’OuLiPo … Lexicogène Remarque : certaines définitions proposées ne sont pas uniques; testez en cliquant à nouveau sur « Définir ». Notez que les principes d’hybridations et autres associations forcées sont un puissant moteur de création. Essayez d’imaginer ce que pourrait être une carte ambitieuse Bobo, un enclavement à la saillie externe, un faux nœud Rumba , un saut de coupe au F.P. , une lévitation Elmsley, une corde coupée au lapping, une prédiction Okito, … CG
  6. LE MENTALISTE PSYCHOPATHE Bonjour Je n’interviens plus très souvent sur ce forum, mais cette fois-ci l’info me semble suffisamment susceptible d’éveiller l’intérêt des plus attentifs à ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler les tours « KILLER ». Ayant le plaisir de faire partie de l’équipe chargé des corrections de l’Illusionniste, la revue magique du CFI, j’ai eu la primeur de lire l’explication de l’un des effets les plus incompréhensibles (au niveau de la méthode bien sûr !) que j’aie vu depuis longtemps. Une fois n’est pas coutume, je vais essayer d’être bref… Une spectatrice choisit librement une boîte parmi SIX : malheureusement, sa boîte est vide, les cinq autres contiennent toutes un billet de 50 euros . L’effet – même s’il est un tantinet castrateur pour le spectateur malchanceux – se déroule dans des conditions du type de celles que Sanvert qualifie généralement de CONDITIONS DE LABORATOIRE ! C’est simple, c’est net, c’est clair. Les boîtes sont isolées de tout contact durant le déroulement de la présentation. Le public ne les perd JAMAIS de vue. Il n’y a aucune magouille technique, aucune ambiguïté méthodologique, aucune sortie multiple . Les boîtes sont de bêtes boîtes communes et standard : boîte à fromage, boîte de thé, boîte de caramel de cuisine… Elles sont suspendues par de simples bouts de ficelle à un portique en tube PVC tout ce qu’il y a de plus basique, au look brinquebalant, un peu comme un portique de balançoire (mais en plus petit, évidemment). Difficile d’imaginer une structure plus toc ni un look si anticonformiste (quand on sait les moyens mis en œuvre pour réaliser certaines illusions). Juste 6 boîtes qui pendouillent chacune au bout de leur fil ! Le choix du spectateur est libre : il tombera sur la seule boîte vide ! Mais comment ? Pas de change, pas de tirage, pas de détournement d’attention : et quand on ouvre les boîtes, pas de double-fond : elles sont normales ! De quoi s’arracher les cheveux. Il n’y a rien à voir, on choisit une boîte, on se plante ! A coup sûr ! A qui doit-on ce chef-d’œuvre ? A HUGO, le mentaliste psychopathe, le ballooner qui sculpte la tête de Max Maven avec ses ballons! Et comme il lit ce forum, je le félicite publiquement pour cette création diabolique . Ces dernières années, c’est parmi les tours que j’ai vus l’effet pour lequel je n’avais aucune idée du moindre bout de solution… A paraître dans le prochain numéro de l’Illusionniste . Selon mes infos, il devrait arriver dans les boîtes aux lettres des abonnés sous peu. Cordialement Christian GIRARD 17 novembre 2004
  7. Les magiciens inventent des techniques pour contrôler des cartes, d’autres s’initient à l’Art du Thé, certains collectionnent les boîtes de camembert… Laissez-moi vous présenter aujourd’hui, sur le forum de VM, après les techniques pour briquets Zippo, les éventails de Flourishman, les fioritures pour stylos, les collections de tarots de cartes, les délires Oulipiens, les images réversibles de Scott Kim et autres sites remarquables : la FFGF ! De quoi s’agit-il ? Tout simplement de la Fédération Française des Gobeurs de Flamby. Dont l'ancien site ouvrait une page détaillant les 23 techniques officielles du gobage de Flamby et quelques161 proposées par les membres. Nous connaissions déjà les deux méthodes permettant de couper magiquement des Flamby apparemment sans contact ; voilà qui devrait en divertir quelques-uns parmi vous, et peut-être stimuler la créativité… Pourquoi pas ? Bye CG
  8. Magie Médiévale Le magicien NEMO joue son spectacle au Cabaret Sauvage le 07 Avril à 14 h et le 28 Avril à 15 h. Comme il nous le dit lui-même par mail privé, « (…) Il y a 500 places à remplir. Sans vous, ça va être dur. Alors venez, parlez-en, diffusez le message (…) » Voilà qui est fait, et avec plaisir ! Le Cabaret Sauvage 59 Bd MacDonald 75019 Paris M° Porte de la Villette Réservations : 01 43 43 86 46 Le site de Nemo : http://www.kroazhent.com/nemo Bonne chance pour ton spectacle, Nemo. Christian
  9. -Salon du livre et papiers anciens, Espace Champerret Paris 17e du 19 au 29 février 2004 « Thème mis à l’honneur pour cette 54e édition : LA MAGIE » avec une expo organisée par le Musée de la Magie. -Samedi 28 février, congrès du CFI (l’association courageuse qui a failli couler pour cause de procès, vous savez ?). La présentation du gala semble assurée par Nino Montaldo et Diego Stirman, les fabuleux clowns que vous connaissez si vous allez au Radeau… A noter : la revue du CFI, L’Illusionniste, vient de paraître. Il s’agit d’un spécial Duraty. Le précédent numéro était un spécial Bebel avec en plus un petit livret offert aux membres en hommage à Pierre Jacques, une nouvelle écrite par Yvan Laplaud. CG
  10. Parution du numéro 3. Dans les titres de couverture, « Le scandale de M6 : la chaîne a trompé ses téléspectateurs en faisant passer l’illusionniste Gary Kurtz pour un magicien aux pouvoirs surnaturels. Une « escroquerie » selon Gérard Majax que nous dénonçons à travers un dossier accablant » Ce numéro contient un article de 5 pages consacré à Kurtz, dont une interview de Majax, une longue citation de l’intervention de Fabrice (Fabrice Delauré, que je salue au passage), ainsi que le témoignage d’Audrey Schneuwly (la jeune femme sur qui a porté la prédiction de Gary Kurtz dans la scène du bar) qui dit, à propos de « la chaîne et de la production qui ont manipulé les images » : « Il faudrait arrêter d’abrutir les gens avec du vent et plutôt leur présenter des personnes qui ont un réel savoir ou de vraies compétences. Ça, se serait intelligent ! » Vous aurez droit à l’explication détaillé du travail en pré-show utilisé pour l’occasion… Ce numéro contient également une intervention de Broch qui commercialise « Astronomic Zodiac », un objet [censuré]çu pour calculer mécaniquement (et facilement) votre véritable signe du zodiaque, c'est-à-dire celui tenant compte de la précession des équinoxes. Certains d’entre vous apprendront qu’ils sont nés sous le treizième signe… Pour terminer, je signale un article de 3 pages intitulé « Devenez sorcier ! » qui constitue ce que certains vont appeler du débinage en règle, puisqu’il s’agit de tours de cartes et pièces expliqués photos à l’appui, et dont je n’ai pu trouver l’auteur mais qui bosse quand même avec des Jerry’s Nuggets ! Y sont décrit des principes comme la carte à l’œil, le temps d’avance, etc. Ne sont pas oubliés des détails de présentation afin de crédibiliser les expériences (comme le fait de commettre de petites erreurs en mentalisme), ni même une série de thèmes afin d’habiller vos tours, sous le titre « La légende ». Un véritable petit cours de magie ! Notez qu’il sera difficile de les attaquer sur ce point-là puisque, hélas, Gary Kurtz a fait très exactement la même chose à une plus vaste échelle dans son passage sur M6 en révélant le principe des cartes asymétriques et les différences de bordure des cartes, et que cela n’a pas semblé émouvoir la confrérie magique… Christian Girard
  11. Village JouéClub, le plus grand magasin de jouets de Paris « 2000 mètres carrés de jouet en plein cœur de la capitale » ! 3/5 Boulevard des Italiens 75002 Du Lundi au Samedi de 10 h à 20 h Métro Richelieu Drouot Puisque de ce sujet il a été disputé sur le forum, sachez que vous trouverez, pas loin des casse-tête, les cartes Dany Lari au rayon boîtes de magie. Souvenir : un démonstrateur ayant du mal à faire comprendre à une maman qu’il est difficile de trouver un tour faisable par un enfant de 3 ans. Prévoyez quelques heures pour déambuler dans cet espace sur deux niveaux dans lequel vous devriez trouver quelques babioles sympa (exemple : le fabuleux – mais cher - jeu de construction Géomag . Fort de son succès, il se retrouve maintenant en confrontation avec des concurrents qui surfent sur la vague). Par contre, impossible de dénicher les DVD proposés par Otto… CG
  12. Reprise du spectacle jusqu'au Dimanche 04 Janvier 2004. Consultez les détails dans la rubrique AGENDA. CG
  13. Science Extrême n°2 est paru. Sommaire rapide Page 12. A propos de Gary Kurtz : « (…) Il joue la carte de l’ambiguïté mais ses confrères magiciens acclament ce qu’ils savent être des illusions savamment préparées. Surfer sur la vague du mensonge en se prêtant des pouvoirs paranormaux n’a pourtant pas réussi à un autre vrai-faux sujet ‘‘psi ’’ : un tordeur de petites cuillères du nom de Uri Geller (…) ». A méditer ? Une quinzaine de page sur l’assassinat de J.F. Kennedy. Une quinzaine de pages sur les maisons hantées et les fantômes. Un très intéressant article de Laurent Puech à propos d’une analyse sceptique de Marco Bélanger. Sont énumérées les différentes explications possibles relatives aux liens troublants qui existent entre le naufrage du Titanic et le livre de l’auteur américain Morgan Robertson décrivant plus d’une dizaine d’années plus tôt le naufrage du TITAN des suites d’une collision avec un iceberg ! La rubrique à Broch : « La béquille psychologique qu’est la croyance semble apporter à l’individu plus de « bénéfices » que de « coûts ». Qui pourrait alors s’arroger le droit de retirer cette béquille s’il ne peut offrir la marche à l’individu en question ? » CG
  14. Publi-information et autres fariboles Souvenirs du cirque Eloize Une trapéziste s’adresse au public, sans arrêter de se balancer. Le micro-cravate amplifie sa respiration, ce qui nous permet– c’est assez rare – d’être confronté en direct à l’effort de l’acrobate, de suivre le rythme de ses halètements, de stopper notre propre respiration lorsqu’elle l’interrompt elle-même lors de simulacres de chutes… A voir ! (Dommage, c’est fini !) Souvenir de Bébel au Caveau de la Bolée Dans un cadre intime, s’asseoir au sous-sol du caveau en un quasi tête-à-tête avec l’un des plus brillants cartomanes d’aujourd’hui. Publicité : le prix est de 15 euros, la boisson est comprise. Offre d’emploi : si vous avez un spectacle à présenter et que le lundi soir vous agrée, adressez-vous à la patronne et proposez-lui votre numéro en première partie de soirée, la tranche horaire est ouverte. Souvenirs du spectacle de Philippe Genty Que dire puisque l’on sait parfaitement à quoi s’attendre d’un tel artiste. Des moments inoubliables, des tableaux oniriques percutants… Pas de longs commentaires pour Genty dont les spectacles devraient être une priorité pour les magiciens. Ne ratez pas le prochain ! A noter : j’ai plusieurs fois lu dans ce forum des questions relatives aux musiques de spectacles. Pour celui-ci, le compositeur est René Aubry qui produit des musiques complètement oxygénantes dans la purée de pois ambiante. Ecoutez par exemple ce qu’il a composé antérieurement, comme « Invité sur la Terre »; un résumé de la liste des instruments utilisés devrait vous donner un aperçu de l’atmosphère potentielle : accordéon, trompettes, guitare, mandoline, harmonica, clavier, clarinette basse, percussions, violon, trombone, tuba, banjoline, … Souvenirs de « Vision Nocturne » C’est « Plume » qui avait porté dans le forum l’info sur le spectacle de Genty. Je l’y ai rencontré par hasard, pouvant ainsi mettre un visage là où il n’y avait qu’un pseudo. Plume m’a gentiment invité à son propre spectacle. Constat : A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE. Si vous voulez voir un bon numéro de lumière noire vraiment pas poussiéreux, courrez au théâtre Clavel (réservations : 01 42 38 22 58). Pour un prix ridicule à pleurer (6 euros), vous aurez droit à 45 minutes de visions étranges : créatures luminescentes déjantées en forme de chenilles, marionnettes « fluo », objets géométriques mouvants, cartons vivants … (Message perso : CAMILLE, va là-bas jeter un coup d’œil, ça devrait te plaire.) Théâtre Clavel 3, rue Clavel 75019 Paris Métro Pyrénées Tous les samedis à 16h30 Tous les dimanches à 16H00 Tous les mercredis à 10h00 Souvenirs de « Ciel ! Mon Feydeau » Et oui, encore de la pub sur le forum, et pour un spectacle qui n’a pour le coup rien en commun avec la magie. Il s’agit d’une adaptation du Dindon de Feydeau (pièce par ailleurs programmée deux fois cette semaine sur les chaînes publiques ! mais dans des versions plus, comment dire ?... plus « classiques »). L’adaptatrice Anthéa Sogno assure aussi la mise en scène et joue l’un des rôles principaux. Pour le coup, moi qui suis plutôt porté sur le théâtre de Pina Bausch ou de Jérôme Deschamps, j’ai été conquis par une pièce de boulevard qui me semblait a priori à l’antithèse de mes intérêts. Faut dire qu’ Anthéa est ma voisine, ce qui fait que j’ai droit à toutes les répétitions à travers le mur de la maison : je suis devenu le spécialiste de la querelle de couple et du malentendu, de l’amant dans le placard, des hurlements hystériques des femmes trompées et des maris cocus. Après les désillusions de Matrix II, cette pièce de Georges Feydeau m’a fait rire comme du Tex Avery. Comme j’ai été invité, j’en fais la pub. Notez qu’à la fin du spectacle est distribué un carton permettant d’obtenir une place gratuite pour toute place achetée. Et oui, c’est comme ça qu’on rempli les théâtres ! Réservations au 01 48 07 52 07 Salle : Comédie Bastille 5, rue Nicolas Appert 75011 Paris Métro : Richard Lenoir / Chemin Vert J’ai également été invité au spectacle d’Edernac, mais cela tombait malheureusement pile sur une date déjà prise de mon agenda. Je suis preneur pour toute proposition pour une nouvelle place gratuite. A noter : Edernac était l’invité des Amis de la Magie, le mois dernier. Pub : pour s’inscrire au club de Pierre Jacques, voir dans la rubrique clubs/cours de Virtualmagie. Souvenirs de la conférence d’Eddie O’Shaughnessy, chez Guy Lore (Paris Magic). Une place gratuite à toute personne pouvant prononcer correctement le nom du conférencier. CR : Un nouveau grand classique de l’impromptu : la pièce (empruntée si besoin) qui passe deux fois de suite à travers la base d’un verre (non truqué). + Les pièces à travers la table debout (sans l’utilisation du giron, quoi). Pub : DVD en vente chez Rhodmagic. Publi-information : la Monnaie de Paris édite tout un attirail de médailles et autres babioles du même acabit qui pourraient intéresser les magiciens. Exemple, l’anneau (reproduction exacte, mais les pouvoirs maléfiques en moins) du Seigneur de Anneaux. Plus récemment, des médailles sur les contes : La belle au bois dormant, Alice au pays des merveilles, etc. Quelques pièces étonnantes comme celle de 1,5 euro ! Voir ici : http://www.monnaiedeparis.fr/ Finalement, c’est assez sympa la publi-information, non C.G.
  15. Hello Seb Très drôle effectivement ! L’un des photomontages - Blaine torse nu sur la lune - est exactement le plan rapproché idéal permettant de voir une « illusion » créée par la NASA. Lorsque les américains décidèrent d’envoyer Armstrong (sans bicyclette ni trompette ) faire « un bond de géant pour l’humanité », il fallu répondre à un problème tout simple lié à l’absence d’atmosphère : impossible de voir le drapeau national agité par une brise légère ! La solution fut une tige horizontale qui donne cette illusion d’un drapeau flottant aux vents. Un gimmick, quoi !… CG [ 24. Octobre 2003, 12:25: Message édité par : Christian Girard ]
  16. Hello Frantz. Je te cite : « Certains ont cette faculté d'imagination que d'autres n'auront jamais... » Je n’aurais pas dit mieux ! Je suis continuellement confronté par mes activités professionnelles à la différence profonde qu’il existe d’un individu à l’autre quant à la capacité d’exploiter les informations que je communique. Le potentiel créatif d’un individu se jauge pratiquement dès les premières minutes de cours : l’un, studieux mais passif, va assimiler les données et les conseils en prenant soin de les restituer ensuite à l’identique. L’autre, curieux, va essayer d’intervertir les termes d’une proposition (un exemple, et ne prenant comme point de départ que ce qui peut se présenter comme de plus basique : si l’on apprend deux accords à la guitare, que se passe-t-il en les jouant dans l’ordre contraire de ce qui a été proposé ? Obtient-on toujours un résultat musicalement cohérent ? Si oui, pourquoi ? Est-ce que ça marche pour tous les accords ? Et avec trois accords, est-ce que ça fonctionne encore ? Et si ça ne marche pas, y a-t-il une solution pour obtenir quand même un résultat valable ? Et qu’est-ce qui fait que ce que je suis en train de jouer sonne si mal alors que celui qui est en face de moi semble faire la même chose et que ça sonne si bien ? Etc.). Notez le positionnement de mon propos qui est : la capacité créatrice a certainement quelques chose à voir avec la curiosité, et donc avec la faculté qu’on aura de poser ou pas des questions, bonnes ou mauvaises (la question de savoir « Qu’est-ce qui provoque la curiosité ? » sera peut-être un autre sujet du forum ?). Et comme les remarques pertinentes ne viennent jamais seules, je cite Alx : « Il faut consacrer du temps à la création. Il n'y a pas d'autre solution, inutile de chercher un raccourci : tu ne le trouveras jamais » car effectivement et malgré tout le potentiel d’un individu, il est nécessaire de disposer de ce trésor qu’est le temps, un des plus précieux d’ailleurs que l’on puisse trouver en ce bas monde (quelques minutes avant de mourir, vous comprendrez à quel point !). Notez que je n’ai fait pour l’instant qu’aborder le problème de la création INDIVIDUELLE, c'est-à-dire celle qui consiste à inventer des choses nouvelles POUR SOI, ce qui me semble déjà beaucoup et louable. Je ne rentrerai pas ici dans le cadre d’un débat sur ce qui serait de la « VRAIE » création, de l’imitation sans le savoir, des « redécouvertes qui ne se savent pas comme telles » (voir à ce sujet mon thread sur le forum, intitulé « Les nains et les géants »), des variantes, des assemblages, des vols (avoués ou non), des copies, des extensions, des « emprunts », et autres patchworks… Et puisque l’on se pose la question de la création et qu’Einstein (Albert, pas Franck !) est très justement cité, lui qui a complètement réformé NOTRE FAÇON DE PENSER LE COSMOS ET LE TEMPS (excusez du peu : c’est quand même autre chose qu’une n-ième méthode pour une levée double non ? Et je ne parle même pas de ce qui lui a valu le prix Nobel !...), je vais me permettre de citer ce texte qui éclaire la citation de Frantz : ALBERT EINSTEIN (poète et philosophe ?) : « Quand je m’examine, et examine mes façons de penser, j’en viens presque à la conclusion que le don de l’imagination a d’avantage compté pour moi que mon aptitude à assimiler des connaissances pures. L’imagination est plus importante que la connaissance. Elle a un impact réel en recherche scientifique. La connaissance est limitée, l’imagination embrasse le monde, stimule le progrès, donne naissance à l’évolution ». J’ajoute que trop de connaissances peut s’avérer sclérosant. Il y a parfois beaucoup plus à tirer dans l’ignorance que dans le savoir. La connaissance d’un sujet suggère des voies toutes tracées. L’ignorance d’un sujet peut permettre de découvrir un nouveau chemin. LE SAVOIR NOUS ENRACINE, L’IGNORANCE OFFRE L’HYPOTHESE D’UNE VOIE OUVERTE SUR L’INCONNU (Copyright Christian Girard 2003. Poète et philosophe autodidacte). Frantz : « Il y a plein d'exercices et de techniques pour "stimuler la créativité", et pas qu'en magie !... (cf. l'Oulipo en littérature, les brainstormings en marketing, etc.). » C.G. Là, j’ai un gros cadeau (au moins pour Frantz et Arthur, mais j’en connais quelques autres qui vont adorer également). Voici l’adresse du site extrêmement riche de l’une de mes connaissances. Entre autres friandises un lien avec un l’OUGRAPO, l’OUvroir de GRAmmaire Potentielle ! http://www.fatrazie.com/ Un régal ! Site très stimulant et d’une tenue exemplaire. J’ajoute que Frantz a eut l’excellente idée de ne parler uniquement que de « stimuler la créativité », car on ne peut guère faire plus que cela : développer un potentiel qui existe déjà, des capacités latentes. Vous pourrez vous entraîner autant que vous voudrez à la course à pieds sur un cent mètres, si vous n’avez pas à la base un physique à la Carl Lewis, il n’y a aucune chance de le surpasser dans sa catégorie. Mais alors, pourquoi ne pas choisir de « l’attaquer » sur un marathon ?... Et pour ce qui est du brainstorming (en français : remue-méninges) je me souviens qu’il existe un recueil sur la créativité de Richard Bordenave, un magicien qui travaille justement dans le marketing (en français: la mercatique) qui pourrait peut-être intéresser David Vincent (dont je ne peux lire le nom sans penser aux envahisseurs). En complément, David, je vous conseille d’aller faire un saut sur le site de Duraty http://www.duraty.com/ et de cliquer sur le chapitre « La créativité » avec des réflexions de Duraty (qu’on ne présente plus), Sylvain Mirouf (que j’espère voir intervenir souvent sur Virtualmagie) et Ivan Laplaud (dont on peut aussi lire - dans le numéro 37 d’Imagik paru récemment - une nouvelle primée au 33e concours international littéraire des Arts & Lettres de France 2002). Beyrevra : « Mais il est très difficile de composer une symphonie si on n’a pas appris le solfège au départ, ni peindre un chef d'oeuvre si on ne connaît pas la théorie des couleurs. » C.G. Très difficile, mais il y a quand même de l’espoir ! Si le solfège peut vraiment aider dans la composition d’une symphonie (en tous cas pour la transcrire sur le papier), il n’est en aucun indispensable pour faire de la musique. Les vieux bluesmen noirs américains ont apporté au patrimoine artistique mondial une révolution qui de s’est jamais démentie et qui continue d’influencer directement aujourd’hui encore la création musicale. Django Reinhardt, extra-terrestre génial dans sa discipline, ne connaissait pas une note de musique et reste un artiste majeur dont presque toutes les compositions sont devenues des standards. Paco de Lucia, l’un des plus grands guitaristes de flamenco, n’a jamais lui non plus appris le solfège. La liste peut être allongée à volonté. Car la musique ne repose pas sur une connaissance du solfège qui n’est qu’une série de codes conventionnels bien pratiques pour écrire et lire la musique, ce qui est fort différent que de la jouer, la penser, la rêver ou l’imaginer… Et sans solfège, tous ces artistes possèdent pourtant une profonde connaissance de ce qu’est la musique (théorie comprise, même si c’est de façon inconsciente, parfois parcellaire, et n’est pas formulé selon les codes en vigueur). Ce sont aussi d’infatigables travailleurs ! Quant à la théorie des couleurs, je suis sûr que les artistes de Lascaux n’en ont jamais entendu parler, ce qui ne les a pas empêché de produire des œuvres de l’esprit intemporelles. « Camille », citant un producteur : «Moi, je me sers des gens qui savent, dans mon métier, il faut juste être malin. » C.G. : Etre malin ? Diable !… Camille : « En somme, ma réponse serait d'encourager Vincent à (…) être une éponge. (tiens cela me rappelle quelque chose!) » C.G. : Et tu conseilles d’avoir un côté « grattounette » ou pas ? Frantz : « Un AUTEUR oulipien (…) c’est "un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir". » C.G. …ce qui le différencie du magicien qui lui construit son labyrinthe pour perdre les spectateurs ! L’émission Court-Circuit n°142 (Arte) a présenté un intéressant portrait du cinéaste Kenneth Anger qui conçu certains de ses films « comme des rêves », à l’exemple de Fireworks qui influença des gens comme Lynch et Scorsese. Les membres du jury du festival de Biarritz lui décernèrent le pris du film poétique et son président – Cocteau - dit à Anger : « Votre œuvre vient de la nuit noire de l’âme ». Anger a lui-même été fortement influencé par le mystique spiritualiste Aleister Crowley qui « avait une approche sacrée de la sexualité » et pour qui « il y avait de l’énergie sexuelle qu’on pouvait diriger dans une cérémonie magique ». A propos de Crowley, les arcanes majeurs de son tarot son ici : http://www.conesa.com/aleister/index2.html Si je cite Kenneth Anger, c’est pour l’exemple qui va suivre relatif au mode de création qu’il était susceptible d’utiliser, comme ceux que nous offrent parfois les hasards de la vie et sur lesquels il faut savoir rebondir. En 1963, Anger tourna « Scorpio Rising » pour lequel il filma jusque dans l’intimité de leurs chambres tapissées de posters de James Dean une bande de motards aux blousons noirs et cloutés et aux motos entièrement customisées. Au bout de quinze jours de montage, un paquet est par erreur déposé à son adresse. Il s’agit d’un film de catéchisme relatant images à l’appui le dernier voyage du Christ à dos d’âne pour Jérusalem. Anger décide alors de monter ces images pieuses dans son film, en les intercalant avec celles qu’il a lui-même tournées sur les motards de Coney Island, le tout accompagné d’une chanson des années soixante dont je vous livre le texte ci-dessous. Imaginez quelques plans de jambes en pantalons de cuirs, puis Jésus en habit d’époque, puis à nouveau quelques motards sur leurs machines, puis le Christ sur son âne, avec ce fond musical qui confère du sens à tout cela, mais non sans un humour décalé: « Regardez sa façon de marcher dans la rue Regardez sa façon de traîner les pieds. Il se tient droit en passant devant toi. C’est mon homme à moi. Quand il me tient par la main je suis fière Parce que c’est pas un gars ordinaire. Mon chéri c’est celui Qui ose ce que personne a jamais osé. Simplement à cause de ce que les gens disent : C’est un rebelle Et il ne vaudra jamais rien ». Une dernière chose me vient à l’esprit, et il me semble indispensable de conclure sur ce point. Ne donnons pas une importance trop grande à la création en la présentant comme la panacée ou le point d’orgue de ce qui doit être accompli par le magicien. Comme pour la musique, il est tout aussi important d’avoir de bons interprètes que de bons créateurs. D’ailleurs, l’interprétation procède elle aussi d’un processus de création d’un niveau probablement bien plus subtil que celui ne consistant simplement qu’à trouver de nouveaux principes magiques. Christian GIRARD 19 Octobre 2003
  17. Voici quelques nouvelles infos pour enrichir ce dossier figurant dans « les trucs de métier » de Virtualmagie. N’hésitez pas à intervenir pour proposer d’autres références sur ce thème décidemment très riches des élastiques. Tout d’abord, voici des données m’ayant été communiquées par « Martigue » : «REVUE DE LA PRESTI : - n°369 (p.12), on retrouve " Les élastiques " de Bob Jardine (l'effet classique que l'on retrouve dans ses notes de conf et sur sa vidéo...) -n° 384 (p.16) : Tommy Wood présente " Les élastiques enclavés " : Effet : Deux élastiques s'enclavent magiquement ! - n°419 (p.9) : Hobby décrit " l'échelle à Billet ", d'après l'effet qui lui a montré M. Ammar sans lui expliquer... - On m'a parlé récemment d'un mini-book de Jon ALLEN intitulé " SERIE B... ", traduit en français par Boris Wild. Ne figure à l'intérieur que des routines à base d'élastique. Peut-être en sais-tu plus que moi. » Hélas, je ne connais pas ce « mini-book », mais j’espère qu’un lecteur du forum pourra nous en dire plus. Merci encore à « Martigue » pour ces informations. De mon côté, j’ai eu une actualité plutôt chargée ces temps-ci puisque j’ai eu la tâche l’honneur et le plaisir de rédiger la totalité des effets parus dans le numéro de l’Illusionniste de cet été, ainsi que ceux du numéro d’Arcane du mois d’Octobre. J’ai essayé de ne proposer que des effets personnels entièrement nouveaux et inédits s’étalant sur une palette très large de « matériaux » (cartes, pailles, bouchons, cuillère, couteau, balles-éponge, doigts, dés, cordes, etc.). Evidemment, je possède « en stock » de très nombreux effets nouveaux avec des élastiques ou des chouchous (largement de quoi faire une vidéo « Scrunchy Magic Vol. 2 !), et les lecteurs de ces deux magazines ont eu la primeur d’en découvrir quelques-uns dont voici le détail. L’illusionniste n°348 CHOUCHOUS : -« L’évasion ping-pong »(Frederick Furman/Stanley Collins/ Christian Girard) > Historique et sources : La méthode de Furman pour réaliser « l’élastique sauteur » a été publiée en janvier 1921 dans le « Magical Bullletin ». En gros, il s’agit d’entourer deux fois un élastique autour de l’index dont l’extrémité est tenue par un spectateur. Pourtant, l’élastique s’évade et bondit sur le majeur. Je vous propose ici une version « solo » où vous bloquez vous-même l’extrémité de l’index avec le pouce, mais ma contribution à cet effet consiste dans ce qu’après avoir bondi sur le majeur, l’élastique revient instantanément autour de l’index alors que le passage est toujours fermé par le pouce! La méthode utilisée est ce que j’appelle « le principe de propulsion » et dont l’origine remonte à l’incontournable « élastique sauteur » de Collins. -« L’élastique sauteur d’une main à l’autre » , version 1 (Christian GIRARD) > Historique et sources L’effet désormais classique de l’élastique qui saute de deux doigts sur les deux autres d’une même main est « The Jumping Rubber Band » de Stanley Collins publié en 1911. Cet effet génial est l’un des plus débiné, mais également l’un des plus maltraité du répertoire de la magie des élastiques, parce que considéré à tort comme un effet basique et publié dans de nombreuses revues non magiques qui l’ont banalisé. J’ai proposé dans mon vidéogramme « Scrunchy Magic » plusieurs versions de cet effet afin de le rehausser au niveau du grand effet de close-up qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : « L’élastique sauteur version ultime » permettait de voir littéralement un chouchou bondir tout seul de deux doigts sur deux autres sans aucun mouvement apparent de la main (caractéristique qui en faisait sa singularité) et me paraissait constituer une version définitive. Pourtant, je vous propose aujourd’hui une nouvelle variante ! Elle m’est apparue alors que j’étais tranquillement assis en train de cogiter quand soudain, l’effet s’est littéralement produit dans mon esprit ! Je me suis levé et dirigé devant un miroir pour exécuter ce que je venais d’inventer presque malgré moi (hormis les nombreuses années de travail sur ce seul sujet des élastiques, bien entendu…) et je fus donc le premier spectateur ébloui par cette nouvelle façon de faire bondir l’élastique puisque cette fois-ci, le transfert du chouchou se fait non pas sur les doigts d’une seule main, mais bien d’une main à l’autre ! Cette nouvelle version est un enchaînement idéal à l’effet de Collins. « L’élastique sauteur d’une main à l’autre (version 2) » (Christian GIRARD) Voici une extension du transfert ci-dessus dans une variante (plus visuelle mais plus difficile à mettre en œuvre) qui permet de voir le chouchou sauter cette fois-ci des quatre doigts d’une main aux quatre doigts de l’autre. Il est bien évident que l’on peut adapter ce que j’appelle plus globalement « le principe de propulsion main à main » à des variantes à 1 ou 3 doigts, ou autres combinaisons possibles… ARCANE n° 112 Spécial Christian GIRARD CHOUCHOUS Depuis la parution de ma vidéocassette « Scrunchy Magic », la magie avec des chouchous a connu un réel regain d’intérêt : parce que le matériel n’est pas onéreux, parce qu’il est pratique a transporter en poche, et aussi parce que j’ai pu démontrer l’extrême impact visuel des tours effectués avec ce matériau en créant toute une série d’effets nouveaux élargissant l’horizon des possibles. De nombreux autres effets (et techniques) personnels sortant des sentiers battus ne figurent pas sur ma vidéo. En voici quelques échantillons. I - Technique : le double ceinturage sur l’index, d’une main L’intérêt premier de cette technique est de vous permettre d’utiliser un chouchou comme un dé à coudre ! Cette idée d’utiliser les techniques de dés (thimble magic) avec des chouchous m’a été suggérée il y a plusieurs années par Claude Litolff (dit «Abacus »). La méthode que je vais décrire permet donc (entre autres) de créer un dé à coudre impromptu et de pouvoir donc exploiter les nombreuses passes sans doute déjà présentes dans votre arsenal technique. II – « Le voyage en solitaire » Effet : Un chouchou pourtant attaché deux fois autour de l’index, voyage d’un doigt à l’autre de la main ; il se transfère inexplicablement autour du majeur, puis de l’annulaire, et se retrouve finalement autour du petit doigt… mais de l’autre main ! III – « L’élastique sauteur au surenclavage index/index » J’ai beaucoup travaillé autour du principe de propulsion (dont le « Stanley Collins’ Jumping Rubber Band » de 1911 est l’une des applications les plus connus) : citons « L’élastique sauteur version optimalisée », « l’élastique sauteur version ultime » et « le surenclavage fulgurant » (parmi plus d’une quinzaine d’autres exemples démontrés dans ma vidéo « SCRUNCHY MAGIC », et plus récemment deux variantes de « l’élastique sauteur d’une main à l’autre » ainsi que « l’ évasion ping-pong » dans le numéro 348 de « L’Illusionniste ». Je vous propose pour cet Arcane une toute nouvelle application de ce principe figurant parmi les plus « techniques »; elle s’adresse donc aux « chouchoumanes » avertis ! L’effet en images : Photo A : un chouchou se trouve sur l’annulaire et l’auriculaire gauche. Photo B : il bondit et se retrouve instantanément autour d’un second chouchou tendu entre les deux index de chaque main ! - Élastiques « La gueule du croco », « le transfert de ligotage », « seconde technique pour l’illusion de ligotage », « Enclavement d’élastiques n+1 » I - La gueule du croco On trouve une description d’une topologie fantaisiste avec un élastique dans l’encyclopédie de la magie impromptue de Martin Gardner (Dan Harlan démontre cette disposition dans une de ses cassettes sur les élastiques). Je ne connais qu’une seconde version d’un « ligotage » de la même famille nécessitant l’emploi simultané de deux élastiques, mais dont je ne connais pas la source. Je vous propose ci-dessous une troisième et nouvelle disposition du même genre d’un élastique autour des doigts. Elle a l’avantage d’être beaucoup moins abstraite que les deux précédentes, puisqu’elle peut évoquer de façon évidente la gueule d’un crocodile. Les élastiques dits « japonais » seront parfaits pour cet effet grâce à leur forte extensibilité. II – Transfert de ligotage Effet : un élastique ligote un à un les doigts de la main droite, un second est simplement tendu entre deux doigts de la main gauche. Instantanément, le ligotage lui-même se transfère d’un élastique à l’autre ! III – Une seconde technique pour l’illusion de ligotage - Enclavement d’élastiques n+1 Voici un enclavement que j’ai développé en 1995, à une époque ou j’en savais si peu sur la magie des élastiques que je peux affirmer que cette version est pratiquement indépendante de toute influence extérieure. Si je connaissais bien l’ « effet d’enclavement » sur le plan visuel, j’ignorais tout des méthodes pour parvenir à donner cette illusion ! Voici la solution que j’ai trouvée pour répondre à cette frustration. Elle permet de montrer vers la fin les deux mains grandes ouvertes et offre au public dans son déroulement plusieurs angles de vision qui sont de plus en plus convaincants. Christian GIRARD 15 Octobre 2003 [ 16. Octobre 2003, 14:57: Message édité par : Thomas THIEBAUT ]
  18. Christian GIRARD

    Bob Fitch

    Certains magiciens font appel à ses compétences , au hasard citons David Copperfied, Jeff Mc Bride, Eugène Burger, David Blaine, .... Et vous savez quoi ? Bob Fitch est en conférence Mercredi 1 Octobre à Paris! Toutes les infos détaillées sur : http://www.arcanemagazine.com/ C.G. [ 28. Septembre 2003, 19:48: Message édité par : Christian Girard ]
  19. Profmago : « .... pour ma part je n'ai pas trouvé très intéressante la page consacrée aux photos truquées... » et «(…) le niveau des montages n'est pas impressionnant ». C.G. Il me semble alors que nous sommes d’accord, puisque je dis : « Les photos présentées ne sont pas vraiment ‘‘délirantes’’ » et plus loin : « (…) cette rubrique gagnerait à ne proposer que des photos n’ayant subi aucun montage, car il me semble plus stimulant de décrypter des images perturbant notre vision du monde seulement si elles sont bien prises dans ‘‘la réalité’’ et sans trucage ». Je crois simplement que cette rubrique peut évoluer de façon positive (avec par exemple des illusions dues à la perspective, des phénomènes de réflexions (ou réfractions) d’images surprenantes (mirages, arc-en-ciel « double » avec arc secondaire aux couleurs inversées (!): j’en ai vu un récemment, mais je n’avais pas mon appareil…), apparition d’image de la Vierge sur les vitres (buée ou autre), etc. Pour leur premier numéro, il a fallu mettre ce que les rédacteurs avaient sous la main, mais la participation des lecteurs peut se révéler amusante (n’oublions pas qu’il s’agit d’une rubrique à classer dans le divertissement, pas plus, et c’est en ce sens que je suis moins critique à son égard). D’ailleurs, j’ai envoyé une photo personnelle pour alimenter cette rubrique… Profmago : « (…) dans le magasin, la revue était classée entre science et vie et un autre revue de vulgarisation scientifique.... ». C.G. : A propos de Science et Vie, je ne saurais trop vous conseiller de consulter le numéro d’Octobre contenant un article fort édifiant "Religion à l'école" (« Sous couvert d’histoire, on enseigne encore la foi ») dans lequel est démontré l'amalgame qui existe entre sources historiques et mythes fondateurs jusque dans les manuels scolaires. Voilà le genre d’article (d’ « enquête ») dont Science Extrême pourrait s’inspirer tant il expose le point de vue de la rédactrice (Isabelle Bourdial) avec force détails et une argumentation cadrée. Je profite de ce post pour remercier Profmago de ses habituelles participations actives que je ne manque jamais de lire avec attention. Camille : « Y a rien à faire je ne serai toujours qu'une éponge !!!» C.G. Et c’est toujours avec plaisir que je lis tes interventions lorsque tu viens « t’essorer » sur le forum, toujours avec le même généreux et constructif état d’esprit dont tu fais preuve. Tes conseils ainsi que ceux de Paul Maz sur le cirque Eloize (autre sujet du forum) risquent d’être suivis par nombre de ceux qui jugent vos interventions à tous deux toujours instructives. Merci à vous deux. Christian Girard
  20. Bonjour Je remercie Serge Pradel de nous avoir fourni (voir le sujet : « Du nouveau en zététique ») cette information sur la parution de ce magazine que j’ai eu quelques difficultés à trouver en kiosque. Je viens finalement d’en dénicher un exemplaire non pas dans le rayon « scientifique » de la maison de la presse mais dans celui étiqueté « ésotérisme et astrologie » et dont les habitués doivent être bien éloignés du cœur de cible marketing des responsables de ce magazine, ce qui montre déjà la présence d’un flou dans la perception de cette nouvelle revue, au moins chez ma libraire mais qui ne doit pas être la seule à avoir adopté ce choix de rangement dans un rayon pour le moins inapproprié. Voici mes réflexions « à chaud » sur ce nouveau magazine. La couverture, que je qualifierais de consensuelle en ce sens qu’elle ne se démarque pas de nombre de revues actuelles, tombe d’emblée dans un travers « putassier » et racoleur - qui risque à terme d’être nuisible à ce magazine - par l’utilisation de ce titre d’accroche « Les secrets des voyants dévoilés. Notre enquête lève le voile du mystère » qui met ce magazine dans une situation de confrontation et de conflit et porte par son côté arrogant les signes avant-coureurs de ce dont on va accuser inévitablement les rédacteurs à savoir : l’intolérance, le manque d’ouverture, le débinage, la caricature, le mépris, j’en passe et des meilleurs... Le regard un peu « dur » que je porte sur cette couverture, je l’ai aussi lorsque d’autres revues de vulgarisation de qualité et à caractère scientifique - Science et Vie par exemple, mais ce n’est pas la seule - ratissent large avec des titres-chocs sur les ovnis, la téléportation ou le paranormal, tous souvent à la limite de la publicité mensongère dont le but est d’augmenter les ventes au mépris d’une éthique élémentaire. Il me semble que cette voie du « titre dénonciateur » risque de présenter les collaborateurs de « Science Extrême » comme d’infâmes accusateurs s’arrogeant les fonctions et les prérogatives d’un juge, ce qui serait injuste pour la plupart et préjudiciable à l’avenir du magazine. Suit un éditorial « timide » et peu substantiel de Patrick Berger mais qui comporte au moins une phrase-clé que beaucoup parmi les détracteurs de l’attitude sceptique devraient méditer, car elle touche à un fait fondamental trop souvent oublié ou écarté : « Nous sommes des scientifiques donc des passionnés de l’inexpliqué ». Voilà qui mérite d’être souligné, car ce goût pour l’inexpliqué pourrait constituer l’un des rares points de rencontre de nombre « d’acteurs » de ces scènes de l’étrange et du paranormal qui traditionnellement sont en situation de relations uniquement conflictuelles. Plus loin dans le magazine, on pourra encore lire : « Notre revue n’est pas constituée de scientistes bornés, rétifs à tout ce qui n’entre pas dans le cadre étroit d’un laboratoire. Nous sommes nous-même des passionnés du ‘‘surnaturel’’ ». En page 5 figure un « mode d’emploi » qui devrait constituer ultérieurement une page des lecteurs, et qui permet ce coup-ci de répondre par avance à d’hypothétique questions que l’on pourrait se poser sur les objectifs de Science Extrême. Si je comprend bien la majeure partie des propos énoncés, il y a au demeurant au moins un point que je me permet de relever : « [Les impostures du paranormal constituent un danger pour la société] parce que de telles croyances enferment les gens dans un monde qui n’a aucune incidence sur leurs vrais problèmes… » Je crois au contraire en de réelles incidences de ce « monde » sur « leurs vrais problèmes », mais c’est certainement là la base d’un débat un peu trop large pour pouvoir être développé ici puisqu’il faudrait se mettre préalablement d’accord sur des questions sémantiques, puis décider de ce qui est - ou pas - un vrai ou un faux problème… Page 8, encore une assertion qui a attiré mon attention parce que s’appliquant à de très nombreux domaines de l’activité humaine: « Le doute sur la validité d’une information est essentiel tant que la source et le contenu originel de celle-ci ne sont pas connus. » Je pense qu’il n’est pas inutile de rajouter que même après vérification desdites sources, l’absence de certitude est encore souhaitable… Puis suivent sept pages intitulées « Le bazar du bizarre », sorte de fourre-tout d’informations brutes prêtant à sourire mais sans traitement ni analyse, ce qui ne ressemble en rien à ce qu’on peut attendre d’un véritable magazine d’investigation scientifique. Le tout reste vaguement un peu méprisant sur la forme et le ton à l’égard de tout ce qui a trait aux choses hors normes. La rubrique suivante « photos de l’étrange » à au moins cet avantage d’avoir une approche plutôt neutre et d’être finalement une proposition innovante, car consistant à faire paraître des photos à caractère « paranormal » ou étrange mais pour lesquelles on laisse le lecteur trancher de lui-même entre « photo truquée » ou « phénomène surnaturel », sans aucun côté professoral du style monsieur je-sais-tout-et-en-plus-je-vous-l’explique. Les photos présentées ne sont pas vraiment « délirantes » mais gageons qu’il y aura pas mal d’amateurs pour proposer des images nouvelles dans une rubrique impliquant une démarche qui ne bride pas - bien au contraire - l’imagination. De mon côté, j’affirme que la créature présentée en page 19 comme un extraterrestre est en fait un humain ayant subi une exposition à un fort rayonnement gamma, et se trouve être un personnage récurent de l’univers Marvel, possédant en intelligence ce que Hulk développe en force brute : le leader (son nom dans la version française), à la peau verte et au crâne allongé. Je crois plus sérieusement que cette rubrique gagnerait à ne proposer que des photos n’ayant subi aucun montage, car il me semble plus stimulant de décrypter des images perturbant notre vision du monde seulement si elles sont bien prises dans « la réalité » et sans trucage. « La rubrique à Broch » dont le titre semble bien évidemment être un clin d’œil à Gotlib correspond plus il me semble à ce qu’attendent les lecteurs, à savoir un article développant une approche critique, documentée et renvoyant à de multiples sources historiques, et commentant en l’occurrence la façon dont peut être traité le « paranormal » dans les grands médias. Si je pouvais proposer quelque chose au magazine, ce serait de continuer sur cette voie avec une rubrique directement inspirée de l’émission « Arrêt sur image », mais avec comme angle d’attaque le regard des sceptiques face au traitement des phénomènes de l’étrange à la télévision. Je retiens cette phrase de Henri Broch : « (…) même avec un esprit critique bien développé, cet esprit aiguisé s’exercera en fait à vide s’il n’est pas suffisamment informé et, cela acquis, s’il n’est points informé de façon suffisamment objective ». Suit un article assez détaillé de Eric Maillot et Augustin Vidovic sur les agroglyphes (« crop circle ») illustré d’intéressantes photos de champs de blé « marqués » par de grandes découpes circulaires et énigmatiques. Une approche qui cerne bien la question avec des ramifications judicieuses sur le Land Art (une expression artistique qui, à titre personnel, me fascine depuis de nombreuses années) dont la fameuse « Spiral Jetty » de Robert Smithson, et enfin un amusant travail de fond sur le décryptage d’un « tracé céréalier pixélisé et encodé en ASCII » (les agriculteurs informaticiens zététiciens comprendront !). L’article renvoie en outre vers plusieurs sites Internet. Jean-Jacques Aulas (« vu à la TV » comme on dit, et auteur de plusieurs ouvrages dont « Les médecines douces, ces illusions qui guérissent ») nous parle ensuite du placebo qu’il a commercialisé sous le nom anagrammatique de Lobepac ! Tous ceux qui veulent vraiment se renseigner sur l’homéopathie devraient lire les bouquins de J.J. Aulas, dont un qui n’est pas cité mais me semble essentiel au moins à titre de documentation sérieuse : « Homéopathie : état actuel de l’évaluation clinique » (Ed. Frison-Roche) qui recense toutes les études cliniques ayant été réalisée sur la question et dresse un bilan… Suit un article de Laurent Puech qui à l’époque où je l’ai connu était très actif sur Montpellier et sa région (je vois qu’il se démène encore dans son combat critique, quelle endurance !). Un encadré nous renvoie à la théorie de l’engagement et plus particulièrement à ce fameux « Petit traité de manipulation à l’usage des honnête gens » de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois. Quoi ? Certains ne l’ont pas encore lu ? Courez chez votre libraire et commandez-le immédiatement! Peut-être trouverez-vous de nombreuses clés pour vous sentir plus libre après sa lecture, et peut-être trouverez-vous la force de dire non dans des situations où auparavant, cela vous aurait été impossible. Un incontournable pour commencer à éviter de se faire (trop) manipuler par autrui! L’article de Laurent n’apportera pas grand-chose à ceux qui baignent dans la zététique depuis longtemps, mais pour ceux que l’on nomme « des clignotants », ça peut donner de très bonnes bases de réflexion en donnant un « éclairage » sur les consultations des voyants. A consulter chez book-e-book.com le bouquin de Laurent Puech « Astrologie derrière les mots ». Le médiatique Paul-Eric Blanrue nous propose trois articles, l’un anecdotique sur ses interventions face au medium « Double-Vue », un autre sur « la patrouille de la mort » (cinq bombardiers-torpilleurs Gruman Avengers disparus dans le triangle des Bermudes), et un dernier plus poussé et rentrant plus exactement dans son domaine de compétence (Paul-Eric est historien) traitant de Nostradamus et des centuries. Je crois que la dernière fois où j’ai vu Paul-Eric Blanrue, c’est place Saint-Michel au caveau de la bolée dans lequel j’avais convié plusieurs membres du cercle zététique de l’époque, dont Jacques Poustis (qui a gagné il y a peu un prix AFAP pour son numéro de ventriloquie - il me semble), le magicien Vito qui s’occupe du cercle de la région parisienne, et quelques autres. J’avais déjà dit que les zététiciens aimaient la magie et je le prouve : ce jour-là, Bébel leur fit une démonstration impromptue de son talent en leur offrant un spectacle de close-up qui les enchanta littéralement. Spontanément, et je dis cela parce que la chose n’est pas si courante que ça, tous sortirent de l’argent de leur poche, et pas des petites pièces, mais bien des billets avec lesquels ils témoignèrent généreusement de leur enchantement. Remarquez qu’avec Bébel, tout est clair car comme il le dit si souvent, il « triche honnêtement » ! Suit un très intéressant article de Patrick Berger sur « le code de la bible » qui m’a permis d’apprendre en quoi l’hébreux facilitait, plus que d’autres langues en alphabet roman, l’apparition de ces fameux messages cachés dont serait truffée la Bible. En bonus, le principe « d’évaluation d’une probabilité a posteriori » vous permettra de réaliser sans trucage d’aucune sorte des événements ayant une chance sur un milliard de se produire !!! Suit un article de Mickael Martin sur Claude Vorilhon (que tout le monde connaît, je pense) et son laboratoire de clonage humain… Ah, j’oubliais, le nom de « scène » de Claude Vorilhon, c’est Raël ! Suit une rubrique « Esprit es-tu là » sans originalité, les énigmes proposées étant simplement des choses piquées à droite et à gauche (Perelman, Gardner…) Le magazine fait 68 pages, dont une dizaine de pleines pages de publicités ou d’autopromotion. Une autre dizaine de pleines pages (dont le sommaire) est utilisée pour la présentation de chaque article, ce qui fait un peu bouche-trous ! Je pense en conclusion qu’il faudrait revoir la maquette de couverture, éviter les pleines pages de présentations qui laissent supposer qu’il n’y a que peu de « matière » rédactionnelle (alors que ce ne doit pas être le cas), corriger le ton parfois moqueur et agir plutôt dans la subtilité et la critique intelligente, construite et documentée. Il faudra penser aussi à rendre les énigmes (quizz et magie) un peu plus, comment dire… « modernes » et ludiques! Une adresse et un site : [email protected] www.science-extreme.com Pour conclure, je souhaite longue vie à ce magazine qui doit trouver sa juste place dans les kiosques et un lectorat fidèle, mais qui devra se battre pour y arriver, l’un des risques principaux étant de tourner très vite en rond sur des sujets déjà maintes et maintes fois traités… Christian GIRARD Note : une copie de cet article est envoyée parallèlement à la rédaction de Science Extrême <small>[ 05. Décembre 2003, 16:36: Message édité par : Thomas THIEBAUT ]</small>
  21. Pierre Jacques a contribué plus que beaucoup d’autres à la diffusion de sa passion, en la partageant, avec une générosité et un humour dont l’absence va laisser des vides béants, dont un qui se trouve en moi et qui fait très mal. Et au-delà de l’humain à qui je devais encore une bière que je ne pourrai plus jamais lui offrir, c’est également un pan de mémoire de notre patrimoine magique qui s’écroule. Je te remercie Pierre pour tout ce que tu as fait. Mes pensées affectueuses accompagnent Bernard dans cette épreuve. Christian
  22. Bonjour Geoffrey Je suis très heureux d’apprendre que vous avez pu développer des idées avec le principe de réversibilité de mes cartes dites « Les 9 concubines » sur le graphisme desquelles je ne suis intervenu, disons, que de façon périphérique (le graphisme a été remodelé à ma demande plusieurs fois pour répondre à un certains nombre d’exigences plastiques) mais dont le graphisme définitif a été réalisé par mon ami Jacques Exertier qui a produit plusieurs choses fascinantes sur ce sujet, mais à titre individuel : vous ne trouverez donc rien de ce côté-là. J’ai moi-même réalisé une version couleur de la carte « concubine/maharadjah » et travaillé sur des textes « qu’on peut lire à l’envers », mais tout ceci reste confidentiel. Par ailleurs, on rencontre effectivement diverses dénominations pour ce genre d’images ou de mots (ambigus, réversibles, ou encore ambigrammes, etc.) dont le sens n’est pas toujours très clair et s’appliquant à tort et à travers à des principes différents. Le graphiste dont on vous a parlé plus haut est Scott Kim qui travaille (entre autres activités, car ses recherches vont beaucoup plus loin) sur les INVERSIONS et son site est absolument fascinant. Vous devriez y passer un bon moment de pur bonheur si vous aimez comme moi-même ce type d’approche : http://www.scottkim.com/inversions/index.html Je ne peux développer plus loin la discussion car je suis actuellement littéralement débordé par la production d’un certain nombre de productions magiques qui me prennent vraiment tout mon temps. A bientôt Christian GIRARD
  23. Je complète mon tour d’horizon avec le bulletin ABRAXAS n° 8 reçu ce matin même. Décidemment, la SIAM déniche de petites perles de culture magique! -ABRAXAS n° 8 Décembre 2002 -Ce numéro rappelle le numéro 4 (qui était un fac-similé du « plus ancien document en français contenant des tours de magie ») en ce sens que ce numéro 8 est constitué pour une grande partie du «PLUS ANCIEN OUVRAGE EN FRANÇAIS SUR LES TRICHERIES AUX CARTES », pas moins !!! Bon, il faut savoir lire en vieux français si on veut aborder tout le texte, mais les passages principaux sont « traduits » et accompagnés d’un commentaire sur les différentes et multiples méthodes de tricherie décrites, comme par exemple une référence explicite au saut de coupe datant de 1550. L’ouvrage s’intitule « Le Mespris & Contennement de tous les Jeux de Sort » d’Olivier Gouyn de Poictiers. -Viennent ensuite quelques informations sur les CD de Martin Breese (rééditions numériques de grands magazines « classiques » de la magie). -Suit un récapitulatif des créations (tours, ouvrages, notes de conférences…) de certains membres de la SIAM (Pierre Yogano, Armand Porcell, Jean de Merry, Christian Girard, Franch Guillemin, Franck Lamy, Yves Doumergue, Camille Ghastine, Carlos Vaquera, Jean-Pierre Vallarino, Bébel, Christian Fechner, et Sylvain Mirouf). En page 4 de couverture figure une bonne initiative, celle de résumer clairement en quelques points les objectifs poursuivis par la SIAM, je cite : « Cette association moi de 1901 (sans but lucratif) est destinée à : -La construction d’une banque de donnée du patrimoine magique -La recherche des sources historiques -L’encouragement des créations -Les respects des droits d’auteur et de l’éthique » Christian GIRARD [ 23. Mai 2003, 18:11: Message édité par : Christian Girard ]
  24. Alex : « Merci M. Girard pour cette réflexion, et ce texte, qui je crois interpellera bien des magiciens autant qu'il m'a interpellé...» CG : Très heureux que mon texte et ma petite réflexion vous aient interpellé. Remercions aussi Thomas et son très intéressant site Virtualmagie car il n’y a guère que ce type de « magazine numérique » qui puisse accueillir des articles comme celui ci-dessus. Quand à l’écho qu’il a pu susciter, je suis plus que satisfait d’avoir pu lire cinq réactions de VMistes de qualité qui à mes yeux valent plus que 60 interventions sans intérêt. Plusieurs messages privés et discussions informelles m’ont laissé comprendre que d’autres également ont trouvé à sa lecture quelque satisfaction personnelle. Alex : « Il existe une expression consacrée dans ce forum, je l'emploie donc: pourquoi ne pas publier cet article dans les pages permanentes du forum ? Il serait dommage qu'un tel texte disparaisse dans les abîmes du forum». CG : Pourquoi pas. Mais c’est l'éditeur de ce webzine qui prend ce genre de décision… Ceci dit, on ne disparaît jamais définitivement dans les abîmes d’un forum. La preuve ! Profmago : «Qui marche sur les pieds d'un géant... risque d'en prendre plein les dents » CG : Sans oublier la suite « Mais qui marche sur un nain... se trouve dans un jardin ! ». Fred : « (…) si je me définis comme un nain... comment puis-je espérer devenir un géant ? » CG : On a moult exemples métaphoriques ou le plus petit arrive à vaincre celui qui semble a priori le plus fort : Jack et le haricot magique, le petit Poucet, David contre Goliath, et aujourd’hui encore nous avons sur grand écran le récit de Tolkien où ce sont bien les plus petits qui jouent un rôle majeur dans l’avenir du monde. « La représentation mentale de soi comme un nain face à l'autre que l'on voit comme un géant » est une approche psychologique qui s’éclaire d’un jour nouveau s’il s’agit d’un nain parvenant, au-delà de son apparent handicap, à surclasser les géants, non ? Ceci dit, la citation de Bernard de Chartre est explicite. Il est dit : « « Nous sommes COMME des nains… », et non pas « Nous SOMMES des nains… », ce qui témoigne de la portée disons purement allégorique de sa proposition. BEYREVRA : « Le géant perché sur les épaules du nain, verra plus loin que le nain, mais ira moins loin que le nain perché sur les épaules d'un géant. Je vous laisse réfléchir... » CG : J’ai réfléchi : mais alors, à quand le lancer de géant comme discipline olympique ?... Graham : « Merci, Christian, de nous faire rêver. Je ne sais pas si tu as eu le plaisir de lire le bouquin que le philosophe Bruno Latour a consacré à Louis Pasteur (…) » CG : Hello Graham ! On n’arrête plus de se croiser tous les deux ! Journée du CMP, Pizzamagicos, conférence Crimet à l’académie de magie, et maintenant sur VM… Pour ce qui est de Latour, je te renvoie à « Impostures intellectuelles » de Alan Sokal et Jean Bricmont (Éditions Odile Jacob), ouvrage dans lequel les auteurs ont analysé les textes de certains courants intellectuels « postmodernes » traitant « les sciences comme des narrations ou des constructions sociales parmi d’autres », et ont démontré « les mystifications physico-mathématiques » d’individus jouissant par ailleurs d’une grande notoriété (Lacan, Baudrillard, Deleuze, Guattari et autres Kristeva). Le chapitre 5 est entièrement consacré à Bruno Latour ! Il y est montré que « L’analyse de Latour est fondamentalement viciée par son manque de compréhension de la théorie qu’Einstein essaye d’expliquer » et qu’il « confond un énoncé pédagogique de la relativité avec le « contenu technique » de la théorie ». Le mieux est de lire le bouquin qui plaira assurément aux rares zététiciens qui ne l’auraient pas encore lu, et fera peut-être réfléchir quelques autres mentalistes… Il contient le fameux article de Sokal intitulé « Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique » qui fut publié originellement dans « Social Text » et qui était un monumental canular destiné à « s’attaquer, par la satyre, à l’usage intempestif de terminologie scientifique et aux extrapolations abusives des sciences exactes aux sciences humaines ». Il voulait (je cite encore) «dénoncer le relativisme postmoderne pour lequel l’objectivité est une simple convention sociale ». Houlala ! Si l’on parle d’objectivité, je sens que Fred va bondir sur son clavier… En remerciant encore les intervenants ci-dessus, Christian GIRARD
  25. « Les nains et les géants » ou « Une entropie de la connaissance » « Les Jours Noirs » d’Arturo de Ascanio est paru en France en 1997 (Édition Joker Deluxe) et j’ai eu depuis l’occasion de rencontrer plusieurs personnes m’ayant cité « cette fameuse phrase d’Ascanio » qu’ils avaient lue en page 96 de l’ouvrage. Comme cela arrive si souvent, leur mémoire avait réduit et déformé l’information originale exacte pour n’en conserver que le sens approximatif, tout en l’associant et la créditant par amalgame à l’auteur du livre lui-même. Ils n’en sont pas pour autant à blâmer car nous faisons tous exactement le même type de fausses références à longueurs de journée, tout d’abord simplement parce que la mémoire est quelque peu limitée et sélective, mais aussi parce qu’accéder aux véritables sources constitue un véritable travail d’investigation. Le goût de l’effort dans ce type de recherches étant malheureusement loin d’être répandu et les obstacles à surmonter nombreux pour ceux qui s’y risquent, cela entraîne ce que l’on pourrait appeler une véritable « entropie de la connaissance ». Pour lutter contre cette perte de l’information, cette dégradation de l’état des savoirs, il est nécessaire que des organismes (comme la S.I.A.M. le fait -de façon encore embryonnaire- dans le monde des arts magiques) puissent aider quiconque dans sa recherche de sources par l’intermédiaire d’un réseau d’experts, de bibliothèques, de banques de données ou tout autre système référentiel utile. Ceci est indispensable si l’on ne veut pas que se détériore la mémoire de l’art magique qui est un véritable trésor au sens le plus noble du terme. Pour ceux qui ne se sont pas encore rué sur la citation dont il est question au début de cet article, je la retranscris ici mot pour mot. « Je fais mienne cette pensée de Newton : J’ai pu voir plus loin que d’autres, Car j’ai pris appui sur les épaules de géants ». Effectivement, cette pensée révérencieuse est profonde, et elle semble encore magnifiée par l’illustre penseur qui en a la paternité, Sir Issac Newton lui-même ! Mais il conviendrait d’être prudent et se de référer au texte original car il n’est pas déraisonnable de supposer qu’Ascanio s’est servi d’une traduction en espagnol d’un texte anglais (ou peut-être latin ?), cette version d’Ascanio ayant été ensuite traduite à nouveau de l’espagnol au français pour l’édition chez Joker Deluxe (les lecteurs francophones peuvent d’ailleurs remercier Alain Midan et Laurent Vadel d’avoir effectué ce travail). Carlos Vaquera, élève d’Ascanio et auteur de la préface des Jours Noirs nous propose dans le numéro 29 d’Imagik (page 13) une autre version de cette réflexion : Comme disait Newton : « Je pouvais voir plus loin que les autres car j’étais perché sur les épaules de géants ! ». Il y a déjà là matière à écrire toute une étude comparative de ces deux versions, tant de nuances s’exprimant au travers de l’idée de base - par ailleurs implicite et bien là - mais habillée de façon différente. Aucune revue magique actuelle n’accorderait la moindre place pour publier une étude de la sorte, mais on peut brièvement observer dans la « version Ascanio » une mise en page du texte et une découpe qui lui confèrent une forme poétique (un vers) ce qui n’est pas le cas de la « version Vaquera » qui est plus une assertion de type langage courant ou parlé (…comme «disait » Newton…). On pourrait disserter et épiloguer sur la nette distinction qui existe entre le fait de « prendre appui » sur les épaules de géants où d’y être carrément « perché ». Mais mon objectif est principalement de montrer comment très vite apparaissent le flou et le sentiment désagréables de ne pas avoir accès à la source réelle, impression que j’appelle dans un jargon qui m’est propre « un lourd sentiment d’incomplétude ». Parmi les grands vulgarisateurs d’aujourd’hui de trouve un professeur de l’université de Harvard qui enseigne la géologie, la biologie et l’histoire des sciences. Chacun de ses recueils sur l’histoire naturelle est un best-seller tant ils sont stimulants pour l’esprit en renversant systématiquement de nombreuses idées reçues. Stephen Jay Gould, dont je ne peux que vous conseiller de dévorer la totalité des ouvrages afin d’exercer votre esprit critique et développer votre goût de remonter jusqu’aux sources premières, vous démontrera comment souvent il arrive qu’un document ou une source originale peut révéler des informations qui vont très exactement à l’opposé de ce que l’on croyait en connaître avant de les consulter. En Mai 2000, Gould publia aux éditions Seuil « Les quatre antilopes de l’Apocalypse ». Il est question au chapitre 7 des « redécouvertes qui ne se savent pas comme telles ». De nombreux magiciens qui me lisent comprennent là parfaitement de quoi il est question, et je ne peux m’empêcher de citer la suite tant elle s’applique à merveille à votre domaine artistique : « (…) cela concerne des cas où des personnes, tout à la joie d’avoir personnellement compris quelque chose de nouveau, pensent qu’elles viennent de deviner une vérité pour la toute première fois, alors qu’elle était déjà connue auparavant ». Ce qui va nous intéresser dans ce chapitre, c’est qu’il y est question d’un livre de Robert K. Merton «On The Shouldiers of the Giants » (« Sur les épaules des géants ») dont l’un des thèmes est « constitué par une recherche délicieusement baroque à travers l’histoire (…) » afin de retrouver l’origine d’une citation généralement attribuée à Isaac Newton (d’après une lettre qu’il a écrite à Robert Hooke) : « Si j’ai vu plus loin, c’est que je me suis tenu sur les épaules des géants ». Gould dit : « Comme le montre Merton, Newton n’avait pas prétendu en écrivant cette phrase, faire œuvre de créateur. Il avait simplement répété une formule généralement regardée comme faisant partie du domaine public, au point qu’il n’était pas nécessaire de lui adjoindre des guillemets ». Passons sur cette troisième ( !) formulation et essayons de tenir pied face à cette mise en abîme historique dans laquelle nous plonge cette seule recherche d’antériorité ! Je n’ai pas lu le livre de Merton, mais je sais que ce dernier est remonté jusqu’à 1126 pour retrouver l’origine de cette citation. J’ai eu cependant accès à la même source moyenâgeuse d’une façon totalement indirecte. Mon frère, qui consacre presque tous ses week-end depuis une trentaine d’années à la montagne, recueille systématiquement par écrit ses réflexions sur chacune de ses sorties. Également grand amateur de littérature devant l’éternel, il note régulièrement dans ses cahiers les pensées tirées au hasard de ses lectures ayant trait - de près ou de loin - à l’idée qu’il se fait de la montagne, de l’effort, et de sa philosophie de la vie. Dans le dernier recueil qu’il vient d’achever, j’ai eu la joie de découvrir ce qui me semble être la formulation la plus limpide de cette vieille citation. Je vais retranscrire ici mot pour mot cette version qui ne contient pas ce sens ambivalent que Gould appelle un peu ironiquement « une métaphore de la modestie… ou de la fausse modestie » ! (Relisez les autres ci-dessus pour constater qu’effectivement, elles cachent mal une véritable petite part d’orgueil dans leur forme tronquée). « Nous sommes comme des nains montés sur les épaules de géants, si bien que nous pouvons voir plus de choses qu’eux et plus loin qu’eux, non que notre vision soit plus perçante ou notre taille plus haute, mais parce que nous sommes transportés et élevés plus haut grâce à leur taille ». Bernard de Chartres (XIIème siècle) Mes remerciements à Fabienne Gambrelle qui a fait des recherches à la Bibliothèque Nationale sur Bernard de Chartres, ainsi qu’à mon frère Michel. Enfin, une pensée vraiment émue pour Stephen Jay Gould qui a disparu depuis peu, et qui me manque terriblement. Christian GIRARD
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