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Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Wow ! Sur ordi ou cartes en mains ?

C'était avec de vraies cartes, apparemment il pousse les cartes joliment deux par deux.

 

Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Tout d'abord  bienvenue à toi sur ce forum perso je suis ravi que le nouveau champion de france et Top 40 Mondial partage ses techniques avec nous :P Ton Double Card System est d'ailleurs un des plus "simples" que j'ai pu lire et surtout le seul en francais.

Top 40, si seulement ça pouvait être en tennis ... !

 

Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Concrètement comment fais tu ?, j'ai lu qu'alex mémorisait au maximum 8 objets par locus, admettons que ton premier locus soit ta chambre as tu divisé celui ci en 8 parties ? (le lit, taie d'oreilles, table de chevet etc...) ? Tu places tes objets sur chacun d'entre eux et tu switches au deuxième locus si les cartes le décident ?

En général, j'ai cinq loci par pièce, je commence par le premier, regarde les cartes deux par deux, tant que mes secondes cartes ne sont pas "pointues" (pique ou carreau), j'empile les images sur le premier locus. Quand je sens que ma pile devient trop complexe, je passe au locus d'après, en général après cinq ou six images, mais parfois je peux avoir 10 images sans problème. Une fois que la seconde carte d'une paire est pointue, cette paire est la dernière pour le locus actuel et je passe au suivant pour les cartes d'après.

 

Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Le dcs que j'aimerais mettre en place, j'ai très peu travaillé dessus pour l'instant, se base ainsi imaginons par exemple (dans mon système)  :  Roi de carreau (KA) dame de Coeur (DO) = KADO  je vois un beau paquet cadeau et si j'ai l'inverse DOKA je switches et je met le paquet cadeau dans un deuxième lieu.

Ca serait quoi le déclencheur de ton switch ? Une couleur sur l'une des cartes ? Le fait que le mot-clé n'est pas dans ton répertoire mais son inverse y est ?

 

Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Ce système de lecture droite gauche ou gauche droite couvre un énorme paquets de combinaisons cependant il y en a ou je n'ai strictement aucune idée ce qui doit probablement être le cas aussi pour tes combinaisons de lettres. Comment as tu gérer ces cas "insolvables" ?

Certains mot-clés sont vraiment tordus, abstraits, composés et ont une relation avec l'image concrète associée qui ne parle peut-être qu'à moi. O + N + CH/J = O.N.G = Nelson Mandela. O + N + S = "Höns" qui veut dire "volaille" en suèdois. Donc différentes langues, mots-composés, acronymes, il y a plusieurs voies :)

 

Le 2017-12-12 à 16:13, larotule a dit :

Bravo à toi en tout cas pour avoir monté et maitrisé un Double Card System ! Chapeau c'est vriament un truc de fou à construire et surtout à maitriser ! et encore félicitations pour tes scores c'est juste impressionnant ! Tu survoles déjà les autres francais et vu ta motivation tu vas vite rejoindre le Top 30  en tout cas je te le souhaite.

Merci :) J'espère avoir l'occasion de faire plus de compétitions l'an prochain, il y aura peut-être quelque chose au Danemark et en Norvège.

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Publié le
Il y a 4 heures, valto a dit :

Il y a une subtilité que je ne capte pas ; c’est au niveau du matching.

 8 + 2 (♥) + 3 ; cela fait donc 823 en nombre.

Comment fais-tu pour matcher 823 de ta table de rappel qui comporte  676 mots possible ?  Dans ton exemple, ce n’est pas une shadow image mais une image originale.

j’ai la même question pour toutes les combinaisons qui donnent plus de 676 en nombre

et quid de 10 + 3 (♣) + 7 ? qui fait 1037 ?

Alors, oui, j'ai 676 mots-clés en tout, mais ce ne sont pas les 676 premiers de mon système pour les chiffres.

400 mots-clés proviennent directement de mon millenium pour les chiffres.

010-049 pour les combinaisons commençant par le 10 (qui vaut zéro pour moi) de pique (qui vaut 1), 10 de coeur (2), 10 de trèfle (3) ou 10 de carreau (4) ... et se terminant avec tout sauf une figure.

110-149 pour les combinaisons commençant par des As (qui valent 1) ... et se terminant avec tout sauf une figure.

210-249 pour les combinaisons commençant par des 2 (qui valent ... 2) ... et se terminant avec tout sauf une figure.

...

 

Les 276 autres mots-clés n'existent pas dans mon millénium MAIS peuvent faire référence à des images du millénium.

Par exemple, Dame de Carreau + Roi de trèfle/pique devient O + R + A = ORAnge qui est la même image que pour 164 = T + G + R = TanGeRine.

Ca répond à tes questions ?

Publié le

Bonjour,

C’est Crystal clair maintenant, Grand Master.

Très bien la transmission de l’information concernant le changement de lieu: information rapide et facile à retenir, sans erreur.

Comme le fait remarquer Larotule, c’est étonnant cette façon d’empiler 10 images sur un loci : cela crée une image assez complexe qu’il faut être capable de retenir (à essayer).

Pour la gouverne de la communauté, il faut savoir que la  compétition de mnémotechnie en France (et dans le monde) est un peu ce que la plongée en apnée était il y a 20 ans : le Grand Bleu – avec peu d’experts,  des techniques nouvelles, des records chaque année et toujours plus loin.

Sylle est un peu le Jacques Mayol de la mémorisation, toujours plus loin dans les abysses de la mémoire.  Une nouvelle génération est née.

Publié le

Hello,

Pour la communauté, je livre mon PAO en imagier (PSE exactement – Personnage- Silhouette – Objet).

Certes, il n’est pas aussi élaboré que Sylle avec son « double card système », mais j’obtiens de  bons résultats puisque je réalise pour l’instant un best score à 51 secondes au Speed Card. (À l’entrainement bien sûr).

J’ai participé aux championnats de France en Mars 2017, où ma prestation sur le speed card a été catastrophique ; il faut dire que juste avant, je m’étais fait expulser d’une épreuve pour indiscipline. (Toute une histoire).

J’ai quand obtenu un lot de consolation en obtenant sur un malentendu (Sylle n’était pas dans son assiette)  le titre de Champion de France 2017 à l’épreuve des 10 minutes cartes : 106 cartes retenues. (2 cartes du record – dommage).

C’est donc la version Vxxx de mon PSO que j’ai terminé en Septembre dernier.

Comme vous pouvez le constater, ce PSE n’est pas penser pour l’apprentissage mais la compétition.

Au départ, j’ai respecté les règles de construction ; chaque couleur représentait une catégorie (j’aime- j’aime pas – les blacks – les Beurs) , chaque valeur représentait une famille ( les athlètes_ les présentateurs, les chanteurs etc….) en alternance avec femme/homme ( pair/impair).

Mais très vite je me suis aperçu que j’étais asservi au poids du lien/image qui imposait des images que je n’aimais pas où que j’avais du mal à retenir. J’ai tout déconstruit pour ne favoriser que l’image: exit les règles de mémoire sémantique, de relation entre le verbe et le personnage.

Si on considère qu’au départ mon 10 de carreau était Mustafa Kemal ATaTürk (personnage)qui rase (verbe) les barbus (objet)- (ce qui fait du sens d’un point de vue sémantique), le verbe et l’objet ne plaisaient pas et j’avais des difficultés à les matcher avec les autres cartes : j’ai donc préféré voir AtaTürk torse bombé sur une tondeuse à gazon.

Vous me direz quid de la mémorisation de ce PAO ? Comment retenir  une table de rappel qui fait fi des règles de base ? J’ai appris par cœur parce que pour descendre au niveau de la minute le lien qui sert pour indice de rappel ne sert plus rien : plus le temps de chercher - on connait sa carte par cœur ou pas.

En outre, il est facile de créer un lien totalement nouveau avec  personnage (surtout si on aime l’image). Une récente étude a montré qu’une image vue une fois, reste plus d’une dizaine d’années en mémoire (alors, il suffit juste de pratiquer la répétition espacée).

Donc chaque image a été pensée pour aller vite car j’ai la conviction que la qualité de l’image compte plus que le lien.

Si on part de la règle que plus on va vite, meilleur est le rappel – en revanche, la qualité de l’image est fortement dégradée.  Parfois, on ne devine que le genre, on ne perçoit que la couleur, on ne sent que le contour, l’amplitude d’un mouvement…et là, il ne faut pas avoir le choix de la robe ou du mouvement (pas de ressemblance dans la table de rappel).

 Pour pallier cette dégradation, j’ai construit ce PSE de façon afin d’éviter au maximum la ressemblance ou la confusion des images amplifiées par le facteur vitesse:

·         les personnages et costumes ne se ressemblent pas  et quand c’est le cas la personne est black ou blanche.

·         l’action (le plus important) est bien définie et ne se confond pas avec un autre mouvement. En outre, ce ne sont pas des actions mais plus des postures du corps qui ne se décrivent pas et évitent la sub-vocalisation.

·         les objets ont des formes/ couleurs bien particulières.

La suite est simple, vous visualisez les trois cartes pour jeter l’image finale comme icône (à la manière des anciens) sur le Loci.

Simple mais le diable est  dans le détail et l’apprentissage…car en fait, je n’ai pas dit grand-chose.

C_Users_YTEB6441_Documents_memo_cartes_Cartesfinal1.jpg

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@larotule

Merci pour ton message.

Du coup j'ai regardé ton PAO phonétique, c'est très intéressant.

 

@valto

Merci pour le partage de ton PAO en imagier et ton analyse. C'est très instructif et intriguant cette utilisation de la silhouette.

Par contre un truc que je me demande, le PAO classique permet de construire des images mentales simples puisqu'il y a un verbe d'action au milieu.

Donc comment fais-tu pour construire une image mentale en incluant une silhouette? Car à première vue cela me paraît plus compliqué que l'utilisation d'un verbe.

 

Le 12/15/2017 à 09:04, valto a dit :

Comme le fait remarquer Larotule, c’est étonnant cette façon d’empiler 10 images sur un loci : cela crée une image assez complexe qu’il faut être capable de retenir (à essayer).

Je me disais justement la même chose.

Lorsque j'avais commencé à travailler mon PAO simple, j'avais déjà du mal à créer des images mentales variées sur tous les locis, alors y mettre 10 images...

Ceci dit, il y a une réflexion que j'ai commencé à avoir pour pouvoir réduire le nombre de locis sur mon chemin mental, et au lieu de rajouter plusieurs objets, je crée des situations plus complètes, des sortes de PAOsLL (s'il faut donner un acronyme).

 

Publié le
Le 2017-12-15 à 09:04, valto a dit :

Pour la gouverne de la communauté, il faut savoir que la  compétition de mnémotechnie en France (et dans le monde) est un peu ce que la plongée en apnée était il y a 20 ans : le Grand Bleu – avec peu d’experts,  des techniques nouvelles, des records chaque année et toujours plus loin.

Sylle est un peu le Jacques Mayol de la mémorisation, toujours plus loin dans les abysses de la mémoire.  Une nouvelle génération est née.

C'est marrant, je viens de changer mon image pour 4 + D♣/♠ ("Reno") de Godefroy de Montmirail à Enzo Molinari, coïncidence ou bien es-tu dans ma tête ?!?

 

Le 2017-12-15 à 12:25, valto a dit :

Vous me direz quid de la mémorisation de ce PAO ? Comment retenir  une table de rappel qui fait fi des règles de base ? J’ai appris par cœur parce que pour descendre au niveau de la minute le lien qui sert pour indice de rappel ne sert plus rien : plus le temps de chercher - on connait sa carte par cœur ou pas.

Donc tu as éliminé complétement les liens sémantiques entre le P, le S et l'O dans le but d'avoir suffisamment de variété dans chacune des colonnes ? Ou as-tu gardé de tels liens là où c'était possible ?

Le 2017-12-15 à 12:25, valto a dit :

Simple mais le diable est  dans le détail et l’apprentissage…car en fait, je n’ai pas dit grand-chose.

Tu as des exercices préférés pour travailler ton système ?

Il y a 16 heures, SébastienO a dit :
Le 2017-12-15 à 09:04, valto a dit :

Comme le fait remarquer Larotule, c’est étonnant cette façon d’empiler 10 images sur un loci : cela crée une image assez complexe qu’il faut être capable de retenir (à essayer).

Je me disais justement la même chose.

Lorsque j'avais commencé à travailler mon PAO simple, j'avais déjà du mal à créer des images mentales variées sur tous les locis, alors y mettre 10 images...

Pour les empilements de 10 images, c'est rare et je les coupe le plus souvent avant la fin de la séquence. Mais en essayant de mémoriser de la manière suivante, ça fonctionne pas trop mal : 

<Objet A> fait <Action d'objet A> à <Objet B> qui fait <Action d'objet B> à <Objet C> qui fait <Action d'objet C> à <Objet D> qui fait <Action d'objet D> ...

... mais ça nécessite d'avoir une ou deux options d'actions pour chaque image (ou alors une sorte de "lieu de branchement" sur les différents objets).

Publié le (modifié)
il y a 19 minutes, Sylle Arvidieu a dit :

Pour les empilements de 10 images, c'est rare et je les coupe le plus souvent avant la fin de la séquence. Mais en essayant de mémoriser de la manière suivante, ça fonctionne pas trop mal : 

<Objet A> fait <Action d'objet A> à <Objet B> qui fait <Action d'objet B> à <Objet C> qui fait <Action d'objet C> à <Objet D> qui fait <Action d'objet D> ...

... mais ça nécessite d'avoir une ou deux options d'actions pour chaque image (ou alors une sorte de "lieu de branchement" sur les différents objets).

Ok donc si par exemple tu as comme objet A = Ballon, B = Télévision, C = Voiture, ton image mentale pourrait être :

Le Ballon qui se dégonfle fait gonfler la Télévision, qui rend la Voiture lumineuse la nuit.

 

C'est pas mal pensé cette idée pour relier les objets entre eux par l'action de l'objet.

Je comprends mieux maintenant, avec ce système, comment on peut mettre de nombreux objets sur un même loci, qui sont finalement liés comme une chaîne.

 

il y a 19 minutes, Sylle Arvidieu a dit :

(ou alors une sorte de "lieu de branchement" sur les différents objets).

Que veux-tu dire par "lieu de branchement"?

 

 

Modifié par SébastienO
Publié le
Il y a 3 heures, Sylle Arvidieu a dit :

 

 

Citation
Citation
Il y a 19 heures, SébastienO a dit :

Donc comment fais-tu pour construire une image mentale en incluant une silhouette? Car à première vue cela me paraît plus compliqué que l'utilisation d'un verbe.

Une silhouette n’est que la résultante d’une action : quand Teddy Riner donne un coup de pied latéral, je ne vois pas l’action mais un corps avec un pied levé. C’est le même principe pour toutes les silhouettes. La subtilité est dans la façon où tu positionnes l’objet par rapport au corps silhouette et parfois la silhouette interagit avec l’objet. Le tout est d’avoir une icône figée où les 3 composantes sont imbriquées/fixées : (PSE).

Citation
Il y a 3 heures, Sylle Arvidieu a dit :
Il y a 3 heures, Sylle Arvidieu a dit :

C'est marrant, je viens de changer mon image pour 4 + D♣/♠ ("Reno") de Godefroy de Montmirail à Enzo Molinari, coïncidence ou bien es-tu dans ma tête ?!?

N’oublie pas que nous sommes sur le site des magiciens et je suis un peu mentaliste

Citation
Il y a 3 heures, Sylle Arvidieu a dit :

Donc tu as éliminé complétement les liens sémantiques entre le P, le S et l'O dans le but d'avoir suffisamment de variété dans chacune des colonnes ? Ou as-tu gardé de tels liens là où c'était possible ?

Oui, j’ai éliminé tout lien sémantique pour favoriser la variété et surtout la non ressemblance. En fait, cela n’est pas si difficile car dans la vie de tous les jours, nous créons des nouveaux liens. Moi, qui suis actif dans la business intelligence, je te dirai que le cerveau fait du machine learning continuellement avec les nouveaux concepts mais aussi l’apprentissage.

Une technique simple est d’imprimer sur feuille A4, l’image PAO que vous voulez retenir – vous verrez qu’en fin de journée ce lien reste à vie.

Citation

 

 

 

 

Publié le
Il y a 1 heure, valto a dit :

Une silhouette n’est que la résultante d’une action : quand Teddy Riner donne un coup de pied latéral, je ne vois pas l’action mais un corps avec un pied levé. C’est le même principe pour toutes les silhouettes. La subtilité est dans la façon où tu positionnes l’objet par rapport au corps silhouette et parfois la silhouette interagit avec l’objet. Le tout est d’avoir une icône figée où les 3 composantes sont imbriquées/fixées : (PSE).

Ok, je comprend mieux, merci.

Publié le
Le 2017-12-19 à 12:52, SébastienO a dit :
Le 2017-12-19 à 12:32, Sylle Arvidieu a dit :

(ou alors une sorte de "lieu de branchement" sur les différents objets).

Que veux-tu dire par "lieu de branchement"?

Alors, en général, comme je n'ai pas de PAO, je dois plus ou moins improviser une connection entre mes images. Souvent je les jetait les unes contre les autres et observait la manière dont elles interagissait pendant le choc, objet moux avec surface rugueuse contre objet cubique avec des interstices, ça donne quelque chose de particulier. "Lieu de branchement", je crois que je change de terminologie à chaque fois que j'en parle, c'est une particularité de l'image en question, une facette qui suffit à ce que je reconnaisse l'objet (ou personne) en question. C'est souvent la première chose que je vois quand j'essaie de visualiser l'image et souvent la partie que j'essaie de faire intéragir avec l'image suivante.

Récemment j'ai tenté de définir ces points pour toutes mes images, parfois ce sont en fait même des actions.

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    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
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