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Sylvain ESTADIEU

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Tout ce qui a été publié par Sylvain ESTADIEU

  1. On peut voir ça d'une autre manière, du point de vue de la mémorisation rapide et précise : le PAO ajoute une étape supplémentaire avec un degré de difficulté en plus. Dire que le major (qui est un système de conversion chiffre-son, lequel peut être utilisé seul OU avec modulation, avec un PAO) ne stocke qu'une valeur est certes vrai, mais cela veut aussi dire que la traduction entre nombre et image est directe, rapide, simple. Utiliser un PAO permet de tripler la variété des éléments de ses images, mais l'étape de modulation (en suis-je au P ? au A ? au O ? Quelle est l'action associée à mon P ?) a ses risques, son coût en temps et rajoute un aspect "jonglerie" au tout. Ensuite, pour rajouter de la variété en utilisant un système majeur sans modulation (sans PAO), on peut s'efforcer de rajouter des détails à ses images, à vraiment les connaitre. Cela permet de faire intéragir plusieurs images de plein de façons intéressantes, originales ... et mémorables ! Mais comme dit, c'est plus du point de vue de l'utilisation en compétition
  2. Des ballons ou alors simplement avoir une structure stable dans ses palais. Un nombre constant de pièces dans chaque palais. Un nombre constant de locii dans chaque pièce. Et ensuite, selon le nombre (lui aussi constant) de chiffres placés, on s'arrange pour qu'une pièce et/ou un palais contienne un nombre stratégique (10, 50, 100, 500 ...) de chiffres et du coup on peut rapidement arriver au bon endroit, sur commande.
  3. Plusieurs pistes : pour moi, ne pas essayer de créer et visualiser les images avec trop de détails ... juste suffisamment pour que ça s'accroche pour la restitution. Il faut essayer de trouver un juste milieu sur le niveau de détails. Une image mi-floue s'effacera plus facilement. Ensuite, le temps. Ca doit dépendre de tout un chacun, mais pour moi je peux en général réutiliser le même palais un ou deux jours après. Il m'est arrivé d'en réutiliser dans la journée, parfois. Le piège peut être de repenser à son palais (avec donc des bouts d'images dedans pendant la phase d'effacement ... ce qui fait que les images se réactivent). Il faut donc la jouer cool et ignorer le palais complétement Enfin, créer plein de palais. Je suppose qu'on parle de la même chose, entre palais et table de rappel. Je suis parti sur la mémoire depuis le monde anglophone où j'ai l'impression qu'on ne parle presque que de palais, pas de tables (mais il peut y avoir des tables dans le palais :p ). Personnellement j'ai une quinzaine de palais avec en tout ~1700 arrêts. Certes c'est pour de la compétition, mais tout le monde peut bénéficier d'augmenter sa base de données de palais ! Sinon, faire des ballades dans ses palais en se forçant à visualiser en détail le point d'ancrage de chaque arrêt, en résistant à la tentation de regarder ce qui y a été stocké récemment.
  4. Il a un système majeur à 3 chiffres => 1000 images. Ensuite il construit une scène avec trois images (9 chiffres) et place chaque scène à un arrêt sur sa promenade. Pour le 100ème chiffre, il le mémorise en le combinant avec l'index de la centaine qui suit. Du coup le 12ème arrêt contient le 100ème chiffre combiné (je ne sais pas exactement comment, mais il y a plusieurs moyens) avec le "1" (ou "001"?) , qui indique que les prochains arrêts sont pour les décimales numéro 1xx. Il fait toute sa promenade dans sa ville natale (Skövde), laquelle n'est pas exactement une métropole ! Il utilise vraiment le plus de magasins, bâtiments, souvenirs, etc.
  5. Comment ça ?! On ne révise pas son suédois régulièrement ?! Alors au début il demande au jury de lire les chiffres d'une ligne, puis il identifie la page (entre 1 et 500) et récite la ligne d'après. Ensuite il demande simplement un numéro de page et récite le tout, voili voilou Chaque série de 9 chiffre est unique (dans les premières 50000, avec le format qu'il utilise, il me semble), donc l'histoire composée de 3 images est unique pour lui et lui permet de sauter directement au bon endroit. Il me semble qu'il a un seul (énorme) palais, plutôt une longue promenade dans sa ville natale.
  6. https://www.svtplay.se/video/19052747/duellen/duellen-sasong-2-1-sep-02-00?position=1620&start=auto Je ne sais pas si le lien ci-dessus fonctionne depuis la France ... le double champion du monde de mémoire, Jonas von Essen a été récemment invité à défier un groupe de 10 personnes. Jonas avait 10 minutes pour retenir une liste de courses avec 100 éléments tandis que ses adversaires avaient 5 minutes pour mémoriser 10 éléments chacun. L'idée était de voir qui arriverait à remplir son chariot avec le plus d'éléments possible issus de cette liste. Je vous laisse deviner qui a gagné ?!
  7. Encore un pas vers la démocratisation des techniques de mémorisation
  8. Memocamp (https://memocamp.com/en) et MemoryLeague (https://app.memoryleague.com/#!/home) offrent des épreuves de mots. Ils sont gratuits jusqu'à un certain point : - niveau 3 sur memocamp c'est-à-dire jusqu'à 40 mots pour l'épreuve avec 15 minutes de mémorisation - jusqu'à trois essais par jour sur ML (je ne sais plus si c'est une limitation sur les matchs ou alors également sur les entrainements). Le français est dispo sur ces deux sites.
  9. Je vous avais déjà parlé des championnats de mémoire sur le format "Memory League" ? Il y en a qui sont purement en ligne, chacun dans son canapé et ses chaussons, mais également IRL comme par exemple le weekend passé à Göteborg pour les championnats Open Scandinaves : https://app.memoryleague.com/#!/championships/scandinavia2018/overview Le favori, Simon Reinhard, quintuple médaillé aux championnats du monde, l'a emporté comme prévu. Il a également battu le record du monde sur l'épreuve des chiffres (80 en 16,85s) tandis que son compatriote Jan-Hendrik Büscher a battu de 10s celui des noms (30 prénoms / 30 en 45,09s).
  10. Ouh, ça a l'air d'être un joli objet Le double champion du monde, Jonas Von Essen vient de sortir un livre aussi, mais seulement en suédois pour le moment. Il a aussi fait une démo télévisée après avoir appris les 50 000 premières décimales de Pi : ... et ce après avoir mémorisé, en deux heures, l'ensemble des noms des 500 personnes du public : Je vous fait réviser vos dialectes vikings
  11. Oui, ou bien : le ballon heurte la TV qui affiche/contient une voiture Un exemple vidéo (à 3:41) qui montre une chaîne de 8 images qui s'est assez bien fixée dans mon esprit : (A♥ + 10♥) + (3♣ + 5♥) + (4 ♠ + 8♣) + (10♣ + 7♣) + (9♠ + R♥) + (7♦ + V♣) + (6♦ + 2♥) + (6♥ + J♠) Un javelot se plante dans une noisette qui propulse des feux d'artifices dans le ciel, lesquels font apparaître le roi Arthur qui joue du saxophone d'où sort Docteur House qui gobe des pilules d'où sortent le génie d'Aladdin.
  12. Face vers le haut, je regarde les cartes du dessous en premier et les lis donc de gauche à droite vu que c'est de cette manière que je forme mes mots, valeur de la carte de gauche + couleur de gauche + valeur de droite.
  13. Que veux-tu dire par "lieu de branchement"? Alors, en général, comme je n'ai pas de PAO, je dois plus ou moins improviser une connection entre mes images. Souvent je les jetait les unes contre les autres et observait la manière dont elles interagissait pendant le choc, objet moux avec surface rugueuse contre objet cubique avec des interstices, ça donne quelque chose de particulier. "Lieu de branchement", je crois que je change de terminologie à chaque fois que j'en parle, c'est une particularité de l'image en question, une facette qui suffit à ce que je reconnaisse l'objet (ou personne) en question. C'est souvent la première chose que je vois quand j'essaie de visualiser l'image et souvent la partie que j'essaie de faire intéragir avec l'image suivante. Récemment j'ai tenté de définir ces points pour toutes mes images, parfois ce sont en fait même des actions.
  14. C'est marrant, je viens de changer mon image pour 4♥ + D♣/♠ ("Reno") de Godefroy de Montmirail à Enzo Molinari, coïncidence ou bien es-tu dans ma tête ?!? Donc tu as éliminé complétement les liens sémantiques entre le P, le S et l'O dans le but d'avoir suffisamment de variété dans chacune des colonnes ? Ou as-tu gardé de tels liens là où c'était possible ? Tu as des exercices préférés pour travailler ton système ? Je me disais justement la même chose. Lorsque j'avais commencé à travailler mon PAO simple, j'avais déjà du mal à créer des images mentales variées sur tous les locis, alors y mettre 10 images... Pour les empilements de 10 images, c'est rare et je les coupe le plus souvent avant la fin de la séquence. Mais en essayant de mémoriser de la manière suivante, ça fonctionne pas trop mal : <Objet A> fait <Action d'objet A> à <Objet B> qui fait <Action d'objet B> à <Objet C> qui fait <Action d'objet C> à <Objet D> qui fait <Action d'objet D> ... ... mais ça nécessite d'avoir une ou deux options d'actions pour chaque image (ou alors une sorte de "lieu de branchement" sur les différents objets).
  15. Alors, oui, j'ai 676 mots-clés en tout, mais ce ne sont pas les 676 premiers de mon système pour les chiffres. 400 mots-clés proviennent directement de mon millenium pour les chiffres. 010-049 pour les combinaisons commençant par le 10 (qui vaut zéro pour moi) de pique (qui vaut 1), 10 de coeur (2), 10 de trèfle (3) ou 10 de carreau (4) ... et se terminant avec tout sauf une figure. 110-149 pour les combinaisons commençant par des As (qui valent 1) ... et se terminant avec tout sauf une figure. 210-249 pour les combinaisons commençant par des 2 (qui valent ... 2) ... et se terminant avec tout sauf une figure. ... Les 276 autres mots-clés n'existent pas dans mon millénium MAIS peuvent faire référence à des images du millénium. Par exemple, Dame de Carreau + Roi de trèfle/pique devient O + R + A = ORAnge qui est la même image que pour 164 = T + G + R = TanGeRine. Ca répond à tes questions ?
  16. C'était avec de vraies cartes, apparemment il pousse les cartes joliment deux par deux. Top 40, si seulement ça pouvait être en tennis ... ! En général, j'ai cinq loci par pièce, je commence par le premier, regarde les cartes deux par deux, tant que mes secondes cartes ne sont pas "pointues" (pique ou carreau), j'empile les images sur le premier locus. Quand je sens que ma pile devient trop complexe, je passe au locus d'après, en général après cinq ou six images, mais parfois je peux avoir 10 images sans problème. Une fois que la seconde carte d'une paire est pointue, cette paire est la dernière pour le locus actuel et je passe au suivant pour les cartes d'après. Ca serait quoi le déclencheur de ton switch ? Une couleur sur l'une des cartes ? Le fait que le mot-clé n'est pas dans ton répertoire mais son inverse y est ? Certains mot-clés sont vraiment tordus, abstraits, composés et ont une relation avec l'image concrète associée qui ne parle peut-être qu'à moi. O + N + CH/J = O.N.G = Nelson Mandela. O + N + S = "Höns" qui veut dire "volaille" en suèdois. Donc différentes langues, mots-composés, acronymes, il y a plusieurs voies Merci J'espère avoir l'occasion de faire plus de compétitions l'an prochain, il y aura peut-être quelque chose au Danemark et en Norvège.
  17. Et 13.96s aux championnats du monde alternatifs par Zou Lujian, la folie continue !
  18. Les championnats du monde viennent de se terminer à Jakarta. Alex Mullen est champion du monde pour la troisième fois consécutive, suivi de l'athlète mongole Munkhshur Narmandakh (dont la soeur jumelle, Enkhshur prend la 4ème place) et de sa coéquipière Yanjaa Wintersoul laquelle a notamment mémorisé le catalogue IKEA et concourait par le passé pour le royaume de Suède. Le triple champion du monde a battu le record du monde de mémorisation d'un jeu de cartes ... en 15.61 secondes !! Bon, y'a plus qu'à retourner s'entrainer, hein.
  19. C'est gentil, merci J'aimerais bien faire la transition vers les éléments du quotidien, pour montrer que ces techniques peuvent être utilisées par tous et ... juste pour apprendre plein de choses, mais pour le moment je suis mordu de compétition ! Je vous jure, le mal de crâne disparaît ... après plusieurs mois
  20. Alors, en fait il y a 52x51 = 2652 combinaisons possibles. Dans la plupart des systèmes à deux cartes, on couvre même 52x52 = 2704 possibilités, mais c'est un petit détail. Il y a plusieurs options : 1) On peut avoir une image par combinaison, soit 2652 (ou 2704) images, et dans ce cas il suffit de visualiser les images directement et de les lier d'une manière prédéfinie et régulière, par exemple une image / arrêt sur le chemin mental ("locus") voire deux ou trois images / locus. 2) La manière de faire d'Alex Mullen (double et peut-être bientôt triple champion du monde) est de volontairement limiter le nombre d'images de moitié, donc 1352 images. Mais pour pouvoir encoder 2704 possibilités avec 1352 images il faut un élément binaire en plus associé à chaque image visualisée, en l'occurence : lie-t'on l'image suivante à l'image actuelle ou bien au prochain locus. 1352 (images) multiplié par 2 (un élément binaire) = 2704, tout va bien. 3) Ma manière : je voulais pouvoir créer puis apprendre mon système le plus rapidement possible tout en gardant les avantages d'un système à deux cartes. Dans le cas d'Alex, il y a 1352 mots-clés et 1352 images. Les mots-clés se forment sur la base de combinaisons de lettres/sons et peuvent être fastidieux à imaginer. Certains sont un peu tordus et pas vraiment concrets ... Je n'avais pas envie de m'embêter à trouver autant de mots-clés, j'ai donc décidé de couper la poire en deux et de n'avoir que 1352/2 = 676 mots-clés, mais d'associer deux images à chaque mot-clé. Cela fait que mon dictionnaire est moins gros et que je suis marginalement plus rapide pour ce qui est de lire les mots. Une fois un mot lu, il reste deux possibilités, certes, mais comme elles sont liées sémantiquement, elle paraissent moins facile à oublier => moins de chance d'oublier son système. Je ne sais pas si cela répond à ta question ? J'ai précisé ma définition de locus ci-dessus, parle-t'on de la même chose ? Un locus est un endroit sur son chemin mental. Pour un jeu de 52 cartes, j'ai 26 images à visualiser. Si j'ai à chaque fois des symboles pointus en deuxième carte, j'aurai une image par locus d'un bout à l'autre et le jeu me prendra 26 loci. Dans la plupart des cas, je me retrouve avec 12-15 loci. Il n'y a jamais de locus vide, il y a toujours au moins une image par locus. Parfois on se retrouve avec une chaine de 6, 7, 8, 10 images ! Je ne conseillerais les systèmes à deux cartes qu'aux félé(e)s de compétition. Mon ambition est de rentrer dans le top 10 mondial (un jour), c'est pour cela que j'ai mis à jour mes systèmes (et parce que ça paraissait être un défi de taille, de les créer). On peut arriver loin avec un PAO ou un système similaire, mais je n'ai personnellement que peu d'expérience avec cette méthode.
  21. Les règles : - Le mot-clé se lit en utilisant les valeurs des deux cartes ainsi que la couleur de la première carte. - Pour les valeurs, j'utilise un système majeur élargi: T/D N M R S CH/J L F/V P/B Q/K J est "I/U" Q est "O" K est "A" - Pour la couleur : ♠ = 1 = T/D ♥ = 2 = N ♣ = 3 = M ♦ = 4 = R Pour définir de quelle manière les images sont liées, on regarde la couleur de la seconde carte. - ♥ ou ♣ (symboles arrondis) sur la seconde carte : on continuera à lier sur le même locus - ♦ ou ♠ (symboles pointus) sur la seconde carte : on passera au prochain locus - ♣ ou ♠ (noir) : on utilise l'image correspondant au mot-clé (image originale) - ♥ ou ♦ (rouge) : on utilise une image qui a quelque chose à voir avec l'image originale Alors pour une séquence comme : 8♥ 3♠ | 10♣ 7♦ | 3♥ A♣ | 4♠ J♣ | 2♦ 9♥ | 8♦ K♠ | Pour moi, ça donne : Premier locus : 8 + 2 (♥) + 3 = F + N + M = "PHéNoMène" = un Geyser (On a un ♠, donc on passe au locus suivant) Second locus : 10 + 3 (♣) + 7 = Q + M + L = "CaMeLot" = le roi Arthur ... mais la seconde carte est rouge donc je prend une image en rapport avec lui => Merlin l'enchanteur (On a un ♦, donc on passe au locus suivant) Troisième locus : Une MeNoTTe attachée à un poulet RoTI d'où sort un tambour ("Narbonne" => soit une trompette, soit un tambour) d'où sort un FeR À cheval (On a un ♠, donc on passe au locus suivant) Ca peut paraître un peu compliqué au premier abord, je l'avoue ... mais je suis content de n'avoir "que" 676 mots-clés possibles, la partie lecture s'en voit accélérée. Ensuite il faut travailler pour que le reste devienne fluide. Après avoir appris toutes les images, il m'a fallut 2 mois pour descendre sous la minute et après 9 mois je suis arrivé à 31 secondes. Je suis en train d'optimiser mes images et espère descendre allégrement sous les 30 secondes une fois cela fait
  22. Je me reconnecte ce soir et donne des exemples plus concrets
  23. C'est un peu technique, oui, mais il y a plusieurs raisons derrière l'utilisation de ce système, et le cerveau s'habitue assez vite : La partie "lier ou passer au locus suivant" est directement inspiré des #1 et #2 mondiaux => si ça marche pour eux, pourquoi ne pas essayer soi-même. La partie "deux images par mot-clé" vient du fait que je ne voulais pas avoir à trouver 676 mots de plus qui puissent rentrer dans le moule, du coup j'utilise deux images proches sémantiquement pour chaque mot-clé. Ca facilite l'apprentissage des 1352 images au début, et au moment de créer ce système, j'étais un peu pressé, vu que les championnats approchaient à grand pas. Ensuite, il y a des compétiteurs de Mongolie et de Chine qui performent extrèmement bien avec des systèmes moins complexes (moins d'images), mais je trouve ça chouette d'avoir un peu plus de variation, surtout sur les épreuves longues ! Oui, la loi est dure
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