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Apophénie :

Citation

En psychiatrie, une apophénie est une altération de la perception qui conduit un individu à attribuer un sens particulier à des événements banals en établissant des rapports non motivés entre les choses. Tout lui paraît avoir été préparé pour lui : pour tester s'il remarque ces bizarreries, etc.

En psychologie jungienne, l'apophénie est à rapprocher de la notion de synchronicité, bien que Jung se contente de décrire le phénomène tel qu'il est vécu, sans se positionner clairement quant à l'idée que ce phénomène consiste en une distorsion de la perception ou s'il s'agit d'un contact particulier avec une authentique réalité métaphysique.

Certains voient dans ce phénomène une explication du lien entre psychose et créativité.

Pour Klaus Conrad, l'apophénie est la deuxième phase dans le développement d'une schizophrénie (entre le tréma et l’apocalypse). Conrad a d'abord décrit ce phénomène en relation à la distorsion de la réalité présente dans les cas de psychoses, mais il est devenu plus largement utilisé pour décrire cette tendance chez des individus sains sans nécessairement impliquer la présence de troubles neurologiques ou de maladie mentale. En ce sens, il est devenu un quasi-synonyme de paréidolie d'après James Alcock.

Certains individus atteints d'apophénie pensent être capables de remarquer l'apparition anormalement élevée de motifs dans des ensembles de données aléatoires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Apophénie#:~:text=En psychiatrie%2C une apophénie est,il remarque ces bizarreries%2C etc.

 

« Apophénie ou l’art de prendre des vessies pour des lanternes » :

Citation

On appelle apophénie l’erreur très répandue qui consiste à voir quelque chose… qui n’est pas là. C’est la capacité à identifier une forme, à faire émerger un sens dans ce qui est en réalité du bruit statistique

https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/mathematiques/statistiques-l-apophenie-ou-comment-donner-du-sens-a-ce-qui-n-en-a-pas_37881

 

Apophénie : De l'allemand Apophänie, du grec ancien ἀποφαίνω (apophaínō, “apparaître”), de ἀπο- (apo-) et φαίνω (phaínō, “apparaître”). Ce terme a été créé par le psychiatre Klaus Conrad en 1958.

Citation

(Psychiatrie) Trouble de la perception qui fait relier des événements ou des phénomènes n’ayant aucun lien entre eux.

Le terme d’apophénie s’applique d’une manière générale aux sujets sains qui ne souffrent pas de trouble neurologique ou de maladie mentale (Brugger et al., 1995). Néanmoins, on sait que les psychoses schizophréniques et paranoïaques impliquent fréquemment des formes d’apophénie où le sens des coïncidences va déborder la rationalité de l’individu. — (Joachim Soulières, Les coïncidences, Dervy, Paris, 2012)

Sous sa forme la plus bénigne, l’apophénie se produit lorsque nous accordons un sens à des choses qui n’en ont pas, quand nous établissons des liens entre des éléments qui ne sont là que par hasard. — (Luc Laliberté, « « Apophénie », Le Journal de Québec, 23 novembre 2020)

https://fr.wiktionary.org/wiki/apophénie

 

APOPHÉNIE ET ILLUSIONS DE PERCEPTION

Citation

Nous sommes des unités informativores. Nous ingurgitons constamment des stimuli que nous analysons pour comprendre le monde. Tous les animaux fonctionnent ainsi, mais nous avons atteint un niveau de raffinement extrême grâce auquel notre espèce réussit des prouesses techniques, artistiques et scientifiques. Nous sommes capables d’identifier les informations pertinentes au milieu du bruit des stimulations tous azimut de notre environnement. Pensons à l’effet cocktail : au milieu d’un brouhaha informe, nous avons la capacité d’isoler un flux verbal, de le faire ressortir du bruit ambiant afin d’en comprendre le sens. Et dans le même temps, une partie de notre attention reste disponible pour un stimulus externe. Par exemple, nous percevons si notre nom est prononcé, ou si une voix familière se rapproche. Cette compétence de reconnaissance de forme est le fondement de la grille de lecture qu’utilise notre cerveau pour se représenter le monde.

 

Citation

La conséquence est que nous percevons ce que nous nous attendons à percevoir. Les témoignages sur les ovnis sont bien plus nombreux quand, la veille, la télévision a diffusé un programme qui parlait d’ovnis. Ce sont des chrétiens qui croient voir le visage de la Vierge Marie apparaître sur des toast ou le visage de Jésus sur des taches d’humidité. De la même manière, les narcissiques pensent abusivement qu’ils suscitent envie et admiration tandis que les paranoïaques s’imaginent être la cible de malveillance s’ils découvrent une éraflure sur leur voiture. Quant à ceux qui pensent que des groupes occultes cherchent à les manipuler, ils trouveront aisément à reconnaître les signes qu’on les manipule. Et toutes ces erreurs sont d’autant plus faciles à commettre qu’elles se nourrissent au biais de confirmation d’hypothèse, un biais qui nous affecte tous, celui de négliger —inconsciemment— les faits qui contredisent ce que nous pensons savoir.

 

Citation

Nous sommes donc capables de voir l’invisible [...]

 

Citation

Le fonctionnement de base de notre cerveau est amplement suffisant pour nous inciter à (croire) percevoir des signaux dans des jeux de données aléatoires, et à acquérir des certitudes infondées sur l’existence de phénomènes qui résultent d’une mauvaise interprétation du réel. Tous les ingrédients sont réunis : apophénie, effet d’exposition et théorie de l’esprit, pour générer la puissante illusion d’agent impliquée dans la plupart des croyances surnaturelles et des théories conspirationnistes.

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que si nombreux soient les témoignages proprement incroyables de phénomènes mystérieux ou mystiques. Étant donné notre équipement cérébral de survie, c’est leur absence qui serait un miracle.

Source et article complet ici : https://menace-theoriste.fr/apophenie-illusions-de-perception/

Modifié par Christian GIRARD
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  • Thomas changed the title to Le Secret de Rhonda BYRNE
  • 2 weeks plus tard...
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Publié le
Le 21/01/2021 à 11:59, Christian GIRARD a dit :
  Citation

La conséquence est que nous percevons ce que nous nous attendons à percevoir.

Nous ne sommes pas loin (et même plutôt assez proches) de "Nous créons notre réalité", phrase chère aux mystiques et new ager de tout poil.

Un même concept peut être utilisé pour appuyer toutes sortes de thèses, y compris, parfois, des thèses diamétralement opposées.

Les illusions d'optique, par exemple, sont utilisées aussi bien par des philosophes de l'esprit, des cognitivistes, des neuroscientifiques ou des spiritualistes pour illustrer et soutenir pas mal de théories diverses et variées... C'est assez amusant ! 🙂

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Percevoir ce qu'on s'attend à voir, ce n'est pas créer une réalité mais s'en donner l'impression, la différence est subtile. C'est assez drôle de jouer consciemment avec nos propres biais perceptifs et surtout cognitifs. On en arrive à enrichir le "réel" en donnant du sens là où il n'y en pas, à le déformer jusqu'à voir des images là où il n'y a que des tâches, à interpréter des événements ou des récurrences  (pourtant conformes à des situations simplement probables mais rares) comme des coïncidences "troublantes" voir des "synchronicités". À chacun d'évaluer (pour la part contrôlable de notre propension humaine à trouver des causalités et autres intentionalités cachées et mystérieuses)  à quel point il accepte ou pas de jouer le jeu. 

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Publié le
Il y a 2 heures, Christian GIRARD a dit :

Percevoir ce qu'on s'attend à voir, ce n'est pas créer une réalité mais s'en donner l'impression, la différence est subtile.

Effectivement toute la subtilité est dans le "s'en donner l’impression" mais au fond, du point de vue de l’expérience subjective, je ne suis pas sûr qu'il y ait une différence très marquée (hormis dans notre interprétation métaphysique du verbe "percevoir") entre :


- percevoir une réalité objective qui existe à l'extérieur de soi (ou qu’on considère exister à l’extérieur de soi)
- percevoir ce qu'on s'attend à voir
- percevoir une réalité qu’on se donne l'impression de créer


J’entends bien que tu souhaites te placer d’un point de vue objectif hors des biais cognitifs et des impressions. Ton expression "s'en donner l'impression" tend, en tout cas, à l’indiquer. Après, je ne vais pas appuyer trop sur le fait que considérer que quelqu’un "se donne l’impression de" est souvent une interprétation subjective.


Le propos général me fait penser à cet ouvrage qui m’a fortement intéressé (forcément) :


9782379164965_C-1.jpg


Pour résumer en quelques lignes la thèse de cet ouvrage dire que la réalité est relationnelle c’est, à un premier niveau, dire que la réalité n’est pas un phénomène fixe ayant une réalité indépendante de nous. Au contraire c’est affirmer que la réalité est une apparence relationnelle et mouvante produite par la rencontre entre un sujet et ce qui « est ».

(...)


Depuis quelques années maintenant, les plus honnêtes des théoriciens des sciences fondamentales (physique et physique quantique, notamment) interrogent la question de l’objectivité. Ils remettent en cause le postulat fondamental antérieur selon lequel le monde existerait indépendamment de nous.

Marisa Magan

 

... Ils sont vraiment drôles ces auteurs de bouquins de philo et de psycho... A un moment ou un autre, ils ne peuvent pas s'empêcher de tirer des conséquences ontologiques de leurs thèses (mais bon après tout les scientifiques (au sens de sciences dures) font exactement pareil !). 😃

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

  

Il y a 7 heures, Patrick FROMENT a dit :

J’entends bien que tu souhaites te placer d’un point de vue objectif hors des biais cognitifs et des impressions. Ton expression "s'en donner l'impression" tend, en tout cas, à l’indiquer. Après, je ne vais pas appuyer trop sur le fait que considérer que quelqu’un "se donne l’impression de" est souvent une interprétation subjective.

J'ai peur que tu ne m'aies pas bien compris. Je tente juste d'expliquer ce que je fais moi-même, je joue (parfois) ce jeu consistant à jouir de toutes ces choses étranges qui semblent s'établir en le Monde et moi-même. Je n'en suis pas dupe avec le recul, mais c'est comme aller au cinéma : il faut oublier durant un temps ce qu'on sait pour jouir de l'illusion de cette fiction qui naît dans l'interaction entre le film et notre esprit. Dans ces moments-là, je ne cherche pas à être objectif, tout au contraire 🙂

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Publié le
Il y a 9 heures, Christian GIRARD a dit :

 il faut oublier durant un temps ce qu'on sait pour jouir de l'illusion de cette fiction qui naît dans l'interaction entre le film et notre esprit.

Ça me va. 🙂


Nous avons déjà abordé ça et là, à plusieurs reprises, cette question du point de vue.
Il m’a souvent semblé flagrant que tu privilégies le point de vue objectif alors que, moi même, je me place le plus fréquemment d’un point de vue subjectif. Je ne suis pas dupe que cette opposition entre nous est assez artificielle et sa polarisation est dopée par la nature de nos échanges sur ce forum.


Je suis conscient aussi que mon histoire, ma sensibilité, mes expériences, mes centres d’intérêt, mon métier me poussent à adopter un subjectivisme assez fort.

 

Sur cette question du point de vue objectif et subjectif, il y a un ouvrage (hélas épuisé) qui m’a beaucoup marqué : Le point de vue de nulle part de Thomas Nagel (j’adore ce titre ! 😃). Le livre montre bien à quel point cette question n’est pas si évidente que ça et que la séparation entre objectif et subjectif peut être parfois arbitraire... Tout comme la question, d'ailleurs, de savoir ce qui relève de la connaissance ou de la croyance 🙂. Pour les problèmes simples (ceux que traitent, en général, les zététiciens) c’est assez facile mais pour les problèmes complexes la démarcation entre connaissance et croyance, entre objectif et subjectif est beaucoup plus floue.

819nFUijPcL.jpg

Ce livre parle d'un seul problème : comment combiner la perspective d'une personne particulière à l'intérieur du monde avec une vue objective de ce même monde susceptible d'inclure la personne et son point de vue.
(...)

Bien qu'il s'agisse d'un seul problème, il présente de nombreux aspects. La difficulté qu'il y a à réconcilier les deux points de vue survient tant dans la manière de mener sa vie que dans la pensée. C'est la question la plus fondamentale qui se pose au sujet de la moralité, de la connaissance, de la liberté, du moi et de la relation entre l'esprit et le monde physique. La réponse ou l'absence de réponse à cette question déterminera pour une grande part notre conception du monde et de nous-mêmes, ainsi que l'attitude que nous adopterons à l'égard de nos vies, de nos actions et de nos relations avec les autres.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
Il y a 4 heures, Patrick FROMENT a dit :

Nous avons déjà abordé ça et là, à plusieurs reprises, cette question du point de vue.
Il m’a souvent semblé flagrant que tu privilégies le point de vue objectif alors que, moi même, je me place le plus fréquemment d’un point de vue subjectif. Je ne suis pas dupe que cette opposition entre nous est assez artificielle et sa polarisation est dopée par la nature de nos échanges sur ce forum.

C'est d'autant plus étonnant que je ne m'imagine pas défendre le point de vue de l'objectivité individuelle. Dans le doute, j'ai fait une petite recherche sur mon emploi dans VM du terme "objectivité" et j'y ai trouvé notamment ceci :  

Le 10/01/2013 à 11:28, Christian GIRARD a dit :

Je crois qu'il faut aller plus loin dans la nuance et ne pas confondre objectivité et sincérité. Pas mal d'individus sont très sincères dans leurs démarches prétendument objectives, ils n'en sont pas moins à l'abris de l'erreur...

Ou encore cela :

Le 16/04/2018 à 17:49, Christian GIRARD a dit :

je comprends qu'il soit difficile d'accéder à l'objectivité pour un esprit par essence subjectif, il ne peut qu'y tendre.  

Objectivement, il y a quelque chose plutôt que rien, tu n'es pas d'accord ?  

  

Le 10/09/2018 à 22:28, Christian GIRARD a dit :

il est possible de modifier les pages Wiki et donc de donner autant que possible un élément de plus pour approcher une certaine objectivité (jamais atteinte).

Etc.

Je n'ai donc rien trouvé de "flagrant" dans mes positions qui démontrerait que je "privilégie le point de vue objectif". As-tu une référence précise à ce propos concernant mes 14 979 messages dans VM ou s'agit-il principalement d'un ressenti subjectif de ta part à la lecture des mes divers messages 😉 ? Selon moi l'objectivité est plutôt d'ordre collectif (à la façon d'un consensus scientifique par exemple 😉, et jusqu'à preuve du contraire ou à l'apport d'une nuance), on a déjà débattu de ça dans ce forum. Par ailleurs, il est vrai qu'on ne trouvera rien dans mes propos qui serait une défense mordicus du tout subjectif, évidemment. 

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  • 2 months plus tard...
Publié le
Le 10/02/2021 à 11:35, Christian GIRARD a dit :

À chacun d'évaluer (pour la part contrôlable de notre propension humaine à trouver des causalités et autres intentionalités cachées et mystérieuses) à quel point il accepte ou pas de jouer le jeu. 

« La pire publicité sur YouTube ?! - La Tronche en Biais »

Citation

Parmi les messages publicitaires que la plateforme YT diffuse sur notre chaîne se cachent des perles, et aujourd'hui nous allons en examiner une pour révéler les diverses méthodes de manipulation qui s'y trouvent. Attention, c'est sale.

 

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  • 3 months plus tard...
Publié le
Le 15/10/2017 à 18:00, Christian GIRARD a dit :

Pensée positive 2.0 - La loi de l'attraction enfin expliquée. Yves-Alexandre THALMANN

Un chapitre traite de la pensée magique, pages 40 à 44. 

Être co-créateurs de la réalité que nous expérimentons, l'inconscient freudien versus celui défini par les sciences cognitives, croyance des enfants de deux à sept ans que leurs pensées peuvent se réaliser (à rapprocher des comportement superstitieux), opposition entre "vraie magie" et illusionnisme, etc. 

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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