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Je ne dis pas qui ne doit pas utiliser du matériel de pro mais qu'il n'en a pas besoin.

Je pense que c'est plus intéressant de commencer par les bases, se créer un répertoire de tour fesable en toute situation. Et après bien sûr qu'il c'est super d'évoluer :-)

Mais quand on débute et que on fais de la magie pour ses proches pas besoin de se prendre la tête avec la magie pour magicien, la magie pro...

On peut le faire bien sûr mais on en a pas besoin.

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Bonsoir :)

Disons que le type de matériel que l'on utilise ne dépend pas du fait que l'on soit professionnel ou amateur, mais plutôt de ce vers quoi on veut se tourner ;)

Certains professionnel ne jurent pas exemple que par les gimmicks. Ils en sont tellement ferus que l'on pourrait limite savoir quels nouveaux articles sortent sur le marché car, une semaine suivant ladite sortie, ces pro sont en possession du tour en question :) Et certains amateurs aiment aussi procéder de la sorte ;)

D'autres professionnels se dirigeront d'avantage sur l'aspect créatif de la chose : au lieu d'acheter 3 ou 4 effets de prédictions différents, par exemple, ils se le construiront eux-mêmes, ce qui leur permettra de présenter quelque chose de d'avantage personnel, et donc original. Et c'est aussi comme ça que certains amateurs travaillent :)

Le "matos" donc ne dépend pas de son statut, mais de ses rêves / ambitions / désirs / chemins à parcourir.

Bien sûr, quand on commence à peine, que cela fait 1 semaine que l'on vient d'entrer dans le monde merveilleux de la magie, il est évident qu'un simple jeu de cartes et un bon D.V.D. / livre d'apprentissage sont largement suffisants (sans oublier le tapis, bien sûr mdr)

Cependant ... il est cité "la magie pour les proches", et donc plus largement : "la magie pour la famille, et les amis proches".

Il y a un piège à ne pas sous-estimer avec ce public là.

Si le magicien effectue des prestations pour des publics inconnus. Etant donné que ce dernier le rencontre surement pour la première fois et qu'il ne le reverra le plus souvent jamais, le magicien en question peut se permettre d'avoir un répertoire "mince" (pas intéressant mais bon, passons, l'on ne parle que de l'aspect purement théorique ).

Même s'il fait toujours les mêmes tours, dans l'esprit de son public, étant donné qu'ils se rencontrent pour la première fois, les tours seront toujours vécus comme "1ère fois".

Alors que dans le cas des amis, ou "pire", de la famille, c'est une toute autre histoire.

Les amis, même si l'on s'en fait des nouveaux, sont quand même composés des mêmes personnes.

Et la famille, c'est encore plus "carré" car à moins de se marier et divorcer 6 fois l'année pour pouvoir renouveler son stock de nouveaux spectateurs ... (ben quoi, il faut bien que ça serve, la belle famille mdr ) ... elle restera la même.

Et un public qui reste le même, le répertoire du magicien, il aura vite, très vite, très très vite fait d'en faire le tour (c'est le cas de le dire, lol ).

D'où l'importance de se renouveler. Alors bien sûr, des dizaines, des centaines d'effets peuvent être exécutés avec un simple jeu, par exemple.

Mais il serait dommage de penser que parce que l'on perfome "juste" pour sa famille et ses amis, ces derniers n'auraient pas droit à ce que l'on se creuse la tête pour les faire autant rêver que des spectateurs j'ai envie de dire "classique" :)

Quand on voit que l'utilisation intelligente de certaines cartes gimmicks (et je ne parle pas de cartes avec 4 flaps, 9 côtés et 3 compartiments secrets hein ... mais des simples cartes un peu spéciales ... ) arrivent à dérouter même des magiciens aguerris ... ce serait dommage de se priver de cela ;)

De plus, la famille ne voit pas le magicien dont il est question de la même manière qu'un public ne le connaissant pas.

Pour un public inconnu, tu / je / il / etc. es(t) le magicien dont il a commandé une prestation. En gros, ils ont engagé un artiste qui est magicien et c'est tout. Il est magicien, il amène la magie avec lui, point.

Alors que dans le cas où le public est : amis + famille ... c'est l'inverse.

Car eux, ils te / me / le connaissent. Ils savent que le magicien, c'est aussi celui qui est tombé dans la piscine l'été dernier et qui a fait hurler de rire jusqu'à la grand-mère tétraplégique de la maison de retraite du coin.

Ils savent que le magicien, c'est aussi celui qu'ils connaissent depuis qu'il est tout bébé, pour certains. Ils se souviennent que ce magicien, ils l'ont vu en train de faire popo et de dire des paroles psychédéliques du genre "agaga maman gragrougro hi hi hi" (Langage bébé / nourisson )

Ils savent donc que tu n'es pas "vraiment" magicien d'office, et que tu es quelqu'un qui est devenu "après coup", magicien :)

Et étant là tout l'intérêt de la chose, à savoir : leur prouver que même si tu restes le petit bébénouchet d'amour à sa maman (et je ne me moque pas, on l'est tous, avouez ), et bien le bébénouchet, il leur a quand même sacrément retourné le cerveau avec sa fuc***g routine de close-up mdr

Donc il n'y a rien de mal, et même il n'y aura que du bien, à utiliser des armes très vicieuses et très perfide quelque soit le public, quand bien même fut-il son entourage proche (et je dirais même surtout quand il s'agit de )

Sur ce, je m'en vais faire un matrix à mon chat avec des Catisfactions® :)

Amic'

Florian

J'aime la magie, l'Art Magique, la chose bien faite ... vous aussi ? 

Publié le

Je suis entièrement d'accord avec toi. Faire de la magie à ses proches demande de renouveler son répertoire constamment. Surtout pour les enfants, ils en veulent toujours plus!

Dans la série étagère magique je vais essayer de faire découvrir des livres et dvd genre encyclopédie de tours. Acheter le dernier gimmick a la mode c'est cool, ça permet de proposer un nouveau tours de magie, mais acheter un livre comme Minimalistica par exemple c'est acheter 67 tours, voir même plus si on a de l'imagination.

J'ai pratiquer la magie de cette façon pendant 4 ans, je présentai les derniers tours de magie à la mode.

Je n'avais pas de répertoire, je n'était pas toujours préparé a faire de la magie, je ne fessai pas une magie qui me correspondait.

Aujourd'hui je vois mon apprentissage différemment, je veux commencer par me créer un répertoire de tours qui me correspondent pour être toujours prêt a faire de la magie en toutes situations.

Après j'aurai tout le loisir de presenter de nouveaux tours de temps en temps.

et puis qui sait? ce répertoire que je me serai créé pourra aussi me servir dans d'autre conditions que des conditions amateurs.

E n tout cas je rejoin ta façon de voir la magie amateur.

Publié le (modifié)
[video:youtube]

ta découpe en deux partie (magie non magique) est interressante.

j'utilise pour ma part une découpe en trois étape distincts, mais qui rejoins ce que tu fais au final:

Extrait de l'EUDLMDG:

Le schéma de base pour qu’un effet magique ait lieu, c’est :

1-Une situation de départ claire, comprise et acceptée par le public.

2-une action visible et comprise, sur cette situation de départ, dont les conséquences découlent logiquement.

3-Un résultat final différent de ce que l’on attendait logiquement, ou hautement improbable

C’est l’ensemble qui constitue l’effet, et qui fera naitre la magie, et pas seulement la dernière phase, comme on le voit parfois dire…

On voit que chaque étape correspond à la philosophie de notre phrase magique :

« La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur »

...

Gilbus

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Merci pour le partage Gilbus.

Si j’ai bien compris le publique accepte la situation de dépare, ensuite il en découle quelque chose de logique pour lui et on le surprend à la fin avec un résultat différent de ce qu’il attendait.

C’est très intéressant comme schéma à suivre pour construire un tour.

Publié le (modifié)
Merci pour le partage Gilbus.

Si j’ai bien compris le publique accepte la situation de dépare, ensuite il en découle quelque chose de logique pour lui et on le surprend à la fin avec un résultat différent de ce qu’il attendait.

C’est très intéressant comme schéma à suivre pour construire un tour.

Pas tout a fait:

La seconde étape, cela peut effectivement juste être au niveau de la prise de conscience du résultat supposé.

Mais cela peut, le plus souvent, inclure une action réelle apportée à la situation de départ.

Cette action doit elle aussi être faite clairement, pour ne pas faire douter le spectateur à ce moment.

Dans une ambitieuse, par exemple, agiter le paquet en main d'un tout petit mouvement oscillant pour faire remonter la carte convient très bien:

C'est un geste magique.

L'illusion pour le spectateur nait du travail sur les trois étapes.

les trois doivent être claire, sans précipitation qui semblerai cacher quelque chose, et avec des choses simples, facilement acceptable par le public.

L'important, c'est que l'information soit claire et acceptée.

Mais une chose qui est intéressante vue du coté magicien:

c'est l'endroit ou on triche.

Pour un effet donné, on peut le faire à n'importe quelle étape, par des moyens différents.

Du coup, il est intéressant de repérer l'endroit qu'on utilise dans un tour, pour effectuer ce qui fera marcher le tour.

Et ensuite, de se demander si on ne pourrait pas obtenir le même effet en mieux, en déplaçant l'endroit ou on fait le boulot, quitte à le faire d'une autre façon.

L'idée étant par exemple d'accentuer la distance temporelle ou spatiale entre la "manip" et "l'effet", en déplaçant l'action dans la première partie.

Ou au contraire de sembler limiter les actions sur le matériel, en ne touchant presque pas celui-ci en première et en seconde partie, et en effectuant l'action au moment de la révélation.

Ou répartir la chose sur une séries de petites actions dans les trois étapes, qui prisent de façon isolées, sont totalement justifiées, mais assemblées, font le boulot.

Ou tout autre cas de figure...

Ce découpage donne donc aussi une place au geste magique:

Le geste magique, qui va être vu comme tel pour le public, est parfois boudé par les magiciens, qui disent:

Si je fait un geste magique, je dois faire semblant d'avoir des pouvoirs, c'est bidon, tout le monde sait qu'il y a un truc.

C'est un mauvais résonnement.

Déjà, cela veux dire qu'on ne crois pas à ce qu'on fait, et ce manque de foi sera ressenti par le public...

Ensuite, le geste ne consiste pas forcément, de nos jours, à agiter une baguette en disant abracadabra.

Dans l’ambitieuse, si on agite un peu le jeu, pour faire remonter la carte, cela a un effet intéressante pour le public.

Cela va concentrer l'idée qu'on est en train de faire un truc. Si notre manip a lieu en premier ou dernière étape, le geste magique va attirer l'attention à un moment ou on ne fait rien, provoquant un relâchement ensuite.

Ensuite, cela donne une excuse au spectateur pour croire ce qu'il vois:

il ne peux pas croire à tes pouvoirs, bien sûr, pas consciemment.

Mais en faisant une étape de geste magique, ou d'une action quelconque soit disant active pour le résultat, on lui donne l'occasion de voir ce qu'on fait.

Ils pourra être en recherche à ce moment. Ça va l'occuper ;)

ou en tout cas lui donner une étape de plus pour que nous ayons fait notre "tricherie", donc rendre le miracle plus acceptable.

(bon, il y a plein d'attitudes à avoir sur la dualité Magie/truc, on ne va pas parler de tout ici...)

Le geste magique peut aussi être employé pour faire une misdi, mais c'est une autre histoire...

A, aussi, si on le souhaite, le geste magique permet de redonner un peu la vedette au magicien : C'est lui qui fait la magie.

Sinon, ce n'est pas le magicien qui fait le tour, c'est le truc ;)

J'ajoute une dernière chose, mais on peut surement trouver d'autres raisons à cette division en trois parties :

Cela suis la règle de trois, justement.

En appliquant cette règle, tout parait plus propre, de façon automatique, même si le découpage n'est pas mis en évidence.

Essaie de découper les tours que tu fais déjà dans ces trois étapes, je suis sur que tu va retrouver les trois tout aussi facilement que tu trouvais les deux que tu utilises :)

A, si, une dernière chose:

La découpe en trois étape peut, si on le désire, permettre de placer au bon endroit les changements de rythme, de tonalité, d'intention.

le passage d'une étape à une autre est presque un changement de rythme naturel, dans la plupart des cas.

en plaçant un changement à un point de liaison entre deux étape, on est en tout cas presque sur de ne pas se tromper ;)

Du coup, les trois étape peuvent générer deux changements d'attitude en cours de tour:

Pour un tour qui n'a pas besoin de trop d'ampleur, c'est parfait.

Gilbus

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le (modifié)

Oui je vais essayer ça. Pour le moment je travail surtout sur des tours automatiques de Aldo Colombini, donc il n'y a pas vraiment de techniques a cacher mais surtout des procedures a justifier.

Je vais aussi me replonger dans REFLEXIOND de Helder Guimarães

Si mes souvenirs sont bons il parle beaucoup de la règle de trois

Personnellement je ne boude pas le geste magique, bien au contraire

Je n'y prêtais pas vraiment attention avant de lire LE PROFESSIONNEL de Luc Apers

Il y a un petit chapitre intitulé "Le moment magique" qui m'a amener à réfléchir sur ce point la.

Merci pour tes conseils :)

Modifié par Quentin Notti

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    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de Luc Apers : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Mickael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou Gaëtan présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le vois aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.        
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