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Ha Gilbus, rien de plus beau qu'un texte concis et une belle rhétorique !

Sinon tu parles du conte parlé qu'il ne faut pas prendre pour un conte littéraire...

Du reste que penses tu des auteurs littéraires qui ont un style parlé ?

Je pense à Céline, et aussi surtout à Alphonse Boudard par exemple.

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Il est vrai que l'on trouve une surdose de passé simple dans les contes de fées. Tout comme certains abusent d'épithètes dans la poésie.

J'ai un peu plus de doute pour la réciproque. Le passé simple fait il "merveilleux"? Il a quelque chose de daté c'est sûr, mais ce qui est vieux n'est pas forcément merveilleux. Il est peu pratiqué donc peu accessible.

Il convoque certains souvenirs de contes de fées, c'est indéniable. Mais le conte de fée n'est pas un schéma d'histoire à part. Au contraire.

Prend un conte de fée, change le lieu, les personnages, et tu te retrouve dans Star Wars ou Avatar. Ça demande pas beaucoup plus.

Est ce que si je te raconte 2001 l'odyssée de l'espace au passé simple, ça devient Cendrillon? J'en doute (mais, à tester...).

"La plupart des textes écris ont du passé simple, et nous apprenons à déconstruire l’écris, afin de construire l’oralité."

C'est vrai que ça en jette. Mais est ce que l'oralité se doit de renier l'écrit?

Bien sur, je ne dis pas que la passé simple est un obligation, et qu'un texte au présent pour conter une histoire est plus fade.

Je dis que certaines voix, certaines histoires et certains tons peuvent oser un parlé plus littéraire.

C'est un raccourcis de par les idées véhiculées.

Le sens commun veut que dans le passé, tout le monde parlait parfaitement un langage soutenu. L'entendre c'est en quelque sorte voyager. C'est une mise en situation supplémentaire. Et un simple ajout de temps, peu remplacer un phase d'exposition.

C'est comme "Gangster".

Le sens commun veut que la poésie, le conte, soient forcément bien écrits et récités... etc...

Bref, l'utilisation de ce langage s'appuie sur certaines idées reçues du spectateur. L'utiliser, ou non, c'est jouer avec les attentes de l'auditoire.

Au même titre que les manches pour un magicien.

Est il obligatoire, certainement pas, comme tu le dis, parler comme un livre n'est pas le but du conteur.

Est-il à bannir? Je ne crois pas.

C'est un outil, rien de plus. Un aromate.

Par contre, il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord:

"C’est aussi une chose importante, je crois :

La vedette, ce n’est pas l’interprète, c’est l’histoire (ou le tour de magie, vu qu’on blablate beaucoup sur le conte, et qu’on oublie de parler magie, la wink )"

Je ne partage pas cet avis. Tout comme nous avons besoin de personnages, plus que d'histoires, le prioritaire c'est le performeur, l'humain.

A texte égal, très peu de conteurs donneront une performance similaire. Et lorsque chez le magicien, la vedette c'est le tour, moi, je m' sec.

Bref, c'est un point de vue.

Je remarque j'ai oublié de te répondre sur la 4ème mur.

Le 4ème mur se brise lorsque la fiction s'invite dans le réel, ou le contraire.

Les exemples les plus courants sont dans la cinéma et les jeux vidéos. Lorsque dans Funny Games, l'un des sympathiques psychopathes se retourne vers la caméra pour "nous" faire un clin d'oeil, ou dans Metal Gear Solid, dont le second volet tourne presque entièrement autour de cette figure de style.

Il y a des façons plus subtiles de le faire. Hanneke au début d'Amour, donne la place du spectateur aux héros et place le spectateur sur une scène. C'est déroutant et c'est comme si le film prenait conscience de notre existence.

Le théâtre dit "total" utilise les mêmes mécanismes pour laisser planer le doute sur le rôle du spectateur.

Le quatrième mur est une convention. Pas besoin d'écran ou de séparation entre le public et le conteur. Il est possible de briser le 4ème mur avec un seul spectateur, en face à face.

Le premier exemple qui me vient, pas très subtile:

Le conteur:

"Il avançait lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin..."

Et là le spectateur éternue.

"Il s'arrêta ( ;) ) net, et tendit l'oreille. Peut être n'était il pas seul?

Il aurait juré entendre un éternuement. Son esprit lui jouait-il des tours? Inquiet, il reprit sa route..."

Bon, c'est un peu idiot et caricatural, mais ça m'amuse... :)

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Ha Gilbus, rien de plus beau qu'un texte concis et une belle rhétorique !

Sinon tu parles du conte parlé qu'il ne faut pas prendre pour un conte littéraire...

Du reste que penses tu des auteurs littéraires qui ont un style parlé ?

Je pense à Céline, et aussi surtout à Alphonse Boudard par exemple.

Bon, j’ai compris l’allusion, je vais essayer de faire plus court. ;)

Petit détail :

Historiquement, la plupart des contes « traditionnels » sont à l’origine des contes parlés.

Des collecteurs, à diverses époques, les ont mis en forme littéraires, et publié.

C’est à ce moment que le passé simple fit son apparition généralisée dans le conte, le passage en mode littéraire donnant lieu à une altération et un épurement des « maladresses » qui passaient mal à l’écris.

Les collecteurs les plus récents, qui se teintaient d’anthropologie et de science, nous ont laissés des collectages au mot à mot, d’après enregistrement, ou le passé simple est pratiquement inexistant.

;)

Du fait de la presque totale disparition du conte populaire parlé, et des veillées, suite à l’apparition de la télévision entre autre, énormément de contes ont été sauvés uniquement par leur forme écrite, ne trouvant plus de conteurs pour les faire vivre de bouche à oreille.

Donc, je n’ai rien contre les contes écris, c’est une providence, qui permet de conserver un patrimoine.

Et de le faire revivre de nos jours, en lui redonnant sa forme passée.

Il ne faut pas que cela soit un carcan :

Nous devons libérer le texte du livre, si nous voulons lui redonner sa vigueur orale.

Pour répondre à la question sur le style parlé en litérature, ben, ça dépend.

Si le style parlé est maitrisé, et qu’il sert l’histoire, pourquoi pas ?

Mais on aborde une limite :

Tu me pose la question comme si j’y connaissais quelque chose en littérature…

Ce n’est pas le cas.

Je préfère laisser s’exprimer des gens plus instruit et habiles sur ce sujet, je ne suis qu’un lecteur, pas un analyste littéraire, ni même un vrai écrivain.

Ni un vrai magicien, alors…

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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bonjour,

Toujours sympa de voir des videos de Régis.

Je suis aussi entièrement d'accord avec Gibus sur l'emploi du présent...

Je constate que l'on a tous le un peu près le même texte pour la perte de As, en ce qui me concerne : le 1er se noie dans la foule, le 2eme rentre chez lui et ferme la porte a double tour, le 3 troisieme saute dans un taxi et change plusieures fois de direction (ce qui colle avec les mouvements de triple coupe) et le dernier prend l'avion et disparaît…

l'odre de mes sorties est differente et surtout je compte 7… pour le premier AS "chiffre porte bonheur de l'inspecteur"… pour le dernier as libre a son imagination, il y a tellement de sortie possible pour le démasquer ! En tout cas très clean dans ta version Régis.

Pierre-Yves

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Merci pour cette vidéo.

Enfin une vidéo avec:

- une histoire inspirante.

- de l'émotion pure.

il y a bien eu, un tout petit couac de texte a un moment mais ce n'est pas genant tellement on est pris dans l'histoire.

En plus du talent technique, tu sais créér une atmosphere de magie ... tu es un grand.

Je vais acheter ton DVD. Pas pour en faire un compte rendu cinglant ;-) mais pour mieux te decouvrir.

Tu devrais aller a "The Best".

Merci.

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    • « Si vous voulez… »   Dear Jean, « Si vous voulez… », suivi d’une pause dramatique Slydinienne, puis d’une vérité plus ou moins assassine, c’était votre phrase récurrente, votre tic verbal. C’était le signe de ralliement, le début des hostilités, l’entrée dans la Merlinosphère. « Si vous voulez », c’était comme le « Say Please » de Goshman, le « It can’t be done any slower » de René Lavand,  le « Watch! » de Richiardi. Dès que le premier « si vous voulez » fusait, ça ne rigolait plus et il fallait se préparer à la suite.  Si vous voulez…  Ben oui Jean, on voulait bien. On voulait bien venir chez vous pour la bonne bouffe, l’apéro à la carte et le menu confectionné sur mesure, par vos soins : les mêmes mises en pages, les mêmes polices de caractère que Mad Magic, mais un numéro spécial rien que pour vos invités ! On repartait gonflés d’importance, une relique entre les mains et des idées plein la tête.   On voulait bien venir pour une anecdote « c’était mieux avant », ou savoir s’ « il était gentil Slydini ?». Et puis, au cours de la soirée, cueillis comme les spectateurs qui ne voyaient pas la boulette partir, on découvrait que c’était vous qui posiez le plus de questions. Le passé restait à sa place et vous partagiez le dernier spectacle vu à Londres, le futur voyage planifié  avec votre bénite Patricia, ou votre enthousiasme pour le miraculeux Yann Frisch, grâce à qui c’est mieux maintenant aussi.   Ben oui Jean, on voulait bien.    On voulait bien venir chez vous avec la timide intention de vous acheter tel ou tel ancien numéro de Mad Magic ou autre livre. En serrant un peu les fesses, parce qu’avec vous, on ne rigolait pas avec le pognon. Un sou est un sou, voire deux, en comptabilité Merlin. Et puis on ressortait toujours content : d’abord, vous vous êtes sans doute fait arnaquer sur tous vos livres, ils valent chacun trois fois leur prix. Ensuite, parce que votre sens de l’accueil et de la fidélité sont toujours restés hors-commerce.    Ben oui Jean, on voulait bien.    On voulait bien être littéralement convoqué  (car il n’y a pas d’autre mot) chez vous, après votre visionnage de « In & Of Itself » de Derek DelGaudio. « Et je vous préviens, il n’y aura pas de vin car j’ai des questions précises à vous poser et je souhaite rester concentré ». Nous sommes restés concentrés, les questions ont été posées, et puis il y a quand même eu un peu de vin après.    On voulait bien se rappeler, au fil des visites, que derrière « Tonton Merlin », ultra-organisé et un brin cabotin, se cachait l’hypersensible Jean. Il fallait le mériter, celui-là. Une routine en plusieurs phases. Ce Jean-là, c’était l’artiste à fleur de peau. Il ne parlait plus de la meilleure façon de négocier son cachet ou ranger ses ballons, mais de spectacles passés et à venir, du métier d’artiste et de sa finalité sur Terre. Son œil scintillait à l’évocation du music-hall. Il s’embuait parfois aussi.    Ben oui, dear Jean, on voulait bien.   Et on aurait bien voulu encore un peu plus longtemps.     Sébastien Clergue 
    • Le livre sur le pouvoir de la narration magique (que je lis actuellement) offre un certain nombre de méthodes, considérations, exemples qui rentrent effectivement dans le storytelling.  Je suggère à celui qui serait intéressé le livre de Nancy Duarte "Vibrations" : (Vibrations: Transformez vos présentations en histoires visuelles pour captiver et conquérir votre auditoire : Les secrets des plus grands orateurs).  Un ouvrage très agréable à lire, très illustré et apportant de nombreuses illustrations de ce storytelling (avec chaque fois une analyse de la structure) : discours de Reagan après le drame de Challenger, Steve Jobs, Martin Luther King, une conf de Richard Feynman sur la physique,... On y parle de "présentations" en tressant le parallèle avec la dynamique de la musique : le rythme, les moments forts, les règles à respecter... des analyses qui sont parfaitement cohérentes  avec le livre ci-dessus. Notre approche du "Story telling" doit s'inspirer de multiples sources (pas nécessairement magiques) car l'art et la "manière de raconter une histoire" est en définitive universel et s'applique à toutes sortes de circonstances.  Le livre Scripting Magic de Peter Mc Cabe (Vanishing Inc.) m'est aussi d'une grande aide : beaucoup d'exemples appliqués à la magie avec le détail du discours associé et l'explication de la plupart des tours. Excellent !   
    • Effectivement, modifier la préparation peut solutionner le problème ^^ Mais j'aime bien comprendre en 1er lieu la description de l'auteur, et ensuite si besoin, trouver des alternatives. Clairement pour Daortiz, il a amené ce genre de style à un tel niveau...c'est l'autre extrémité de celle du magicien tiré à 4 épingles avec une gestuelle millimétré Merci encore, et effectivement le principal est de s'approprier les tours, après tout c'est comme ca que chacun d'entre eux ont évolué !
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