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Publié le
J'éspère que tu montras sur scène et que tu nous feras par de ton ressenti.

Je suis curieux de savoir ce que tu as a nous dire

Alors voilà mon ressenti... J'y allais un peu réfractaire, mais j'ai beaucoup apprécié, j'ai même été impressionné.

Le premier test de réceptivité a fonctionné pour moi (mains collés au dessus de la tête), mais il ne prenait des gens que dans le bas de la salle, pas dans les gradins, comme moi. Puis il fait une seconde sélection, plus drastique, avec ces 50 personnes sélectionnées, qui sont venu le rejoindre sur scène. Il lui en reste une vingtaine, des "bons clients", ceux qui tombent comme des mouches à son toucher. Là, s'enchaînent rêves éveillés, retour en enfance, en homme préhistorique, rapports sexuels simulés, etc. Le tout parsemé de théories pseudo-scientifiques intéressantes. Certains se réveillent, mais il les faire retourner en état d'hypnose ou bien les invite à retourner s'asseoir. Le show est bien mené, l'animation bat son plein, les rires sont là, Messmer en joue, profite des opportunités qui se présentent à lui, manie les imprévus / situations cocasses avec brio et humour... S'ensuivent des séances de danse, french-cancan, et suggestion que dès que la musique reprendra, les sujets devront danser un french-cancan endiablé. Ce qui fonctionne, car pendant l'entracte, ces personnes étaient toujours réceptives.

Deuxième partie, toujours avec un test de réceptivité, qui n'a pas fonctionné pour moi (doigts qui se collent et ne peuvent plus se détacher). Puis sélection dans le public à coups de kangourou, cacahuètes, levers de bras, etc, pour encore plus faire son tri. Sur scène, des scènes de Top Gun, Rocky, sont rejouées. Des scènes de guerre, aussi. Certains pleurent, sont blessés, et pensent vraiment, suite à leur réveil, avoir une autre jambe, trop grande, trop courte... Une femme pleure car elle croit être responsable de tout ce chaos. Là encore, interview des personnes pour connaître leur ressenti: "je ne pouvais pas me contrôler, j'avais vraiment une sensation de douleur / bonheur...", et pendant cette discussion "normale" avec Messmer, ce dernier les "ré-endormait" et parlait en une autre langue avec certaines personnes, qui répondaient dans cette langue imaginaire. Impressionnant. Certaines personnes dans le public étaient réceptives, à distance, aux suggestions. Assez surprenant aussi.

Après des rêves éveillés, des "possessions" de Messmer (il tient une jambe à distance, fait réaliser un tir au pistolet imaginaire par une personne, qui tombe raide, seule sur scène...), final en apothéose. Applaudissements, standing ovation, bla bla bla.

Puis dernière expérience "collective", qui cette fois ci a fonctionné pour moi (endormissement assis, prise de conscience de l'environnement, toucher des voisins, lever, danses multiples). Je me suis "réveillé" au moment de la deuxième danse, après le twist, en réalisant que peu de gens faisaient comme moi... J'avais été "une cible réceptive", sans m'en rendre compte ! Réveil brutal, avec mal de crâne et nausées, par contre. Je me souvent m'être senti, lourd, mais bien en même temps. Certains ont continué jusqu'au bout, jusqu'à la fin du spectacle, pendant encore 10 minutes environ.

Bilan: impressionné, persuadé qu'il n'y a pas de complices, mais des personnes plus ou moins réceptives, mais aussi certaines qui, je pense, font semblant pour faire les malins devant leurs potes. Mais ces derniers sont vite détectés par Messmer, qui les "réveille" plus ou moins, et ne les fait pas monter sur scène, ou bien leur dit de descendre de scène, selon le moment du spectacle. Afin de distinguer cela, il pose des questions, demande ce à quoi ils pensent, leur fait des bruits de bouche et regarde leurs réactions oculaires, leur mouvements de bras. Avec cela il voit vite ceux qui sont réellement "endormis" et ceux qui font semblant. Bref, assez bluffé, et du bon divertissement. Bravo Messmer.

  • 8 months plus tard...
Publié le

je suis allé le voir .... heu ..il n'y a que moi qui trouve que c'est de la pure arnaque ? Hypnotisé quelqu'un au bout de la salle rien quand claquant les doigts! faut pas pousser! seul , la méthode pour faire venir sur scène ses pseudos spectateurs est très ingénieuse! ;-)

Publié le

Pour apporter un témoignage j'ai vu par deux fois des spectacles d'hypnose et des amis non complices monter sur scène et faire des choses plus qu'improbables dans un état conscient (langue imaginaire, plongeons, contraction du corps...)

Ce que je vois ou lit de Messmer s'en rapproche et est tout à fait plausible.

Souvent le bas de laine, cache la varice...

  • 2 weeks plus tard...
Publié le

Hello,

Je suis donc allé voir Messmer hier soir au Zénith de Dijon avec un ami moldu de l'hypnose de spectacle (mais ayant déjà été traité avec succès pour le sommeil en hypnose thérapeutique..

Que dire... Nous avons été vraiment très déçus (et le mot est faible), le personnage a un égo surdimensionné, il commence son show par un pauvre powerpoint de tous les articles de presse qui parlent de lui (le monde, le figaro, les émissions télé avec les stars souvent de seconde classe). Le bonhomme s'écoute parlé, certes sont show est rodé, millimétré, mais cela manque de fraîcheur, de spontanéité, de naturel. Tout est téléphoné, tout est trop gros.

Concernant le spectacle en lui même, sorti des jeux de lumières et d'effets scéniques, il ne reste pas grand chose, rien de nouveau sous les tropiques.... Vie foetale, accouchement, homme primitif, homosexualité, les "volontaires" se ridiculisent, ce qui fait sourire voir rire, mais ce qui en réalité est pitoyable et vulgaire.

Mon ami, éjaculateur précoce, pardon, dubitatif, plus que sceptique, m'a très justement dit, tiens c'est marrant, sur les 20 volontaires assis sur les chaises, il n'y en a finalement que 2 ou 3 maxi qui sont sollicités pour faire le show, et il a bien entendu trouvé cela étrange.

Bref vous l'aurez compris, je ne recommanderai pas ce show vieillot, idiot, dégradant et sans profondeur. Même les quelques lignes sur l'aspect scientifique et technique ne sont pas captivantes et trop généralistes.

2h30... non vraiment, passez votre chemin. J'avais préféré le show de Syx au dragons d'or, et pourtant...

Tout ce que j'ai pu écrire n'est que mon avis, vous le savez, et je serais curieux de savoir qui voudrait le voir une 2ème fois, et qui a été transporté par ce spectacle.

Bon week end tout le monde.

Publié le
Et personne n'y a été deux fois pour voir s'il a des compères qui jouent sur scène ?

Perso, j'y suis pas allé, mais ça m'étonnerai énormément qu'il y est des complices, surtout qu'il n'est pas nécessaire dans avoir en hypnose. :)

la magie, plus qu'une illusion, une émotion

Publié le (modifié)
Hello,

Je suis donc allé voir Messmer hier soir au Zénith de Dijon avec un ami moldu de l'hypnose de spectacle (mais ayant déjà été traité avec succès pour le sommeil en hypnose thérapeutique..

Que dire... Nous avons été vraiment très déçus (et le mot est faible), le personnage a un égo surdimensionné, il commence son show par un pauvre powerpoint de tous les articles de presse qui parlent de lui (le monde, le figaro, les émissions télé avec les stars souvent de seconde classe). Le bonhomme s'écoute parlé, certes sont show est rodé, millimétré, mais cela manque de fraîcheur, de spontanéité, de naturel. Tout est téléphoné, tout est trop gros.

Concernant le spectacle en lui même, sorti des jeux de lumières et d'effets scéniques, il ne reste pas grand chose, rien de nouveau sous les tropiques.... Vie foetale, accouchement, homme primitif, homosexualité, les "volontaires" se ridiculisent, ce qui fait sourire voir rire, mais ce qui en réalité est pitoyable et vulgaire.

Mon ami, éjaculateur précoce, pardon, dubitatif, plus que sceptique, m'a très justement dit, tiens c'est marrant, sur les 20 volontaires assis sur les chaises, il n'y en a finalement que 2 ou 3 maxi qui sont sollicités pour faire le show, et il a bien entendu trouvé cela étrange.

Bref vous l'aurez compris, je ne recommanderai pas ce show vieillot, idiot, dégradant et sans profondeur. Même les quelques lignes sur l'aspect scientifique et technique ne sont pas captivantes et trop généralistes.

2h30... non vraiment, passez votre chemin. J'avais préféré le show de Syx au dragons d'or, et pourtant...

Tout ce que j'ai pu écrire n'est que mon avis, vous le savez, et je serais curieux de savoir qui voudrait le voir une 2ème fois, et qui a été transporté par ce spectacle.

Bon week end tout le monde.

et je rajouterais que j'ai vu 2 spectateurs qui participaient à la première partie et à la seconde .... bizarre....pour moi ce n'est que de l'arnaque .... et en effet il se prend pour Dieu le bonhomme !

Modifié par simonet

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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