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La Cause Animale


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Article instructif (lien en fin de message) :

"Série réalisée par Daniel Engber pour Slate.com sur ces petits rongeurs devenus les outils incontournables de la recherche médicale."

Extraits du premier volet :

les chiffres deviennent presque incroyables: les chercheurs ont chaque année recours à quatre-vingt huit millions de rongeurs.

la souris. Cette dernière est devenue un véritable couteau suisse biologique —un organisme à tout faire pouvant fournir des données sur les cancers, le diabète, la dépression, le stress post-traumatique, ou toute autre maladie, trouble ou inconfort pouvant perturber un être humain. La souris de laboratoire moderne compte parmi les produits les plus renommés de la biomédecine industrielle. Toutefois ce puissant outil pourrait for bien avoir atteint les limites de son efficacité. Et s’il n’avait plus rien à nous apprendre ?

Les simples animaux de laboratoire s’étaient transformés en jeux de construction pour biologistes; les plus formidables qui soient.

(Murin, murine : Qui est relatif au rat, à la souris.)

Barry estime qu’«on nous mène en bateau – et ça fonctionne à tous les coups». Les médecins qui ont mis au point la thérapie classique il y a quarante ans n’avaient pas besoin de données murines précises —ils ont découvert le traitement en favorisant une approche brutale: une série d’essais cliniques chez l’humain, qui a duré près de vingt ans, afin de tester toutes les combinaisons possibles et imaginables. «La méthode d’élaboration de ces quatre antibiotiques est extraordinaire. Nous ne verrons jamais plus rien de tel.» Depuis, des milliers d’études murines portant sur la tuberculose ont été réalisées, mais aucune d’entre elle n’a pu être utilisée pour mettre en place un nouveau traitement validé par une étude clinique. «Et ce problème ne concerne pas uniquement la tuberculose ; c’est vrai pour la quasi-totalité des autres maladies, explique-t-il. Nous consacrons de plus en plus d’argent à ces recherches, mais le nombre de médicaments-candidats n’augmente pas».

Peut-être les chercheurs finissent-ils par ressembler à leurs animaux favoris: si paresseux et persuadés du bien fondé de leurs méthodes, si bien nourris par les subventions du gouvernement, que toutes les failles du modèle sont passées inaperçu, passant sous leur nez tels des gadgets détraqués sur un tapis roulant. Peut-être que les chercheurs et les sujets de leurs recherches sont-ils prisonniers de l’abrutissant mécanisme de la science, unis —main dans la patte— dans la grande fabrique du savoir. Si les rongeurs posent problème —pas seulement par leur poids ou leur manque d’exercice, mais par leur manque d'utilité fondamentale en tant qu’instrument d’apprentissage— les scientifiques ne remarqueraient peut-être rien.

images_slides_mouse9_hairless-guinea-pig.jpg

Cochon d'inde glabre vendu au prix de 136 dollars

« la variété d’organismes étudiés par nos soins connaît une expansion massive». Parmi les modèles émergents détaillés sur le site, on peut citer le wallaby et la guêpe, la caille et l’escargot, l’igname et le muflier.

Chaque organisme-type à ses limites, et ne recèle qu’une quantité finie de connaissances. Le jour viendra où nous saurons tout du fonctionnement de la souris; où nous aurons disséqué chacun de ses petits organes pour les étudier à l’échelle nanoscopique —et le filon de données sera définitivement épuisé. Lorsqu’elle creuse depuis trop longtemps, la science finit toujours par s’embourber. Ses explorations souterraines sont si profondes, si spécifiques, et elle s’égare si facilement dans les lettres d’un génome étranger —qu’au final ses rapports de recherche perdent toute espèce de sens. Pour sortir de cette impasse, pour développer de nouveaux traitements et comprendre le fonctionnement des maladies la science doit se faire plus inclusive, plus organique; cette entreprise de recherche doit ouvrir ses portes aux souris, aux mouches et aux vers, sans oublier les ouistitis —tous les insectes, tous les oiseaux et toutes les bêtes qui partagent notre éclatant écosystème de découverte.

Daniel Engber

Traduit par Jean-Clément Nau

Crédits photo:

National Institute on Aging

Article complet, à lire, cliquez ici (liens pour les quatre volets) :

http://www.slate.fr/story/51209/souris-laboratoire

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Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
je suis allé en afrique, j'y ai dégusté du chien grillé, ça ressemble un peu au cochon, c'est pas mauvais.

J'ai fait quelques séjours en Corée du sud pour raison business. J'avais demandé à la société qui nous accueillait d'aller dans un restaurant ou l'on mange du chien.

Ils ont eu l'air très gênés pour refuser car en plus on ne dit pas non dans leur culture.

Le fin mot de l'histoire est qu'en 1988, pour l'organisation des JO à Séoul, la communauté internationale à fait pression sur le gouvernement pour cacher tous ces restaurants "honteux", car c'est bien connu "Toutes les cultures ne se valent pas".

Laurent Violet - Mangez du chien !

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Faut pas en faire une fixette!!!!

Je ne sais pas trop ce qu'il faut penser de ce monsieur qui gagne très honorablement sa vie en critiquant les honorables coréens qui n'ont pas la même culture que lui.

Quand au lapin... mieux vaut passer son chemin. Les plus nuls sont les spectateurs qui trouvent ce mec drôle, mais c'est vrai qu'il y a les chauffeurs de salle pour faire avancer les moutons.

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Je ne sais pas trop ce qu'il faut penser de ce monsieur

Pas très drôle en effet

qui gagne très honorablement sa vie en critiquant les honorables coréens qui n'ont pas la même culture que lui.

Le problème, à mon avis, n'est pas tant que l'on mange du chien plutôt que du boeuf... mais aussi, dans quelles conditions ces animaux sont "élevés" et dans quelles conditions ils sont abattus.

J'ai, je crois, raconté ici qu'il n'y a pas si longtemps, l'ambassadeur de Chine en France s'était fait désagréablement remarquer car il avait l'habitude qu'on batte des chiens dans le jardin de sa villa à Neuilly, avant de les faire cuisiner pour ses invités. Une pratique "culturelle" pour attendrir la viande. Une de ses voisines, dont le balcon surplombait la luxueuse propriété en question, m'avait raconté que les hurlements des chiens, attachés à un arbre et torturés à coups de bâton, dérangeaient et scandalisaient le voisinage, et que les plaintes déposées à la police n'avaient pas eu d'effet étant données les frilosités diplomatiques que l'on sait.

Ceci dit je ne sais pas si les pratiques coréennes sont les mêmes.

Je sais par contre qu'on ne peut invoquer une différence de culture pour se défendre de pratiquer de tels mauvais traitements. Les victimes souffrent tout autant quelle que soit la culture de leurs bourreaux.

Oui, c'est intéressant et pour une fois, même les grands medias en ont parlé...

Enfin ça, c'est dans le meilleur des cas. Pour être végétariens en 2050, il faudrait déjà pouvoir survivre jusque là :(

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Le problème, à mon avis, n'est pas tant que l'on mange du chien plutôt que du boeuf... mais aussi, dans quelles conditions ces animaux sont "élevés" et dans quelles conditions ils sont abattus.

c'est pourtant pas faute de te l'avoir expliqué, kristo, mais pourtant tu continues à rabâcher les même poncifs..

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Ne confondons pas le fait de manger de la viande et les traitements que certains font subir aux animaux.

Une croyance chinoise veut que battre les chiens fait monter l'adrénaline ce qui est bon pour la virilité de celui qui mange cette viande (et pas pour l'attendrir comme certains le disent).

Il faut en déduire que cet ambassadeur bande mou. Le ridiculiser était peut être plus efficace que de porter plainte.

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Une croyance chinoise veut que battre les chiens fait monter l'adrénaline ce qui est bon pour la virilité de celui qui mange cette viande (et pas pour l'attendrir comme certains le disent).

C'est sans doute ce qu'ils prétendent. Mais d'après ce que j'ai entendu, la présence d'une telle hormone de stress, présente en quantité dans la viande - notamment celle des animaux qui ont souffert ou qui ont eu peur avant de mourir - causerait plutôt un excès d'agressivité (plus que de virilité) chez les grands mangeurs de viande rouge. Je suppose qu'il existe des études sur la question.

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