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On est sur un effet de mémoire prodigieuse, et non pas sur de la magie.

Pour moi la mémoire prodigieuse est une branche de la magie, au même titre que le mentalisme ou la triche par exemple. En clair il y a a priori une grosse différence entre les personnages :

- Le magicien fait apparemment des choses impossibles et se doit de faire oublier l'aspect technique : il n'a pas de « truc ».

- Le tricheur arrive à faire des choses très difficiles et même s'il ne montre pas sa technique, il se doit de la démontrer.

- Celui qui pratique la mémoire prodigieuse expose clairement sa technique et en fait son fond de commerce, et comme le tricheur, au minimum, il démontre sa technique.

Toutes ces disciplines ont en commun qu'à un moment ou à un autre, le spectateur se fait duper, même si dans certains cas il est possible de faire une démonstration intéressante en employant réellement la technique annoncée...

Bref l'objet de mon propose n'est pas de lancer le débat là-dessus, mais plutôt de connaitre votre point de vue : intégreriez-vous cet effet avec votre personnage de magicien ? Si oui, de quelle manière ?

Ma première idée serait de l'associer non pas à mon personnage de magicien, mais à mon personnage de tricheur qui aurait ce genre d'exercice pour travailler sa mémoire...

Et je rajoute deux questions subsidiaires :

1 - Dans cet ouvrage, combien y a-t-il de vraies décimales de Pi ?

2 - En prenant une décimale donnée, est-il possible de connaitre son rang en fonction de la page ou d'un autre indice ?

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1 - Dans cet ouvrage, combien y a-t-il de vraies décimales de Pi ?

Les 47 premières, soit la première page.

2 - En prenant une décimale donnée, est-il possible de connaitre son rang en fonction de la page ou d'un autre indice ?

Je ne suis pas sûr de comprendre ta question :)

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Bonsoir et merci pour cette réponse !

Concernant ma deuxième question, je la reformule : dans quelle mesure un spectateur pourrait-il, en voyant une page donnée, remonter le rang des décimales qu'il lit ? Peux-t-il par exemple compter le nombre de chiffres par page et par une multiplication connaitre le rang ?

J'en profite pour vous féliciter pour cet ouvrage et tout le travail qui va autour (au delà de la méthode, le fait que ce soit un vrai livre...) !

Ca transpire l'intelligence, et ça me tente bien !

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@ Vincent Hedan : Je me pose une question, je connais un chapelet (mnemonicha), est il plus intéressant de choisir la méthode avec chapelet ou sans chapelet et pourquoi ? Y en a t'ils une meilleure que l'autre ? Y a t'ils une diffèrence d'effet, de présentation. En d'autres termes, si on possède un chapelet a t'on vraiment intérêt à choisir cette méthode plutôt que l'autre ?

Merci.

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Marc, en tant qu'utilisateur et ayant pris le temps de lire les méthodes avec et sans chapelet, je te confirme que connaissant le Mnemonica, j'ai opté sans hésiter pour cette option (en réalité j'avais choisi avant, et c'est après l'achat que j'ai eu accès aux 2 méthodes, mais cela m'a conforté).

Ton Mnemonica, qui doit être maîtrisé, est une base mnémonique déjà acquise, autant s'en servir !

La méthode de Vincent sans chapelet est très simple et bien pensée, mais ma logique est liée à la musique : un même morceau peut être joué en clé de sol ou en clé de fa, je maîtrise la clé de sol, pourquoi apprendre une clé de fa qui ne servira qu'à ce morceau ?

On parle souvent de ceux qui maîtrisent déjà leur chapelet pour se mettre à Pi, mais inversons le raisonnement : si Pi pouvait mettre le pied à l'étrier à certains pour débuter l'apprentissage d'un chapelet et ensuite s'en servir autrement, ce serait une très très bonne idée, et je l'encourage vivement ! ;)

David

mnemonaute_tn.jpg

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Concernant ma deuxième question, je la reformule : dans quelle mesure un spectateur pourrait-il, en voyant une page donnée, remonter le rang des décimales qu'il lit ? Peux-t-il par exemple compter le nombre de chiffres par page et par une multiplication connaitre le rang ?

En réalité, non. Il faudrait qu'un spectateur se souvient d'une décimale au choix (disons un 7 en début de page, par exemple), qu'il se souvienne de la page (disons, 115), qu'il note qu'une page contient 48 chiffres, que certaines pages sont vierges (car ce sont des début de chapitre), et qu'il compile toutes ses données pour déduire la position de 7 dans la suite des décimales, puis qu'il aille vérifier sur internet. Ah, et il faudrait qu'il fasse tout ça pendant qu'il suit les instructions du magicien lors de l'effet. Très improbable donc.

Je peux me tromper, mais je pense que cette question est une cousine de la question : "Est-ce que le spectateur peut se rendre compte que ça n'est pas vraiment Pi dans le livre ?"

Voici la réponse que je te donne dans la notice :

La crainte qu’un spectateur utilise internet pour vérifier le contenu du livre est sans fondement, pour plusieurs raisons.

Le premier effet (donner les premiers chiffres d’une page) ne peut pas être débouté par internet, car même si internet propose effectivement des sites listant Pi sur plusieurs millions de décimales, aucun site ne peut confirmer que les premiers chiffres d’une page dans ce livre sont les bons ou pas.

Pour le deuxième effet, internet ne peut pas aider le spectateur à prouver que vous ne récitez pas vraiment Pi. Pour cela, il faudrait que le spectateur trouve un site listant les 10 000 premières décimales de Pi, puis y retrouve la séquence de 5 chiffres qu’il vient de choisir, puis qu’il vérifie que les chiffres que vous annoncez à la suite sont les bons. Et il devrait réussir à faire tout ça en suivant votre effet, et sans que vous le voyiez.

Pour le troisième effet, c’est le même piège que le premier. Vous annoncez une page, une ligne et une position sur la ligne pour sa date de naissance. Ce sont des choses spécifiques au livre que vous utilisez et c’est donc invérifiable sur internet.

@ Vincent Hedan : Je me pose une question, je connais un chapelet (mnemonicha), est il plus intéressant de choisir la méthode avec chapelet ou sans chapelet et pourquoi ? Y en a t'ils une meilleure que l'autre ? Y a t'ils une diffèrence d'effet, de présentation. En d'autres termes, si on possède un chapelet a t'on vraiment intérêt à choisir cette méthode plutôt que l'autre ?

Marc, si vous travaillez sur le Mnemonica et que vous le connaissez par coeur, je vous conseille plutôt la version pour ce chapelet. Mais si vous ne maitrisez pas de chapelet, Pi sera inutilisable et la version sans chapelet sera préférable. La version sans chapelet a été conçue pour satisfaire la demande de certains qui n'avaient pas de chapelet mais voulaient quand même présenter l'effet.

Pour le public, le déroulement de la routine est identique avec les deux versions. Pour le magicien, la méthode change mais reste fonctionnelle.

Aucune version n'est objectivement "meilleure" qu'une autre, cela dépend de la situation de chacun.

Publié le

Je possédais la version initiale de Pi avec le chapelet Joyal, que je n’utilise plus. Ainsi je me suis décidé à acheter cette nouvelle version avec mon chapelet actuel, et je dois avouer que l’effet de l’anniversaire m’attirait bien.

Les deux premiers effets sont excellents, on peut vraiment donner l’illusion d’une mémoire extraordinaire.

Voici quelques suggestions pour rendre le livre et l’expérience de mémorisation encore plus crédible : j’ai corné les pages du livre à certains endroits, j’y ai apporté des annotations au crayon à papier, entouré des chiffres en fluo, etc. afin de laisser une « trace » d’apprentissage. Je préfère cet angle d’approche à celui de la mémoire photographique, très bien néanmoins, et qui peut convenir à d’autres. Je porte le livre dans ma poche afin de travailler le papier et faire « vivre » le livre, comme s’il avait été feuilleté de nombreuses fois. J’ai donc un livre avec une histoire, des traces, avec des pages plus ou moins bien mémorisées, d’autres en apprentissage, etc. Je trouve que cela va beaucoup plus loin que l’idée du post-it (ceux qui ont le livre comprendront).

En revanche, je suis très déçu par l’effet de la date d’anniversaire, qui est l’argument « marketing » qui m’avait fait acheter ce nouvel exemplaire de « Pi ». Pour deux raisons principalement :

1/ On dit dès le départ que l’on a mal mémorisé la fin du livre, mais on est capable de se souvenir à quel endroit il y a une suite de 4 chiffres donnés. Bon, ok, je l’avoue, ça peut passer si on fait mine de ne plus trop se souvenir et si on dit « ah oui, tu as de la chance, je crois bien me souvenir qu’il y a un 1311 à la page X ou Y, je ne sais plus trop… oui, la page Y je pense, mais c’est assez flou, je n’ai pas encore appris le reste… » : la mémoire revient petit à petit, ça passe… Ouf !

2/ Quand on regarde, même de manière rapide et non attentivement ces pages finales du livre, on voit assez rapidement une logique, par exemple plusieurs « 10 » sur chaque ligne, ou plusieurs « 11 »... Un spectateur normalement constitué va regarder sa date de naissance, par exemple 1505, puis va voir qu’à la ligne au-dessus il y 1405, puis en dessous 1605, puis 1705, etc… Cela est assez marquant car il y a peu de chiffres par page, ce qui accentue la visibilité de cette suite. Je me suis dit « mais non, cela doit être moi qui ai un regard biaisé car je connais la méthode… ». Lorsque j’ai fait l’effet à ma femme (test) en lui disant que c’était les décimales de pi, etc., et en suivant le texte de Vincent Hedan, elle y a bien cru, elle était vraiment impressionnée par la partie mémorisation, rien que pour cela : « bravo Vincent !». Pour la date de naissance, elle a rapidement vu sur la page une succession de « 02 » (elle est de février), avec des chiffres qui se suivent avant ces 02, de 21 à 29. J’ai trouvé une justification, mais elle a trouvé cela vraiment louche, et pour le coup peu aléatoire, contrairement aux deux effets précédents. Elle m’a dit « On dirait que dans les dernières pages, ce n’est pas les vrais chiffres, mais plusieurs dates de février (02) ».

Ce que je reproche ici au créateur, c’est de ne pas avoir assez caché ces dates de naissance, de ne pas les avoir perdues et mélangées au fil de pages. Ici, on a une succession assez grossière des dates qui se suivent sur la page, ce qui fait que l’aspect global de cette dernière revêt une logique nécessitant peu de temps pour être découverte. Je me rassure en me disant que ça passera sûrement avec d’autres spectateurs, mais voilà ma petite déception. Il aurait été facile de trouver un codage plus subtil pour cacher ces dates, tout en ayant un moyen de mémorisation tout aussi évident, voire plus simple. J’avais pensé à un moyen assez fin pour camoufler les dates de manière « aléatoire » et je me disais que ce serait le cas dans le livre « Pi », mais malheureusement non.

Bon, globalement, un beau petit bijou ce livre, un beau texte qui emmène le spectateur dans un univers spécifique et infini, mais auquel il manque un pas de plus pour atteindre la perfection ! Peut-être dans la troisième version ? ;)

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Petite question d'ordre pratique : y-a-t'il un moyen de savoir quelle version du livre on a entre les mains ? (sans marquage, marquage Mn...a, marquage ...)

En d'autre termes, une indication dans le livre pour préciser la version ?

Hudour Breizh ...

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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