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Les Signes de l'Existence de la Réalité


Patrick FROMENT

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l'esprit et la conscience sont à peu près la même chose, ils ont leur siège dans le cerveau et ne peuvent exister sans lui

Quelles sont les preuves de ça ?

C'est si je comprends bien, et dans ma vision des choses.

Mais tu penses que c'est ailleurs que dans le cerveau ? Je sais bien qu'il y en a qui pensent avec leurs pieds, mais tout de même...

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Encore un ouvrage passionnant au coeur du sujet qui nous occupe ici.

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La plupart des philosophes contemporains - pour une fois d'accord avec le sens commun - pensent que nous voyons directement le monde qui nous entoure. L'idée que nous puissions ne percevoir que des images de la réalité a aujourd'hui très peu d'adeptes : comment les couleurs et les formes pourraient-elles n'être, en effet, que des impressions privées dans notre esprit ? En outre, comment pourrions-nous avoir acquis tous nos savoirs sur l'univers, si nous ne sommes en contact visuel qu'avec des formes colorées purement mentales ?

CNRS Editions (S’il-vous plait ! :) ).

Louis Allix est maître de conférences en logique et épistémologie.

Le livre est très dense et je l’ai trouvé beaucoup moins abordable au néophyte que celui de Sylvain Portier dont je parle plus haut.

Il y a un chapitre que j’ai trouvé passionnant "Monde privé et croyance en l’existence d’un monde public".

L’auteur essaie d’analyser d’où vient cette sensation persistante qu’il existe un monde réel et matériel dont nos perceptions seraient le reflet.

Beaucoup d’arguments sont passés au crible :

- Le sens commun.

- La persistance des images et des objets qui s’impose à nous.

- La cohérence de nos perceptions (le fait que nos perceptions visuelles correspondent avec nos perceptions kinesthésiques par exemple). Je vois ce mur, je le touche, ma perception kinesthésique corrobore donc donc ma perception visuelle et il y a donc de fortes chances que ce mur matériel existe bel et bien.

- Le fait que notre esprit ne puisse pas agir sur nos perceptions (je vois cette table noire, je ne peux pas décider de la voir jaune ou rouge selon mon bon vouloir).

- Le fait que l’existence d’un monde extérieur soit, finalement, l’explication la plus commode à toutes ces perceptions qui s’imposent à nous et celle qui nous permet le mieux de fonctionner au quotidien.

-Tous les arguments, aussi, autour de l’apprentissage du monde et de la psychologie du développement.

L’auteur nous montre que cette croyance en un monde matériel extérieur à nos perceptions ne fait pas l’objet d’un véritable raisonnement ou d’une déduction logique. C’est une sensation qui s’impose à nous. Disons le tout de go... La croyance en un monde extérieur n'est pas quelque chose de très rationnel. mdr

La phrase de Russell est citée :

Ce n’est pas par un argument que nous en sommes venus à croire en l’existence d’un monde extérieur indépendant de nous. Nous découvrons cette croyance en nous dés que nous nous mettons à réfléchir : c’est ce que l’on pourrait appeler une croyance instinctive.

Vous remarquerez que le mot croyance revient plusieurs fois dans le propos… car au bout du compte… en dernière analyse au dernier paragraphe du chapitre apparait cette phrase :

Ainsi, celui qui se pense enfermé dans un monde de sensations visuelles internes à l’esprit n’est pas moins justifié dans ses croyances empiriques que celui qui pense voir directement le monde extérieur.

Voici renvoyé dos à dos les deux hypothèses dans une curieuse isosthénie.

Et voici, surtout, cette hypothèse d’un monde extérieur dont nos perceptions seraient le reflet exact et fidèle renvoyé au statut de simple… croyance.

Ok… Je vous ai fait la version un peu rapide en allant directement à la conclusion sans passer par l’argumentation (bien qu’il y ait déjà beaucoup d’arguments dans ce fil).

Je reviendrais sûrement sur les arguments développés dans cet ouvrage (et dans d’autres).

Bon Dimanche !

"Ceci n’est pas un jeu !" (ni un divertissement !) mdr

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Au passage...

Les sources philosophiques du film Matrix

D'autres sources d'inspiration de Matrix (de l'hommage au plagiat c'est selon) :

Le fantôme dans la machine

Gilbert Ryle [...] est un philosophe [...] surtout connu pour son œuvre majeure, The Concept of Mind publiée en 1949, qui est tenue pour l'une des œuvres les plus importantes de la philosophie du langage ordinaire.

Dans cet ouvrage, Ryle s'en prend au « mythe cartésien » du ego cogito, qu'il qualifie de « dogme du fantôme dans la machine ». Le tort de Descartes aurait été d'avoir tenté d'interpréter les conduites mentales comme le déroulement d'un processus mécanique, en établissant que les conduites non intelligentes ne peuvent provenir d'une causalité différente de celle des conduites intelligentes. Selon Ryle, un grand nombre d'activités manifestent des qualités d'esprit sans être pour autant des opérations intellectuelles, ni le résultat d'opérations intellectuelles.

Lire l'article complet ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Ryle

J'ajoute ceci :

La Notion d'esprit

Pour Ryle, matérialisme et idéalisme pêchent de façon inverse : le matérialisme opèrerait une réduction des états mentaux aux états physiques (voir physicalisme), tandis que l'idéalisme réduirait le monde matériel aux états mentaux. Or ces deux positions antinomiques présupposeraient, selon Ryle, la disjonction exclusive « soit il existe des corps, soit il existe des esprits. »

et (on est au coeur de ce sujet avec cette notion de "confusion des sens que l'on donne au terme existence"):

Ryle y explique les erreurs fondamentales inhérentes selon lui au dualisme cartésien (la doctrine reçue) et à une grande partie des philosophes occidentaux des xviie siècle et xviiie siècle. Pour Ryle, l'erreur première est une erreur de catégorie qu'il illustre par cet exemple : un étudiant visite une université : la bibliothèque, les laboratoires, la salle de sport, etc. À la fin, il demande : « mais où est l'université ? », comme s'il s'agissait d'une localisation différente, semblable aux lieux visités. Or, selon Ryle, l'erreur de catégorie porte sur la confusion des sens que l'on donne au terme existence ; en effet, on ne peut dire : il existe une bibliothèque, des laboratoires, etc. et une université ; cela revient à placer sur le même plan d'existence deux types de choses que l'on ne comprend jamais ainsi : de fait, l'université est l'organisation de ses éléments, elle n'est pas un élément d'elle-même.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Notion_d%27esprit

Ceci nous amène au livre d'Arthur Koestler The Ghost in the Machine (publié en français sous le titre Le Cheval dans la locomotive).

Or, certaines idées de ce sont à l'origine de Ghost in the Shell de Masamune Shirow (1989) qui fut ensuite adapté en dessin animé.

Ghost in the Shell est un manga futuriste cyberpunk se déroulant aux alentours des années 2030.

Ghost (en anglais : le fantôme, l’esprit) fait référence à l’esprit, à l’âme humaine. Le ghost est ce qui fait la différence entre les robots et les humains. Shell fait référence tantôt à l’enveloppe humaine robotisée (en anglais : la coquille, la carcasse), tantôt au programme ou au système (shell informatique) dans lequel le ghost peut être inclus et qui fait le lien entre celui-ci et l’extérieur, pour les connexions réseau, comme pour les entrées/sorties physiques.

La trame principale du manga, ainsi que du film adapté du manga, raconte la traque d’un cybercriminel connu sous le nom de « Marionnettiste » (Puppet Master). Ce cybercriminel prend le contrôle de l’esprit d’un humain par l’intermédiaire du Réseau Numérique mondial, évolution d’Internet.

Alors que l’enquête progresse, la section 9 finit par découvrir que le criminel n’est pas une personne physique mais une intelligence artificielle ayant acquis, pour la première fois au monde, une conscience.

le thème principal, abordé tout au long des œuvres de Masamune Shirow, est le suivant : qu’est-ce qu’être humain ?

Une liste non exhaustive des questions à portée philosophique que pose l’auteur peut être :

Qu’est-ce qui distingue l’être humain d’un robot pensant ayant conscience de son existence ?

Qu’est-ce qui fait la spécificité de la pensée humaine ?

Que peut on considérer comme « être vivant » ?

Où se situe la frontière entre le corps et l’esprit ?

Lire l'article complet ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghost_in_the_Shell

Voir également cette vidéo d'un passage de l'intéressant Everything Is A Remix traitant justement de The Matrix, dans laquelle sont référencées environ trente "sources d'inspiration" :

[vimeo]

[/vimeo]
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Dans le genre "suis-je dans la réalité ou rêve-je ?" je viens de voir le film Inception, avec Leonardo Di Carpaccio ;) et Marion Cotillard.

Ils ont un truc pour faire la différence entre la réalité, leurs propres rêves et ceux d'un autre : un "totem", un petit objet, par exemple une petite toupie qui, si elle est lancée dans un rêve, tourne indéfiniment sans jamais tomber. Bien pratique.

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Dans le genre "suis-je dans la réalité ou rêve-je ?" je viens de voir le film Inception, avec Leonardo Di Carpaccio ;) et Marion Cotillard.

Ils ont un truc pour faire la différence entre la réalité, leurs propres rêves et ceux d'un autre : un "totem", un petit objet, par exemple une petite toupie qui, si elle est lancée dans un rêve, tourne indéfiniment sans jamais tomber. Bien pratique.

Tu es sérieux -8 ou je rêve ;) ? Il existe un sujet de sept pages (ou quatorze, ça dépend du mode d'affichage choisi dans VM) sur ce film, ici :

http://www.virtualmagie.com/ubbthreads/ubbthreads.php/topics/480021/1

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"suis-je dans la réalité ou rêve-je ?" .

L'argument du rêve est un argument repris par tous ceux qui ont questionné l'existence d'un monde extérieur à la conscience au cours de l'histoire... Depuis Nagarjuna (le philosophe bouddhiste indien) jusqu'à Descartes.

L'argument étant : Lorsque je suis dans mes rêves je fais bien l'expérience d'un monde extérieur et d'interaction avec des êtres connus ou inconnus, amis ou ennemis. Dans le rêve je ne questionne même pas la réalité du rêve. Tout ça est réel pour le rêveur (ce n'est qu'à l'état de veille, lorsque je me remémore le rêve que je me dit que c'était une illusion).

Qu'est ce qui me prouve donc que ce que j'appelle la réalité n'est pas une sorte de "méga rêve" ?

Sinon...

Je lisais récemment que le célèbre philosophe Emmanuel Kant trouvait "scandaleux" le fait qu'en 2000 ans de philosophie, personne n'ait réussi à prouver qu'il existe réellement un monde extérieur hors des perceptions et de la conscience. Il visait particulièrement Descartes et Berkeley qui estimaient que l'existence de ce monde extérieur est impossible à prouver.

(C'est vrai quoi... Comment voulez vous que la jeunesse ait confiance en l'avenir si on est même pas foutu de prouver l'existence réelle de ce monde ? mdr )

La même critique pourrait être faite à la science. Bien que... l'existence du monde ne soit pas vraiment directement le sujet d'étude et d'investigation de la science.

En même temps, à bien y réfléchir, la science a peut-être bien plus questionné le sens commun et la nature du réèl que ne l'a fait la philosophie...

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Le test de la toupie peut être considéré comme un test de réalité.

Le test de réalité est une méthode pour discerner entre le rêve et la réalité (quand nous sommes dans un rêve).

Cette technique a été évoquée dans le fil sur les rêves lucides ICI.

Des infos très détaillées ICI.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Shiva évoque régulièrement le dualisme, parlons du monisme :

Le monisme est une conception philosophique et même métaphysique. C'est une doctrine défendant la thèse selon laquelle tout ce qui existe – l'univers, le cosmos, le monde – est essentiellement un tout unique, donc notamment constitué d'une seule substance. Le monisme s'oppose à toutes les philosophies dualistes, qui séparent monde matériel ou physique et monde psychique ou spirituel. Ainsi, le monisme s'oppose au dualisme cartésien.

Le monisme pose qu'il y a une seule réalité, donc une seule substance. On peut en distinguer plusieurs variantes apparentes selon la nature dont est conçue cette substance unique. Deux grandes écoles monistes apparaissent essentiellement, l'une matérialiste, l'autre spiritualiste (comme l'immatérialisme, l'ipséisme ou le solipsisme dont Berkeley a dépeint certains aspects) selon que la substance universelle est la matière ou l'esprit. Mais ces distinctions, relativement valables au plan phénoménal, ne résistent pas longtemps à l'analyse philosophique du monisme car s'il n'y a qu'une substance, peu importe le nom ou les attributs qu'on lui donne puisque, par définition, il n'existe qu'elle et elle rassemble dans son unicité donc tous les noms et tous les attributs existants. Par essence, au plan Métaphysique, le monisme s'oppose d'abord radicalement à tous les Dualismes (comme le platonisme ou les monothéismes) qui, tous, supposent l'existence d'un monde d'idées face à un monde matériel, ces deux mondes étant de natures différentes et dissociées.

Lire la page Wiki sur le sujet ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Monisme

***

Dans la foulée, parlons un peu de holisme... :

Holisme (du grec ancien holos signifiant « la totalité, l'entier ») est un néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christiaan Smuts pour son ouvrage Holism and Evolution. Selon son auteur, le holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice ». Le holisme se définit donc globalement par la pensée qui tend à expliquer un phénomène comme étant un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne suffisant pas à le définir. De ce fait, la pensée holiste se trouve en opposition à la pensée réductionniste qui tend à expliquer un phénomène en le divisant en parties.

En filigrane, Smuts pose les questions qui aboutiront aux concepts de propriétés émergentes, d'auto-organisation, d'auto-régulation, de système complexe, etc. « Smuts a espéré que le holisme pourrait reconstituer l'unité entre Weltanschauung et science. » Mais au-delà de l'argumentation analytique, la thèse qu'il soutient est que l’évolution est orientée vers un dessein providentiel. Smuts n'est pas anti-évolutionniste mais il est anti-darwinien. Pour lui, il y a bien une évolution mais elle est le fruit d'un « champ synthétique » (en référence à la théorie quantique des champs) qui chapitre après chapitre ressemble de plus en plus à une volonté transcendante. Il présente un univers où l’homme aurait été désiré. Pour Smuts, comme pour Pierre Teilhard de Chardin, les faits scientifiques ne sont pas récusés mais leur présentation fait apparaître, sans le nommer, un horizon derrière lequel Dieu serait à l'origine de tout (évolution comprise). L'holisme de J-C. Smuts est une direction dans l'univers qui conduit l'atome vers l'holiness (la sainteté) – de « holism » à « holysm » (cf. Étymologie de holisme).

... et de holisme ontologique :

L'holisme ontologique est une conception (opposée au réductionnisme et à l'atomisme) selon laquelle un « tout » (organisme, société, ensemble symbolique) est plus que la somme de ses parties, ou autre qu'elle. Il faut rattacher à cette définition ce que l'on nomme « le principe d'émergence » : un « tout » n'est pas un simple agrégat. À partir d'un certain seuil critique de complexité, les systèmes voient apparaître de nouvelles propriétés, dites propriétés émergentes. Celles-ci deviennent observables lorsqu'elles vont dans le sens d'une auto-organisation nouvelle. De là découle le point de vue selon lequel c'est le tout qui donne sens et valeur à ses parties par la fonction que celles-ci jouent en son sein. C'est cette conception qui est à l'origine du développement des thèses du holisme épistémologique et du holisme méthodologique. Ces thèses rencontrèrent un très vif rejet dans les années 1950 (maccarthysme aux États-Unis) des chercheurs libéraux qui trouvaient cette thèse marxiste. Et depuis le débat sociologique entre individualisme et holisme est toujours aussi vif.

Pour la suite, lire cette page Wiki concernant différents "monismes" :

Monisme métaphysique

Monismes orientaux

Monisme hindouiste (dont celui de l'Advaita Vedanta, celui du « non deux » ;) )

Monisme bouddhiste (pour l'école Cittamatra , "seul le mental est réel")

Monisme taoïste

Monisme islamique

Monismes occidentaux

Monisme de la Kabbale

Monisme des Mystiques chrétiens

Maître Eckart

Teilhard de Chardin

Le holisme

L'évolutionnisme

Mystique teilhardienne

Monisme de Spinoza

Monisme dit neutre

C'est ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Holisme

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Théologiens, physiciens et autres (neuro-) scientifiques, psychiatres, professeurs de philosophie ou d’éthique, ils nous parlent autour de ce thème :

Qui est le « je » qui pense ?

La conscience humaine n'est-elle qu'un produit du cerveau ? Et le cerveau lui-même n'est-il qu'un extraordinaire assemblage de neurones, ou l'outil qui permet à l'homme d'exprimer son humanité profonde ? L'homme est-il libre de penser ? Aujourd'hui les neurosciences permettent des découvertes étonnantes sur les fonctions du cerveau. Et lorsque l'on comprend cette extraordinaire complexité de fonctionnement, on ne peut que se poser la question fondamentale : comment le seul hasard - ou une multiplicité de hasards successifs - ont-ils pu permettre cela ? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui pense ? Accompagnés de chercheurs en théologie, neuroscience, philosophie et éthique des neurosciences, les auteurs nous emmènent dans un voyage passionnant au coeur des mystères de la pensée humaine. Un film réalisé par Caroline Puig-Grenetier. Une coproduction Les Films de la Découverte et KTO - 2012.

Émission du 05/11/2012.

Quelques extraits que j’ai relevés, ou des notes :

« La matière inerte puis vivante est lieu d’émergence de quelque chose qui la dépasse. »

Cerveau/Esprit :

« On ne va plus dire aujourd’hui que l’esprit émerge de la matière, ou est un produit de la matière, on va dire que matière et esprit émergent dans une même structure porteuse. Et le scientifique se demandera aussi d’où émerge cette structure. Et là, aujourd’hui, il réfléchira en disant : « Mais… Cette structure émerge d’un fond indifférencié que la science ne peut pas atteindre » Avec de tels raisonnements, on ne peut pas être purement matérialiste, mais on ne peut pas être non plus purement spiritualiste, parce que l’esprit est intimement lié à la matière. »

Dans le cerveau, « le fonctionnement modifie la structure » ; apprendre le violon ou parler telle ou telle langue par exemple, donne un réseau neuronal spécifique, ce dont on peut déduire que « le cerveau est un produit autant culturel que biologique ». Or, si « le cerveau est un produit autant culturel que biologique, dire que la pensée est le produit du cerveau c’est une manière de dire que la pensée est le produit de la culture ».

« Dire que l’être humain est un être de culture fait insister sur le fait du processus éducatif. »

Le cerveau est un organe social dès la naissance, il contient des structures hyperspécialisées qui le destinent à interagir avec d’autres cerveaux. Les neurones miroirs permettent l’empathie et donc le partage de la vie mentale des autres.

Un être libre est un poseur de significations (celle de son existence et celle du Monde), et c’est quelqu’un qui articule son comportement à ce système de significations tel qu’il est posé.

« Qu’est-ce qui fait l’homme humain ? C’est précisément ce qui le dépasse. »

« Un discours sans blanc, c’est un semblant de discours. Ce qui permet l’accès au sens, c’est les blancs, c’est ce qui n’est pas écrit, c’est ce qui n’est pas dit. »

La vidéo aborde également d'autres sujets passionnants comme le monisme, la neuroéthique, la transcendance de la dignité de la personne humaine, etc. :

[video:youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Imz6jUWbEP4

Un lien qui pointe sur la neuroéthique (une discipline qui pose ce genre de question : "Est-ce qu'une incapacité anatomique de jugements et d'émotions moraux doit faire qu'après un crime, la personne doit être traitée comme un patient, et non comme un criminel ?") :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuro%C3%A9thique

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