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Justement... "on sait que vous venez aussi pour tenter de trouver un pauvre truc.. alors on va vous décharger de ça en vous l'expliquant... Maintenant que c'est fait, regardez le boulot que ça demande, regardez la synchronisation, la précision, la créativité mise en oeuvre, regardez l'histoire assez incroyable des gobelets, l'évolution du tours au fil des âges, etc."

Ils ne conditionnent pas le public à se focaliser sur le truc (puisqu'ils le donnent d'emblée), mais justement sur tout le reste.

Et le fait qu'ils continuent à faire des shows télés et des spectacles après toutes ces années montre bien qu'il y a une vie magique au-delà du "truc" (même s'il est dévoilé). Tiens donc.

S.

Modifié par Seb
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Publié le
Justement... "on sait que vous venez aussi pour tenter de trouver un pauvre truc.. alors on va vous décharger de ça en vous l'expliquant... Maintenant que c'est fait, regardez le boulot que ça demande, regardez la synchronisation, la précision, la créativité mise en oeuvre, regardez l'histoire assez incroyable des gobelets, l'évolution du tours au fil des âges, etc."

Ils ne conditionnent pas le public à se focaliser sur le truc (puisqu'ils le donnent d'emblée), mais justement sur tout le reste.

Et le fait qu'ils continuent à faire des shows télés et des spectacles après toutes ces années montre bien qu'il y a une vie magique au-delà du "truc" (même s'il est dévoilé). Tiens donc.

S.

C'est ton analyse de personne faisant partie du milieu et y réfléchissant, mais est ce réellement ce qui se passe dans la tête du spectateur moyen?

On peut en effet se dire qu'il y a une vie pour la magie au dela du truc, mais le fait qu'ils étalent un patrimoine qui ne leur appartient pas à des gens qui ne leur ont rien demandé sur ce point me laisse un goût amer au fond du gosier.

La démarche artistique peut se comprendre, le positionnement éthique me questionne un peu plus.

Circulez !

Publié le (modifié)
Tout à fait d'accord avec toi seb, il y a bien une vie après le truc ! Cependant, je regrette que penn and teller (dans le N° avec le socle) n'apportent pas une chute "encore plus magique" dans la version "plexiglass". A mon sens ils s'arrêtent en route !

Suis absolument pas d'accord! C'est pour ça qu'on s'aime bien... A mon avis, s'ils avaient rajouté un "surprise twist" à la fin (par exemple, Teller disparait, ou se transforme en assistante, ou je ne sais quoi d'autre), ça aurait dénaturé toute la démarche et transformé leur morceau de bravoure en simple "sucker trick", qui pour moi est ce qu'il y a de pire à faire en magie (vous savez, les effets où l'on croit comprendre... les effets qui disent au public: "vous êtes khons, et en plus vous êtes khons"). Ca revenait à faire exactement ce qu'ils dénoncent chez leur concurrent: "vous niker à tout prix"!

Tel qu'ils le font, leur boite en plexiglas ridiculise justement les tours à la khon avec des boîtes et des gens en morceaux, met l'accent sur la performance, le gag, la synchronisation, le boulot, et je trouve que c'est un morceau de bravoure.

Les goûts et les couleurs...

Pour le reste, je te suis sans doute davantage... attaquer la concurence comme il le font./. peut-être... mais n'est-ce pas la tradition à Vegas de dire que tel show est est plus grand et plus beau que l'autre, que telle malle des indes est "faster" que celle du magicien d'en face, et ce dans le pays de la publicité comparative, dont la télé, à longueur de journée, dit que les pilules Machin agissent plus vite que les gélules Chose, graphique à l'appui ?

S.

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C'est ton analyse de personne faisant partie du milieu et y réfléchissant, mais est ce réellement ce qui se passe dans la tête du spectateur moyen?

On peut en effet se dire qu'il y a une vie pour la magie au dela du truc, mais le fait qu'ils étalent un patrimoine qui ne leur appartient pas à des gens qui ne leur ont rien demandé sur ce point me laisse un goût amer au fond du gosier.

La démarche artistique peut se comprendre, le positionnement éthique me questionne un peu plus.

Tu as une analyse de puriste (ce qui dans ma bouche est un compliment): hélas, même les spectateurs de DC cherchent le double fond ou le miroir. Je veux persister à croire, pour éviter le suicide (auquel je pense après chaque congrès magique ou lorsque je vois un mauvais numéro, donc souvent), que l'histoire que l'on raconte, les enchaînements, la musique, les thèmes abordés, la mise en scène, etc. les éloigne un peu de l'idée du truc à trouver, mais c'est aussi une réalité: "il y a un truc, comment qu'il fait". P & T ont apporté une réponse pour contourner cette limite, et je ne pense vraiment pas que les gens ressortent en disant "Super, on a appris deux trucs".

Je ne pense pas non plus qu'ils étalent un patrimoine: la méthode des boîtes en plexiglas a été inventée précisément pour être débinée, et pour les gobelets, c'est peut-être en partie la vraie méthode, mais les spectateurs vont-ils vraiment faire le rapprochement s'ils voient Ricky Jay faire les siens ? Je ne pense pas non plus. Ils auront vu un bon show, un ton et une approche originale dans les deux cas.

S.

Modifié par Seb
Publié le
Les magiciens se sont emparés de ce petit motif égyptien découvert par Ippolito Rosellini dans la première moitié du XIXe pour y projeter leurs fantasmes de jeu des gobelets "vieux comme le monde".

Tu as une photo d'illustration ? Ce serait cool... ;)

Mais alors, pots de fleurs ? Jeu d'échecs ? Les uns crient à la fumisterie, les autres y voient LA genèse...

La genèse du chateau de sable maybe ? :)

Très intéressante cette discussion sinon.

Ps: "me laisse un goût amer au fond du gosier."

Comme un goût de sable ? Dub, je te suggère de boire un petit Gobelet tant qu'à faire de vin égyptien ! ;)

Publié le
Tu as une analyse de puriste (ce qui dans ma bouche est un compliment): hélas, même les spectateurs de DC cherchent le double fond ou le miroir. Je veux persister à croire, pour éviter le suicide (auquel je pense après chaque congrès magique ou lorsque je vois un mauvais numéro, donc souvent), que l'histoire que l'on raconte, les enchaînements, la musique, les thèmes abordés, la mise en scène, etc. les éloigne un peu de l'idée du truc à trouver, mais c'est aussi une réalité: "il y a un truc, comment qu'il fait". P & T ont apporté une réponse pour contourner cette limite, et je ne pense vraiment pas que les gens ressortent en disant "Super, on a appris deux trucs".

DC a reussi l'exploit de faire oublier le truc a un grand nombre de magiciens.

Ce serait un comble qu'il n'ai pas réussi avec des gens moins demandeurs. :)

...et pour les gobelets, c'est peut-être en partie la vraie méthode, mais les spectateurs vont-ils vraiment faire le rapprochement s'ils voient Ricky Jay faire les siens ?

Possible que non, tous ne sont pas aussi tordus que les magiciens, mais je le répète, je comprends la démarche "artistique".

Et Ricky Jay il en pense quoi? :)

Circulez !

Publié le (modifié)
Dub, je te suggère de boire un petit Gobelet tant qu'à faire de vin égyptien ! ;)

Pas possible, j'ai plus mon sac pour aller chercher les bouteilles. mdr

Modifié par dub

Circulez !

Publié le

DC a reussi l'exploit de faire oublier le truc a un grand nombre de magiciens.

C'est sûrement pour ça que ce "grand nombre" s'emploie à le copier piteusement.

Et Ricky Jay il en pense quoi? :)

Je suis sûr qu'il adore!

Non là je rigole.

S.

Invité lancelot
Publié le

les autres y voient LA genèse...

Le principe, c'est que les muscades voyagent... Et les voyages forment la genése, tout le monde le sait...

(ah non, ah non... Me montrez pas la sortie, je sais où c'est, merci !)

Publié le
Pas possible, j'ai plus mon sac pour aller chercher les bouteilles

T'as qu'à prendre ton filet transparent comme les illusions Penn-Telleriennes mdr. Et comme ça t'auras encore plus l'air enduit induis d'un artiste ! mdr

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    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
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