Ces vidéos me semblent alléchantes mais que ce cache-t-il derrière tout ça ?
Peut-être une pensée libertarienne, celle qui prône un modèle "philosophique tendant à favoriser au maximum la liberté individuelle, que celle-ci soit conçue comme un droit naturel ou comme le résultat du principe de non-agression. De ce fait, ses partisans, les libertariens, s'opposent à l'étatisme en tant que système fondé sur la coercition, au profit d'une coopération libre et volontaire entre individus."
Et les possibles dérives que l'on connaît (cf. Philosophie magazine du mois d'octobre par exemple), avec les chantres de Google, Facebook, Amazon, Paypal ...
Ce monde ne me fait pas du tout rêver.
La question de la créativité à l'école est vaste et des réponses existent depuis .... la fin du XIXéme siécle (Montessori, Freinet, Oury, Kozak ...). Ce n'est pas le problème des dispositifs à inventer qu'il faut poser, mais la question de l'inertie du système éducatif. Ce qui est bien différent.
Pour paraphraser Mérieu : "En pédagogie, tout a déjà été inventé ou presque, la difficulté est de faire." J'ajouterai "à grande échelle".
Derrière la question de la créativité se cache à mon sens une question plus cruciale, celle de l'identité. J'imagine que le minet à bonnet a un environnement et une histoire familiale qui lui permettent d'appréhender la question de son identité, mais ce n'est vraiment pas le cas tous les élèves ! Je ne pense pas que l'invention est possible sans connaissance réelle de soi, ce qui constitue en soi un apprentissage. Je ne pense pas que les réponses systémiques avec par exemple les 8 modules vers le bonheur soient une réponse. Ce sont des réponses flatteuses et creuses.
Personnellement, je me méfie de ces interventions alléchantes à la Keynote avec un gentil minot à bonnet. Derrière les blagues, l'aspect décontracté et les belles sentences sur le bonheur, j'ai bien l'impression qu'il se cache quelque chose de plus sombre influencé par des idéologies très implicites.
Ce n'est que mon point de vue.