Comme l'annonce le titre du post, depuis quelques temps lorsque j'exécute une routine, j'essaie de faire attention au type de pronom que j'utilise lors de mon boniment.
L'objectif est de minimiser mon rôle et mon influence sur un effet pour qu'il ne reste dans l'esprit du spectateur que peut de chose concernant mes actions suspectes.
En pratique lorsque le spectateur fait quelques chose (coupe, mélange les cartes, etc...), j'utilise dans mon discours les pronoms personnels : Tu, toi, te, vous.
Alors que lorsque c'est moi qui effectue un mouvement ou une passe, soit je me tais, soit j'utilise le pronom indéfini : On, pour immiscer dans l'esprit du spectateur que cette action a été faites par "Nous" voir par "Lui", mais que je n'en suis pas l'unique acteur.
En aucun cas, ou rarement j'utilise les pronoms personnels : Je et Moi, sauf peut être dans des routines de mentalismes ou le rôle du magicien doit être mis en exergue (prédiction, lecture de pensée, etc...)
La perfection (qui reste bien sûre utopique) serait qu'à la fin du tour le spectateur se souvienne que tout c'est déroulé devant lui ou dans ses mains sans que le magicien n'ai touché le jeu de carte, les balles éponges, etc...
Cette réflexion me fait penser à deux points :
- une sorte de "parenthèse d'oubli (Ascanio)" mais en temps réel,
- un principe de Juan Tamariz qui consiste à rappeler qu'on n'a jamais touché le jeu, en maintenant les mains en l'air et en les agitant pour montrer leur vacuité.