Vu que la théologie est devenue ma passion, je me lance dans l’arène où le pauvre Tanhouarn me paraît bien isolé, encerclé une horde de rationalistes maniant l’humour.
Comme Yann Moix, je n’ai pas encore lu le livre que je vais critiquer mais j’ai écouté l’interview de Gérard chez Morandini alors voici l’opinion d’un « croyant », terme mal choisi car je préfère dire « je sais » plutôt que « je crois » car malheureusement la foi ne se démontre pas, c’est un cadeau (on dit une « grâce » dans notre jargon) qui vous est donnée, souvent via les prières d’un membre pratiquant de votre famille, par exemple une grand-mère qui verra son vœu exaucé à l’heure de sa mort, ou la vôtre quand vous demandez un « signe » quand cela va vraiment mal. Quand le signe ou la coïncidence arrive ( car « une coïncidence est une manière pour Dieu de rester anonyme »), elle ne vous servira jamais de preuve pour les autres mais pour vous uniquement. Mais entrons dans le vif du sujet :
Pourquoi avoir choisi la facilité de tourner en dérision des miracles de l’ancien testament ? J’aurais préféré lire « l’explication des faux miracles de la Vierge depuis 150 ans » avec par exemple comment à Fatima 3 enfants analphabètes ont pu prédire l’incroyable « phénomène météo » du 13 octobre 1917 avec 4 mois d’avance devant 70000 personnes que l’on voit agenouillés de terreur sur les photos de l’époque.
Sur la vie de Jésus, Gérard marche dans les pas du philosophe Michel ONFRAY qui s’est ridiculisé devant les historiens. Sur le sujet, on se rend compte depuis peu que l’on a le détail des trois années de la vie publique de Jésus via la mystique Maria VALTORTA. Tiens un autre sujet pour Gérard : comment cette femme alitée, sans documents, a t-elle pu décrire avec détails la vie à l’époque de Jésus sur 15 000 pages sans erreur avec des descriptions de sites archéologiques qui ne furent découverts qu’après sa mort. Je vous conseille de lire en premier chef son long récit de la passion (du jeudi soir au vendredi 15h). Voir la chaîne YouTube de l’association éponyme.
Durant l’interview chez Morandini, j’entends Gérard expliquant la guérison de l’aveugle NÉ par un simple coup d’ongle sur sa cataracte ! Heureusement que notre Gérard n’a pas fait ophtalmo. Sur le coup, je ne suis même pas tenté de lire l’ouvrage, même pour me détendre. Pour dire la vérité je suis peiné de voir qu’au soir de sa vie, Gérard n’ai pas encore « vu » l’invisible. Cela viendra car dans les heures qui précèdent la mort, nous devenons « voyants » au fur et à mesure que notre corps physique répond de moins en mois. C’est pour cela que les dernières paroles d’un mourant sont très importantes. Mais cela, tout le monde l’a vécu au sein de sa propre famille. Le livre de Gérard est un peu comme les livres sur Mai 68 qui se cassent tous la gueule car il est en déphasage avec notre époque, comme si Gérard était resté bloqué aux années 70 quand il pliait une canne de golf pour démasquer Uri GELLER. A contrario je suis d’une génération message-68 et quand j’ai découvert à 12 ans en 1972 le livre « la vie après la vie » du Dr Raymond MOODY, j’étais loin de me douter que cela prendrait une telle ampleur aujourd’hui avec les progrès de la réanimation. Tiens, c’est cela que je souhaite à Gérard : avoir la chance de connaître une expérience de mort imminente (bonne ou .. mauvaise) pour revenir complètement métamorphosé afin d’être prêt à l’heure du véritable départ.
Un sujet inverse, sur le surnaturel de tous les jours, aurait été bien plus porteur. La semaine dernière, via la carte à la demande que j’exécute parfois comme une prédiction, on me croit capable de lire l’avenir. Je retorque alors que je suis chrétien et j’ai eu la surprise de me voir retenu de force de longues minutes par deux convives voulant en savoir plus sur l’oraison (une sorte de « méditation consciente ») et ne connaissant pas les « châteaux intérieurs » de sainte-thérèse d’Avila. Quelle joie je pouvais lire sur leur visage comme si je leur avait montré une porte.
Pour conclure le livre de Gérard est de la même veine que celui écrit par mon ancêtre, un collègue magicien contemporain de Copernic : «L’INEPTIE DE LA TERRE RONDE vue par un illusionniste ». Mon aïeul y révélait que dans l’expérience où deux muscades s’écartaient spontanément l’une de l’autre à cause de la courbure de la terre, Copernic soufflait simplement entre les deux pour les éloigner. Dans les salons parisiens de l’époque, son livre avait rassuré tous les tenants de la terre plate, parmi lesquels figurait sans doute bon nombre de vos ancêtres. Malheureusement l’ouvrage a disparu des bibliothèques, donc pas de référence.
Le sujet me passionne et je suis intarissable sur le sujet . Et n’hésitez pas à me vouer aux gémonies, c’est le lot de tout chrétien, car je sais que j’énerve aussi d’autres Gérard..
Mimosa