Gibé QB

Vous pouvez prédire les numéros du loto ? (à dire très vite ) Oui, les 42, 14, 47, 8, 19 et 36 pour le numéro complémentaire.(un temps, sourire) Vous avez noté j'espère parce que je ne le répèterai pas.

Non, mais c'est ambitieux ! Sinon, pour avoir déjà rencontré Luc (Je l'ai "hot readé" fortuitement avant que nous nous présentions), c'est en effet un parfait gentleman. Par contre, lorsqu'il répond "demain" au spectateur, faut faire gaffe, il est probablement capable de le faire si le gars est d'accord...

Pour ma part, mis à part l'humour comme réponse de base (Pas de vannes toutes faites, ça dépend du spectateur), je propose à la personne qui semble motivée pour découvrir les premières arcanes de la magie de l'aider à faire ses premiers pas. De fait, je quitte alors mon rôle d'artiste performer pour endosser l'habit de pédagogue (je fais en sorte que cela se sente dans mon attitude) et le rapport entre nous n'est plus le même. Je place le spectateur dans la position de ne plus être celui qui est en demande et, du coup, c'est moi qui me met à avoir des exigences envers ce possible futur apprenti: 1) Qu'il attende que j'ai fini ma prestation pour que nous nous voyions seul à seul. 2) Qu'il accepte mon tarif pour ce cours particulier. A savoir que la gratuité de mon intervention auprès de lui implique l'obligation pour lui de partager tout aussi gratuitement son savoir dans un domaine qui lui est propre si quelqu'un lui en fait la demande. Principe de réciprocité. 3) Qu'il m'accorde pour cette séance d'initiation un temps d'au minimum une heure afin que je sois en mesure de lui transmettre correctement les choses. Je vous garantis qu'après l'énoncé de ces conditions, il ne reste plus grand monde pour vouloir apprendre un tour. Au passage, je ne fais pas ça pour me débarrasser des importuns mais parce que ce sont VRAIMENT les conditions dont j'ai besoin pour apprendre quelque chose à quelqu'un correctement. Si la personne insiste pour apprendre "juste un petit tour simple et rapide", je n'hésite pas à lui avouer mon incompétence pédagogique face à cette requête.

Est-ce qu'il n'existe pas, à penser un spectacle en terme de format, à créer un spectacle qui soit... ...formaté ? + 1 avec Baboun L'objectif, c'est de faire un bon spectacle. Comme en amour, la durée ne détermine pas forcément la qualité .

Si je concevais une routine de magie bizarre sur les zombies et que a la fin on me demandais si les zombies existent j'arracherais mon bras droit, le placerais sous mon aisselle gauche puis du même bras gauche je détacherais ma tête de mon corps, la poserais dans la paume de ma main droite et la, à quelques centimètre du visage de mon interlocuteur lui répondrais que non, bien sûr, les zombies n'existent pas. Ce serait très invertissant...

C'est peut être étrange mais "Je suis une femme ayant un désir d'enfant, je ne suis pas homosexuelle, je n'ai pas de compagnon, je ne peux donc pas procréer. les progrès de la médecine et l’éthique de la société dans laquelle je vis me permet de recevoir le sperme d’un donneur anonyme pour accéder à mon souhait." me parait moins bizarre que "Je suis un homme (ou une femme) qui ne veut pas qu'une femme ayant un désir d'enfant, qui ne soit pas homosexuelle, sans compagnon et qui ne peux donc pas procréer puisse, grâce aux progrès de la médecine et l’éthique de la société dans laquelle elle vit, recevoir le sperme d’un donneur anonyme pour accéder à son souhait d'avoir un enfant."

Ce ne serait pas plutôt: "je suis une femme, je veux un enfant et l'état DOIT m'autoriser un accès légal aux techniques médicales me permettant d'avoir cet enfant" ? Comme quoi, ce sujet rejoint la magie: ah, l'équivoque...

Quelqu'un a déjà tenté la version avec des juifs bisexuels de moins de quatre ans victimes d'abus sexuels morts durant les attentats du WTC ? Doit y avoir des trucs à creuser explorer avec ça...

+ 1 pour le DPA 4066, un très bon investissement !

Lu, imprimé, fumé. Merci.

La, pour le coup, c'est vrai que votre cercle professionnel ne m'embauche pas des masses. On doit pas avoir le même cercle... Mis à part ça et malgré un agenda bien fourni pour ce qui est de "bouffer du spectacle", faire de la magie à mes proches, lorsqu'ils me le demandent (ça doit arriver 2 ou 3 fois l'an...) me procure toujours autant de plaisir de leur faire plaisir, je n'ai absolument pas l'impression de me retrouver dans ces cas la dans une situation qui ressemble à mon activité professionnelle. Justement parce que l'intérêt se trouve dans le plaisir procuré, le partage et pas dans le fait de faire de la magie. J'imagine que si je devais me taper des close-up pour des entreprises ou des mariages afin de vivre, je verrais les choses probablement différemment, je ne sais pas. J'espère pas. De toute façon, ce n'est que très rarement le cas. Et les autres pros, ils en pensent quoi ?

Oui, d'ailleurs, finalement, je ne vois même pas non plus l'intérêt de faire de la magie tout court. Plus sérieusement, le jour où faire un bilan comptable apparaitra comme spectaculaire au commun des mortels, les magiciens seront probablement moins sollicités par leur cercle social.

Cela peut aussi fonctionner avec un manche de parapluie à ouverture automatique. On peut déclencher le mécanisme en enlevant le système de sécurité qui empêche l'ouverture et en le remplaçant par une petite plaque mécanique amovible reliée à un fil. Si on tire le fil... ...miracle, ça fait une sorte de super cane à apparition très moche mais c'est suffisamment puissant. Par contre, il faut aussi mettre une petite plaque de bois et une butée en caoutchouc sur la partie intérieure du couvercle en osier sinon le bout du manche risque de se prendre dedans.

Comme avec un public classique, cela dépend des proches mais non, je ne vois pas beaucoup de différences. Comme avec un public classique, cela dépend du contexte, de l'histoire, etc... mais non, je ne vois pas beaucoup de différences.

Achète un vrai serpent et dresse le Bises

Salut Théo, Je crois que ta question, si elle concerne principalement les amateurs, touche également les pros puisque nous avons aussi une vie sociale en dehors du boulot et que même en étant pro, on peut également avoir une pratique amateur de la magie en parallèle. Tout d'abord, cette question implique que si on doit gérer son personnage, il y a... ...un personnage. C'est déjà pas mal. Il est vrai que même si certains supposent ne pas avoir de personnage, rares sont ceux qui parviennent à exprimer correctement leur magie sans au moins se peindre l'âme d'une légère couche de vernis. Qu'on appelle ça du charisme, une posture ou une contenance, avoir un personnage aide indubitablement à faire vivre l'effet magique voire à masquer certaines manipulations. Au delà de jouer avec les sens des spectateurs, nous travaillons aussi sur leurs émotions pour transmettre au mieux l'impression que nous souhaitons créer avec tel ou tel tour. Bon, ceci dit, comment faire ? Je crois qu'il faut assumer d'introduire son personnage en toute simplicité. Un petit script simple peut y aider: "Faire un tour de magie ? Moi, en tant que Théo, je ne fais pas de magie par contre lorsque je suis face au public, j'ai un personnage qui lui est magicien. D'ailleurs, s'il était la actuellement et qu'il voulait bien vous présenter un numéro, il s'exprimerait un peu de la façon suivante..." Et on enchaîne avec la routine jouée par le personnage. Bien sûr, il existe des tonnes de phrases d'introduction de ce type mais l'important est surtout de donner le sentiment à nos proches qu'on leur fait un cadeau en leur dévoilant un peu les coulisses et la façon dont on s'y prend face à un public lambda. Si on ne souhaite pas assumer de personnage en particulier, on peut tout aussi bien débuter sa routine en augmentant sa personnalité comme on le fait face à des spectateurs inconnus et faire un aparté en début de routine en avouant l'air modeste: "waouh, vous avez vu? je me met à vous parler comme quand je fait de la magie à des inconnus, je compte sur vous pour être aussi sympa avec moi qu'ils le sont habituellement." Bref, le tout est d'être simple et de ne pas se prendre la tête. Au pire, on peut ne rien dire du tout et rentrer progressivement dans son personnage, si celui ci est bien maîtrisé, ça doit passer sans encombres. Si jamais quelqu'un fait une remarque à ce sujet, il sera toujours temps de lui répondre " Tu trouves que je change de personnalité quand je fais de la magie ? Tu t'es pas vu face à un match de foot ! (ou "lorsque tu parles de politique", ou "à la période des soldes" ou "au volant"... selon la personnalité de la personne)" Voici en tout cas les façons dont, pour ma part, je "gère" le personnage selon les lieux, les ambiances et les proches qui m'entourent et jusqu'à présent, ça fonctionne plutôt bien. J'espère que ma réponse pourra te servir et qu'il en sera de même pour toi.

Que dire ? C'est intelligent, drôle, pertinent (et délicieusement impertinent) et irrésistiblement addictif ! Pourvu que ça ne passe pas à la télé. Pourquoi ? Parce que c'est intelligent, drôle, ... Merci pour ces belles pastilles.

Oh my god, lorsque je vois Christophe Ambre, j'espère vraiment qu'on ne fait pas le même métier !!!!

Le paradoxe de Shepard est un bon exemple d'illusion sonore. Il faut aussi se dire que dans le noir, la seule indication du rythme du déplacement et du positionnement du magicien est sa voix et le son de ses pas sur le sol: disparaître d'un endroit pour apparaître à un autre devient alors très intéressant à réaliser. Cependant, point de salut en dehors d'une bonne multi-dif et de quelqu'un de compétent pour la gérer. Le fait qu'un objet appartenant à un spectateur se mette à produire un son est également assez déroutant pour ces derniers. Quant à la possibilité de modifier les sons qui est offerte à tous avec les logiciels d'aujourd'hui. Si elle est offerte, elle n'est cependant pas encore donnée.

Oui et c'est même une des interventions les plus intéressantes que j'ai eu à faire. Je me suis vu proposer de jouer pour des personnes non voyantes ou mal voyantes et il a fallu bien se creuser la tête pour trouver les effets qui puissent fonctionner tout en ne perdant pas leur sens magique. Dans le cas présent, le spectacle s'est donné dans le noir, les quelques voyants qui étaient présents étant ainsi logés à la même enseigne que les autres. Pour imaginer les effets, j'ai simplement fermé les yeux et je me suis dis: "OK, à partir de la, qu'est ce qui pourrait arriver de magique ?" et les choses sont venues assez naturellement. C'est pour la réalisation technique que ce fut un peu plus délicat. Les effets que j'ai retenu se sont retrouvé réparti en trois familles et mis à part un numéro de pickpocket appartenaient tous au registre du mentalisme. Ces familles sont les suivantes: - Effets auditifs - Effets tactiles - Effets télépathiques. Je n'ai malheureusement pas trouvé d'effets gustatifs assez compréhensibles par tous pour qu'ils puissent se retrouver dans mon répertoire. Mais avec le reste, il y avait déjà de quoi faire et du coup, certains effets deviennent fabuleux alors même qu'ils n'auraient aucun intérêts en pleine lumière, c'est vraiment un régal à mettre en scène. Sinon, pour l'anecdote: ce jour la, j'ai mis mon costume et j'ai commencé à me maquiller. Ce n'est que devant la glace que je me suis dit que pour une fois, ce n'était peut-être pas nécessaire. Ah, la force de l'habitude...

Génial ! J'adore ce logo mais je trouve que ce serait dommage de le cantonner uniquement à ce forum et à l'arrière des bagnoles qui vont au congrès, non ? Le mieux ce serait que tous ceux qui s'y reconnaissent le placent aussi sur leurs sites internet, cartes de visite, affiches, flyers et autres supports de communication: le plus il sera visible, le mieux ce sera pour les spectateurs ! Ah oui, j'oubliais le plus important; Il faudrait aussi en parler de vive voix aux organisateurs avant l'embauche: "-Vous voulez faire jouer mon spectacle ? (ou numéro, ou close-up, etc...) Ne vous inquiétez pas, c'est formidable: il n'y a pas d'histoires interminables, pas de froufrous et surtout, surtout, écoutez-moi bien, l'originalité de mon travail c'est qu'il n'y a aucune mais absolument AUCUNE mise-en-scène !!!" Voilà qui devrait être de nature à les rassurer et les aider à séparer le bon grain de l'ivraie. Ah oui, vraiment, j'adore ce logo...

Hello, Discussion fort intéressante ! Cependant, j'aimerai bien comprendre: comment est-il possible de "ne pas mettre en scène" ? Pour ce qui est des effets, j'ai déjà vu des présentations chiantes, minimalistes, décalées, grandiloquentes, à côté de la plaque, diluées, contemporaines, brouillons, brut de brut et droit au but, inventives, dramatiques (dans les 2 sens du terme), humoristiques, symboliques, musicales, burlesques, inconscientes, romantiques, mystérieuses, épurées, ... Mais j'avoue ne jamais encore avoir vu d'effets qui ne soient pas mis-en-scène et à vrai dire, je ne sais même pas comment c'est possible ? Le non-choix est aussi un choix... ... y compris lorsqu'il est imposé par un défaut de compétence, non ?

Y'à de fortes chances, on y sera d'ailleurs de nouveau cette année sur toute la durée du festival. Super ! Au menu: du close-up, une déambu trashouille et un spectacle de mentalisme humoristique à tendance politique. Ah, OK, OK, OK ...(à dire avec la voix de JPP dans les Guignols) Bon, ben à bientôt.

Ce qu'en pense un des "collègues", c'est qu'on peut très bien jouer pour les SMICars sans avoir à baisser ses prix, au contraire. Je te jure que dans les rues ou les théâtres dans lesquels je joue, il y a pas foule au niveau des propriétaires de BMW. C'est précisément le principe de l'action culturelle et du soutien à la création: je n'ai pas les moyen d'avoir des tableaux de Picasso, de Soulages ou d'Alechinsky chez moi ni même les moyens d'avoir ne serait-ce que les oeuvres de peintres très peu connus et même pas côtés mais heureusement, il y a des musées, des expos, des galeries qui me permettent d'avoir accès à leur art. Sinon, je te rejoins largement lorsque tu évoques ceux qui tournent le même "work glimmer shop" depuis 25 ans: j'ai également du mal à voir ou est la dimension artistique la dedans. Par contre j'y perçois très bien la dimension commerciale. Un peu comme l'écart qui existe entre un peintre et un graphiste, c'est de la création dans les deux cas mais y'à comme une différence, non ?. Oui, oui, je parlais bien de ceux la, dans la mesure où, comme tu le soulignes justement, le spectacle proposé est de grande qualité. Donner l'illusion qu'on s'est installé un peu à l'arrache et qu'on propose de l'impromptu fait partie intégrante des techniques propres à la rue. On ne fait pas toujours comme ça mais ça existe aussi largement et donner au public cette impression d'un "instant volé" dans l'animation de la cité fait précisément partie de la stratégie culturelle de certaines municipalités. D'ailleurs, en plus de 15 ans de rue, je ne crois pas me souvenir m'être déjà déplacé avec un fond de scène ou des éclairages. Sinon, puisque je vois que tu es haut-savoyard, viens le 23 avril à Samoens: soirée magique. On parlera de tout ça en direct. Ah! J'adore jouer en Angleterre Haute-Savoie...

Je me permet juste un petit bémol pour rappeler que la plupart des artistes de rue (J'en fait parti) ne demandent une somme modique qu'uniquement parce que la majorité du temps, c'est la municipalité (ou l'union des commerçants ou...) qui paye leur contrât pro. Au passage, Rom1, parler des gars qui "méritent" 250 euros presque comme étant la panacée est un peu éloigné des réalités du métier. Jouer à 250 euros chargés, c'est encore être un low coster. Pour info, la plupart des artistes de rue ne travaillent pas pour moins de 300 euros et c'est même une fourchette carrément basse qui au final paye à peine le cachet. Mais il me semble que le sujet traitant de la différence entre ce que paye le client et ce qui reste effectivement dans la poche de l'artiste a déjà été traité plusieurs fois...