Au cinéma, si le film ne vous emporte pas, que l'histoire ne vous parle pas, vous avez le temps de réfléchir, de sortir du scénario pour analyser ce que vous voyez : la caméra bouge, la publicité placée, les lèvres de Bruce Willis qui ne bouge pas au on moment par rapport à la traduction, ...
De même, si le film est très bon sur le plan scénaristique, mais très mauvais techniquement, vous perdez le scénario, obnubilé par le chaos technique.
Ce sont deux pistes : il faut emporter le spectateur par différents biais (briser les "hooks" si chers aux bizarristes, un personnage attachant qui transmet plus qu'il n'expose, ...) et il faut faire preuve d'une technique parfaite qui ne parasitera pas le spectateur (la fluidité des mouvements, la respiration bien placée, ... Boris Wild défend l'idée, comme d'autres, d'essayer de faire "comme si" on possédait une baguette magique ).
Après, je suis convaincu que crtains objets impliquent le "ya un truc" !
Un jeu de carte implique automatiquement, selon moi, l'idée de manipulation... Dans l'esprit collectif : jeu de cartes = manipulations.
Il y a des nuances : le magicien arrive en faisant de la masturbation floriturale et enchaine sur un tour. Le spectateur va obligatoirement se dire qu'il est habile et entrera dans une compétition afin de le démasquer. Exception faite des démonstrations de triche.
Un autre magicien arrive et ne manipule pas. Il semble au contraire maladroit. La compétition est moindre.
Le troisième utilise le jeu de carte pour aborder un thème. Stolen card de Lennart Green avec une présentation basée sur les coïncidences par exemple.
Donc pour résumer : technique parfaite qui ne peut éveiller de suspicion, accroche suffisamment forte et enfin, choix des objets...
Ce n'est bien sûr qu'une approche parmi d'autres.
Renan