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Un autre souvenir qui témoigne de la créativité toujours à l'oeuvre dans le moindre détail des prestations de ce grand artiste :

Une conférence au Double-Fond :  Sur le bord de la table il a empilé une dizaine de tapis de close-up. Sur  chacun d'entre eux sont déjà disposés les accessoires dont il a besoin pour chaque effet, idée, etc...proposés, ce qui forme des strates superposées qu'il va dévoiler successivement au fur et à mesure de sa conférence.

Astucieux, fonctionnel, rythmé, et élégant... C'était lui...

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Publié le

J'apporte ma pierre à ce recueil de vie autour de Jean Merlin. Je suis surement celui qui le connaissais le moins parmi les intervenants de ces trois pages.

Pourtant je dois deux choses à Jean Merlin : Un mystère et mes débuts Parisiens.

Il y a des années, je cherchais à travailler dans les cabarets Parisiens pour assurer quelques revenus en parallèle de mes débuts dans le théâtre avec mon premier spectacle (où se bousculait de 10 à 50 personnes par semaine)...
Je suis engagé par Jean Vergne au Don Camilo pour compléter certains soirs où un artiste supplémentaire est souhaité et j'obtiens mes premiers essais pour être un joker au cabaret "Chez ma cousine" (où je ferais aussi la connaissance d'un autre débutant, dont je deviendrais le co-auteur, un ventriloque avec son singe Jean-Marc).

Suite à cette premières incursions dans les cabarets, je suis recommandé pour une audition à "La Main au Panier" tenu à l'époque par Gérard Delaleau.
Le magicien en place est "Jean Merlin" et j'explique, comme dans les autres maisons, que je ne souhaite pas chercher à prendre la place de qui que ce soit mais que suis dispo pour "combler les trous" dans le planning des uns et des autres.
érard m'explique qu'il est au courant et que c'est justement ça qu'il apprécie, que Jean Merlin est aussi au courant et qu'il va lui raconter mon audition ensuite et celles d'une dizaine d'autres magiciens qui ont postulé spontanément pour se faire auditionner.

Je fais donc une prestation entière de mentalisme, ce qui en 2009 / 2010 est assez inédit dans les cabarets.
Gérard ne laisse rien paraitre de spécial au sujet de ma prestation.
Il me rappelle quelques temps plus tard pour me dire que c'est ok pour lui et que Jean me valide pour être son joker les soirs où il ne peut pas venir travailler (repos, galas, etc...).
Ce qui me laissait à minima 2 à 3 soirs par semaine pour travailler à sa place !

Quelques semaines plus tard, je suis engagé au "Petit Casino de Paris" où Hélène ne prenait "que" deux artistes par soir, mais pour un format plus long (45 minutes) et qui en plus nous offrait un super diné pendant que l'autre faisait son show (ceci est une autre histoire, passionnante au demeurant).

Sans cette place un peu fixe que Jean Merlin m'a offert, et celle du Petit Casino, je n'aurai surement pas pu tenir longtemps à Paris dans mes débuts au théâtre.
Je lui dois vraiment cette période fondatrice pour moi.
Et le mystère dans tout ça ?
'est qu'en remplaçant Jean lors de ses absences... je ne l'ai de fait jamais croisé !
Je n'ai donc jamais su pourquoi il m'avait choisi plutôt qu'un autre pour être son Joker dans son cabaret fétiche.

Alors merci Jean pour la stabilité de mes débuts et pour ce mystère qui reste entier 🙂

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« Si vous voulez… »

 

Dear Jean,


« Si vous voulez… », suivi d’une pause dramatique Slydinienne, puis d’une vérité plus ou moins assassine, c’était votre phrase récurrente, votre tic verbal.


C’était le signe de ralliement, le début des hostilités, l’entrée dans la Merlinosphère.


« Si vous voulez »,
c’était comme le « Say Please » de Goshman, le « It can’t be done any slower » de René Lavand,  le « Watch! » de Richiardi. Dès que le premier « si vous voulez » fusait, ça ne rigolait plus et il fallait se préparer à la suite. 


Si vous voulez… 


Ben oui Jean, on voulait bien.


On voulait bien venir chez vous pour la bonne bouffe, l’apéro à la carte et le menu confectionné sur mesure, par vos soins : les mêmes mises en pages, les mêmes polices de caractère que Mad Magic, mais un numéro spécial rien que pour vos invités ! On repartait gonflés d’importance, une relique entre les mains et des idées plein la tête.

 

On voulait bien venir pour une anecdote « c’était mieux avant », ou savoir s’ « il était gentil Slydini ?». Et puis, au cours de la soirée, cueillis comme les spectateurs qui ne voyaient pas la boulette partir, on découvrait que c’était vous qui posiez le plus de questions. Le passé restait à sa place et vous partagiez le dernier spectacle vu à Londres, le futur voyage planifié  avec votre bénite Patricia, ou votre enthousiasme pour le miraculeux Yann Frisch, grâce à qui c’est mieux maintenant aussi.

 

Ben oui Jean, on voulait bien. 

 

On voulait bien venir chez vous avec la timide intention de vous acheter tel ou tel ancien numéro de Mad Magic ou autre livre. En serrant un peu les fesses, parce qu’avec vous, on ne rigolait pas avec le pognon. Un sou est un sou, voire deux, en comptabilité Merlin. Et puis on ressortait toujours content : d’abord, vous vous êtes sans doute fait arnaquer sur tous vos livres, ils valent chacun trois fois leur prix. Ensuite, parce que votre sens de l’accueil et de la fidélité sont toujours restés hors-commerce. 

 

Ben oui Jean, on voulait bien. 

 

On voulait bien être littéralement convoqué  (car il n’y a pas d’autre mot) chez vous, après votre visionnage de « In & Of Itself » de Derek DelGaudio. « Et je vous préviens, il n’y aura pas de vin car j’ai des questions précises à vous poser et je souhaite rester concentré ». Nous sommes restés concentrés, les questions ont été posées, et puis il y a quand même eu un peu de vin après. 

 

On voulait bien se rappeler, au fil des visites, que derrière « Tonton Merlin », ultra-organisé et un brin cabotin, se cachait l’hypersensible Jean. Il fallait le mériter, celui-là. Une routine en plusieurs phases. Ce Jean-là, c’était l’artiste à fleur de peau. Il ne parlait plus de la meilleure façon de négocier son cachet ou ranger ses ballons, mais de spectacles passés et à venir, du métier d’artiste et de sa finalité sur Terre. Son œil scintillait à l’évocation du music-hall. Il s’embuait parfois aussi. 

 

Ben oui, dear Jean, on voulait bien.

 

Et on aurait bien voulu encore un peu plus longtemps.

 

 

Sébastien Clergue 

Modifié par Sébastien CLG
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Je viens de découvrir, par ricochet, le décès de Jean Merlin.
On ne va pas s’inventer une vie, je n’ai jamais rencontré Jean Merlin. 
Et autant Hodges (jamais rencontré non plus) a accompagné ma vie très tôt, grâce aux parties de jeux des 7 familles avec mes oncles et tantes, autant Merlin n’est arrivé qu’avec la réédition des Mad-Magic (merci à Frantz). J’ai découvert alors un mélange d’humour de Pierre Dac mâtiné d’humour carabin qui m’a conquis tout de suite. J’ai appris plein de choses aussi. Son book of Magic était plein de bons conseils et a véritablement orienté ma vision de l’art magique, même si je n’en ferai jamais mon métier. Lorsque sont parus les JMBoM 2 et 3, je me suis dit que j’allais me racheter la trilogie chez lui, direct. Après échange de mails, j’ai bénéficié d’une réduction spéciale et d’un tour offert qui me faisaient payer les 3 ouvrages encore plus chers que si j’étais passé par Marchand de Trucs, mais j’avais la joie de rendre un modeste écot (enfin, ça m’a privé d’alcool pendant quelques semaines, cette histoire) à quelqu’un qui avait tant apporté à l’art magique en France. 
 

Bref, j’admire toujours Jean Merlin et ses enseignements sur la magie, avec une préférence pour l’un des derniers numéros de Mad, celui sur les forains (lisez-le, et vous gagnerez des dizaines d’euros, don gratuit que je vous fait et pour lesquels je ne vous demande meme pas une modeste commission de 4% !). 
 

Je garde sa dédicace :

À Clément à qui je dois tout et sans qui je ne serais rien !

(Merci à un grand maître de l’illusion)

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cdmdu.

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    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
    • C'est en grande partie parce que ce congrès se déroule sur Paris. Il y a moins de contraintes (déplacements, hôtel, repas) donc l'organisation pour y aller nécessite moins de recherches et il y a des frais en moins. Si ce congrès avait lieu loin de Paris, il rencontrerait, je pense, pratiquement les mêmes problèmes que le congrès FFM. C'est aussi plus intimiste donc on se dit qu'on va un peu plus prendre son temps, échanger plus facilement avec les artistes et les autres congressistes. Pour être allé dans des congrès dans différents pays (The session en Angleterre, BMF en Belgique, FFAP en France et Masters of Magic en Italie), je dirais que ceux qui ont le public avec le plus de jeunes sont les congrès Italiens et Anglais. Pour The Session, la proximité de Londres joue indéniablement. Pour Blackpool, je n'y suis encore jamais allé mais c'est la très grande foire aux trucs qui semble être le plus gros point d'intérêt. Pour les congrès Italiens, c'est très animé avec Walter ROLFO et son équipe (entre les soirées à thème, les hall avec du mobilier qui favorisent au maximum les échanges, une ambiance toujours assez festive et surtout de très beaux plateaux, de beaux programmes). Je regrète juste qu'il ne fasse plus le congrès à Saint Vincent qui est une magnifique petite ville avec un casino qui comportait une salle de spectacle garantissant une bonne visibilité contrairement aux salles à Turin). Et pour les Français, Allemands et Suisses, ça faisait aussi moins de route. Pour revenir aux masterclass, je pense que les déceptions sont essentiellement par rapports aux masterclass dans les congrès que l'on règle en plus, parfois assez cher et qui se font sur 2h souvent et par groupe de 10 à 15, ce qui n'est pas un format adapté. Ce sont ces masterclass qui, je pense, laisse l'impression d'avoir assister plus à une conférence en petit commité qu'à une vraie masterclass. Il faut un après-midi voir une journée entière pour laisser le temps au maître de stage de voir ce que vous savez faire, évaluer votre niveau et puisse vous corriger, vous donner les bons tuyaux pour progresser. Et il ne faut selon moi ne pas être plus de 6. Mon raisonnement est le même que pour les cours de soutien que je donne à certains élèves en Physique-Chimie. Au delà de 6, en 1h de soutien, je ne peux pas passer plus de 10 min derrière chacun et ça revient à refaire un cours classique plus qu'un cours de soutien. En 1h, j'aborde les difficultés sur à peu près un chapitre donc des exercices sur un même sujet. Pour un masterclass de magie, en un après-midi, on peut envisager de travailler sérieusement 4 - 5 routines si elles sont déjà apprises (si les "élèves" savent déjà la faire mais mal et qu'il faut les corriger), moins si on part de zéro (si il faut apprendre la routine). Et puis par rapport à un cours de soutien où on sait que tous les élèves qui vont y venir sont en grande difficulté, le niveau sera plus hétérogène dans un masterclass de magie (entre celui qui maîtrise déjà bien la routine et qui veut pousser le truc plus loin, trouver des plans B ou C si il arrive ceci ou cela, trouver une accroche, une présentation et celui qui aimerait présenter la routine mais qui l'a juste vue ou lue). Il faudrait presque faire des groupes de niveaux après une première partie en commun. Mais certains n'accepteraient peut-être pas d'être mis dans les "débutants" après avoir payé cher l'entrée. Gérer les égos est aussi un obstacle parfois mais il est vrai que lorsqu'on se retrouve dans un groupe ou l'un demande à apprendre une technique de base, c'est un peu rageant pour d'autres.  
    • J'ai toujours cru qu'une masterclass était un mot un peu branché pour parler d'un atelier en petit nombre sur un thème précis. Je n'ai jamais vu de conférence se nommant masterclass. Sinon, faisant partie d'un tout petit club qui organise deux conférences à l'année (Amiens), je rejoins ce qu'a dit Marc sur bien des points (mais pas sur l'éducation des jeunes qui,je pense, peuvent rester friands de "live"... Mais tout dépend avec qui. J'ai, par exemple, l'impression que le congrès organisé par Magic Dream rassemble plus de jeunes que, disons, le congrès FFAP).    Après, moi, ce que je préfère dans les conférences, ce sont souvent les échanges avant et après (de préférence au bar ou au restaurant, où ça part parfois en masterclass improvisées 😅)
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