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Bonjour,

J’envisage de m’acheter une petite sono portable modèle Ibiza sound 15 UHF. L’ensemble est livré avec deux micros sans fils, l’un classique et l’autre avec serre tête.
Je préférerais remplacer le second micro par un micro cravate plus agréable à utiliser.
N’y connaissant absolument rien et n’ayant pas trouvé l’information sur internet, quelqu’un pourrait-il me dire si c’est déjà possible de brancher un tel modèle sur cet ensemble et  si oui vers quel type de micro cravate m’orienter.
Merci à tous pour votre aide.

  • Thomas changed the title to Micro Cravate - modèles
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Publié le (modifié)

Alors déjà il faudrait cibler tes besoins. Vu que nous sommes sur VM j'imagine que tu souhaites une sono et un micro pour sonoriser tes spectacles de magie dans des petites salles ou des petits espaces extérieures. Mais cela reste à préciser car tout peut avoir de l'importance. J'imagine aussi que tu cherches une automonie sur batterie vu ton choix d'IBIZA?

Pour commencer je te déconseille fortement d'acheter une sono de la marque IBIZA, certes le prix est attractif, la puissance annoncée fausse, le son de mauvaises qualité, les composants aussi et les micros fournis offre un son médiocre et une durée de vie assez limités niveau qualité. Cela peut le faire un temps mais tu vas être rapidement déçu par le rendu et la qualité. 

Le son ne souffre pas la médiocrité, si tu veux sonoriser un spectacle même petit il faut une qualité minimum sinon cela risque d'être contre-productif.

Si tu as un budget limité je te conseillerais plus ce modèle, plus fiable, avec une meilleur son et une meilleure qualité, certes fournis sans micros mais vu la qualité des micros IBIZA... the box pro MBA1 de chez Thomann pour 285 euros. Et si tu as plus de budget la BOSE S1 PRO mais on est là dans les 500 euros.

Se sont des modèles comme l'Ibiza qui fonctionnent sur Batterie, donc en autonomie, as-tu besoin de ça? C'est pratique mais pas sur batterie il y a d'autres modèles...

Ensuite pour ce qui est du micro cravate je te le déconseille aussi pour des spectacles de magie. C'est adapté à des interview, des conférences fixes, mais de la magie ou tu bouges, fais des effets, vas chercher des spectateurs...etc très moyennement, tu va avoir des coupures dans la voix...etc 

Le plus adapté demeure le micro-casque, couleur chair si tu veux un peu plus de discrétion, encore que selon les conditions cela se discute. 

Si tu veux vraiment un micro cravate. Pour répondre à ta question pour remplacer celui sur l'IBIZA il faut pour mettre un micro-cravate à la place du micro serre-tête fournis juste s'assurer que la connectique sur le boitier du micro IBIZA est compatible et y brancher un micro cravate à la place du casque. Ce qui est peut-être compliqué en fait lol. Il existe plein de connectique différente XLR, mini jack 3,5... et souvent les marques ont leur propres connectiques et sur IBIZA pas facile de trouver la connectique du récepteur du micro. A priori c'est du jack 3,5 pour le micro mais il faut vérifier car en 3,5 il y a plusieurs normes qui diffèrent niveau connectique. De plus tous les connectique chez IBIZA ne sont manifestement pas standard et dépendent des modèles de sono... Il te faut donc acheter juste un micro cravate compatible avec le récepteur fournis par l'IBIZA mais encore une fois IBIZA c'est pas le top. Après tu auras toutes les qualités et les prix de micros mais avec la sono et le récepteur IBIZA... bof quoique tu achètes comme micro.

Sinon tu peux aussi brancher sur des prises micro arrière un système complet de micro cravate (Plus chère) mais il ne sera pas dans ta sono et cela fera un boitier en plus avec une alimentation ou une batterie. Cependant il y a des choses discrète qui ne prennent pas de place (voir dessous)

Si tu prends un modèle de sono sans micro comme la the box pro MBA1 ou la bose tu peux brancher le micro que tu veux mais un système complet (émetteur et récepteur) et sur batterie pour conserver l'intérêt de l'autonome . Tu vas avoir tous les prix selon la qualité, micro-casque ou cravate, de 50 à 500 euros. 

Dans tous les cas prend un pied pour ta sono de manière à la surélever et à bien diriger le son.

J'espère avoir pu t'aider.

 

Modifié par Michel DARLONE
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www.dedales-hypnose.fr

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Bonsoir,

Merci à vous deux, Michel tes informations sont très intéressantes et détaillées, je n'étais pas au fait de toutes ces données. 

Pour répondre à ta question je n'ai pas spécialement besoin d'une batterie, j'interviens essentiellement à l'intérieur.

Grâce à tes éléments précis j'ai pu me documenter sur internet et je vois que la gamme Thomann est conséquente. Je pense effectivement que vu mon budget la "box pro MBA1" pourrait très bien me convenir, la puissance et la qualité sonore devraient  me satisfaire, j'ai vu aussi chez le même fournisseur le modèle "fun génération BP 115" qui semble également intéressant.

Merci encore, bonne soirée.

Publié le
il y a 47 minutes, Pierre VLT a dit :

Bonsoir,

Merci à vous deux, Michel tes informations sont très intéressantes et détaillées, je n'étais pas au fait de toutes ces données. 

Pour répondre à ta question je n'ai pas spécialement besoin d'une batterie, j'interviens essentiellement à l'intérieur.

Grâce à tes éléments précis j'ai pu me documenter sur internet et je vois que la gamme Thomann est conséquente. Je pense effectivement que vu mon budget la "box pro MBA1" pourrait très bien me convenir, la puissance et la qualité sonore devraient  me satisfaire, j'ai vu aussi chez le même fournisseur le modèle "fun génération BP 115" qui semble également intéressant.

Merci encore, bonne soirée.

Alors la BP115 ne fait que 50w Rms tu vas manquer de puissance par rapport à la MBA1 50wrms c’est pas suffisant meme pour une petite salle . Si tu veux plus de détail sur les micros et les sonos n’hésites pas à venir en MP.

www.dedales-hypnose.fr

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En complément si tu n'as pas besoin de batterie tu peux aussi t'orienter vers des Sets de Sonorisation Complets Passifs.

Tu auras deux enceintes, qui te permettront de mieux orienter le son, tu auras plus de puissance en watt rms par rapport à une sono amplifiée mono enceinte sur batterie en rapport prix/puissance.

Mais il te faudra brancher sur le secteur et avoir une liaison filaire entre chaque enceinte et l'ampli (qui servant aussi de table avec les entrée micro...) sur le principe d'une chaine hifi classique.

Ceci étant si un jour tu manques de puissance ou que tu veux deux enceintes pour équilibrer le son, avec une sono amplifiée type MBA01 tu peux en racheter une seconde et elles se connectent en Bluetooth donc pas de fils, double puissance mais double poids...

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  • 3 weeks plus tard...
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Je voudrais tout d'abord feliciter Darlone pour ses conseils judicieux et precis !!

Ensuite faire un petit complement sur l'utilisation d'une sono (NB je suis equipé  haut de gamme Mixage soundcraft, enceintes amplifiées RCF , plusieurs micros HF cravate et serre tete  sheinesser ) 

 

Je commencerai par une reflexion d'un futur  orga , il y a 15 jours , me demandant ce que j'avais en sono avant de me demander ce que je proposais en spectacle ?  devant ma surprise il m'a dit "l'an passé j'ai eu un spectacle de magie , c'était "pas mal" MAIS on n'entendait pas les artistes et tres vite les enfants ont courru partout !!!..... 

 

La SONO fait parti de notre materiel de scene et il ne faut surtout pas le negliger , Il faut que votre public entende PARFAITEMENT ce que vous dites , sinon vous perdez deja de l'interet et de la qualité . 

Beaucoup de systeme sono peu cher , bas de gamme n'ont AUCUN interet , voir vous desservira . Mieux vaut se tourner vers du materiel d'occasion . Il y en a en grand nombre sur des sites comme le bon coin , audiofanzine et autres 

 

Effectivement comme le dit Michel , le "cravatte" est à deconseiller  , deja avec du matos haut de gamme  c'est difficile à gérer , alors imaginez sur sur matos bas de gamme . Le micro serre-tête est à privilègier 

 

Voilà quelques pistes à  étudier 

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Publié le (modifié)
Il y a 2 heures, Teddy REX a dit :

Je voudrais tout d'abord feliciter Darlone pour ses conseils judicieux et precis !!

Ensuite faire un petit complement sur l'utilisation d'une sono (NB je suis equipé  haut de gamme Mixage soundcraft, enceintes amplifiées RCF , plusieurs micros HF cravate et serre tete  sheinesser ) 

 

Je commencerai par une reflexion d'un futur  orga , il y a 15 jours , me demandant ce que j'avais en sono avant de me demander ce que je proposais en spectacle ?  devant ma surprise il m'a dit "l'an passé j'ai eu un spectacle de magie , c'était "pas mal" MAIS on n'entendait pas les artistes et tres vite les enfants ont courru partout !!!..... 

 

La SONO fait parti de notre materiel de scene et il ne faut surtout pas le negliger , Il faut que votre public entende PARFAITEMENT ce que vous dites , sinon vous perdez deja de l'interet et de la qualité . 

Beaucoup de systeme sono peu cher , bas de gamme n'ont AUCUN interet , voir vous desservira . Mieux vaut se tourner vers du materiel d'occasion . Il y en a en grand nombre sur des sites comme le bon coin , audiofanzine et autres 

 

Effectivement comme le dit Michel , le "cravatte" est à deconseiller  , deja avec du matos haut de gamme  c'est difficile à gérer , alors imaginez sur sur matos bas de gamme . Le micro serre-tête est à privilègier 

 

Voilà quelques pistes à  étudier 

Totalement d'accord le son ne souffre pas la médiocrité, si le public n'entend pas ou mal c'est totalement contre-productif. Après pour ce qui est du micro deux marques qui sortent du lot à mes yeux et de mon expérience sheinesser et shure.

Modifié par Michel DARLONE
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De manière plus générale il faut cibler ses besoins en terme d'intérieur, extérieur, nombre de personnes à sonoriser, type de sonorisation (voix, musique....) et budget. En dessous d'une puissance de 100W RMS cela ne sera jamais suffisant. Le mieux est d'avoir une personne dédiée à la gestion du son mais c'est un luxe pour beaucoup. Après parfois les salles sont équipées en sono, le mieux étant d'avoir son propre micro de qualité (avec son lot d'adaptateurs) pour se connecter dessus. Personnellement j'aime bien travailler avec des sonos amplifiées type Bose S1 ou MBa1 que tu peux linker sans fil.  Bonne puissance en intérieur et extérieur (ajustable selon le nombre d'unité), facilité d'emploi et de branchement (autonomie sur batterie en extérieur, pas de cables). Cela me permet une grande flexibilité notamment en festival extérieur. C'est adapté pour de la voix et de la musique de fond et comme je ne chante pas c'est parfait. Mais chaque besoin est différent.

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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