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Publié le

N'oubliez pas que je suis débutant, tous mes tours sont automatiques et je ne fais pas de pliage de cartes xD

 

Au mieux je les tords pour des mélanges russes et américains ou tenter un ressort... Mais ensuite je les redresse avec une "presse" : un carton de chaque côté pour ne pas appuyer directement sur les cartes, 4 pinces et 2 petits étaux.

 

En jean/chemise, je sais à quoi je ressemble, c'est d'ailleurs ce que je porte actuellement. Avec un veston et une cravate, aucune idée ! :S

D'ailleurs je serai en manches courtes, pas longues.

 

Je vais m'entraîner avec un autre Bicycle Second avant d'utiliser le normal.

Faiseur de trucs et de bidules.

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Publié le (modifié)

Vu le calendrier, tes tours et ton matériel, costume compris, doivent maintenant être choisi et apprivoisés.

Tu parlais du "baratin", il me semble...

Tes textes sont ils figés?

Travaillés?

A haute voix?

Répétés plus de 10 fois en position de spectacle?

Assis ou debout, suivant ce que tu comptes faire le jour J, avec travail des regards vers le public?

Rappelle toi bien que tu ne dois pas regarder ce que tu fais, mais le public, sauf aux moments où tu veux justement que le public se focalise sur tes cartes... Tu dois alors amener le regard du public de ton visage à l'endroit ou tu veux leur attention.

Pour la position assis ou debout, n'oublie pas que tu peux bouger: Tu es libre, pour créer une dynamique, de te lever ou de t'assoir, de façon justifiée et logique, naturellement.

As-tu répété les choix et déplacements de spectateurs volontaires, ce que tu vas leur dire pour les accueillir quand ils viennent t'aider à faire un truc, comment tu les positionne, comment tu les remercie, les fait applaudir ou pas,  et les raccompagne ou pas?

Les spectateurs volontaires sont nos amis, nos aides, nos assistants: ils méritent nos égards et notre sympathie...et surtout, notre façon de nous conduire avec eux donne une image de nous importante.

 

On ne sais toujours pas si tu aura une scène ou pas.

Une petite scène, genre qui suréléve un burau de prof dans une classe, est bien, car on est visible de tout le monde.

Mais tu dois vérifier que le dessus de ta table soit toujours visible des spectateurs assis, s'il s'y passe des choses... si la table est trop haute, on risque de ne plus voir le dessus.

tu peux jouer sur la hauteur de ta table, bien sûr, ou sur son inclinaison vers le public.

Pas mal de scènes de théatres sont légérement inclinée vers le public, pour que celui ci puisse voir le haut des meubles.

tu peux de la même façon incliner ta table...sauf que tes cartes vont glisser. A toi de définir si tes tours peuvent le supporter ou pas.

 

Si tu n'as pas de scène le cas est différent:

Les spectateur assis verront le dessus de ta table.

Enfin, les deux premiers rangs.

A partir de trois rangs, les gens vont moins bien voir, ou plus du tout, cela dépend de la taille des autres spectateurs devant eux.

C'est pourquoi, dans ce type de représentation,on fait beaucoup de magie verticale.

Si tu as ton mot a dire, dans ce cas, élargis le rang de spectateur, pour avoir moins de rangées.

Si tes tours le permettent, fait un arc de cercle, pour mettre plus de monde.

Mais pense à ceux du bout, qui devront tout voir même quand un spectateur volontaire sera assis ou debout sur le coté de la table...

Et enfin, n'oublie pas que si le rang est large, tu dois distribuer les regards sur une plus grande largeur, sans que ta tête ressemble à un girophare en train de tourner: entraine toi.

 

Bon, on ne va pas détailler toutes les choses, on n'en finirai pas, mais essaie, dans la mesure du possible, de bien travailler les quelques pistes ci dessus, et tout se passera bien :)

Gilbus

 

 

 

Modifié par Gilbus
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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le
Il y a 2 heures, Gilbus a dit :

Vu le calendrier, tes tours et ton matériel, costume compris, doivent maintenant être choisi et apprivoisés.

Tu parlais du "baratin", il me semble...

Tes textes sont ils figés? Dans les grandes lignes oui

Travaillés?

A haute voix? Quand je m'entraîne je le répète à haute voix

Répétés plus de 10 fois en position de spectacle? Non :|

Assis ou debout, suivant ce que tu comptes faire le jour J, avec travail des regards vers le public? Debout pour la mise en place puis assis pour les tours de cartes

Rappelle toi bien que tu ne dois pas regarder ce que tu fais, mais le public, sauf aux moments où tu veux justement que le public se focalise sur tes cartes... Tu dois alors amener le regard du public de ton visage à l'endroit ou tu veux leur attention.

Pour la position assis ou debout, n'oublie pas que tu peux bouger: Tu es libre, pour créer une dynamique, de te lever ou de t'assoir, de façon justifiée et logique, naturellement.

As-tu répété les choix et déplacements de spectateurs volontaires, ce que tu vas leur dire pour les accueillir quand ils viennent t'aider à faire un truc, comment tu les positionne, comment tu les remercie, les fait applaudir ou pas,  et les raccompagne ou pas? Je ne sais pas qui il y aura ni comment ce sera disposé, je vois la présidente mercredi prochain normalement, j'en saurais plus. Ils retourneront à leur place tout seul.

Les spectateurs volontaires sont nos amis, nos aides, nos assistants: ils méritent nos égards et notre sympathie...et surtout, notre façon de nous conduire avec eux donne une image de nous importante.

 

On ne sais toujours pas si tu aura une scène ou pas. Pas de scène.

Une petite scène, genre qui suréléve un burau de prof dans une classe, est bien, car on est visible de tout le monde.

Mais tu dois vérifier que le dessus de ta table soit toujours visible des spectateurs assis, s'il s'y passe des choses... si la table est trop haute, on risque de ne plus voir le dessus.

tu peux jouer sur la hauteur de ta table, bien sûr, ou sur son inclinaison vers le public.

Pas mal de scènes de théatres sont légérement inclinée vers le public, pour que celui ci puisse voir le haut des meubles.

tu peux de la même façon incliner ta table...sauf que tes cartes vont glisser. A toi de définir si tes tours peuvent le supporter ou pas.

 

Si tu n'as pas de scène le cas est différent:

Les spectateur assis verront le dessus de ta table.

Enfin, les deux premiers rangs.

A partir de trois rangs, les gens vont moins bien voir, ou plus du tout, cela dépend de la taille des autres spectateurs devant eux. Pour palier à ça je pense expliquer, partiellement, ce qui se passe sur la table.

C'est pourquoi, dans ce type de représentation,on fait beaucoup de magie verticale.

Si tu as ton mot a dire, dans ce cas, élargis le rang de spectateur, pour avoir moins de rangées.

Si tes tours le permettent, fait un arc de cercle, pour mettre plus de monde.

Mais pense à ceux du bout, qui devront tout voir même quand un spectateur volontaire sera assis ou debout sur le coté de la table...

Et enfin, n'oublie pas que si le rang est large, tu dois distribuer les regards sur une plus grande largeur, sans que ta tête ressemble à un girophare en train de tourner: entraine toi.

 

Bon, on ne va pas détailler toutes les choses, on n'en finirai pas, mais essaie, dans la mesure du possible, de bien travailler les quelques pistes ci dessus, et tout se passera bien :)

Gilbus

 

 

 

C'est risqué mais je vais surtout improviser. Les tours en eux-même je sais les faire.

Faiseur de trucs et de bidules.

Publié le

aïe improviser ?? pour une toute première presta public ? c'est peut être pas la meilleure chose à faire. Quand tu auras plus d'experience public tu pourras te premettre d'improviser, mais c'est mieux quand même d'avoir un minimum le déroulé de ton show, ainsi au moins que les lignes directrices des textes pour savoir où tu vas.

Il ne faut jamais oublier que la lumière vient des gens de l'ombre !

Publié le
il y a 21 minutes, Mr_Cinema a dit :

aïe improviser ?? pour une toute première presta public ? c'est peut être pas la meilleure chose à faire. Quand tu auras plus d'experience public tu pourras te premettre d'improviser, mais c'est mieux quand même d'avoir un minimum le déroulé de ton show, ainsi au moins que les lignes directrices des textes pour savoir où tu vas.

Le déroulement je l'ai, il est noté en première page et au fil des messages du sujet.

 

Grosso modo : arrivée avec les chaînes Houdini "c'est embêtant je ne peux pas faire le spectacle", je les défais, je fais apparaître ma baguette magique (cette phrase peut être ambigüe, je sais),  je sors de ma boîte magique le sac à apparition de fleurs, le paquet de cartes et j'enchaîne les 4 tours avec un total de 7 spectateurs (1 ; 2 ; 3 ; 1). C'est du très bref mais voilà le déroulé.

 

Pour le texte, je l'ai aussi dans les grandes lignes. Le point qui me bloque le plus, même s'il y a des pistes plus haut, c'est le final. C'est optimiste mais si jamais on demande de faire un autre numéro ?

 

A ce propos, dois-je préciser que je suis débutant ? Qu'ils ne s'attendent pas à voir David Copperfield xD

 

Je pense mettre sur Word le déroulé de manière plus précise dans la semaine et je vous copierai le texte.

 

Faiseur de trucs et de bidules.

Publié le
il y a 3 minutes, Magic-Tony a dit :

C'est optimiste mais si jamais on demande de faire un autre numéro ?

C'est ton numéro, c'est toi qui en es le maître : quand tu te lèves et que tu les remercies, c'est fini. Personne ne va t'en demander un autre.

En tout cas, pas immédiatement. Mais si tu restes dans les parages, prévois d'avoir quelques tours en réserve (ou au moins un, quitte à le faire à plusieurs personnes) : si tu discutes avec des gens qui ont assisté au spectacle ou qui en ont entendu parler, on risque de te solliciter ;)

Mais là, c'est un contexte différent, que tu maîtrises probablement déjà.

  • J'aime 1

L'important, c'est que ça valide !

Publié le

+1 avec @Alx ! un ou deux petits tours sous le coude en situation moins formelle après le spectacle ça fait toujours son petit effet et parfois ça ancre un bon souvenir dans la tête du public.

Si ton final se suffit à lui même pas besoin de prévoir un rappel au niveau du spectacle.

  • J'aime 1

Il ne faut jamais oublier que la lumière vient des gens de l'ombre !

Publié le
Il y a 6 heures, Alx a dit :

C'est ton numéro, c'est toi qui en es le maître : quand tu te lèves et que tu les remercies, c'est fini. Personne ne va t'en demander un autre.

En tout cas, pas immédiatement. Mais si tu restes dans les parages, prévois d'avoir quelques tours en réserve (ou au moins un, quitte à le faire à plusieurs personnes) : J'en ai un sympa qu'il faut que je travaille car je ne le fais jamais si tu discutes avec des gens qui ont assisté au spectacle ou qui en ont entendu parler, on risque de te solliciter ;) Comment ça me solliciter ? Faire d'autres prestations ?

Mais là, c'est un contexte différent, que tu maîtrises probablement déjà.

 

Faiseur de trucs et de bidules.

Publié le (modifié)

Je viens de taper le déroulement sur Word après m'être entraîné à voix haute, je vous le copie, attention pavé César, ceux qui vont lire te saluent !

 

Citation

[Les accessoires seront déjà installés, la boîte recouverte d'un tissu et la baguette flash derrière pour être attrapée.]

(Annonce de la démonstration de magie)

Moi (menotté m'avançant vers la scène) : "Euh, je veux bien, mais j'ai un petit problème et j'ai perdu la clé... ah mais attendez, je suis magicien, non ? Voyons ce que je peux faire... Ah voilà, c'est mieux ! Mmmh, qui a mis ça ici ? Regardons ce qu'il y a en dessous... Ah, une boîte... Regardons ce qu'il y a dedans. Pas grand chose... Mais peut-être qu'avec un peu de magie on peut en faire quelque chose.... Mmmh, où est ma baguette ? Je ne sais pas où je l'ai mis... (saisie de la baguette puis différents mouvements de main pour réfléchir) Je crois que la dernière fois que je l'ai vu c'était dans ma main... Ah oui, elle était là ! J'ai donc la baguette, maintenant il faut une formule magique. Vous allez répéter après moi "hockety pockety wokety wok". On fait un essai ? "Hockety" (répétition du public), "pockety" (idem), "wokety wok (idem)". Maintenant on va la redire tous en même temps (la baguette tourne autour de la boîte en même temps) : "hockety pockety wokety wok". Alors qu'est-ce qu'on a obtenu ? Ah un sac... (apparition de fleurs). Et en plus un sac vide... Mmmh, je crois voir quelque chose... (apparition consécutive des sacs espacées de différentes phrases). Mouais, ça m'arrange pas trop. On va les poser là. Vous savez que je préfère les cartes. On va essayer de faire apparaître un paquet. On va se concentrer très fort et compter jusqu'à 3. 1... 2... 2 et demi... 3 ! (la baguette tourne autour de la boîte en même temps puis la tape). Ah, voilà ce que je voulais ! Il va me falloir un volontaire... (recherche du volontaire puis installation).

Tu as 8 cartes, les 4 reines puis les 4 valets, tu vas en choisir une dans ta tête (je remontre les cartes). C'est bon, tu as choisi ? Maintenant je vais te montrer des paquets de 4 cartes et tu vas me dire si tu vois la tienne (déroulement du tour). Je vais essayer de retrouver ta carte (déroulement, carte trouvée). Bien, tu peux retourner à ta place, vous pouvez applaudir [prénom] pour sa participation. On va faire un peu plus compliqué, j'ai besoin d'un autre volontaire (recherche du volontaire puis installation), je mélange bien le paquet pour que ce soit honnête (note : c'est inspiré d'une phrase répétée par un membre du CMV lors de sa présentation et j'ai adoré) et tu vas choisir 9 cartes (déroulement du tour, désignation d'un enfant). Tu penses qu'il a choisi quelle carte ? Je t'aide, c'est pas un as. (désignation d'une carte, déroulement du tour). C'était ta carte ? Montre la au public. Bien, tu peux la reposer et retourner à ta place. Vous pouvez l'applaudir. Retrouver une carte parmi 8 c'est bof, une sur neuf c'est un peu plus dur, et si on passait à la vitesse supérieure ? Je ne vais pas retrouver une carte, pas deux mais 3 cartes dans les 52 ! Il va me falloir 3 volontaires (recherche puis installation). Hop, je mélange le paquet (ruban pour bien montrer que le jeu est mélangé). Je vais mettre une carte de prédiction sur le côté et vous en donner une chacun. Vous ne la montrez à personne, même pas à votre voisin. Bien, je vais faire des petits tas (déroulement du tour). Ok, maintenant je vais distribuer les cartes et vous allez me dire si vous voyez votre carte. C'est pas la partie la plus excitante du tour mais en magie on distribue souvent. Vous avez vu votre carte ? Non ? Bon, on continue, on redistribue. Non, toujours pas ? Mmmh... Un peu compliqué... On continue, on va bien finir par y arriver. Vous avez vu vos cartes ? Non ? Bon, on redistribue une fois. Ah, il reste 3 cartes. Tout à l'heure j'ai mis une prédiction de côté, on va regarder si ça correspond (découverte des cartes). Maintenant vous pouvez montrer vos cartes au public. Vous pouvez les reposer et retourner vous asseoir. Après avoir fait de la magie, j'aime bien m'amuser un peu. Vous saviez qu'il y avait plusieurs façons de mélanger les cartes ? Mélange à la française que tout le monde sait faire, un peu bof... Mélange hindou, faut pas être pressé... Mélange espagnol, un peu mieux... Mélange américain qu'on voit à la TV... A la queue d'aronde... Ah, un que j'aime bien, le mélange russe. Et enfin, un mélange pour ceux qui ne veulent pas s'embêter, le mélange belge ! (démonstration de mélanges). On va terminer par un petit poker à 10 cartes, 5 chacun. [Prénom de la présidente] si vous voulez venir (déroulement du tour). Hum, je crois que vous avez perdu, non ? Regardez sous le tapis, il y a une petite enveloppe, ouvrez là et dites ce qu'il y a marqué dessus (lecture à voix haute).

Je voudrais que [prénom des élèves] reviennent pour les remercier de leur participation à ma première démonstration de magie (salut du public).

 

FIN.

Certains passages paraissent un peu bâclés mais c'est parce que je n'arrivais pas à mettre par écrit et pour me laisser une petite marge.

 

EDIT : J'ai oublié le mélange faro et la coupe Charlier à la fin.

Modifié par Magic-Tony

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    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ? 1er prix : Mon corps pendant 10 mn. Deuxième pris : une nuit d'amour avec moi; Troisième pris : Une vie avec moi !  
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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