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Je rejoins l'avis de Dub, le soucis c'est faire faire au spectateur une manipulation totalement non justifiée par la suite, donc inutile. Forcément lui ou un autre va obligatoirement le remarquer ce qui va jeter la suspicion sur le mode opératoire. C'est quelques choses qui attire mon attention déjà comme simple spectateur. Un peu comme montrer au final que le jeu est blanc sans qu'à aucun moment on ne voit que le jeu est composé de cartes imprimées, je pense alors forcément : le jeu est blanc depuis le début sauf les 4 six...et pourtant je ne cherche pas forcément comprendre quand je regarde un tour, mais explication vraie ou pas cela nuit je trouve au mystère.

Pour la poche je trouve que cela n'apporte rien du point de vue de la présentation, les cartes sur la tables éviteraient de ralentir inutilement le rythme de la routine.

Modifié par darlone
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www.dedales-hypnose.fr

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Merci pour ton retour, même si je ne partage pas le même point de vue sur le jeu blanc... mais tant mieux si on était tous les mêmes la magie serait bien pauvre ;) 

Il y a 9 heures, darlone a dit :

Pour la poche je trouve que cela n'apporte rien du point de vue de la présentation, les cartes sur la tables éviteraient de ralentir inutilement le rythme de la routine.

Je vais prochainement faire la video avec les cartes sur tables ! merci pour vos retours :) 

  • J'aime 1

Thomas-Riboulet-black-high-res.thumb.png.3dedaacef6feecd2163e4bdb02eeb9d3.png

Publié le

Quand je faisais allusion au jeu blanc, je vais tenter d'expliquer un peu mieux car oui c'est joli mais :

- En dévoilant un jeu blanc et sortant les quatres 6 tu prouves au spectateur que : tu as réussi à faire sélectionner deux cartes au spectateur (logiquement préchoisies par toi même se dira-t-il) sous ton influence et ce malgrés les choix qu'il a pu faire, cepandant, sans possibilités autres, donc en résumé, un forçage.

- En dévoilant un jeu normal et en sortant deux cartes différentes ainsi que les cartes "voisines" de celles-ci tu pourrais démontrer au spectateur qu'après de multiples choix libres, vos deux chemins empruntés sont identiques et coincïdent, et ce dans un jeu normal avec des tas de combinaisons de cartes possibles.

Et n'oublions pas que pour un moldu, les cartes blanches c'est bizarre pour un spectateur. Déjà que pour certains un paquet normal est forcément truqué. :D

Alors ta routine en soit est bien pour des amis, mais si tu comptes présenter cela à un public plus large alors je pense que le jeu devrait être normal, cela n'implique que moi.

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La magie est un art qui se regarde avec les yeux, pas avec le cerveau. 9_9

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Ce qui me dérange moi ce n'est pas le jeu blanc à la fin, je trouve que cela ajoute une touche supplémentaire de magie et de surprise à la fin pour le spectateur, comme dans Zodiac de Liam Montier. Mais par contre le fait de ne jamais montrer dans la routine que le jeu est bien composé de cartes normales (même rapidement en partiellement ;)) me pose plus de problème car je pense que les spectateurs penseront inévitablement : "mais au fait on a jamais vu si c'était bien un jeu avec toutes les cartes..."

Teste sur un panel de spectateurs et analyse leurs réactions et demande leurs retours.

Bon courage dans tes recherches.

Modifié par darlone
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@SeeksOfSpades

Tu es en train de dire que la routine ne correspond pas à ta présentation. Tu exposes bien deux possibilités de thème : une "obligation" ("it was inevitable" aurait dit Derren Brown ;) ) et une convergence (entre le chemin du spectateur et celui du magicien). Et tu dis qu'il faut que ce soit la deuxième.

Ben... Je suis d'accord avec toi sur le fait que si le magicien ne propose pas une explication (comme c'est le cas dans cette vidéo), le spectateur va penser qu'il a, d'une façon ou d'une autre, forcé les choses. Mais c'est mauvais uniquement si aucune autre piste n'est proposée. Une justification, même un semblant de justification, entraînerait le spectateur sur une autre piste que l'on espère moins vraie mais plus distrayante.

 

@darlone

Si je comprends bien, tu veux ajouter un effet magique : le jeu était normal au début, il est mystérieusement devenu blanc ? xD

Comme pour tout, le script adéquat peut rendre ça cohérent. Mais il est très acceptable de faire la surprise à la fin que "... et tout était blanc depuis le début". L'hypothèse que le jeu soit truqué colle avec la "présentation" de la vidéo qui présente le tour "nu" en mode énigme. Et s'il y avait une présentation un peu travaillée, elle traiterait cette question aussi.

 

Bref, on en revient à : à chacun son histoire, mais il en faut une pour justifier tout ça.

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En fait c'est moi qui ne m'exprime pas clairement ou qui n'est pas tout compris (l'accent sans doute :D), effectivement en revoyant la vidéo le postulat (si j'ai bien compris cette fois!) c'est que le fait que le jeu soit blanc à la fin de la routine rend plus incroyable le fait que le spectateur et le magicien est choisit les 4 cartes seules non blanches ? Dans ce cas pourquoi pas mais alors pour le coup je ne comprends pas  l'intérêt de faire sortir les 4 six et de faire compter 24 ?! Puisque si on part de ce postulat il n'y avait que 4 cartes à figures possibles et là est l'effet  il n'y aucun effet supplémentaire dans le fait que cela soit les 6 des 4 couleurs,... Voilà ce qui m'interroge, je ne comprend pas bien l'intérêt du jeu blanc final?

Soit, un peu comme dans la routine de Liam Montier, s'est pour y rajouter un effet magique de :  "les figures" ont disparues, ou alors c'est pour montrer qu'il n'y avait que des cartes blanches sauf 4 que le spectateur et le magicien ont dans une impossible coincidence choisies, et dans ce cas pourquoi 4 cartes spécifiques comme les quatre 6 ?

Si on montre que le jeu est "normal" et constitué de cartes du différentes, les spectateurs et le magiciens totalement au "hasard" sélectionnent 4 cartes, qui s'avèrent encore par hasard être les 4 de la même famille (là il y a un effet, par hasard on sélectionne parmi 52 cartes différentes, les 4 cartes des 4 couleurs), et qu'au final le jeu est devenu blanc cela peut se tenir.

Montrer un jeu blanc dans le but de dire le jeu était blanc et pourtant par hasard on a choisit les 4 seules cartes imprimées ok cela peut se tenir mais alors dans ce cas montrer que c'est les 4 mêmes cartes je ne comprends pas l'intérêt car c'était les seules possibles ?

C'est pour cela que je ne fais pas de cartomagie c'est trop compliqué pour moi O.o

 

 

 

Modifié par darlone

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Publié le (modifié)

Comme j'ai vraiment l'impression de ne pas m'exprimer clairement, sans doute la fatigue, je vais essayer de synthétiser.

Dans la routine :

  • Le spectateur fait des choix et des manipulations donnant l'apparence du hasard.
  • Le spectateur et le magicien par ces choix et manipulations sélectionnent chacun deux cartes.
  • Les 4 cartes sélectionnées sont les 4 du même type dans les 4 couleurs (dans la vidéo les six)
  • Le magicien fait compter pour une raison qui m'échappe car on n'a pas de justification ultérieure, 24 cartes (6 X4)
  • Le magicien montre qu'en fait toutes les cartes en dehors des 4 sélectionnées sont blanches.

Si on ne montre pas au début que le jeu est normal et constitué des 52 cartes, l'effet est pour moi : c'était un jeu blanc sauf 4 cartes et par une coincidence impossible spectateur et magicien les ont extraites au hasard. Dans ce cas que cela soit 4 six, 4 croix, deux jokers et deux as, 4 figures différentes, cela n'a pas d'importance puisque la sélection s'est faite dans un jeu blanc.

Si on montre au début que c'est un jeu normal, l'effet est : Parmi 52 cartes différentes par une coincidence impossible spectateur et magicien ont extraites au hasard les 4 cartes des quatre couleurs de la même famille (ce qui est encore plus "magique"! ) Et au final les cartes du jeu se sont effacées et le jeu est "magiquement" devenu blanc, et on est sur un autre type d'effet final, qui se justifie ou pas c'est une question de gout.

J'espère avoir été plus clair dans ma reflexion, ou encore une fois je n'ai peut être pas tout compris (ce qui est plus que possible et je m'en excuse alors :D)

Modifié par darlone
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C'est le syndrome effet en plus dont souffrent un paquet de magiciens.
Ils ont tellement peu confiance en leur effet, ou tellement peu réfléchi à la manière de rendre cet effet intéressant voire mémorable, qu'ils se croient obligés d'en rajouter des tonnes pour enfoncer le clou.
On retrouve la carte, puis elle se retourne, puis le dos change de couleur, puis les cartes deviennent blanches, puis le jeu disparaît, puis...  

C'est étonnant, distrayant, mais terriblement confus.

D'ou le précédent "Less is More" de Benjamin Earl. 
Et on pourrait rajouter cette phrase de A. de St Exupery: "La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer."

Il y a 5 heures, darlone a dit :

4 croix,

Voila!
Avec un texte travaillé et une manutention cohérente (donc justifiée...) qui mettent en valeur cette influence, cette absence de libre arbitre...
Par exemple, le dos des cartes peut contenir graphiquement une subtilité subliminale qui pourrait explique la coupe à 24, le choix du paquet de droite plutôt que celui de gauche pourrait être expliqué par un objet traînant sur la table et qui aurait pu influencer ce choix, le choix du T-Shirt du mentaliste pourrait aussi avoir un rôle...

Bref, bosser sur le "pourquoi" et pas seulement sur le "comment".

Après, on peut vouloir présenter une suite d'effets qui mettra le spectateur sur le cul si cela correspond à sa définition de la magie.
Si on s'est posé la question de ce qu'est sa définition de la magie.

Modifié par dub
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    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ? 1er prix : Mon corps pendant 10 mn. Deuxième pris : une nuit d'amour avec moi; Troisième pris : Une vie avec moi !  
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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