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Juan Tamariz, Christian Chelman, René Lavand (et d'autres) ; autant de magiciens qui considèrent le public devant eux comme... un public devant eux. [Pardon si je ne cite personne en magicien de scène, mais je n'en connais pas assez.]

Leur seul but est de faire ressentir la magie, chacun avec ses moyens et son style. Si c'est des profanes, c'est bien. Si c'est des magiciens, il faut les faire redevenir profanes pendant le spectacle.

De plus, la magie à son plus haut niveau n'est pas une affaire de techniques, mais d'émotions ; sur ce plan-là, étant tous humains, les profanes et les magiciens sont égaux (ou presque).

À propos du débat, légèrement évoqué ici, sur le fameux rapport automatique/technique :

Combien de fois avez-vous entendu vos collègues magiciens dirent : "j'ai fait un tour super technique, et le public a pas réagi ; ensuite j'ai fait un tour automatique, et le public m'a fait une standing ovation ; alors maintenant, je me casse plus la tête avec la technique, je fais de l'automatique parce que ça marche mieux sur le public". Qui n'a pas déjà entendu, ou dit, ça ?

Au risque de paraître un peu violent, il serait peut-être temps de se mettre à réfléchir sérieusement. Un tour de magie, c'est beaucoup de paramètres à contrôler : technique secrète, texte, gestuelle, mise en scène, psychologie du spectateur, rythme, etc... Ceux qui déclarent obtenir plus d'effet avec un tour automatique ont probablement raison, je ne remets pas leur perception en cause. Ils voient bien que le tour a du succès ; mais attribuer le succès du tour à sa dimension technique, c'est s'arrêter de réfléchir trop tôt. Le tour technique qui n'a pas plu au public peut avoir déplu pour plusieurs raisons, autres que technique : mauvais texte, mauvais rapport au public, mauvais entraînement, mauvais rythme, mauvaise gestuelle, mauvaise mise en scène... Evidemment, il est plus douloureux de dire qu'un tour a raté à cause de soi ; c'est plus tranquillisant de se dire que le tour est mauvais parce que trop technique.

Qui avait dit "Il n'y a pas de mauvais tours, il n'y a que des mauvais magiciens" ?

Je ne vais pas multiplier les exemples concrets, mais j'ai dans mon répertoire (mon répertoire actuel, puisque je suis en train de jouer mon spectacle "Magie Ouverte / Open Magic" ; pub gratuite) des tours complètement automatiques qui plaisent au public, des tours très techniques qui plaisent au public, et des tours très subtils qui plaisent au public. J'ai aussi des tours automatiques qui apparaissent très techniques au public, et inversement des tours très techniques qui apparaissent automatiques au public.

De plus, à mon spectacle sont venus des profanes qui voyaient de la magie en live pour la première fois, et des profanes qui apprécient la magie, et des magiciens débutants, et des magiciens confirmés.

On a donc ici une variété dans le public, une variété dans le type d’effets, et une variété dans les méthodes utilisées pour obtenir ces effets. Tout ceci permets de multiples combinaisons pendant le spectacle ; et quand les gens sortent, ils me disent qu’ils ont apprécié, indépendamment du fait qu’un truc était technique ou pas, ou semblait l’être ou pas.

Parce que ce qui compte, c'est l'effet.

Quelqu’un a dit plus haut qu'il préférait faire de la magie pour magiciens, parce que ce public est plus apte à apprécier la qualité de son travail. C’est sûrement vrai ; quelqu'un qui connaît l'aspect technique secret va apprécier ce côté-là chez le performer. Mais est-ce vraiment intéressant ?

Ceux qui ont vu le film "Seul au monde", avec Tom Hanks, ont probablement eu l'impression de voir un film dépouillé d'effets spéciaux (île déserte, rien à l'horizon) ; moi-même en voyant ce film, je ne l'ai pas classé "démo d'effets spéciaux". Puis j'ai acheté le DVD, regardé les bonus, et vu que 50% des plans comportaient des trucages renversants (comme Forrest Gump, toujours réalisé par Robert Zemeckis). Mais quand je reregarde "Seul au Monde", est-ce que j'applaudis à la fin devant une telle maîtrise technique ? Non, je ressens simplement une émotion forte devant une histoire, une émotion, une musique.

Par contre, on peut vouloir faire ressentir au spectateur la difficulté technique d'un tour ; mais la difficulté technique que percevra le spectateur ne sera pas forcément la même que la difficulté technique que maîtrise le magicien. Comme Lennart Green dans son FISM act, qui a un numéro technique de manière évidente, mais la virtuosité que l'on apprécie chez lui n'est pas toujours celle qu'il utilise secrètement.

Dans une production de carte à la demande, par exemple, un spectateur va apprécier la fioriture qui produit sa carte, mais cette fioriture, bien que technique et appréciée du public, n'est pas forcément la technique secrète (et donc non appréciée) qui vous a permis de contrôler la carte avant la fioriture.

Je vais peut-être m'arrêter là.

J'espère avoir pu exposer mon opinion clairement (hum, j'en doute vraiment), et peut-être apporter quelque chose au questionnement de départ.

Juste une dernière phrase, qui n’est pas de moi. La musique et le cinéma ont été pris comme parallèle dans ce thread, mais cette phrase vient d’un artiste acrobate de cirque :

« A l’entraînement, il y a le travail pour maîtriser telle action ; puis, il y a le travail pour faire oublier le travail, pour que le jour du spectacle, l’action ait l’air naturelle. Impressionnante et stupéfiante, mais naturelle. »

Publié le
... en fait ce post je le lance suite à la lecture du very best of aronson... il y a un tour, qu'il préconise pour profanes éclairés (???!) ou session entre magiciens....... voilà pkoi j'ai lancé ce post...

Je suppose que tu parles du tour "Three for two", effectivement, Aronson le préconise pour "profanes éclairés" ou session entre magiciens ... pour en aprécier toute l'impossibilité .

Il dis celà pour appuyer le fait que le jeu est mélangé par le spectateur, et que le magicien n'y touche plus ( au jeu ), juqu'au final.

Pour les spectateurs : c'est un miracle, mais, on est magicien, tout est possible.

Pour les magiciens : c'est une tuerie ce tour, jeu ordinaire, mélangé par le spectateur, pas de manip de la part du magicien ... de quoi être bleufé même en étant connaisseur .

Ainsi, ce tour a un fort impact sur les spectateurs, tout comme sur les magiciens ...

Ludo.

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    • Selon ton raisonnement, le Soleil dont la lumière met environ huit minutes avant d’arriver sur Terre, n’existe pas avant que je n’observe cette lumière… 🧐 (Et pour un aveugle le Soleil ne prend jamais la peine d’exister 🤨.) Poussons le bouchon encore plus loin : comme toute lumière met un certain temps à nous parvenir, rien n’existe. 😁   Remarque, je veux bien ne pas exister puisque rien ne me garantit que l’étoile Mu Arae existe encore au moment où je l’observe 😉.    Par ailleurs il faudra m’expliquer comment une créature (ou un matériel) quelconque pourrait bien m’observer depuis une étoile dont la température fait plusieurs milliers de degrés… (🥳)  
    • (Ou moins de 40000 personnes selon les estimations, mais ça fait quand même du monde.) Que dit ChatGPT à ce propos ? : « Le terme « hallucination collective » est souvent utilisé dans les récits populaires, les légendes urbaines ou la fiction, mais il n’a pas vraiment de fondement scientifique au sens strict. En psychologie et en neurosciences, une hallucination est une perception sans stimulus externe, générée par le cerveau d’une personne. Par nature, c’est un phénomène individuel : ton système sensoriel et ton cerveau créent cette expérience pour toi seul. Quand on parle d’« hallucination collective », on imagine plusieurs personnes voyant ou entendant exactement la même chose inexistante, de façon synchrone, comme si leurs cerveaux étaient reliés. Scientifiquement, ce n’est pas observé : il n’existe pas de mécanisme biologique connu qui ferait « diffuser » une hallucination d’un cerveau à l’autre en temps réel. En revanche, il y a des phénomènes qui peuvent ressembler à l’idée : Suggestion et influence sociale Si une personne convaincante décrit quelque chose (« Regardez, là-bas, un OVNI ! »), d’autres peuvent finir par croire l’avoir vu, surtout dans des contextes ambigus. Ce n’est pas une hallucination pure, mais une construction de mémoire et d’interprétation partagée. Biais de mémoire et reconstruction Avec le temps, un groupe peut « se souvenir » d’un événement de façon similaire, même si l’événement n’a pas eu lieu ou était très différent. C’est ce qu’on retrouve dans le faux souvenir collectif ou l’effet Mandela. Contexte physiologique ou environnemental commun Des facteurs comme le manque d’oxygène, certaines drogues, ou une privation sensorielle dans un groupe peuvent provoquer des hallucinations individuelles… qui se ressemblent parce que le contexte et les attentes sont communs. En résumé : Non : il n’y a pas d’hallucination véritablement partagée par transmission directe. Oui : il existe des illusions, faux souvenirs et perceptions influencées par le groupe qui peuvent donner l’impression d’une hallucination collective. Si tu veux, je peux aussi te donner des exemples documentés d’événements interprétés comme des hallucinations collectives, mais qui s’expliquent autrement. Les « apparitions » de Fatima (Portugal, 1917) Des dizaines de milliers de personnes disent avoir vu le « miracle du soleil » : l’astre aurait dansé dans le ciel, changé de couleur, etc. Explication possible : observation d’un phénomène optique (parhélie, halo solaire) + effets physiologiques d’un regard prolongé vers le soleil + attente religieuse intense amplifiant la perception et la mémoire. […] »
    • Pas depuis la Terre mais, en effet, depuis Mu Arae (à 49,8 années lumière), tu n'existes pas puisque tu n'es pas encore né selon ce qui peut s'observer depuis là-bas....
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