Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le
Je ne comprends même pas que ces questions se posent, les réponses ont été données mille fois.

Peut-être parce que certains ont d'autres réponses... et pourquoi seraient-elles moins bonnes ?...

Pour ma part j'ai monté mon entreprise il y a 7 ans et je me considère également comme une "pointure", Na! (ironie bien sûr). Des appels à l'URSSAF, les DRACs,... j'en ai fait.

Et Frantz pose de UNE TRES BONNE QUESTION et les réponses tournent autour du pot mais ne sont pas une réponse claire à SA QUESTION.

J'ai les licences de spectacle et je suis en entreprise individuelle.

J'ai questionné ma DRAC service attribution des licences ainsi que des juristes. Voilà leur réponse et attention ne prenez pas l'urssaf comme le messi, ils ont été débouté par exemple dans l'exemple de Frantz, ce qui fait jurisprudence. Et en plus ils ont été débouté sur leur vision du lien de subordination dans le spectacle. Il serait intéressant que Teddy ré-écrive à la direction avec le contenu du rendu du jugement de cette cour de justice pour avoir leur "nouveau" point de vue.

BREF réponse de ma DRAC :

- vous êtes salarié dans le spectacle vous ne pourrez pas avoir une licence en tant AE dans le spectacle

- vous êtes salarié dans un domaine d'activité autre que le spectacle (boucher, patissier,...) vous pouvez obtenir la licence de spectacle en tant qu'AE dans le spectacle.

Si vous êtes dans le second cas, à jour de toute cotisation et que vous démontrez votre sérieux par votre structure, vos dates à venir,... rien ne permet de vous refuser la licence. Tout refus serait plus un parti pris anti AE qu'un fondement juridique.

Alors SVP arrêtez de vouloir SAUVER LE STATUT D'INTERMITTENT en démontant systématiquement les autres options possibles car le fond du problème est LA!!! On frise le syndicalisme de mauvaise foi.

Et pour autant je ne suis pas pour le statut d'AE qui est anti-concurrentiel (très bon exemple Andy) mais la réalité est là.

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le

Oh que c'est drôle de recevoir par mail la haine de certains. Je me dois de tout mettre au clair ici.

Voici la copie d'un mail reçu d'un certain Jean-Luc Robert...

Titre du mail : à droite, droite...

Sujet : Le Statut d'intermittent n'éxiste pas !!!!!!

Avant de vouloir le démolir, par idéologie ringarde, il faut le connaitre.

Seul, ceux qui travaillent, peuvent l'avoir...

Voici ma réponse cher JL :

Cher Jean-Luc,

Tout d’abord “bonjour”. Les règles de politesse ne sont donc pas connues des gens de gauche ?

Car à vous lire seuls les gens de gauche sont des gens biens. D’ailleurs de quel droit vous permettez-vous

de me cataloguer de droite parce que j’émets une contre argumentation sur un forum... Je ressens comme des effluves

de gauchiste amère... N’avez-vous pas compris au regard de l’actualité qu’il existe plusieurs gauches?

Vous m’écrivez “le statut d’intermittent” n’existe pas !

Si vous voulez jouer sur les mots allez-y... C’est un système d’indemnisation du chômage.

Et bien pour moi c’est un statut, pas un métier, un statut. Tout comme être entrepreneur individuel comme je le suis est un statut

à mes yeux. Après avoir écrit cela vous avez fait drôlement avancé le sujet.

Je suis donc un idéologue ringard?

Et vous vous êtes qui pour dire cela?

Et le statut d’intermittent cher monsieur je le connais car j’ai été intermittent. Et je le défends par ailleurs et je suis pour sa survie. Seulement

à mes yeux tout ne peut pas être écrit pour le défendre, au point de décréter tout opposant ou réformateur comme un ennemi juré

bon pour le goulag que vous devez tant regretter. Si vous aviez pris le temps de lire et faire des recherches vous auriez lu mon

avis sur le sujet : le régime IS est indispensable.

Mais maintenant laissez moi me poser quelques temps sur votre dernière insulte.

“Seuls ceux qui travaillent peuvent l’avoir”.

Etant de nature très discrète et anti ego démesuré, caractéristique de trop de magiciens, cette fois je vais déroger à la règle.

Cher Jean-Luc j’ai fait en 2014 seulement 142 spectacles, je sais je suis nul. J’ai joué 15 jours non stop dans un théâtre avec un taux de remplissage

de 94%, un peu plus de 3000 spectateurs. Des clients me recontactent et me demande de créer un nouveau spectacle juste pour avoir le plaisir d’en

voir un troisième... Car oui monsieur comme je suis un fainéant j’ai écrit que deux spectacles pour enfants...

Considérant que je n’ai plus à toucher d’assedic compte tenu de mon activité rempli j’ai décidé de basculer en entreprise. Et en plus vous allez me prendre pour un

fou : je gagne moins bien ma vie maintenant, comme quoi le régime d’IS n’est pas si minable que ça. Mais ça c’est certain un homme de gauche, gauche... ne peut pas le comprendre.

Alors cher Jean-Luc au lieu de venir gerber votre haine sur un régime que je ne veux plus et non que je ne peux avoir (au passage je pourrais me faire trois statuts dans l’année),

retourner bosser vos prestations sans passer de temps sur les forums, temps pris en charge par le contribuable. Je peux être cynique aussi vous voyez...

C’est certain avec des gens comme vous, le régime IS va mourir.

Bien à vous.

Sébastien

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le (modifié)
Milles fois, cela a déjà été dit, redit, répété.

I.S : Mode Spécifique d’Indemnisation par Pôle Emploi.

Statut : "Artiste" ou bien "Technicien"

Profession : "Musicien", "Artiste dramatique", "Prestidigitateur", etc..., ou bien "régisseur", "éclairagiste" etc

Hello Andy!

Personnellement je trouve cette "guerre" des termes stérile. elle sert juste à se rassurer mais ne fait pas avancer le "débat" à mes yeux. J'ai bien entendu les IS le crier à la radio, à la télé mais c'est totalement INAUDIBLE pour un individu lambda. Il faut se moderniser dans le débat pour défendre ce régime d'indemnisation (je l'ai bien écrit?...).

Et pour conclure ma participation à ce post, il est pour moi beaucoup plus approprié de dénoncer le statut d'AE en mettant en évidence les inégalités fiscales qu'il créée plutôt que d'essayer de se protéger en proclamant qu'il n'est pas accessible à tous les artistes, ce qui est FAUX je le répète. (cf mes précédent messages et ceux de Frantz).

Pour imager mes propos, je préfère un politique qui combat les idées des extrémistes plutôt qu'un politique qui crie "bouh c'est pas bien". ET c'est pt'être le problème majeur rencontré dernièrement, mais ça c'est un autre débat.

Modifié par william scott

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le

C'est une petite question que j' adresse aux experts et aux juristes.

J'ai le statut de fonctionnaire. Et ma'question est la suivante :

L'animation d un anniversaire pour les enfants est t' elle une activité artistique au sens du code la propriété intellectuelle?

Et un spectacle de magie écrit et joué par moi même dans un cadre privé (anniversaire ou autre) relève t il d une activité artistique au sens du code de la propriété intellectuelle?

En effet, l exercice d une activité annexe à celle de fonctionnaire est possible dans le cadre d une activité artistique au sens du code de la propriété intellectuelle.

Merci pour vos réponses.

Publié le

je pense que la propriété intellectuelle concerne plutôt les droits d'auteur etc..., écrire un livre, écrire un spectacle etc..

le jouer c'est autre chose,

mais tu peux exercer une autre activité en étant fonctionnaire, si elle n'a pas de rapport avec ton boulot, il suffit que tu préviennes ta hiérarchie (par écrit c'est mieux).

En fait dans le cas d'un cadre privé tu peux faire ce que tu veux.

Maintenant si tu te fait payer là c'est autre chose, sauf si tu te fais que rembourser des frais.

Maintenant si tu fais un chapeau, il faut déclarer les sommes dans ta déclaration d’impôt.

Apres si tu fais payer l'entrée alors là tu rentre dans la discussion interminable qui existe sur le Forum (licence où pas,AE ou guso, etc...)

Bon si tu le fais que 6 fois par an tu peux passer à travers (si c'est toi qui organise, théoriquement cela concerne que les associations, mais là c'est selon l'interprétation), mais il faut toujours déclarer les sommes gagnés.

Maintenant si c'est privé rien n’empêche de passer par le guso et de prévenir ta hiérarchie, pour moi c'est le plus simple.

Publié le

Merci beaucoup pour ces précisions Claude. Les activités que peuvent exercer les fonctionnaires sont Très encadrées. J ai lu et relu l ensemble des articles, décrets et autres textes relatifs au sujet. Si certaines professions annexes sont clairement définies par les textes et autorisées, je n arrive pas à savoir si le fait de jouer un spectacle magique rémunéré chez des particuliers une vingtaine de fois par an était légal. Tes explications apportent certaines réponses. Je vais continuer à creuser le sujet.

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8225
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Claude MAUGUIT
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      679k

×
×
  • Créer...