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Publié le

Christian :

« Pour ma part, je te remercie pour tes interventions souvent pertinentes sur le plan scientifique. Quant à votre petite joute entre Kristo et toi, elle me semble disproportionnée eu égard au fait que, dans le fond, vous voulez tous deux défendre la biodiversité (puisque cela concerne, je te cite, " la survie de l'Homme") et diminuer autant que possible – à défaut d'opter pour un végétarisme strict – les souffrances des animaux lorsqu'ils sont abattus. Me trompé-je ? :) »

Si tu veux, en ce qui concerne la souffrance animale - point de départ philosophique pour certains à passer au végétarisme - il y a deux attitudes (hormis le fait qu'on puisse améliorer ce qui se passe dans les abattoirs) :

1 - dire que l'Homme a le choix de ne pas faire souffrir les animaux en changeant son alimentation (l'Homme de par sa raison et les capacités que lui offrent sa société, peut décider de ne plus tuer les animaux) ;

2 - l'Homme est un animal faisant partie intégrante de la nature. Cette nature est composée d’animaux qui se tuent les uns les autres pour se nourrir, besoin essentiel pour survivre. L’Homme étant un animal, il obéit aux mêmes règles naturelles que les autres animaux et accepte de s’en nourrir.

Dans la pensée du premier énoncé, l’Homme se considère au dessus des autres animaux : il se doit de contrôler la nature : ici il fera du bien à la nature en ne mangeant pas d’animaux sinon la nature ira mal. dans cette pensée, la nature dépend donc des décisions de l’Homme. L’Homme a une prétention de supériorité : « je ne tue pas car je suis un être supérieur ». Tout ce qui arrive à la nature est de son fait : en bien ou en mal. Le plus souvent en mal quand on entend les discours quotidiens de peur (l’homme détraque le climat, le nombre d’animaux disparait à cause de l’Homme...). Pour certains tout est de la faute de l’Homme. L’Homme doit donc mettre sa morale dans la nature, et il en a le pouvoir. Et tout ce qui dérange à cette morale humaine est condamné : Manger un animal, c'est mal, car on fait du mal à la nature.

Dans le 2° énoncé, L’Homme n’a pas de honte à devoir tuer un animal pour le manger. Il ne sent pas coupable car il sait qu’il fait partie de ce monde naturel dont les règles sont amorales. L’Homme n’a pas honte de sa condition d’animal, il accepte les règles de la nature en ce qui concerne ce besoin vital de se nourrir qui l’autorise donc à manger un animal.

Cette façon de penser est la mienne. Je n’aime pas cette prétention d'une partie des êtres humains à croire que l'Homme est au-dessus des autres êtres vivants et qu’il est responsable de tout dans la nature. Par exemple, l’Homme croit qu’il contrôle le climat alors qu’il ne contrôle rien en fait : pas de le Soleil et la Terre n’est plus réchauffée. La diversité des êtres vivants : l’homme n’y est pour rien : par exemple la fécondation des végétaux est contrôlée par les insectes, le vent... l’Homme ne fait rien. J’ai un jardin loin de chez moi dont je n’ai pas le temps de m’occuper : et bien quelques semaines seulement après l’avoir nettoyé, vous voyez que la nature a vite fait de reprendre sa place avec de nombreuses espèces et que c’est très difficile pour vous de lutter contre. Donc l’Homme est à l’origine de pas grand chose et malgré cela pour certains il se sent investi d’une mission qui est de contrôler la nature.

Bon ce n’est pas la seule mission impossible qu’il s'est donné : par exemple à l’échelle des sociétés humaines quelques pays riches se donnent pour mission de régler les pb mondiaux des sociétés humaines... avec les succès que l’on connait !

L’Homme est cependant capable de destruction de masse dans la nature et évidemment quand cela touche la nature, cela me fait peur, et il faut combattre ces crimes contre la nature. Mais si on s’en tient à la nourriture de l’Homme, celui-ci ne fait aucun mal à la nature à consommer les animaux qu’il élève lui même ou qu'il prélève dans le milieu naturel. Alors, évidemment, il faut faire attention à tous excès.

La nouvelle notion qui est mise désormais en avant est celle de la pyramide des biomasses : tout être vivant qui mange un autre être vivant n’utilise pas 100 % de la matière qu’il a mangé pour renouveler ses cellules, fabriquer son énergie... non, il y a des pertes. En gros on utilise 10 % de ce qu’on a mangé, le reste étant perdu. Ce rendement de 10 % peut paraitre faible, mais c'est comme ça ! Donc évidemment pour la vache c’est pareil : elle utilise 10 % de ce qu’elle mange pour produire sa viande. Donc certains pointe du doigt ce fait : « regardez, pour produire une vache, j’ai dû utiliser x fois son poids en végétaux, c’est un scandale. Avec tout ce poids en végétal, on aurait pu nourrir plus de monde ! ». Certains aimeraient donc que l’Homme passe de consommateur secondaire à consommateur primaire, qu’il élimine un échelon (l’animal) de son réseau trophique. Autrement dit l’homme aimerait remodeler son agrosystème qui existe depuis des milliers d’années depuis qu’existe l’agriculture et cela évidemment sans craindre des risques écologiques qui pourraient en découler. Car dans cette pensée "écolo à deux balles" : l’Homme n’est pas dans la nature et ses activités agricoles non plus. Donc supprimer ces activités n’aura aucune incidence sur la nature. Vous voyez donc que la pensée des écolo est très étriquée et possède de nombreuses failles. mais c'est certain que pour le grand public, il faut présenter les choses simplement, c'est comme cela qu'elle ont des chances de rentrer dans les esprits. Je ne suis pas contre les choses simples, mais encore faut-il qu'elles soient justes.

« Un individu non végétarien mais qui, par une action disons « politique » arrive à faire en sorte que toutes les règles possibles permettant de faire diminuer la souffrance dans les abattoirs (par exemple) soient appliquées est sans doute plus profitable à la « cause animale » dans son ensemble qu’un végétarien inactif dont la seule action consiste à ne se nourrir peu ou prou que de produits végétaux. C'est un ami végan (pas un habitant d'un système de la constellation de la Lyre hein !, même s'il a parfois la tête dans les étoiles) qui m'a fait constater cela ».

Oui il faut revoir les règles pour abattre les animaux dans les abbatoirs, mais là il y aussi des enjeux financiers et aussi communautaires.

« Mais si j'ai répondu (lire plus haut), mais sans doute pas de la façon que tu attendais. La suite nous en révèle plus :

Ah, je comprends mieux le quiproquo : mon intervention ne se situait en rien dans le cadre de vos invectives réciproques. C'était juste une info d’actualité, je suppose que tu ne l'as pas perçue comme telle vu le climat de la discussion mais rassure-toi, rien de personnel, rien en rapport avec votre petite "altercation".

OK, je comprends mieux maintenant le pourquoi de cette video.

A propos de l’utilisation des outils dans le monde animal, c’est très intéressant. Sans oublier les découvertes sur la morale chez les animaux.

"Au fait, ça m'intéresse bougrement ta collection de livres sur la sérendipité. Tu pourras nous détailler tout ça un de ces quatre, ici ou dans un autre sujet ?"

Oui je vais te faire un listing dès que j’ai du temps. je trouve que l’histoire des sciences et des techniques renseigne bcp sur le devenir du monde.

Melvin

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Christian :

« Pour ma part, je te remercie pour tes interventions souvent pertinentes sur le plan scientifique. Quant à votre petite joute entre Kristo et toi, elle me semble disproportionnée eu égard au fait que, dans le fond, vous voulez tous deux défendre la biodiversité (puisque cela concerne, je te cite, " la survie de l'Homme") et diminuer autant que possible – à défaut d'opter pour un végétarisme strict – les souffrances des animaux lorsqu'ils sont abattus. Me trompé-je ? :) »

Si tu veux, en ce qui concerne la souffrance animale - point de départ philosophique pour certains à passer au végétarisme - il y a deux attitudes (hormis le fait qu'on puisse améliorer ce qui se passe dans les abattoirs) :

1 - dire que l'Homme a le choix de ne pas faire souffrir les animaux en changeant son alimentation (l'Homme de par sa raison et les capacités que lui offrent sa société, peut décider de ne plus tuer les animaux) ;

2 - l'Homme est un animal faisant partie intégrante de la nature. Cette nature est composée d’animaux qui se tuent les uns les autres pour se nourrir, besoin essentiel pour survivre. L’Homme étant un animal, il obéit aux mêmes règles naturelles que les autres animaux et accepte de s’en nourrir.

Dans la pensée du premier énoncé, l’Homme se considère au dessus des autres animaux : il se doit de contrôler la nature : ici il fera du bien à la nature en ne mangeant pas d’animaux sinon la nature ira mal. dans cette pensée, la nature dépend donc des décisions de l’Homme. L’Homme a une prétention de supériorité : « je ne tue pas car je suis un être supérieur ». Tout ce qui arrive à la nature est de son fait : en bien ou en mal. Le plus souvent en mal quand on entend les discours quotidiens de peur (l’homme détraque le climat, le nombre d’animaux disparait à cause de l’Homme...). Pour certains tout est de la faute de l’Homme. L’Homme doit donc mettre sa morale dans la nature, et il en a le pouvoir. Et tout ce qui dérange à cette morale humaine est condamné : Manger un animal, c'est mal, car on fait du mal à la nature.

Dans le 2° énoncé, L’Homme n’a pas de honte à devoir tuer un animal pour le manger. Il ne sent pas coupable car il sait qu’il fait partie de ce monde naturel dont les règles sont amorales. L’Homme n’a pas honte de sa condition d’animal, il accepte les règles de la nature en ce qui concerne ce besoin vital de se nourrir qui l’autorise donc à manger un animal.

Je pense que c'est surtout dans le 2ème énoncé, que l'homme (et la femme alors !) se considère au dessus des animaux et cherche à contrôler la nature :

il se place au dessus des animaux car il les fait naître, les engraisse et les tue, et ce de façon de plus en plus industrielle;

il prétend controler la nature car il pense que quels que soient ses actes, la nature restera docile et qu'il pourra en profiter comme un objet de consommation.

Cette façon de penser est la mienne. Je n’aime pas cette prétention d'une partie des êtres humains à croire que l'Homme est au-dessus des autres êtres vivants et qu’il est responsable de tout dans la nature. Par exemple, l’Homme croit qu’il contrôle le climat alors qu’il ne contrôle rien en fait : pas de le Soleil et la Terre n’est plus réchauffée.

Personne ne prétend que l'homme contrôle le climat (à part les fanas de géo-ingénierie).

Mais les activités humaines ont un impact sur le climat et c'est ce qui pose problème.

La diversité des êtres vivants : l’homme n’y est pour rien : par exemple la fécondation des végétaux est contrôlée par les insectes, le vent... l’Homme ne fait rien. J’ai un jardin loin de chez moi dont je n’ai pas le temps de m’occuper : et bien quelques semaines seulement après l’avoir nettoyé, vous voyez que la nature a vite fait de reprendre sa place avec de nombreuses espèces et que c’est très difficile pour vous de lutter contre. Donc l’Homme est à l’origine de pas grand chose et malgré cela pour certains il se sent investi d’une mission qui est de contrôler la nature.

Et justement on peut prétendre contrôler un peu moins la nature en lui lâchant un peu la grappe ;)

et en réalisant qu'on n'est pas au dessus de la nature, mais qu'on en fait partie...

Bon ce n’est pas la seule mission impossible qu’il s'est donné : par exemple à l’échelle des sociétés humaines quelques pays riches se donnent pour mission de régler les pb mondiaux des sociétés humaines... avec les succès que l’on connait !

L’Homme est cependant capable de destruction de masse dans la nature et évidemment quand cela touche la nature, cela me fait peur, et il faut combattre ces crimes contre la nature. Mais si on s’en tient à la nourriture de l’Homme, celui-ci ne fait aucun mal à la nature à consommer les animaux qu’il élève lui même ou qu'il prélève dans le milieu naturel.

Hé si justement c'est tout le problème, l'empreinte écologique de la consommation de viande est désastreuse, pire que celle d'un conducteur de 4x4.

Mieux vaut un végétarien roulant en 4x4 qu'un mangeur de steak à vélo

Alors, évidemment, il faut faire attention à tous excès.

La nouvelle notion qui est mise désormais en avant est celle de la pyramide des biomasses : tout être vivant qui mange un autre être vivant n’utilise pas 100 % de la matière qu’il a mangé pour renouveler ses cellules, fabriquer son énergie... non, il y a des pertes. En gros on utilise 10 % de ce qu’on a mangé, le reste étant perdu. Ce rendement de 10 % peut paraitre faible, mais c'est comme ça !

Donc évidemment pour la vache c’est pareil : elle utilise 10 % de ce qu’elle mange pour produire sa viande. Donc certains pointe du doigt ce fait : « regardez, pour produire une vache, j’ai dû utiliser x fois son poids en végétaux, c’est un scandale. Avec tout ce poids en végétal, on aurait pu nourrir plus de monde ! ».

Le rendement de 10% est faible mais je me demande comment il est calculé car en fait (et puisqu'on en parle) il me paraît bien plus important que ce qu'on peut imaginer, car enfin la vache doit vivre pendant plusieurs années avant d'être abattue... Une vache pesant entre 500 et 900 kg, dont une partie seulement est mangeable, elle n'ingère pas plus de 10 fois ce poids en végétaux au cours de sa vie entière ?

Certains aimeraient donc que l’Homme passe de consommateur secondaire à consommateur primaire, qu’il élimine un échelon (l’animal) de son réseau trophique. Autrement dit l’homme aimerait remodeler son agrosystème qui existe depuis des milliers d’années depuis qu’existe l’agriculture et cela évidemment sans craindre des risques écologiques qui pourraient en découler. Car dans cette pensée "écolo à deux balles" : l’Homme n’est pas dans la nature et ses activités agricoles non plus. Donc supprimer ces activités n’aura aucune incidence sur la nature. Vous voyez donc que la pensée des écolo est très étriquée et possède de nombreuses failles. mais c'est certain que pour le grand public, il faut présenter les choses simplement, c'est comme cela qu'elle ont des chances de rentrer dans les esprits. Je ne suis pas contre les choses simples, mais encore faut-il qu'elles soient justes.

M'enfin, si une activité est nuisible, la réduire aura une incidence positive sur la nature, c'est évident.

On peut aussi réduire la production de bagnoles, la production d'armes, les centrales nucléaires, etc ! Et si certains hurlent au chômage, qu'ils comparent les emplois générés par ces industries, à ceux qui seraient générés sans elles. (par exemple, une politique d'économies d'énergies -isolation des batiments etc- et d'énergies renouvelables, est énormément plus génératrice d'emplois qu'une politique du tout nucléaire)

Publié le

Kristo

"Je pense que c'est surtout dans le 2ème énoncé, que l'homme (et la femme alors !) se considère au dessus des animaux et cherche à contrôler la nature :

il se place au dessus des animaux car il les fait naître, les engraisse et les tue, et ce de façon de plus en plus industrielle;

il prétend controler la nature car il pense que quels que soient ses actes, la nature restera docile et qu'il pourra en profiter comme un objet de consommation."

J'ai mis une majuscule à Homme pour dire Humain (donc exit le mot "femme").

S'occuper d'animaux (les élever même pour les manger) ce n'est pas se dire au-dessus des animaux. Se considérer dans la nature et en accepter la vie animale (nous sommes des animaux), ce n'est pas être au-dessus de la nature, mais ça tu ne le comprends pas apparemment Kristo.

Ne pas manger d'animaux ce n'est pas respecter davantage la nature, ce n'est pas avoir un comportement plus vertueux que ceux qui en mange. Si tu le pense c'est que tu ne reconnais pas l'Homme comme un animal et que tu exclu l'Homme des lois de la nature et donc que tu mets l'Homme au-dessus de la nature.

"Mais les activités humaines ont un impact sur le climat et c'est ce qui pose problème."

Certains le disent mais pas tous. Mais évidemment tu es aveugle à l'avis de tous ces chercheurs (notamment des physiciens).

"Et justement on peut prétendre contrôler un peu moins la nature en lui lâchant un peu la grappe ;)"

Je n'ai jamais dit le contraire, j'ai parlé des excès évidemment. Moi je parlais du fait de manger des animaux.

"Hé si justement c'est tout le problème, l'empreinte écologique de la consommation de viande est désastreuse, pire que celle d'un conducteur de 4x4".

L'empreinte écologique, encore un concept bidouillé que personne ne comprend.

"Le rendement de 10% est faible mais je me demande comment il est calculé car en fait (et puisqu'on en parle) il me paraît bien plus important que ce qu'on peut imaginer, car enfin la vache doit vivre pendant plusieurs années avant d'être abattue... Une vache pesant entre 500 et 900 kg, dont une partie seulement est mangeable, elle n'ingère pas plus de 10 fois ce poids en végétaux au cours de sa vie entière ?"

Le 10 % veut dire que si tu manges 10g, seuls 1 g sont utilisés par l'organisme pour renouveler ses cellules et pour en fabriquer de nouvelles. Le reste c'est de la perte.

Le 10 est plus ou moins variable d'une espèce à l'autre (voir image ci-dessous), mais en gros c'est cette valeur pour les mammifères.

"M'enfin, si une activité est nuisible, la réduire aura une incidence positive sur la nature, c'est évident".

Mais cette activité n'est pas nuisible. Il faut arrêter avec ça.

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Melvin

Publié le

Le plus grand sanctuaire marin au monde va être créé en Antarctique

Le sanctuaire s’étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million de kilomètres carrés interdit à la pêche, selon le ministre des affaires étrangères néo-zélandais, Murray McCully.

« l’accord final tient en équilibre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/28/le-plus-grand-sanctuaire-marin-au-monde-va-etre-cree-en-antarctique_5021711_3244.html#QI5oMi2GkJ7eg1Lg.99

Publié le
J'ai mis une majuscule à Homme pour dire Humain (donc exit le mot "femme").

Ok. Je connais certains féministes qui seraient pas trop d'accord mais bon. Sur ce forum, il y a peu de femmes alors...

S'occuper d'animaux (les élever même pour les manger) ce n'est pas se dire au-dessus des animaux.

Pas se le dire peut-être, mais c'est l'être, en tout cas...

A partir du moment où on s'érige le droit de vie et de mort sur d'autres êtres, tout le monde n'est pas vraiment à égalité.

Se considérer dans la nature et en accepter la vie animale (nous sommes des animaux), ce n'est pas être au-dessus de la nature, mais ça tu ne le comprends pas apparemment Kristo.

Ben justement, si on se considérait dans la nature, on n'érigerait pas des fermes industrielles pour abattre des animaux. Malheureusement en effet, les humains sont comme tu dis, des animaux. Pire que des bêtes parfois même. Ils sont même capables de tuer sans raison, sans besoin de se nourrir, juste pour le pouvoir (je pense aux guerres).

Ne pas manger d'animaux ce n'est pas respecter davantage la nature, ce n'est pas avoir un comportement plus vertueux que ceux qui en mange. Si tu le pense c'est que tu ne reconnais pas l'Homme comme un animal et que tu exclu l'Homme des lois de la nature et donc que tu mets l'Homme au-dessus de la nature.

L'homme est un animal, mais qui a, à notre époque, le pouvoir sur toutes les autres espèces animales, au sein de la nature.

"Mais les activités humaines ont un impact sur le climat et c'est ce qui pose problème."

Certains le disent mais pas tous. Mais évidemment tu es aveugle à l'avis de tous ces chercheurs (notamment des physiciens).

Il y avait bien quelques gus comme Allègre, mais comme il disait tout et n'importe quoi tout en se prétendant scientifique, on peut passer à autre chose.

"Et justement on peut prétendre contrôler un peu moins la nature en lui lâchant un peu la grappe ;)"

Je n'ai jamais dit le contraire, j'ai parlé des excès évidemment. Moi je parlais du fait de manger des animaux.

"Hé si justement c'est tout le problème, l'empreinte écologique de la consommation de viande est désastreuse, pire que celle d'un conducteur de 4x4".

L'empreinte écologique, encore un concept bidouillé que personne ne comprend.

La pollution, pour faire simple.

Tu peux calculer ton empreinte écologique ici :

Calcul simple :

http://e-graine.org/calculer_son_empreinte/

Là un peu plus détaillé :

http://www.wwf.ch/fr/agir/vivre_mieux/calculateur_d_empreinte/

https://agirenligne.wordpress.com/2009/02/16/calculez-votre-empreinte-ecologique-avec-le-wwf-france/

Et là pour calculer ton bilan carbone :

http://www.bilancarbonepersonnel.org

"Le rendement de 10% est faible mais je me demande comment il est calculé car en fait (et puisqu'on en parle) il me paraît bien plus important que ce qu'on peut imaginer, car enfin la vache doit vivre pendant plusieurs années avant d'être abattue... Une vache pesant entre 500 et 900 kg, dont une partie seulement est mangeable, elle n'ingère pas plus de 10 fois ce poids en végétaux au cours de sa vie entière ?"

Le 10 % veut dire que si tu manges 10g, seuls 1 g sont utilisés par l'organisme pour renouveler ses cellules et pour en fabriquer de nouvelles. Le reste c'est de la perte.

Le 10 est plus ou moins variable d'une espèce à l'autre (voir image ci-dessous), mais en gros c'est cette valeur pour les mammifères.

Ok, là on ne parlait pas de la même chose. Je pensais que tu parlais de la quantité de végétaux qu'il faut pour produire de la viande, qui est en moyenne d'un facteur 10.

"En moyenne, 10kg de protéines végétales sont utilisées pour produire 1kg de protéines animales. En effet, pour obtenir de la viande, il faut d'abord nourrir un animal : par exemple, il faut 13kg de céréales et 30kg de foin pour produire 1kg de viande de boeuf."

(source)

Je m'étonnais de l'exactitude de ce calcul. Ca supposerait qu'une vache qu'on abat à 7 ans pour sa viande, dont on commercialise 270 kg de viande, aura nécessité 2700 kg de végétaux au cours de sa vie, soit : 2700 / 7 / 365 = 1.05 kg par jour. Ca ne me paraît pas beaucoup !

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En effet :

"une vache mange chaque jour la même quantité de matière sèche, c’est-à-dire à peu près 20 kilos, quelle que soit la composition de sa ration.

Si une vache mange uniquement du foin (qui contient à peu près 12 % d’eau), elle mange environ 22,7 kilos par jour pour être rassasiée. Mais si elle mange uniquement de l’herbe fraîche (qui contient à peu près 85 % d’eau), elle en mange plus de 130 kilos par jour. "

https://www.agriculture.ch/animaux/pose-tes-questions-a-conrad/no-5-combien-de-foin-mange-une-vache/

"Une vache peut manger de 40 à 75 kilos de nourriture par jour."

http://www.planetoscope.com/elevage-viande/512-consommation-de-nourriture-par-une-vache.html

C'est là que je pige pas.

Mais sans doute intervient aussi dans le calcul, le lait produit au cours de sa vie.

"M'enfin, si une activité est nuisible, la réduire aura une incidence positive sur la nature, c'est évident".[/i]

Mais cette activité n'est pas nuisible. Il faut arrêter avec ça.

Une activité qui est plus polluante que de conduire un 4x4, tu penses que c'est pas nuisible ?

Disons, très polluante alors.

Mais quand on voit qu'on considère qu'un animal comme le renard est nuisible, parce qu'il cause des dégâts au gibier et aux cultures, alors on ne peut pas dire que l'homme (et la femme, alors ?) ne l'est pas encore davantage.

On dit même souvent que l'homme est un parasite pour la planète. Difficile de dire le contraire. Mais il faut faire avec, et essayer de l'être le moins possible.

Publié le (modifié)

Lol les vaches et la pollution elle pète alors emprunte co2 ^^ la chose qu'il faut bien penser c'est que même si on est pas là la chaîne alimentaire existe quand même le verre de terre fait du terreau pour la plante, la plante consomme la terre la vache mange la plante et le loup mange la vache. Du coup de se principe moi ça me dérange pas de manger de la viande ça fait partie de la chaine alimentaire et on a su évoluer pour ce mettre au dessus des autres espèces pourquoi pas se qui est fait et fait. Je comprends que les énormes fermes américaines vous dérange cela me dérange aussi mais je ne pense pas que beaucoup de viande traverse l'atlantique, ce que l'on donne à si bas prix c'est de la vieille carne de vache à lait c'est tout... En tout cas je continuerai à manger de la viande juste j'essaie de regarder si se que j'achète vas dans la bonne poche. Et il faut bien penser que si tout d'un coup on arrêter tous de manger de la viande la nature ne pourrait pas reguler le nombre d'animaux à relâcher dans la nature qui ferait des dégâts considérable sur les plantes or qui dit plus de plante dit plus de photos synthèse et plus de recyclage du co2 en o2, ou alors vous qui vous battez pour que la vache et les même droits que nous il faudrait tuer toute les animaux d'élevage pour éviter qu'il continue à polluer et à détruire la nature ce qui serait très contradictoire.... Lorsque je dis que l'on évolue je ne parle pas que de la technologie je parle des Brésilien, des chinois qui commence à avoir un niveau de vie suffisamment élevé pour commencer à comprendre les enjeux lorsque une entreprise veut leur faire de la surproduction ou autre exemple. c'est ça qui est important car les français on peut dire se que l'on veut mais nos actions ne pèse pas bien lourd dans le panier de la mondialisation... Il faut accepter les choses comme le trou de la couche d'ozone diminue et arrêter de penser qu'au niveau international rien n'a changé. De plus la plupart des plus grandes entreprises commence à changer leur stratégie pour relocaliser vers le consommateur pour des produits personnalisés ect...

la personne qui parle et le manager français de la BCG

Modifié par komuros
Publié le (modifié)

Kristo

"En moyenne, 10kg de protéines végétales sont utilisées pour produire 1kg de protéines animales. En effet, pour obtenir de la viande, il faut d'abord nourrir un animal : par exemple, il faut 13kg de céréales et 30kg de foin pour produire 1kg de viande de boeuf."

Je m'étonnais de l'exactitude de ce calcul. Ca supposerait qu'une vache qu'on abat à 7 ans pour sa viande, dont on commercialise 270 kg de viande, aura nécessité 2700 kg de végétaux au cours de sa vie, soit : 2700 / 7 / 365 = 1.05 kg par jour. Ca ne me paraît pas beaucoup !

En effet :

"une vache mange chaque jour la même quantité de matière sèche, c’est-à-dire à peu près 20 kilos, quelle que soit la composition de sa ration.

Si une vache mange uniquement du foin (qui contient à peu près 12 % d’eau), elle mange environ 22,7 kilos par jour pour être rassasiée. Mais si elle mange uniquement de l’herbe fraîche (qui contient à peu près 85 % d’eau), elle en mange plus de 130 kilos par jour. "

"Une vache peut manger de 40 à 75 kilos de nourriture par jour."

C'est là que je pige pas.

Mais sans doute intervient aussi dans le calcul, le lait produit au cours de sa vie.

Pour comprendre, regarde les images ci-dessous.

En fait le 10 % par rapport à ce qui est consommé représente la matière réellement fabriquée par l'animal (ce qu'on appelle la production secondaire).

Si un animal consomme 1 Kg, 10 % càd 100 g serviront à fabriquer :

- de nouvelles cellules (pour grandir et grossir)

- de nouvelles cellules pour renouveler celles qui sont mortes

- à fabriquer tout un tas de substances dans l'organisme.

Pour la vache, en partant de l'exemple de la figure, sur les 782 g d'herbe consommée, 95 g servira à fabriquer de la matière (soit 12.1 % = ce qu'on appelle le rendement de production secondaire) :

85 g de lait (soit 10.9 %) + 10 g de "viande" (doit 1.3 %).

Donc en fait, pour la vache elle ne grossit que de 1.3 % par rapport à tout ce qu'elle a mangé.

Donc si une vache mange 50 Kg d'herbe par jour, 6 Kg (12 %) seront utilisés pour fabriquer de la matière : 5 Kg de lait et 650 g de "viande" (cellules nouvellement créées pour grossir + cellules pour renouveler celles qui sont mortes + autres substances).

Cela correspond bien au cas d'une vache allaitante :

"Tandis qu’une vache allaitante (élevée pour sa viande) produirait naturellement environ 4 litres de lait par jour, une vache laitière produit en moyenne 28 litres de lait par jour sur une période de 10 mois. Durant le pic de lactation, les vaches laitières à fort rendement peuvent produire jusqu’à 60 litres par jour et jusqu’à 12 000 litres sur toute leur lactation. Les mammites (infection des mamelles) et les problèmes de fertilité sont également courants."

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Modifié par Melvin

Melvin

Publié le

Ouaouh, beaux délires Komuros. Je vais essayer de répondre tranquillement. Bonjour à tous les djeun's qui nous lisent.

Lol les vaches et la pollution elle pète alors emprunte co2 ^^ la chose qu'il faut bien penser c'est que même si on est pas là la chaîne alimentaire existe quand même le verre de terre fait du terreau pour la plante, la plante consomme la terre la vache mange la plante et le loup mange la vache.

L'homme élève les vaches pour nourrir la population; donc si l'homme n'était plus là, la plupart des vaches disparaitraient. C'est l'homme qui régule la production de l'élevage donc nous sommes tout à fait en mesure d'influer sur le nombre de vaches, en fonction de notre consommation.

Du coup de se principe moi ça me dérange pas de manger de la viande ça fait partie de la chaine alimentaire et on a su évoluer pour ce mettre au dessus des autres espèces pourquoi pas se qui est fait et fait.

"Au dessus", Melvin sera pas d'accord ;)

Je comprends que les énormes fermes américaines vous dérange cela me dérange aussi mais je ne pense pas que beaucoup de viande traverse l'atlantique, ce que l'on donne à si bas prix c'est de la vieille carne de vache à lait c'est tout... En tout cas je continuerai à manger de la viande juste j'essaie de regarder si se que j'achète vas dans la bonne poche. Et il faut bien penser que si tout d'un coup on arrêter tous de manger de la viande la nature ne pourrait pas reguler le nombre d'animaux à relâcher dans la nature qui ferait des dégâts considérable sur les plantes

Houla, là tu parles d'un choc important, tout le monde qui arrête de manger de la viande en même temps : prise de conscience éclair, ou guerre thermonucléaire totale ? Cataclysme du genre "Ravage" de Barjavel ?

Ce dont on parle ici, c'est en temps de paix, réduire sa consommation de viande pour progressivement réduire le nombre d'animaux "élevés" et tués pour cette consommation.

or qui dit plus de plante dit plus de photos synthèse et plus de recyclage du co2 en o2,

Il y a un documentaire, "une vie après l'homme", qui montre ce qui arriverait si l'humain venait à disparaitre brusquement de la surface de la planète. La nature reprendrait ses droits très vite.

[video:dailymotion]

ou alors vous qui vous battez pour que la vache et les même droits que nous

Qui a dit ça ?

Les antispécistes ne réclament pas nécessairement une égalité de traitement ou une égalité des droits ; tout comme il serait absurde d'accorder à un homme le droit à l'avortement, il est absurde d'accorder à une vache le droit de fréquenter l'université.

il faudrait tuer toute les animaux d'élevage pour éviter qu'il continue à polluer et à détruire la nature ce qui serait très contradictoire....

C'est dans le système actuel, que les animaux d'élevages sont tués.

Dans un monde où l'on mangerait moins de viande, il y aurait moins d'animaux tués.

Lorsque je dis que l'on évolue je ne parle pas que de la technologie je parle des Brésilien, des chinois qui commence à avoir un niveau de vie suffisamment élevé pour commencer à comprendre les enjeux lorsque une entreprise veut leur faire de la surproduction ou autre exemple.

C'est un problème, les populations des pays pauvres prennent exemple sur celles des pays riches, or la planète ne pourrait supporter tout le monde avec notre niveau de vie (il faudrait les ressources de 3 planètes)

c'est ça qui est important car les français on peut dire se que l'on veut mais nos actions ne pèse pas bien lourd dans le panier de la mondialisation...

Hé si justement, chaque français pèse comme près de 4 Indiens, par exemple.

L'union européenne est le 3ème pollueur au monde (derrière la Chine et les USA, mais pour ce qui est de la Chine, non seulement ils sont très nombreux, mais surtout c'est l'usine du monde, ils produisent pour nous).

Il faut accepter les choses comme le trou de la couche d'ozone diminue et arrêter de penser qu'au niveau international rien n'a changé.

Il y a une meilleure prise de conscience, mais on ne fait quasiment rien au niveau international, justement. Les COP qui se suivent sont toutes des quasi-échecs.

Regarde le gouvernement qui ne pense qu'à construire des aéroports (NDDL), de nouvelles centrales nucléaires sans démanteler les veilles, de nouvelles routes, augmenter les exportations d'armes, augmenter les budgets militaires (doublement du budget de l'arme atomique pour atteindre 6 milliards d'euros par an d'ici 2030, c'est fou) etc...

De plus la plupart des plus grandes entreprises commence à changer leur stratégie pour relocaliser vers le consommateur pour des produits personnalisés ect...

la personne qui parle et le manager français de la BCG

Cet orateur reste malheureusement piégé dans le dogme de la croissance, qui nous mène dans le mur. Il n'a pas compris que leur croissance, on n'en veut plus...

Publié le
Pour comprendre, regarde les images ci-dessous.

En fait le 10 % par rapport à ce qui est consommé représente la matière réellement fabriquée par l'animal (ce qu'on appelle la production secondaire).

Si un animal consomme 1 Kg, 10 % càd 100 g serviront à fabriquer :

- de nouvelles cellules (pour grandir et grossir)

- de nouvelles cellules pour renouveler celles qui sont mortes

- à fabriquer tout un tas de substances dans l'organisme.

Pour la vache, en partant de l'exemple de la figure, sur les 782 g d'herbe consommée, 95 g servira à fabriquer de la matière (soit 12.1 % = ce qu'on appelle le rendement de production secondaire) :

85 g de lait (soit 10.9 %) + 10 g de "viande" (doit 1.3 %).

Donc en fait, pour la vache elle ne grossit que de 1.3 % par rapport à tout ce qu'elle a mangé.

Donc si une vache mange 50 Kg d'herbe par jour, 6 Kg (12 %) seront utilisés pour fabriquer de la matière : 5 Kg de lait et 650 g de "viande" (cellules nouvellement créées pour grossir + cellules pour renouveler celles qui sont mortes + autres substances).

Cela correspond bien au cas d'une vache allaitante :

"Tandis qu’une vache allaitante (élevée pour sa viande) produirait naturellement environ 4 litres de lait par jour, une vache laitière produit en moyenne 28 litres de lait par jour sur une période de 10 mois. Durant le pic de lactation, les vaches laitières à fort rendement peuvent produire jusqu’à 60 litres par jour et jusqu’à 12 000 litres sur toute leur lactation. Les mammites (infection des mamelles) et les problèmes de fertilité sont également courants."

Merci Melvin, c'est très intéressant. On voit que la production de lait intervient bien dans ce calcul. As-tu la source de tout ça stp?

Grosse différence, entre 4 l de lait/jour et 60 l/jour.

Calcul intéressant, aussi, de la quantité de viande formée par jour. Mais comme seulement une partie des 10% de la nourriture utilisée sert à fabriquer de nouvelles cellules, je serais preneur d'un calcul plus précis...

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    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
    • Les réponses ici, et c’est impressionnant :   
    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
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