Que les choses soient claires : j’adore, j’ai toujours adoré, et j’adorerai toujours la magie, l’illusionnisme, la prestidigitation…
Mais en aucun cas je n’admets qu’on puisse laisser de doute sur l’origine de ce que le spectateur voit. Une fois le spectacle terminé, il doit être clair que ce qu’il a vu n’est bien qu’une illusion, destiné à le faire rêver, à le distraire, à solliciter son imaginaire, voire à le faire réfléchir, mais sans jamais laisser l’ambiguïté sur l’existence d’un quelconque pouvoir surnaturel. Pour moi, le mensonge n’est acceptable que s’il est au service du rêve, mais ne doit en aucun cas abuser le public.
Je pars du principe que je n’apprécie pas qu’on me prenne pour un con, et j’imagine qu’il en est de même pour mes congénères.
D’autres l’ expriment probablement mieux que moi :
« Ma définition personnelle de l'illusionnisme est la suivante : L'Art de Mystifier dans le but de Divertir et non pas : L'art de Tromper dans le But de d'Abrutir» (Fabrice Delauré)
« Toutes les ambitions sont légitimes, excepté celles qui s’élèvent sur les misères ou les crédulités de l’humanité. » (Joseph Conrad 1857-1924)
Et je suis de ceux qui pense que M. Majax a fait œuvre de salut public dans sa traque des « abuseurs publics ».
Je préfère les « amuseurs publics ».
Bob
PS : sur ce sujet, je me permets de conseiller la lecture du livre intitulé « Devenez sorciers, devenez savants » de Georges Charpak et Henri Broch.