Bruno LIZE

Qq 'un parmi vous peut-il capter la plaisanterie adressée à Teller dans son n° des aiguilles dans la bouche (vers 29') qui le fait marrer, et qui le sort presque du flegme de son personnage ? Ce type a vraiment la "Vis comica"...mais beaucoup travaillée quand même !

Intérêt des reflets sur la vitre pour camoufler le procédé, ce qui rappelle ce qui est peut-être l'effet princeps sur ce principe : la traversée d'un miroir qui pose moins de pb de transparence...

C'est vrai que, de nos jours, le temps passé à faire soigneusement examiner la malle par des spectateurs ralentit probablement beaucoup le rythme du numéro ???? Effet qui par ailleurs est bien connu du public d'aujourd'hui... Malgré les trucages extrêmement ingénieux des malles classiques, presque indécelables, pour le public l'évidence reste qu'il s'agit d'un pb de bricolage et de camouflage d'une trappe...Et c'est donc surtout la vitesse de l'échange qui construira l'effet... D'où l'intérêt vraiment très bluffant de la "Malle transparente aux épées" qui renouvelle ("relooke") totalement l'effet classique !!! (Mais en révélant au passage une des méthodes de la "Cabine aux Sabres"..) Lizbec

Merci, et surtout d'attirer notre attention sur les videos disponibles sur youtube de Suzanna (pas fan plus que ça..), mais surtout de Doc Eason au Magic Castle : Son numéro (25 cartes choisies !) et son final sont magnifiques ! Une prime à celui qui reconstituera le montage initial de son jeu pour le final !!! Mais hélas, difficulté ++++de la langue pour capter les "lines" qui éclatent les spectateurs (une vanne sur chaque prénom !)

Jean Merlin ! C'est véritablement le Coluche de la magie... Un personnage fort en gueule...Une inventivité brillante, exigeante et constante...La "révolution" de Mad Magie... Le coup de pied systématique au c..l de la fourmilière pour plus de créativité, qui a très probablement accouché d'un Gaétan Bloom... Fréquemment pris à partie par les spectateurs à cause de ses textes provocants... Son extraordinaire prestation lors d'un congrès qui a consisté au démontage, et rangement progressif de tous ses accessoires de décor...Déjà une mise en scène de ses adieux à la scène ??? Des nouvelles de ce grand showman ???

Sur le fond du sujet, mon expérience : Pour ceux qui ont connu, et découvert, la magie des sixties : Aucune info disponible, une absence quasi-totale de spectacles, des clubs confidentiels...et chez Mayette : aucune vendeuse capable de faire la moindre démo, voire de donner la moindre info sur les produits, des prix exorbitants pour des bouts de carton, un catalogue lui-même vendu à un prix délirant ("Foire de Magie", je l'ai encore...) ! Le tout totalement ruineux et décourageant ... Vous comprendrez donc qu'on ne peut que se réjouir aujourd'hui de la multiplicité des infos, des contacts, des vidéos, et des critiques disponibles...jusqu'à l'excès parfois...et tant mieux ! Toutefois, c'est comme avec Google, il faut apprendre à s'en servir, et à sélectionner et recouper les infos en fonction de leurs sources...etc...

Il ne manque que la célèbre expression émerveillée du public conquis anglo-saxon : "AMAGAD !!!!...AMAGAD !!!" A travailler ....

Ton "physique" est donc ta force...A toi d'en jouer pour composer ton personnage (monolithique... en demi-teinte...), et de l'assumer ! Voir par exemple Eugène Burger...

Ce qui m'ennuie le plus, c'est que les double-faces n'ont pas de dos...et vous ?

Ce n'est pas une critique, mais une remarque : - D'un côté un montage video où il manque quelques images... - De l'autre un numéro magnifique où nous avons le plaisir de voir par ex le timing parfait du mercury...qui a disparu de l'autre version... Pour les magiciens, ce "tout simplement splendide" ne suffit manifestement pas...devant une telle leçon, et quand on a la chance de pouvoir en analyser les composantes, ce qui est rendu impossible dans un des deux documents ci-dessus !!!!

De plus, sur la version Penn and Teller, il y a des montages vidéos de certains mouvements (première carte dans la bouche...), qui décalent nécessairement le "calage" musical du numéro...

Privilège d’un « Amateur » (dans le bon sens du terme), et paradoxe qui fait que seuls certains « amateurs » passionnés, et donc exigeants, peuvent travailler dans des conditions équivalentes aux grands professionnels : Exemple apparition de 5 personnes…faisable une seule fois après construction du matériel et six mois de répétition ! Je ne pratique jamais dans des circonstances qui me paraissent approximatives, au regard de mes conceptions du spectacle magique, des exigences qui en découlent …et de mes compétences. Parmi les conditions les plus difficiles, c’est certainement le close up « table en table » (en dehors bien sûr des lieux et circonstances exceptionnelles où les spectateurs viennent pour ça…) qui a la palme… Je n’ai pas les qualités, ni l’envie de cette pratique courageuse, et j’admire les magiciens qui osent s’y confronter et qui en ont le talent… C’est bien sûr un marché assez ouvert pour les pros… (Un des seuls…hélas ?) Puisqu’il s’agit d’un fil sur la lumière, je préfère les lieux obscurs, ou pouvant le devenir (le soir la plupart du temps), et j’aime créer les conditions du « café-théâtre » en créant un espace scénique approprié, qui est défini par l’éclairage et par la musique. La « lumière artificielle », à elle seule, est déjà Magique. Sauf dans les conditions difficiles décrites par Gilbus (je sais pas faire …donc je fais pas !), c’est toujours possible de régler cela dans un lieu privé, si les organisateurs de la soirée veulent un vrai spectacle…condition non négociable pour moi. L’éclairage très simple décrit plus haut fonctionne très bien pour 10 à 20 personnes, j’y ajoute parfois deux chandeliers/bougies pour un thème plus « bizarre »… Quand je peux, j’utilise la table basse du lieu, ce qui permet facilement d’avoir deux rangs de spectateurs : un premier rang assis assez bas sur les banquettes, et un deuxième rang plus haut sur des chaises, qui voient donc tous sans pb le tapis…Cela dit, ça pose des pb techniques délicats de travailler sur un tapis si bas (angles)…sans être plié en deux…Un petit coussin ou un tout petit tabouret (marche-pied) permet de résoudre ce pb, mais il faut s’habituer…ça vaut la peine… Pour « deux actes » de 45 minutes environ, avec toujours un thème et un fil directeur le plus souvent « décalé » (C’est mon style...) j’essaye d’alterner dans chaque acte des effets de tapis et des effets de « salon »… Le « changement de décor » traditionnel de l’entracte étant surjoué et matérialisé par un changement de tapis « à vue », et ajout d’un ou des accessoires appropriés au thème)…et toujours bien sûr l’occasion d’échanges avec le public…qui rigole, mais apprécie toujours le parallèle très soutenu avec le théâtre… Je sais que ce sont des conditions optimum, que les pros ont bien du mal à obtenir…etc… mais pour moi je le répète, c’est à la fois le privilège et la responsabilité des vrais amateurs passionnés, que de profiter de cette liberté pour proposer à leurs spectateurs une expérience exigeante de l’Illusionnisme, c’est-à-dire de l’Art Magique. Ils n’en seront que plus réceptifs et respectueux quand ils seront confrontés à des pros dans des conditions différentes. Lizbec

Duraty : "Magie pour rire" en deux tomes

Avec un assistant, c'est l'idéal... Mais il est possible de se fabriquer une régie rudimentaire, avec trois des "poursuites" évoquées plus haut, et même une gestion du son, qu'on pilote soi même... Comme dit plus haut, l'utilisation de variateurs est très intéressante pour une création progressive de l'ambiance, mais est délicate avec les LED. Je n'ai pas résolu ce pb avec les lampadaires/liseuses que j'utilise... (Conseil technique SVP ? Je ne sais pas si les LED sont dimcompatibles...) Mais on peut facilement éteindre progressivement la lumière d'ambiance, comme dans une salle de spectacle, avec un gradateur standard dont sont équipés beaucoup d'halogènes. Et c'est vrai que c'est une très bonne façon de mettre le public en condition, avec une musique appropriée...

Le "magicien" doit bien sûr rester le metteur en scène de l'action, qui comporte différentes séquences. Une comparaison avec un opéra baroque, par exemple : A côté de l'intrigue principale interprétée par les chanteurs, le compositeur a intercalé des moments exclusivement musicaux avec des ballets. Ces moments purement esthétiques peuvent se dérouler, comme une chorégraphie, en musique et sans paroles, exclusivement sur le tapis, les mouvements des mains et des objets incarnant les danseurs. Ex : Pour évoquer le cirque, j'avais fabriqué un tapis de close up comme une piste circulaire rouge avec une étoile jaune. Sur le thème "trapèze volant", le jeu de cartes subissait plusieurs mélanges et coupes si possible esthétiques, puis sur une musique typique (roulement de tambour, coup de cymbale), les 4 as sautaient successivement d'une main dans l'autre avec un saut périlleux...Ce qui à mon avis transmute complètement ce qui pourrait n'être qu'une simple démo de virtuosité. Et peut ouvrir vers d'autres effets sur le même thème. D'autres séquences seront davantage portées par le texte, la voix, le visage, et le corps du "conteur qui joue le rôle d'un magicien" ("Mr Loyal" dans mon ex). C'est l'intérêt des petites "poursuites" évoquées plus haut qui permettent bien sûr d'autres cadrages que seulement sur le tapis... Les spectateurs perçoivent tout de suite ce parallèle avec un spectacle de scène bien construit, et sont entrainés dans un univers cohérent, pas seulement dans une succession de "tours de magie"...

Il y a un autre fil sur les méthodes de mémorisation d'un texte. Je viens d'apprendre avec surprise que Gérard Depardieu (comme d'autres probablement) travaillait toujours avec une oreillette pour se concentrer d'avantage sur le jeu, sans les efforts de mémorisation. Notre ami Gilbus aura certainement une opinion sur cette question... Mais compte tenu de la très grande accessibilité de la technologie aujourd'hui, je vous proposerai l"'ACAAN du flemmard" (ou du pro ?) : Méthode d'Asi Wind ou Born, et l'assistant en coulisses vous transmet les infos nécessaires dans l'oreillette... Je sais, je sais...De nos jours, pas plus que la foi, les chapelets n'ont plus d'avenir !!!

Je prends le sujet un peu en marche... Créer un espace scénique est pour moi fondamental. L'éclairage et la musique y participent grandement... Pour éclairer mon tapis de cartes couleur verte classique, j'utilise très simplement deux petits lampadaires sur pieds (liseuses) IK...A... avec des flexibles qui permettent de les orienter facilement (=2x15 euros)...En scotchant à leur extrémité un petit cylindre en carton (centre d'un rouleau de PQ !), on obtient deux projecteurs = de poursuite, avec des faisceaux croisés, qui donnent parfaitement une impression de scène en réduction très esthétique... Il suffit de faire le noir, d'envoyer une musique appropriée à votre thème (il faut impérativement en avoir un !) puis d 'allumer... Les spectateurs percevront très bien que ce qui va se passer dans ce cercle de lumière sera déjà...magique. Et faites en sorte que tous les objets qui entreront dans cet espace, y compris vos mains, soient extraordinaires !!! Essayez !!! Lizbec

PS serait même capable de commenter un numéro du mime Marceau !

Et en final, la voiture se retourne et prend feu !!!

[Technique] Oh temps , suspends ton vol .... En anglais, c'est plus drôle : Before flying, Gentlemen, beware your fly !!! [video:youtube]

Qui a vu, de la salle, ce numéro ? J' étais à un spectacle il y a qq années, et j'ai essayé de simplement "voir" le numéro de Voitko avec ses anneaux : A 15 mètres , on ne voyait tout simplement ...rien !!! Probablement à cause des contraintes d'éclairage... Encore un numéro pour les 10/15 premiers rangs, ou pour les écrans... De plus, avec le fond de scène très confusionnant proposé pour ce "championnat", que voyait-on de la salle ???

Il me semble bien que le seul livre indispensable à la routine, et fourni par l'auteur, est en anglais... Ce qui en limite considérablement l'usage pour un public francophone ????

Ah l'hypocrisie bien connue des jaunes !!!

En fait, c'est plutôt un "enlevage latéral" (inspiré de Vernon ?) qui laisse la carte (les cartes) empalmée(s) sous le jeu...Et il explique des détails précis de tenue et de bascule du jeu à la verticale pour mieux masquer le mouvement... Je n'ai pas revu le VHS depuis fort longtemps, et je ne sais pas ce qu'il y a dans les dvds... Mais la tradition était que les invités du double fond montraient toujours qq chose de spécial en plus ...D'autres témoins ??? (JJ Sanvert faisait la traduction ???) Il n'avait pas expliqué le truc de Vernon exposé plus haut, ce qui nous avait laissés enragés !!!! Le travail sur le mélange nécessaire est un vrai plaisir...mais très faisable sans être un expert !!! Et c'était peut-être ça précisément son "plus" qui nous avait achevés ?

C'est une merveille de voir travailler Jennings avec ses "grosses papattes"...J'y étais...Souvenir inoubliable d'où j'ai appris un contrôle latéral parfait, éventuellement de plusieurs cartes à des endroits différents du jeu, en pratiquement un seul mouvement...et pas si difficile que ça... Merci le double Fond !!!!