J'écouterai cette intervention, merci (marrant cette guitare qu'on entend en arrière-fond).
Mais avant, Shiva, j'ai déniché (au cœur de mon propre cerveau, si je puis dire ) un petit problème pas piqué des hannetons. Il est finalement assez simple. Tu as plusieurs fois mis en exergue cette difficulté bien "réelle" qu'il y a pour expliquer les mécanismes qui permettraient de passer de l'état de matière (disons inerte, sans conscience du tout ni même sans "germes de conscience" à savoir des "petits bouts de conscience" cachés au cœur de la matière et qui n'attendraient qu'à être découverts un peu comme on le fit pour le fameux boson de Higgs) à celui de conscience (je passe sur les hypothèses dont on a déjà parlé ici) mais j'ai retourné le problème comme une chaussette.
Tu sembles refuser la possibilité d'une conscience comme phénomène émergent (le tout serait plus que la somme de ses parties) et les difficultés actuelles pour la science d'expliquer parfaitement comment cela se produit est pour toi un facteur de preuve que ce serait donc faux (alors que la science ne fait QUE travailler sur l'inconnu justement, depuis son origine et par la nature même de son champ d'expérimentation) mais prenons la position opposée, à savoir supposons qu'il y a un "phénomène" (désolé si le mot ne convient pas) dit "de conscience" qui soit indépendant du cerveau, voir de la réalité empirique. Le problème de montrer comment cette conscience arrive à s'exprimer (à exister, je ne sais pas trop comment dire) à travers notre cerveau (pour faire court) n'est pas plus facilement explicable. Du coup on peut renvoyer les arguments dos à dos avec un petit avantage pour celui de la conscience en tant que phénomène émergent car c'est celui qui finalement offre des possibilités d'explications, je ne vois pas lesquelles prendre en compte dans l'autre sens (ah, j'ai peut-être une troisième voie mais chut ! c'est secret).