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Showing content with the highest reputation on 07/06/23 dans Messages

  1. Je suis professeur de Physique-Chimie et honnêtement, faire son propre papier flash ne vaut pas vraiment la peine. Entre les quelques espèces chimiques à trouver et à acheter, les protections, le temps de préparer le mélange dans de bonnes conditions, les plusieurs trempages et séchages pour obtenir quelque chose de qualité, etc...tout cela pour préparer quelques feuilles, vous en aurez au final pour aussi cher que d'acheter directement vos produits flash, ce sera assez long, assez dangereux, pas très compliqué mais il vous faudra beaucoup de rigueur, de patience et de vigilance. Et si vous en faites en grande quantité, sachez que les produits flash ne sont pas fait pour être stockés des années. Côté sécurité : le mélange est à faire en blouse (100% coton), lunettes, gants de protection, sous hotte ventilée. Certaines espèces chimiques sont simplement interdites à la vente sans licence particulière. L'acide sulfurique concentré ou pire, l'acide nitrique concentré sont traîtres. Ils pénètrent facilement la peau et provoquent de graves brûlures. Ce n'est pas instantané, ça ne va pas vous faire un trou dans la main ou dans le bras (on est pas dans un film !) mais quand ça pique, c'est déjà trop tard, c'est que vous aurez une petite marque à vie. En manipulant sous hotte pour une manipulation consistant à protéger un clou en fer contre l'oxydation avec de l'acide nitrique (ce qu'on appelle la passivation du fer), une toute petite goutte a été envoyée sur ma manche de blouse en abaissant le pipeteur (sorte de grand bouchon doseur que l'on visse sur un flacon pour en verser un volume très précis) sans que je m'en rende compte. Après 5min de manipulation, ça me piquait. La petite goutte d'acide était passée à travers ma manche et brûlait ma peau. J'ai tout de suite mis de l'eau dessus. La petite tâche est restée près de 10 ans bien visible. Aujourd'hui, avec le léger bronzage, elle ne se voit presque plus. Ma chérie, qui est ma préparatrice de labo, s'est déjà renversé accidentellement un bécher avec un petit fond d'acide nitrique dedans (elle la retourné dans le lave-vaisselle du labo en pensant qu'il s'agissait d'eau distillée puisqu'il n'avait pas été laissé sous une hotte aspirante après un TP). Elle a passé de l'eau immédiatement, a été emmenée aux urgences et là bas, ils n'ont rien fait d'autre que lui passer de l'eau froide dessus (c'est le seul "remède"). Elle conserve depuis des années d'assez grosses marques de brûlures sur le bras et la cuisse. Je crois que tous les professeurs de physique-chimie ont été "baptisés" un jour ou l'autre avec un acide ou une base concentrée quelle qu'elle soit et bien que faisant très attention. Alors tenter des choses chez soi sans connaissances et sans le matériel de protection adéquat, c'est de mon point de vue une bêtise. Mais ceux qui veulent tenter l'expérience seront prévenus. Tout ça pour dire que manipuler des acides concentrés dans une cuisine ou en extérieur avec des bassines, ce ne sont absolument pas les bonnes conditions pour essayer de faire du papier flash. Même si vous ne vous brûlez pas, il a de grandes chances que vous n'obteniez pas le produit de vos rêves mais un papier flash qui fait des résidus, se conserve mal et ne produit pas un visuel extraordinaire. Au passage, je rappelle à ceux qui tenteraient tout de même et qui se diraient "mieux vaut utiliser une vieille casserole ou une bassine métallique" au lieu d'une bassine ou d'un seau en plastique en se disant que ces derniers risquent de fondre avec l'acide, que tout acide attaque les métaux. Quant aux plastiques, ça dépend lesquels. Autre chose, ceux qui donnent des recettes avec des concentrations en pourcentages sans préciser "pourcentages en masse ou en volume", ne sont pas très rigoureux. En chimie, on donne les concentrations en g/L (grammes par litre, unité d'une concentration en masse) ou en g/mol (grammes par mol, unité d'une concentration molaire). Une mole (noté mol) c'est une quantité de matière qui correspond à environ 6,02 x 10^22 entités (molécules, atomes ou ions) car en chimie, on ne raisonne pas en masse que pour le côté pratique (on va mesurer des masses et des volumes) mais on raisonne en nombre d'entités donc en moles. Il faut respecter la stoechiométrie. Si pour vous, je parle chinois depuis quelques lignes, n'essayez pas de faire vos propres produits flash. La chimie, c'est comme la grande cuisine, il ne suffit pas de suivre la recette. Il faut connaître le vocabulaire, les gestes, etc...alors laissez faire les pros, ok ? Bon, ce que je peux donner en revanche, c'est une préparation moins dangereuse mais non moins étonnante : achetez un bécher de 200mL en pyrex qui ne servira qu'à cette préparation, de l'eau déminéralisée (eau pour fer à repasser) et un sachet ou flacon de 100g de nitrate de potassium. Equipez-vous d'une blouse en coton, de gants de protection pour saisir quelque chose de chaud en gardant une bonne saisie et éventuellement d'une pince pour retirer le bécher de la source de chaleur sans vous brûler. Pesez le plus précisément possible 30g de nitrate de potassium (utilisez une feuille de papier pliée en deux comme coupelle de pesée, pensez à faire la tare pour ne pas tenir compte de la masse de cette dernière) et les verser dans le bécher de 200mL posé sur un dessous de plat résistant à la chaleur. Mesurez (un verre mesureur suffit) et versez environ 100 mL d'eau déminéralisée dans une casserole et portez l'eau à ébullition. Versez avec précaution l'eau dans le bécher de 200mL . Agitez avec un bâtonnet en bois ou en verre. N'utilisez aucun ustensile de cuisine. Il faut absolument éviter d'utiliser des choses qui seront utilisés pour manger par la suite. Pour la casserole, ce n'est pas grave puisqu'il s'agit d'eau déminéralisée, elle ne présente aucun danger à part le fait d'être portée à ébullition mais n'agitez pas avec une cuillère ou le manche d'une fourchette. Avec un pinceau, tracez un symbole simple (cercle, carré, étoile) ou un petit mot (votre prénom par exemple) d'un seul trait (les lettres doivent être jointes entre elles). Repassez une ou deux fois mais sans inonder la feuille sinon l'effet ne sera pas beau ou votre feuille va trop gondoler. Faites un repère au crayon de papier d'un point où vous avez mis de la solution. Laissez séchez plusieurs heures voir la nuit (soyez patient). Votre "dessin" ou message doit devenir invisible en séchant. Votre feuille risque de gondoler un peu. Une fois sèche, placez-la sous presse (avec des gros livres ou autre). Présentation : approchez une allumette enflammée ou la flamme d'un briquet de la partie où vous avez fait votre repère. Votre feuille de papier va se consumer essentiellement là où vous avez mis de la solution de nitrate de potassium. Faites vos essais dans un endroit bien dégagé, loin de tout produit ou chose inflammable (rideau, couverture, nappe, chat,...). En extérieur, assurez-vous qu'il n'y ait pas de trop de vent et que vous n'êtes pas à côté d'un champ bien sec, en forêt, enfin bref, faites attention à l'endroit où vous présentez cet effet car les cendres peuvent s'envoler. C'est moins dangereux que de préparer des produits flash mais ça reste un effet pyrotechnique donc soyez très vigilant. Le nitrate de potassium est le principal constituant du salpêtre mais ne vous amusez pas à récupérer du salpêtre sur des vieux murs, ça ne marchera pas bien du tout. Il faut le séparer d'autres espèces chimiques, le purifier. C'est assez long et ça demande du matériel pour être réalisé convenablement. Conservez le nitrate de potassium dans son sachet ou flacon d'origine, au sec et à l'abri de la lumière, c'est mieux. Il doit être inaccessible aux jeunes enfants. Faites attention aux pictogrammes et aux indications sur le flacon. L'eau déminéralisée peut vous servir à d'autres choses. C'est juste de l'eau à laquelle on a enlevé l'essentiel des minéraux qu'elle contenait. Rincez le bécher proprement à l'eau, dans l'évier de votre buanderie, de votre atelier ou à défaut, dans la salle de bain plutôt que dans la cuisine (encore une fois pour évitez tout contact avec des récipient ou couverts destinés à l'alimentation). Ne l'utilisez pas pour boire, c'est évident. A l'origine cet effet se faisait sur une feuille de papier journal. Ce support permet de mieux dissimuler les zones traitées qu'une feuille blanche mais l'effet est tout à fait réalisable sur une feuille blanche si la préparation de cette dernière est réalisée avec soin.
    5 points
  2. Florian, je t'invite à essayer la préparation que je t'ai décrite ci-dessus. Respecte bien chaque étape et indication et tout se passera bien. Pour les produits flash, honnêtement, oublie. Je ne fais pas le mien moi-même et pourtant je pourrais au labo mais je n'ai pas envie de me faire la moindre petite marque supplémentaire à vie juste pour me dire "j'ai fait mon papier flash moi-même !". En plus, comme je l'ai dit, il y a de grande chance pour le papier flash maison ne soit pas terrible ou en tout cas, pas du premier coup, même en respectant scrupuleusement les indications que l'on peut trouver dans les ouvrages ou sur le net. Concernant ton côté "je suis en S", sous-entendu "je connais mon domaine" et "on nous a fait manipuler de 2,4 dinitro-phényl-hydrazyne sans protections", ça fait un peu jeune homme qui se la joue, remet en cause le manque de sérieux de son professeur du point de vue sécurité mais qui de toute évidence n'est pas si compétent que ça dans le domaine et n'a pas compris qu'il y a plusieurs façons de manipuler en toute sécurité alors en chimie et en sciences plus généralement, il faut déjà apprendre l'humilité. La 2,4 dinitro-phényl-hydrazyne ou DNPH (mais je suis d'accord, ça fait mieux de sortir le nom officiel "2,4 dinitro-phényl-hydrazyne", ça fait "connaisseur") est une espèce chimique utilisée pour mettre en évidence les groupes carbonylés (aldéhydes ou cétones de manière indifférenciée), souvent sur des sucres (galactose, fructose). La manipulation marche d'ailleurs plus ou moins bien selon les espèces chimiques à tester choisies et leurs concentrations. Après ce test, vous avez dû faire celui de la liqueur de Fehling pour distinguer les aldéhydes et les cétones. Et là aussi, les résultats peuvent réserver quelques surprises selon les espèces à tester choisies. La DNPH une espèce chimique corrosive, certes, et on peut vous en faire manipuler sans gants. La blouse est obligatoire dans tout établissement, pour tout TP de chimie. Les lunettes dès qu'il y a un risque de projection. Par défaut, je les ferais porter pour cette manipulation mais il n'y a pas de très grand risque de projection ici car ce sont des test qualitatifs donc dans des tubes à essais (tube allongé limitant les risques de projection tout comme un erlenmeyer a cette forme avec un col allongé pour limiter les projections comparé au bécher) et en très petites quantités (quelques mL). On fait ce test avec quelques gouttes (voir une seule) de DNPH. On vous fait utiliser de très petites quantités dans des tubes à essais et en utilisant des compte-gouttes ou des pipettes Pasteur (qui remplacent les gants en terme de protection). Le problème des gants, c'est que d'une part, nous n'en disposons pas de milliers et d'autre part, beaucoup jouent avec alors pour éviter de perdre du temps avec ce genre de gamineries, on vous fait verser au compte goutte quelques gouttes de DNPH dans des tubes à essais. A moins de le faire exprès, les chances de s'en mettre sur les mains sont très minimes et si ça arrive, on se rince immédiatement les mains à l'eau et c'est fini. Ce n'est pas instantané. En revanche vous avez été prévenu pour réagir rapidement (eau froide) et convenablement au cas où. Personnellement, je n'ai jamais entendu parler d'accident grave avec la DNPH dans un établissement scolaire. Côté vocabulaire, en chimie, on ne parle pas "d'ingrédients" (c'est en cuisine) mais d'espèces chimiques ou à la limite de constituants d'un mélange. Eviter le mot "composant" aussi, plutôt réservé à l'électronique. Bref, si tu veux faire le pro, relis toi et utilise les bons mots, fais preuve d'humilité et le plaisir ira de paire avec la fierté de faire les choses bien, avec rigueur. Bonne continuation.
    3 points
  3. Un des numéros (et je dis bien UN car il en a plusieurs) de David Williamson avec le raccoon : Le numéro que présentait Eric ANTOINE dans "Réalité ou Illusion", son premier spectacle en tournée après avoir participé à la France à un Incroyable Talent (en tant que candidat avant d'être dans le jury) et ici au festival du rire de Montreux (à partir de 1min30s) : Plusieurs gags de Williamson sont repris mais il en a apporté de nouveaux. Pour moi, il ne s'agit pas de plagiat. Après, on peut discuter de la reprise de certains gags pour une émission télévisée avec ou sans l'autorisation de Williamson, sur le fait que ce dernier ne soit pas cité ou crédité mais le numéro, en soi, n'est pas du plagiat selon moi. Même chose pour le numéro de Raccoon d'Elastic : Un exemple de plagiat, j'en avais un mais impossible de retrouver la vidéo : un homme s'était présenté à Incroyable Talent il y a des années avec un plagiat total du numéro de Jérôme MURAT sauf qu'il était en doré et non en blanc et que les mouvements étaient beaucoup moins fluides. Il y aussi eu KAMEL dans plusieurs émissions dont Diversion et qui avait vraiment plagié la présentation d'une grande illusion de David Copperfield (même illusion, même tenue, musique identique ou très proche aussi de mémoire et même gestuelle, pas d'autorisation de l'auteur pour une présentation télévisuelle). Ces émissions avaient d'une manière générale fait le buzz dans notre milieu et avait atteint Arthur, l'animateur producteur de l'émission. Mathieu BICH, fervent défenseur des magiciens créateurs avait je crois, le premier, mis en évidence les plusieurs reprises ou fortes similitudes entre certains numéros de ces émissions et ceux de leurs auteurs. Kriss KENNER étais intervenu au nom de Copperfield. Deux grosses affaires de plagiat qui ont marqué les esprits dans notre milieu et dans la presse également : 1) Le "shadow act" de Teller dont voici le résumé dans le journal "The saturday paper" de 2014 : "In March, the American magician Teller won a ruling from the Nevada federal court over copyright infringement of “Shadows”, a famous, original illusion he has been performing since 1976. It had come to Teller’s attention in 2010 that there was someone on YouTube performing his trick, which they had renamed “The Rose and Her Shadow”, offering to sell its secret to anyone who wanted it for $US3050. Teller, the professionally mute half of Penn & Teller, issued a takedown notice with YouTube, which complied, and contacted the man in the video directly via the email address he included on the site. Teller tried and failed to get the man, Gerard Dogge of Belgium, to not sell his signature trick. Private negotiations failed and Teller continued with legal action. Dogge then did all he could to avoid being served with a writ until Teller was allowed to serve it in absentia." On voit que Teller a essayé de contacter le plagieur et l'a attaqué surtout pour le fait que ce dernier faisait commerce d'une oeuvre qui ne lui appartenait pas, plus que pour le fait de la présenter sans autorisation. 2) Le flying de Copperfield et celui de Yves BARTA qui avait fait beaucoup de bruit en 1994. Pour résumer : le plagiat ne pose réellement problème que lorsqu'on parle de médiatisation importante et donc d'intérêts financiers. La plupart des magiciens de renom se moquent du youtubeur qui plagie un de leurs effets même si ça peut les agacer de constater le peu d'éthique de ce youtubeur. Cela ne veut pas dire qu'on a le droit de le faire : c'est malhonnête. Par contre si le plagia est médiatisé ou si le plagieur fait clairement un gros commerce d'une création qui n'est pas la sienne, une limite est dépassée et mérite donc sanction, si ce n'est financière, au moins médiatique. Encore un exemple, plus récent et différent : celui du ballon obéissant de Alain DEMOYENCOURT qu'a présenté Xavier MORTIMER à l'émission Fool Us de Penn & Teller. Ici, Xavier avait acheté l'illusion à Alain de MOYENCOURT, y avait ajouté une explosion du ballon et une présentation différente de celle de monsieur DEMOYENCOURT mais c'est le fait de se présenter et de remporter un prix à une émission particulière qui est une sorte de concours de créativité au fond (pour bluffer Penn & Teller) qui a posé problème ici et le fait que Alain DEMOYENCOURT aurait souhaité monétiser cette autorisation télévisuelle (et c'est son droit). Après, est-ce qu'on peut parler de plagia ici ? Non. Est-ce que Xavier MORTIMER n'est pas créatif ? Si, de toute évidence, il ne faut pas le juger sur ce seul numéro. J'ai trouvé dommage que ce conflit naisse entre deux magiciens pour qui j'ai beaucoup d'estime et j'ose croire qu'ils ont finis tous les deux par mettre de l'eau dans leur vin et trouver une entente. Au fond, c'est trop bête, ce n'est qu'une illusion parmi beaucoup de leurs créations chacun de leur côté alors, dans ce genre de situation, il faut éviter d'aller au conflit. Cela veut dire que si un jour vous envisagez un passage télé ou de vous présenter à un concours de magie, assurez-vous d'avoir le feu vert des auteurs qui pourraient être dérangés par ce que vous allez présenter. Et si ils disent non ou vous demandent une somme trop importante à vos yeux, ne présentez pas l'illusion, faites autre chose. Si vous êtes créatif, ce n'est pas un problème. Nous avons tous plagié des numéros vus à la télé dans nos débuts, c'est presque normal j'ai envie de dire (mais ce n'est pas pour cela que c'est bien, j'insiste là dessus). Malgré cela, ça n'a pas de réel impact sur leurs auteurs tant que cela reste au stade de la représentation pour nos proches, pour la fête de fin d'année de l'école, du collège ou du lycée, la communion de la cousine ou le mariage de tonton. Le tout c'est de ne pas rester trop longtemps dans cette démarche de refaire ce que l'on voit, mais d'entamer une phase de recherche de sa propre magie et si ce n'est créer gimmick, manipulations, textes et mises en scène, au moins acheter les originaux, bien les travailler, essayer d'y mettre un peu du sien et être honnête en ne les présentant pas comme ses propres créations et en évitant aussi de laisser planer le doute sur le fait que ce soit ou non notre création (mensonge par omission). Je terminerai par les conflits plus "internes" (dans notre milieu) entre par exemple Sylvain MIROUF et Gaëtan BLOOM pour le Delta gimmick / L'intercessor, entre Bernard BILIS et Dominique DUVIVIER pur plusieurs raisons que je ne vais pas détailler ici mais j'ai eu les deux versions de la bouche de leurs auteurs, entre David STONE et Jean-Pierre VALLARINO pour Window / Window pro, entre Dan Sylvester The JESTER et Eric ROUMESTAN pour Supended Dimension / French Topit, etc... que de conflits entre des grands noms de la magie appréciés pour honnêtement, pas grand chose au fond : une routine commercialisée sur un petit marché (celui des magiciens), un manque d'éthique d'un côté, de l'autre ou des deux. Ils sont tous humains. Et puis si on y regarde de près... 1) Le Delta gimmick n'est pas la même chose que l'intercessor. Le but est le même mais il y a des avantages et des inconvénients dans les deux cas. Le delta gimmick est plus discret au moment du déchirage (pas besoin de prendre appui sur le jeu) et plus polyvalent (il permet des vols dans l'étui, facilite un la****, etc...) mais la carte doit être f***** (ou alors il faut positionner le gimmick parfaitement devant les spectateurs, ce qui n'est pas simple). Avec l'Intercessor, c'est plus impromptu (le gimmick doit juste être sur le jeu ou à porter de main, rien à préparer) et le choix de la carte est libre. Au sujet de l'histoire de la création de ces gimmick, j'ai entendu de vive voix les deux versions lors de conférences des deux. Les deux histoires se tiennent. Gaëtan omet sans doute de dire qu'il savait que ce que Fredy Fah avait présenté lors d'une réunion était une approche de ce dernier à partir d'une idée que Sylvain avait présentée à Fredy Fah mais Sylvain, de son côté, ne reconnaît pas que le produit commercialisé par Gaëtan n'est pas un plagiat mais un gimmick bien différent même si il remplit le même rôle ! La tête de hareng et le FP permettent tous les deux la disparition d'un foulard ou d'autres petits objets et pourtant est-ce que l'un est est un plagia de l'autre ? 2) Entre Window et Window pro, pareil : dans Window pro, la carte choisie, signée, perdue dans le jeu puis une carte est fixée derrière la vitre devant les spectateur (après avoir perdu la carte signée dans le jeu) et elle se transforme en passant un foulard de l'autre côté de la vitre mais il y a un mouvement jusqu'au bord de la vitre qui peut téléphoner une partie de l'explication. Dans Window, une carte est fixée dès le départ sur la vitre. Une carte est "choisie" dans un jeu (f****), elle n'est pas signée et est perdue dans le jeu. Les cartes en éventails sont passées sur la carte face en bas sur la vitre (côté spectateurs) et cette dernière semble s'être retournée toute seule face en l'air (1er effet), de plus, elle est de l'autre côté de la vitre (2ème effet) et en repassant la main par dessus à travers la vitre elle se transforme en la carte choisie. Il n'y pas de mouvement vers le bord de la vitre. 3) Sylvester The Jester est l'inventeur du topit sans veste. Il l'a créée le premier, l'a présenté sans l'expliquer dès les années 90. Sa création est en adéquation avec son côté "cartoon", à savoir que la chemise est à motifs avec des bretelles violettes. En 2008, Eric ROUMESTAN remporte un prix d'invention au congrès d'Aix-les-bains avec le "French topit" qui est une version moins cartoonesque, plus élégante de la création de Sylvester The Jester. A t-il inventé le même topit indépendamment ou a-t-l repris l'idée de Sylvester ? Le doute est permis et le jury du congrès cette année là ne connaissait pas le topit de Sylvester. Ce dernier ne souhaitait pas commercialiser son invention mais les deux magiciens sont entrés en contact et des dires d'Eric ROUMESTAN lorsque j'avais discuté avec lui, il n'y avait pas eu d'accord entre eux. Le fait qu'Eric ROUMESTAN présentait une routine de pièce très proche de celle de Sylvester au début (en 2008) m'incitait à croire qu'il n'était pas complètement honnête sur sa "réinvention". Ce qui est sûr par contre, c'est que Eric ROUMESTAN a développé des routines bien à lui avec ce topit dès 2008 et après et que celui qu'en terme de produit, le sien est plus sobre. Tout cela pour dire, qu'au final, on a aboutit à chaque fois dans des choses qui ont des points communs mais aussi de réelles différences. Chacun de ces grands noms de la magie a cogité et a abouti sur quelque chose qui a fait avancer la magie. Alors n'est-il pas temps d'enterrer les haches de guerre pour si peu et alors qu'au final, le travail de chacun a été bénéfique ! Je rêve que ces magiciens publient leurs réconciliations et fassent une oeuvre ensemble. Quelle belle image cela donnerait dans notre milieu ! Il faut que chacun prenne sur lui, reconnaisse ses torts. Honnêtement, on ne va pas être là à dire "Oh ! L'infâme menteur, il nous a berné !" Non. On va se dire, bon, chacun a voulu tiré la couverture un peu à lui sur telle ou telle chose et puis ça a pris de l'ampleur, ils se sont dit qu'ils ne pouvaient plus faire machine arrière. Mais si ! On vous aime messieurs les créateurs et même si on apprend que vous avez menti un jour sur tel ou tel détail, on ne vous en voudra pas. Vous avez tellement apporté à la magie et en particulier à la magie française, y compris dans le cadre de ces petites gueguerres comme je viens de le montrer. Vos mésententes sont trop dommages. Bon, entre Bilis et Duvivier par contre, je crois que ça va bien au delà et là, comme disait les inconnus, on en arrive à des choses qui ne nous regardent pas. Et puis il y a Christian CHELMAN (comme ça je les aurai tous faits) mais là, je crois, pour en avoir discuté un peu avec lui, que c'est une situation totalement différente. Christian CHELMAN est un bosseur acharné, il creuse, il creuse, il creuse, il cherche la perfection. Certains ne comprennent pas certaines subtilités qu'il a pu trouver et il a pris l'habitude de prendre un malin plaisir de se faire détester par certains. S'ajoute à cela un humour très particulier. C'est un homme à défis. Il s'impose des défis et aime qu'on lui présente une routine en espérant le bluffer (la chose est très difficile). Il est assez accessible contrairement à ce que l'on dit mais si la conversation ne lui plaît pas, il vous enverra balader. Il est comme ça. Les échanges sont riches si vous avez de la matière, un sujet qui vous intéresse et lui aussi. Il a un ego, oui, comme beaucoup, sans doute plus que d'autres et je ne pense pas qu'il m'en veuille de le redire ici. Attention, je ne suis pas proche de lui non plus (car certains vont s'imaginer que je le défend parce que...non, je le connais comme n'importe quel passionné l'ayant déjà rencontré à quelques reprises et l'ayant abordé). On s'est croisé à quelques conférences, une fois chez lui au Surnateum, on s'est posé deux fois à une table autour d'un café. On a même parié un café sur je ne sais plus quoi d'ailleurs et j'ai perdu mais c'était fort sympathique et intéressant. Nous avions parlé de James Bond, de Penny Dreadful, de ventes aux enchères, etc...on s'est présenté quelques routines mutuellement. C'était des petites conversations saines entre passionnés comme j'en ai eu avec d'autres magiciens et sans idée derrière la tête de lui soutirer le secret de tel ou tel truc. Il faut montrer. Si vous donnez avec ce genre de personnage, vous recevez (sans rien demander) à la hauteur de ce que vous donnez mais si vous demandez, vous n'aurez rien. Alors plutôt que de plagier ou d'imiter les grands noms de la magie que vous admirez, creusez-vous la tête, construisez des choses, imposez-vous un défi, celui de bluffer un magicien dont vous appréciez le travail. Dominique DUVIVIER s'était imaginé qu'il se retrouvait face à Derek DINGLE pour s'imposer le défi : "DINGLE vient sonner à ma porte, qu'est-ce que je pourrai lui présenter ?" Le monde magique manque de défis comme ceux là aujourd'hui. Alors voilà, plagia, imitation, conflits... je remplace ça par recherche, culture, entente et défis. P. S. : Je sais que j'ai rédigé un très gros pavé assez repoussant au premier abord (long, avec pleins de choses qui peuvent suciter de vives réactions) et sans doute pour quelques lecteurs. Un coup d'épée dans l'eau peut-être mais je pense que ça en valait la peine quand même.
    2 points
  4. Salut Michaël Ça peut s'appliquer à d'autres objets, d'ailleurs quand ils ont découvert cet effet, de mémoire, ce n'était pas avec une pièce La pièce est parfaitement calibrée pour que ça fonctionne dans le plus grand nombre de cas. Donc oui, la pièce est nécessaire pour l'effet. D'autant plus que la pièce ne sert pas qu'à l'effet mais elle sert également à la mise en œuvre d'une routine bien plus complète que le simple Which Hand.
    2 points
  5. Je confirme (en toute subjectivité ce qui a été dit par Frantz : - ce livre n'est pas (qu'un) recueil de tours : c'est avant tout une histoire : celle de la création d'un univers et et d'un spectacle, qui a commencé dans un garage et qui a fini (mais est-ce véritablement la fin ?) à Las Vegas. L'explication de différentes routines est presque un bonus en réalité.. - tous les tours présentés sont des tours qui ont été réfléchis et rodés en conditions réelles. Ce ne sont pas des effets pensés juste pour le bouquin. Il y a des tours de tous niveaux : de l'automatique jusqu'à celui un peu plus pointu techniquement. Mais là encore, l'important est qu'ils ont été pensés pour l'effet produit sur les spectateurs. La technique n'est qu'un outil. Libre à vous de vous les approprier et de les faire vivre à votre guise... - comme tout ouvrage il faut savoir ce que l'on va y chercher. Que vous y cherchiez une nouvelle routine à ajouter à votre répertoire (rien que le New Bonneteau Kaps vaut à lui seul le prix du livre), une plongée dans une expérience extraordinaire ou encore la présentation d'une conception personnelle de la magie et du close-up, vous y trouverez forcément quelque chose qui vous servira d'une manière ou d'une autre. En résumé, vous ne le regretterez pas (en toute subjectivité bien sûr
    2 points
  6. Mr UEKUSA a fait du classique gag du retrait de la nappe un numéro de clown qu'il a présenté dans de nombreuses émissions type 'Incroyable Talent" : Dans la vidéo ci-dessous, il présente quelque chose qui m'a fait pensé à la description du numéro de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN (à partir de 2min) qui va peut-être vous plaire M. BLOOM : Concernant Keith KLARK, j'avais lu dans "Le magicien" un article de Gaëtan BLOOM sur son numéro et l'acquisition d'une partie du matériel de cet artiste (le plateau entre autre). C'était passionnant. Dans "Book of magic" Volume 1, Jean MERLIN décrit sa version avec des détails permettant de rendre le numéro plus sécure et plus pratique. A noter que si faire tomber des oeufs dans des verre d'eau (ou pas, je l'ai déjà vu sans eau) a du succès, ce n'est pas tellement parce les oeufs sont bien tombés dans les verres mais surtout parce qu'ils sont toujours intacts malgré la chute ! L'objet qui doit chuter doit donc être fragile ou en tout cas si il l'est c'est plus fort. Remplacer les oeufs par des balles de golf est donc selon moi, une mauvaise idée sauf si présenté comme le décrit Jean MERLIN. Pour le choix des supports utilisés, on peut ensuite se poser la question du lien logique entre l'objet qui va tomber et celui qui va le recevoir. Par exemple, un sucre qui tombe dans une tasse de café. On tient une tasse de café pleine en main gauche (par l'anse), on pose un dessous de verre sur l'ouverture de la tasse puis le morceau de sucre dessus. Avec la petite cuillère on vient frapper le dessous de verre sèchement selon un plan horizontal et le sucre tombe dans le café. Cela marche aussi avec un glaçon au dessus d'un verre de jus de fruit séparé par un dessous de verre. Mais dans ces exemples, l'objet qui tombe n'est pas fragile. Sinon, une idée supplémentaire serait que la construction devant les spectateurs (l'empilement) soit elle-même une illusion (équilibre impossible). Taper dans certains éléments de l'empilement pour faire tomber l'objet au sommet dans le réceptacle en bas serait alors la chute du numéro.
    1 point
  7. Aller, je lâche une pépite (si vous creusez un peu) : Robert NEALE est un grand spécialise des pliages magiques et/ou impossibles. C'est également un amoureux des routines à histoires (dans l'esprit "magie bizarre"). Un incontournable selon moi si vous vous intéressé à la magie lié à l'origami.
    1 point
  8. Je crois qu'il s'agit plutôt d'un forçage classique avec un jeu Bicycle normal On regrettera un peu le débinage de cette technique (qui n'est pas expliquée, mais quand même, le simple fait de dire au grand public qu'on peut leur forcer une carte...), même si on comprend bien que c'est un ressort scénaristique nécessaire (?) pour que tout le monde comprenne la fin (que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas divulgâcher, comme disait l'autre )
    1 point
  9. Moi j'aurais préféré une vidéo matérialisée (un DVD par exemple) et un crayon dématérialisé. Ça aurait eu de la gueule.
    1 point
  10. Je serai aussi à la Cour du Spectateur - lieu collectif et solidaire - ! Je jouerai 3 petites fugues mathématiques - Théâtre, mathématiques et Magie. Au plaisir de vous croiser ! -Si vous souhaitez un tarif réduit (7 euros) contactez moi en MP
    1 point
  11. 1 point
  12. J'y serai aussi jusqu'au 17! mais je joue mon spectacle d'humour, la Cirqu'Conférence du Professeur T. Alors si vous voulez prendre un verre et parler magie n'hésitez pas à me contacter!
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  13. Bonsoir Marc Je tombe dessus par hasard... Comme ça, me rappelle un truc que j'avais vu, dans un magazine... un seau pour faire... une chasse aux cigarettes... en utilisant des chargeurs de cigarettes allumées, jetées dans la partie "extérieure", et une vraie ou fausse, qu'on peut récupérer par le fond, et reproduire plein de fois... Sinon, on peut imaginer comme un verre à la bague, ou autre, adapté à un seau... On verse de l'eau dans le seau... l'eau reste... puis on jette une bague empruntée, récupérée aussitôt... en vidant le contenu du seau, la bague semble dissoute... enfin, on peut adapter le tour de la bougie dans le verre... on verse de l'eau dans le seau, puis on allume une bougie... qui, placée sous le seau, semble le traverser, et ressort par le haut, tout en restant allumée... Voilà... amuses toi bien ! Excuses, j'avais pas lu les différents détails... du coup, c'est surement plus un truc du genre, tu verses l'eau... puis tu passes un ruban, ou un petit plumeau coloré, et l'eau a ensuite changée de couleur... et tu peux peut-être le refaire une autre fois, selon le nb de tes containers...
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  14. Bonjour, de mon côté j'y serais le dimanche 9 juillet. J'en ai réservé 4 : - Agent doublement secret (Cie Sens en Eveil) - La cité perdue (Cie Sens en Eveil) - Confidences d'un illusionniste (Rémi LAROUSSE) - Les joueurs de cartes (Luc CHAREYRON & Patrice ARNAUD) On y trouve également : Rémi Marvely, Charly Haid, Johan Martin, Léon le magicien, @Jean-Michel LUPIN, Solal Epinat, @Antoine LEROUX. J'en oublie sûrement...
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  15. bonjour, Je me permet d'intervenir pour apporter ma modeste contribution. Je suis infirmier de profession, je confirme les propos de Serge. Il y a beaucoup de gens qui arrivent aux urgences avec des mains qui ressemblent à des steaks hachées...ou pire...le bras s'arrête au coude. Pour certains ils s'agit d'une expérience qui a mal tournée parce qu'ils l'ont fait en dépit du bon sens... L'effet produit a dépassé de loin l'effet souhaité... Pour d'autre c'est plutôt de l'inconscience pure et simple...Il existe une troisième catégorie où là on se demande vraiment si le cerveau n'a pas été touché avant le reste... Ceci dit je comprend la volonté de vouloir créer quelque chose, l'envie de réussir...Mais parfois il faut savoir s'arrêter...Il n'y a pas de honte, ce n'est pas un echec que de renoncer...
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