Les neuromythes, Bruno Della Chiesa

Christian GIRARD · 15 janvier 2018

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La Tronche en Biais. Diffusé en direct le 4 oct. 2017

On peut lire et entendre bien des choses sur le fonctionnement du cerveau. Bien des choses fausses, mais répétées, colportées, modifiées... Nous utilisons 10 % de notre cerveau. Cerveau gauche vs cerveau droit. Surdoués, hauts potentiels, effet Mozart, PNL, etc. Nous ferons un bilan sur les connaissances actuelles sur le cerveau avec le chercheur en neurosciences Bruno Della Chiesa, inventeur du mot "neuromythe" et qui nous rend spécialement visite depuis son laboratoire de Harvard !

Quelques thèmes dont il est question dans la vidéo :

Le mythe du cerveau masculin et du cerveau féminin (clin d’œil à Melvin).

La PNL : il n’y a absolument rien de scientifique là-dedans.

Dans certains pays, la PNL est étudiées par des commissions qui s’occupent des sectes.

« Le bon scientifique dans les médias c’est celui qui sait, le bon scientifique dans les labos c’est celui qui doute. »

Du point de vue scientifique, le QI ça ne vaut RIEN du tout.

Il n’y a pas de définition neuroscientifique ou scientifique de l’intelligence.

Il faudrait faire faire de la philosophie « pratique » aux enfants, on y gagnerait beaucoup.

Le premier ingrédient de la pensée c’est le temps, disait Platon, donc il ne faut pas compter sur les médias pour nous apprendre à penser.

Modifié 15 janvier 2018 par Christian Girard

Melvin (Jean-Claude) · 17 janvier 2018

La PNL est très mal vue du monde des profs de communication.

Cerveau masculin / cerveau féminin : des différences sont connues et répertoriées sans compter les différences dans le comportement des H et des F.

Pour la définition de l'intelligence des spécialistes, ce serait "la capacité à s'adapter à une situation nouvelle".

Modifié 17 janvier 2018 par Melvin

Woody (Philippe) · 20 janvier 2018

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Du point de vue scientifique, le QI ça ne vaut RIEN du tout.

Ah ah ah... A tous les coups, le mec s'est fait testé et a pas dépassé les 50 !

Christian GIRARD · 20 janvier 2018

il y a 39 minutes, Woody a dit :

Ah ah ah... A tous les coups, le mec s'est fait testé et a pas dépassé les 50 !

Moins par manque d'intelligence que par respect de la limite en ville...

Woody (Philippe) · 21 janvier 2018

Melvin (Jean-Claude) · 21 janvier 2018

Y a encore des recherches pour réaliser des tests sur les "intelligences" ou plutôt les capacités cognitives. Le pb des tests c'est de savoir ce qu'on mesure. Un peu comme dans un contrôle à l'école. Et là, ça devient compliqué. Cans un exercice non réussi, quelle est la source de la non réussite ? un manque de connaissance, une consigne mal comprise, un schéma pas clair qui va perturber l'individu testé... ?

En ce qui concerne le test du Qi, on lui a fait dire n'importe quoi. Normalement c'est un test créé pour les enfants pour déterminer leurs points forts et leurs faiblesses. Il a été mis au point pour aider les enfants et pour adapter la pédagogie à l'âge des enfants. Ce n'est pas à la base un test pour mesurer "l'intelligence" et surtout pas celle d'un adulte.

Darwin avait initié ce travail en travaillant sur ses nombreux enfants pour déterminer à quel âge on était susceptible de comprendre telle notion plus ou moins compliquée. Evidemment l'éducation de l'enfant pas jouer - en plus du terrain génétique - un grand rôle.

Christian GIRARD · 21 janvier 2018

Un très bon ouvrage à ce propos, dont j'ai déjà parlé dans VM, La Mal-Mesure de l'Homme de Stephen Jay Gould :

Citation

La mal-mesure de l'homme
Titre original : The Mismeasure of Man
Stephen Jay Gould

Réédition de l'un des rares ouvrages critiques et documentés sur la mesure de l'intelligence humaine. Le QI n'a qu'a bien se tenir !

Présentation de l'éditeur
Comment et pourquoi le déterminisme biologique a-t-il pu engendrer le racisme ? Pour les déterministes, en effet, le comportement des groupes humains et leurs différences (race, classe, sexe) sont innés et héréditaires, l'intelligence est unique, localisée dans le cerveau, mesurable.
La craniométrie au XIXe siècle et les tests d'intelligence au XXe siècle vont utiliser ces mesures pour établir une échelle de valeurs. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut. Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses.
Certains de ces préjugés paraîtront risibles ; ils émanent pourtant des hommes de science les plus importants de leur époque... La Mal-Mesure de l'homme a reçu plusieurs prix prestigieux aux Etats-Unis lors de sa publication. Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.

Citation

L'ouvrage aborde également les tests de Quotient Intellectuel (QI). C'est une véritable remise en cause de ce type de tests qui ne mesurent finalement que l'aptitude d'UNE certaine population à résoudre UN type de problème plutôt que l'intelligence en elle-même. Et d'abord, c'est quoi l'intelligence ? Passionnant !

Suite et source de l'article : http://www.hominides.com/html/references/la-malmesure-de-l'homme-jay-gould-0307.php

Modifié 21 janvier 2018 par Christian Girard

Melvin (Jean-Claude) · 21 janvier 2018

Très bon livre.

Melvin (Jean-Claude) · 21 janvier 2018

Sinon, pullulent de plus en plus dans les médias, des émissions (comme à la fin du "28 minutes" d'Arte), des articles ("les décodeurs" du Monde) qui seraient le "dernier mot" sur une question, qui donnerait enfin "la vraie vérité" sur un problème (contrairement à tous les autres articles sur le sujet ?).

Ainsi désormais, on aurait face à la diversité des infos qui viennent de partout, l'information vraie, décodée, décryptée et fiable, la vérité révélée et non contestable.

Voici donc venus le temps des canaux du "prêt à penser", de la ""nouvelle messe de la vérité". Les méthodes des dictatures appliquées à la démocratie. C'est fort mais ça pue !

Christian GIRARD · 21 janvier 2018

Le sentiment de toucher à une "vérité" c'est en effet rassurant, on a parfois "besoin" de s’arrêter de penser trop ou trop loin (se référer aux logiciens que la réflexion a porté à la "folie", à moins que ce ne soit cette folie qui les ait portés à penser trop loin) pour ce qui concerne certains sujets du quotidien qu'on a intérêt à gérer avec des habitudes qui évitent le stress et permettent d'être rapide et efficace pour remplir certaines tâches "obligatoires" ; pourtant le doute et le scepticisme sont les rares clés de l'approche de toutes les questions.

Disons qu'il est plus efficace de s'attaquer aux erreurs et aux mensonges que de tenter de découvrir une "vérité". C'est la stratégie des zététiciens d'ailleurs, elle permet d'éviter de se faire empapaouter.

Citation

De l’occitan empapautar (« escroquer, arnaquer ») argot très utilisé dans le sud-ouest de la France.

https://fr.wiktionary.org/wiki/empapaouter

Melvin, faut arrêter de regarder et d'écouter la télé, sauf si elle est éteinte !