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Bonjour,

J'aurai voulu connaître les différences (s'il y en a...) entre l'effet de Paul Curry "Open Prediction" et le problème posé par Stewart James "51 faces north".

A priori les 2 effets sont très proches mais je ne sais pas s'il existe une différence notable entre les 2 effets ou bien si "51 faces north" est une solution de l'effet de P. Curry.

Merci.

Stan

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Publié le

De nombreux éléments de réponse figurent dans le livre d'Aldo Colombini "Cartomagie Impromptue" à paraître en octobre (présentation au congrès de l'Afap), avec variantes etc.

Il sera disponibe ensuite chez les marchands et en ligne.

Un peu de patience...

Si tout était magique, plus rien ne serait magique.

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"Open Prediction" est l'effet générique posé par Paul Curry et "51 Faces North" est la version de (ou disons le problème posé par) Stewart James... Il s'agit donc d'une variante de l'Open Prediction. L'histoire et les mystères (pour ne pas dire la légende, ce n'est pas encore ça mais bon...) qui entourent ce tour sont presque plus intéressantes que l'effet en lui-même, encore que certaines versions sont vraiment dérangeantes. Toute l'histoire du tour, les conditions posées par le protocole de Stewart James, ainsi que les solutions de quelques-uns des magiciens (qui, comme l'écrit Max Maven dans ce même ouvrage, "vont du sublime au ridicule") figurent dans les énormissimes pavés "Stewart James in Print". Tous les ans, la très fine fleur de la cartomagie se réunit pour un congrès privé portant a peu près le même nom (31 Faces North) et décortique la très riche oeuvre de S. James.

S.

Publié le

Stan pour les incultes de mon genre ;), peux-tu STP nous décrire l'effet de cette routine ?

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Publié le

En gros voici l'effet (si je me trompe, corrigez moi) :

le magicien prédit une carte ouvertement à l'avance.

Il donne le jeu au spectateur et ce dernier doit distribuer les cartes une à une face en l'air. Quand le spectateur le décide, il pose une carte face en bas et il continue de distribuer les cartes face en l'air ensuite.

Bien sur la carte retournée par le spectateur correspond à la prédiction du magicien.

Pour revenir un peu à cet effet de l'open prédiction, Curry est à l'origine du problème, Marlo "serait" le premier à l'avoir résolu (solution publiée dans "the Cardician").

Le concept du "Fifty-One Faces North" a été publié dans "Ibidem" d'août 1955 par Stewart James avec des critères bien précis. Pendant de nombreuses années, ce problème a perturbé de nombreux magiciens et il a fallu attendre juin 2002 pour que la solution de Stewart James soit publiée dans "Penumbra".

Seb, pourrais tu nous en dire un peu plus sur les conditions posées par Stewart James. Et surtout, peux tu nous en dire un peu plus sur la légende entourant ce tour.

En tous cas, merci pour ce premiers renseignements.

PS : je tiens aussi à remercier Aaron Shields (même si je sais pertinemment qu'il ne lit pas le forum) car c'est grace à lui que j'ai pu vous fournir quelques indications sur cet effet.

PS2 : je crois savoir que Seb a une (voire plusieurs) excellente(s) version(s) (personnelle(s) ?) de cet effet. Si vous voulez être perturbé pendant une bonne semaine, demandez lui qu'il vous la montre ;)

Stan

Publié le (modifié)

Puisqu'on parle d'Aaron Shields, il vient de ressortir son livret sur le Dribble Block Pass, ainsi qu'un nouveau livre que Mike Close a encensé dans le dernier MAGIC. Shields a à peine 20 ans mais on risque d'entendre parler de lui pour encore longtemps, il est très rusé. Toutes les infos sur http://www.freewebs.com/aaronshields/

Le côté trippant de l'Open Prediction, à mon goût, est la dimension inévitable, fataliste de l'effet : "Vous allez prendre le jeu face en bas et distribuer les cartes une par une, face en l'air (donne stud). A un moment donné, vous choisirez de ne PAS retourner l'une de ces cartes, puis finirez ensuite la distribution comme vous l'avez commencée, face en l'air. Quoi que vous fassiez, même si vous pensez disposer du libre arbitre, la carte que vous laisserez face en bas sera le quatre de cœur. Toutes les fois où vous choisirez de retourner une carte face en l'air, vous aurez la confirmation en temps réel que ce n'est pas le quatre de cœur... La seule carte que vous ne verrez pas parmis les 51 cartes face en l'air (51 Faces North?) sera le quatre de cœur et vous pourrez le vérifier par vous-même..

C'est effectivement le génial Paul Curry qui a posé l'essentiel de l'effet, à savoir son déroulement et ses implications, mais il lui manquait la fin du tour, à savoir comment montrer que la carte retournée était le quatre de cœur de manière aussi ouverte et nette que le début du tour. Parce que sinon, ils suffit juste de retirer le quatre du cœur du jeu et ça marche aussi, mais il manque "comme qui dirait quelque chose"… Curry décrit bien cette frustration dans son livre : celle du créateur possédant une idée se rapprochant de la perfection mais pas les moyens techniques de la réaliser, ou du moins pas de méthode à la hauteur de la pureté de l'effet.

Marlo apprend l'existence de l'effet/problème par l'un de ses satellites-espions et, comme il est quand même bon, trouve une solution. Schéma récurrent chez Marlo, il publie le premier sa solution (ainsi que le problème posé par Curry) en 1953 dans The Cardician, de sorte que certains lui attribuent encore la paternité du tour.

La revue Ibidem consacre un numéro entier au problème en 1955 (puis Hierophant en 1969), et c'est là que les choses se corsent. Dans Ibidem, Stewart James publie ses conditions (ou "protocole James") dans lesquelles il réalise 51 Faces North, sa version du tour. Les conditions sont très strictes, je ne sais plus s'il y en avait 14 ou 18, mais le jeu était emprunté, jamais touché par le magicien, la prédiction était faite avant que la distribution ne commence, sans change ni bluff, etc. Ce qui a excité les cartomanes était de savoir que James prétendait posséder la méthode, mais refusait de la décrire. Tout le monde s'est donc mis à chercher… Ceci, soit dit en passant, est un bon moyen de coller un cartomane : il peut vous réaliser n'importe quel effet que vous lui soumettez, mais dès que vous lui demandez de faire ça de manière nette, sans aucune manipulation visible ou même sans toucher le jeu, vous risquez de le faire patiner longtemps…

Paul Curry décrit sa propre solution, loin d'être mauvaise, en 1977.

L'ensemble de l'histoire a été repris dans "Stewart James in Print". Ca se lit comme un roman… Certaines solutions données par les magiciens sont très astucieuses, mais beaucoup contournent les obstacles en se basant sur une réinterprétation des conditions, car c'est vrai que données comme elles sont données, le tour est très difficile à jouer… Beaucoup de magiciens, au premier rang desquel Max Maven, écrivaient même que la solution n'existait pas vraiment comme elle était décrite ou que du moins, comme cela arrive parfois en magie, James s'était fait dépasser par sa propre légende et qu'il ne pouvait plus faire machine arrière au moment où la "magic community" s'est emballée sur l'effet.

L'histoire finit assez mal à mon goût car en 2002, la revue Penumbra publie la solution de Stewart James, (retrouvée dans je ne sais quel carton de je ne sais quel grenier), ni bonne ni mauvaise, mais en tout cas, bien évidemment, pas à la hauteur de l'histoire du tour. Il y a des histoires qui feraient mieux de rester des histoires… En tout cas, le phénomène James est intact: tous les ans, un mini-congrès privé (31 Faces North) de quelques-uns des meilleurs cartomanes au monde se réunit pour étudier, décortiquer et analyser les tours de Stewart James.

S.

Modifié par Seb
Publié le

Pareil que Bruno sauf que Phil et moi t'attendons au coin d'une rue pour que tu nous parles de ta version... de gré ou de force ! :)

Peux-tu nous en dire plus ?

La solution est-elle de toi ?

Est-elle complète CAD sans "réinterprétation" de certains points ?

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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