Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le (modifié)

Bonjour à tous,

Je me pose la question à savoir si vous accordiez autant d’intérêt a vos numéros sur scène qu'a vos décors ?.

Pour ma part je pense que pour un spectacle enfants comme un spectacle adultes le décor est la première chose que les spectateurs verront et que de ce fait l'ambiance du spectacle dépend énormément du décor.

Je peux me tromper mais chaque fois que le rideau se lève et que la scène comporte uniquement des guéridons je me dit que je risque d’assister à un spectacle moyen.

L'humoriste voir le mentaliste peuvent se passer de décors puisqu'ils nous emportent dans leur monde.

Mais un magicien devrait impérativement consacrer un peu de temps à ce qui semble n’être qu'un détails pour lui mais qui reste à mon sens un élément majeur du spectacle.

Et vous, que pensez-vous de cette réflexion ?

Avec ou sans décor ?

Merci de votre retour.

Modifié par Thomas

.

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le

Cela dépend évidemment du type de spectacle.

Pour ma part, je pense que c'est important car effectivement cela donne un premier aperçu pour le spectateur sur ce qu'il va voir.

Cela créé une ambiance sans être encore rentré sur scène. Mais je parle de mon cas personnel et mes spectacles ne sont pas des spectacles uniquement de magie. Ce sont des spectacles jeunes publics.

Publié le

J’imagine qu’il n’y a pas de réponses toutes faites :

Cela va dépendre du magicien.

Prenons Arturo Brachetti, que j’avais vu avec un décor immense qui s’ouvrait comme un livre, une reconstitution de grenier etc.

Et qui fait aussi de très bons numéros avec juste un paravent noir en fond.

Comme le dit Andy, le risque d’un décor trop fouillé, c’est qu’il perde l’œil du spectateur, et dilue donc l’attention qui devrait se porter sur l’effet magique.

On peut donc avoir un décor intéressant, mais il faut dans l’absolu qu’il se fasse oublier quand commence la partie magique.

C’est au magicien de prendre le pas sur le décor, et si le décor est trop intéressant, cela lui complique la vie, non ?

Mais il y a des modes sur la question :

On a vu dans les temps anciens des décors reproduisant des scènes de vie, style Robert Houdin avec des meubles de qualité.

Ou des décors stylisé, façon toile peinte comme au théâtre de la renaissance.

Dans « le livre « la prestidigitation du XX° siècle » (tome 2 : tours divers, édition 1960), Hiliard dit ceci (page 366, avec des illustrations très intéressantes à analyser…)

Sans%20titre-3%20copie.jpg

« Pour obtenir du succès la Magie doit avoir l’apparence de la spontanéité. Cela est rendu impossible avec une scène surchargée de tables et d’appareils.

De plus, tout ce qui tend à détourner l’attention du public de l’artiste doit être éliminé.

Le spectateur voit tout et rien durant la représentation ci-dessus et ne peux pas suivre l’effet que le magicien présente. »

Sans%20titre-2%20copie.jpg

« Cette scène est peut-être trop simplifiée ; mais elle illustre le point que le magicien est capable de concentrer tout son attention sur le tour qu’il fait et de pouvoir se mouvoir librement sans crainte de renverser une table ou du matériel. Il est essentiel que la mise en scène plaise à l’œil et on peut atteindre plus facilement ce but par une élégante simplicité de lignes que par une surcharge d’objets. »

Il est amusant de voir qu’Hilliard présente la seconde scène comme étant trop simple, alors qu’il y a quand même deux tables avec des objets dessus…

Autres leçons de ces illustrations :

La lumière :

On peut gommer le décor si on dispose d’une gestion de la lumière suffisante.

Le fond :

Dans un cas, le fond est couvert de dragons et de chinoiseries sans rapport avec le spectacle, qui donnent un aspect camouflage à ce qu’on met devant, y compris l’artiste.

Dans le second, ce n’est pas un fond uni, mais juste une séparation en deux couleur évoquant vaguement une montagne, mais uni et sans sens précis suggéré.

Bien souvent, nos fonds de scène modernes sont monochromes, sans paillettes et sans rien qui puisse capter l’attention, laissant ce qui est devant prendre un sens en fonction des volontés de l’artiste.

De la même façon, on a des choix à faire au niveau du costume :

Les paillettes étaient très bien vue il y a une 50taine d’année en cabaret.

La mode est à des choses plus sobres maintenant, je crois.

C’est une chose que l’on peut étendre aux bijoux :

Des bijoux scintillants, en plein projecteurs, sont autant de miroirs qui vont perturber la vision de ce qu’on regarde…

(Une exception amusante : un magicien faisait des tours avec au poignet un bracelet scintillant très macho.

Je prenais note de le lui signaler à la fin, quand il est apparu que cela faisait partie du tour, et que ce machin brillant était FAIT pour être vu et remarqué… très fort…)

Bref, c’est à chacun de trouver l’équilibre entre son besoin de paraitre, le style du lieu, le style du numéro, le public…

Perso, en numéro normal, je suis en noir, et j’aime un fond uni, sombre si possible.

Mais il faut que l’éclairage soit bien fait, pour que je reste visible, ce n’est pas un numéro de lumière noire ;)

Cela laisse ressortir mains, visages et accessoires.

Mais un fond blanc est bien aussi (j’ai joué devant un écran de projections blanc, c’est pratique pour faire des tours ou les couleurs interviennent, car je n’avais pas la main sur l’éclairage…).

En médiéval, j’ai un costume plus coloré (bouffon), mais toujours avec des aplats de couleurs par moitié du corps, pas un costume d’arlequin !

Mes grelots ne sont que peu réfléchissant, j’ai veillé à les ternir…

Le but est d’avoir un costume approprié, mais pas anodin, et qui puisse se faire oublier aussi, et laisse se détacher proprement les accessoires tenus devant soi.

Idem pour le fond, les objets présentés au public doivent être visibles, et non camouflé par le fond.

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Bonjour,

Et vous, que pensez-vous de cette réflexion ?

Avec ou sans décor ?

Pour prolonger ce que dit Gilbus à propos des décors "dans les temps anciens", il y a eu toute une génération de prestidigitateurs au milieu du XIXe siècle qu'on a appelés plus tard les "decorative conjurers" ou encore les "mechanical conjurers" : tout particulièrement Philippe en France, Anderson (the Wizard of the North) au Royaume-Uni, Döbler en Autriche, Le Tort en Scandinavie. ces artistes ont fait le tour d'Europe ou du monde avec des montagnes de matériel et de décors. Ils accordaient une attention toute particulière à l'abondance et à la somptuosité de leur matériel, qui était exposé en fond de scène comme un décor. Et tout cela participait largement à l'émerveillement qu'ils suscitaient à travers le monde.

P.

Publié le

Je vais donner mon sentiment sur cette question du décor dans un numéro de magie. Mis à part quelques cas particuliers (mise en scène théâtrale où le décor renforce l'atmosphère de l'histoire, magie pour les enfants,..), je suis plutôt un adepte du minimalisme. L'émotion m'emporte quand l'artiste, seul sur scène, évolue dans un monde où seuls la musique, la lumière, les mots, l'expression corporelle, le costume de scène, l'accompagnent dans sa performance en participant à la création de son univers magique (poétique, dramatique, comique,...). La pureté de la mise en scène me semble être mieux adaptée aux spécificités de l'art magique.

Alors oui, quand le rideau se lève et que je vois Yu Ho Jin au centre de la scène, seul, le regard tourné vers le ciel d'où provient une lumière divine, accompagné par une musique sublime qui envahit l'espace, je frissonne.

Publié le

On associe souvent décor et présence d’une histoire, d’une ambiance, dans un numéro.

Parlons donc histoire et ambiance :

On peut avoir une option théâtrale :

Alors, le décor entre dans les conventions, c’est un passage quasi-obligé, car théâtre et décors sont en phase depuis des centaines d’années…

Cela ne veut pas dire que le décor doit être envahissant, c’est un renfort pour poser l’histoire.

Il est du coup limitatif s’il est trop descriptif et précis :

Un seul lieu, a moins de prévoir des astuces scéniques pour rendre le décor adaptable aux lieux ou vont évoluer les personnages… ce qui n’est pas gênant si tout se passe dans un seul lieu ;)

On dispose rarement d’une machinerie pour changer le décor en magie… ;)

Bien entendu, il existe du théâtre sans décors physique, ou avec un décor stylisé.

Ce n’est pas le plus facile à jouer…

Mais bon, je laisse les acteurs en parler, je n’en suis pas un…

On peut avoir aussi l’option conte :

La plupart des conteurs que je connais n’utilisent pas de décors, juste un fond de scène ou un jeu de lumière.

Une scène vide suffit dans 80% des cas, et la plupart des autres se contentent d’une chaise.

Ou juste une petite table, et quelques objets s’il s’agit d’un conte à objets, qu’on doit poser quelque part.

Car le conte permet une grande liberté de lieux, d’actions, de personnages :

Tout décor montrant un lieu précis serait une chose à effacer dès que l’histoire va évoluer en dehors de ce lieu.

Le conteur fabrique le décor lui-même, en racontant l’histoire :

Une partie de la scène deviens une forêt, une autre un champ de bataille, une autre une chambre :

On associe un emplacement « vide » de la scène à un décor qu’on construit dans l’imaginaire du spectateur.

Une fois ces décors imaginaires posés, ils ne bougent plus :

Ainsi, en faisant un pas, on entre dans la forêt, sans avoir besoin de le dire (mais on doit le faire sentir (posture, regard, tonalité…)

L’intérêt du décor imaginaire, c’est qu’il fait travailler la visualisation de chaque spectateur :

Quelques touches, quelques détails, et le public construit lui-même le décor, ce qui est économique, et surtout participatif : quand on laisse des choses à créer par le spectateur, il ne les en aime que davantage, et cela renforce son intérêt.

En ce sens, un vrai décor très descriptif va limiter l’imaginaire, en lui donnant une forme précise.

Le conteur joue aussi sur la notion de zoom :

Il peut concentrer l’action entre ses deux mains rapprochées, ou au contraire l’envoyer au loin, dans n’importe quelle direction, et l’espace scénique n’existe alors plus vraiment, on n’a pas de limites...

D’autre part, cette option dépouillée est liée à la structure même du spectacle conté :

Le conteur est sur la scène, il ne disparait jamais très longtemps, même s’il incarne à l’occasion un personnage.

Sa présence sur scène le rend intemporel, il n’est pas limité à l’histoire qu’il raconte, n’en fait pas partie directement (dans la plupart des cas ;) ), placer le conteur dans un décor lié à l’histoire est donc inutile.

Enfin, il n’est pas rare qu’on raconte plusieurs histoires dans le spectacle, et ces histoires auront parfois du mal à tenir dans un même décor, en termes d’ambiances, d’époques, et de lieux évidemment.

Je me souviens d’un spectacle dans une maison de retraite.

L’animatrice, pensant bien faire, avait mis l’espace scénique à côté d’une télé grand écran, et mis un film genre « feu de cheminée en boucle », pensant nous faire plaisir en créant une ambiance « veillée au coin du feu »... de quoi en tout cas enlever 50% d’attention au public qui va se faire hypnotiser par les jolies flammes…

Il a fallu éteindre la télé, et même la recouvrir d’un drap pour la faire disparaitre, et avoir une place nette pour construire nos propres ambiances et décors, dans la tête des gens.

La présence d’un décor très descriptif est intéressante si on peut le faire disparaitre ensuite :

Il faut alors avoir une maitrise de l’éclairage, pour déterminer ce qui doit rester visible ou pas, suivant les moments du spectacle.

C’est rarement le cas, hélas, créer des effets lumineux demande beaucoup de travail, et ne peux être porté dans tous les lieux.

A vous de voir ce que cela peut représenter pour votre magie…

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Je pense en effet, que pour un spectacle adulte le décors peut être minimaliste.

Mais si en plus le décors est immersif c'est mieux.

Comme celui je Julien:

Mais concernant un spectacle enfants le décors doit être nécessaire.

Le décors de Sébastien est magnifique:

La fantastique boutique de Monsieur Guss:

http://www.senseneveil.com/spectacle-de-noel.php

ou

il y a aussi celui de Greg 8m de long:

Celui de Martial est génial:

Le plus dingue c'est celui d'un marionnettiste que j'ai en ami sur Facebook lui il fait tout en 3d sculpté dans du polystyrène !!!

On peut y suivre la création pas à pas .

https://www.facebook.com/pages/Zygomar/760467340636464?ref=bookmarks

Je vous propose de partager les meilleur décors de spectacles toutes discipline confondues.

Belle journée à tous

.

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Voici un extrait de la FISM : Le règlement est très vague et de ce fait, on peut arguer que la simple disparition d'un FP dans un foulard aurait compté. Maintenant comme on peut voir plus haut, Dani n'a pas été éliminé. A moins, de discuter avec les juges, il est donc difficile de savoir ce qu'il lui aurait permis d'avoir plus de points.
    • Bonjour, Plus frappant peut-être était surtout l'hommage final à René LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exécuté ici à quatre mains...ou plutôt à deux mains sur quatre - Rubi FEREZ étant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans récitation de poème non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit à l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en réfère à leurs apparitions dans la série Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numéro se nouait généralement sur une mise en compétition entre eux, se lançant des défis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piège" dans le dos de l'élégant et suave  Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin d’œil au public l'ordre de certaines cartes, ou mélangeant carrément le paquet à son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'était, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacée par magie... Dans ce dispositif-ci,  l'intérêt est que ce conflit narratif "extérieur" entre les deux magiciens agit à la manière d'une couverture pour leur collusion secrète bien réelle : le mélange de l'un destiné à compliquer la tâche de l'autre - récit apparent- a en réalité bien l'objectif par exemple d’amener secrètement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dépit de l’apparente traitrise du mélange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique  "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de  conflit narratif apparent  comme couverture du modus operandi réel de l'effet, par complicité secrète entre les deux adversaires déclarés du récit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudé pour produire l'effet magique, soudé littéralement bien souvent, épaule contre épaule. La séquence intermédiaire du numéro à une main chacun sur la guitare, et à une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complète coopération. S'il y a bien une dynamique de (léger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sérieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est l’affectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent d’entre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpétuellement sa réapparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport à l'autre ici, non, c’est juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empêcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminé de son franc sourire, ou même lorsqu'il fait fait son mystérieux - tel un petit enfant qui aurait caché un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il désamorce instantanément tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** À noter qu'il y avait un autre duo en compétition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et dernière session de la compétition close-up/magie de salon, avec un numéro extrêmement soigné, bien construit, où des balles éponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bâtonnets de test dans la narine, thermomètre, masque sanitaire, tous les accessoires employés sont parfaitement justifiés, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un à l'autre très claire. Le thème choisi qui ne rappelle  guère de bons souvenirs à quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury était sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montré globalement très peu sensible à toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarès Starman et son numéro de dépressif après une rupture amoureuse peut être vu comme une légère exception)  (je m'en vais relire à ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique où J.TAMARIZ analyse longuement le mélange magie et narration). *C'est cette même ligne très arrêtée du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliqué la tâche aux numéros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun à leur manière assumait des partis pris narratifs justement très marqués, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en découle. Je repense à l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donné la saison dernière au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scène astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au gré des effets, comment une magie fortement théâtralisée est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des délégations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitié) qui nous ont toutes infligés au moins un numéro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprécié ou pas le  résultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, témoignaient d'un travail de mise en scène, sans doute perfectible, mais avec au moins à chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement épuisants : épuisants par ces montagnes russes émotionnelles quand on passe d'un numéro où du fond de son siège on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numéro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant d’après on aimerait se terrer sous son siège tant le numéro proposé tourne à la débandade complète, le numéro s'étire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'étiolent, la gêne s'installe. Épuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thématique, choix de mise en scène, de musique, d’accessoires, de chorégraphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idées, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employé, on s'interroge sur un texte,  peu importe qu'on adhère ou pas, c'est un bouillonnement de créativité qui vous lessive, qui parfois frise l’excellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable côté public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser à fond chaque numéro- et par analyser j'entends aller au-delà du "oulalala il a flashé" ou des conjectures quant à la méthode employée (après, le 3e jour des session de close-up et magie de scène, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'était visiblement et surtout bruyamment 😉 difficile pour beaucoup de suivre encore la compétition tant la fatigue était grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent :  que de mains qui tremblent, que de voix qui déraillent sous le coup de l'émotion, que de gestes techniques qui dérapent sous la pression, mais ils y sont allés quand même, dans l'espoir de créer un moment magique.  Chapeau. L'aspect compétition, délégation des pays, avait été ici même discuté avant la FISM : très franchement ces questions une fois qu'on est dedans s’envolent instantanément, l'ambiance fabuleuse qui se crée autour de la compétition, le plaisir de voir les équipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs différents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire même l'idée d'avoir des équipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, créatifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraît assez évidemment la voie à poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -après un retour dans la nuit homérique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris à fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  
    • Merci pour cette précision. Je pensais que Dani concourrait uniquement en invention. Il reste dommage que dans la catégorie GI, on exige deux illusions différentes. Pas certain que des effets additionnels de magie générale suffisent avec une seule grande illusion. C’est du moins ce que l’on m’a expliqué à plusieurs reprises, mais peut-être les choses ont-elles changé ( ou mériteraient d’évoluer dans le cas contraire). 
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8217
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Hippolyte ADENOT
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      83.9k
    • Total des messages
      678.8k
×
×
  • Créer...